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mymeno.fr est un site créé par deux femmes approchant la cinquantaine, pour dédramatiser la ménopause avec humour, astuces et bienveillance.
Découvert par article Nice Matin https://www.nicematin.com/vie-locale/-partager-les-galeres-ca-fait-du-bien-on-se-sent-moins-seules-ce-site-internet-cree-par-une-cannoise-parle-menopause-sans-tabou-995839
Une nouvelle tentative d’escroquerie téléphonique prend pour cible les consommateurs en exploitant le nom d’une autorité de régulation bien connue. En effet, des cas d’usurpation d’identité de l’Arcep ont été signalés récemment. L’alerte lancée le 24 juillet par le régulateur est claire : des fraudeurs se font passer pour l’Arcep, puis prétendent relayer l’appel à la police pour extorquer des informations personnelles. Ce procédé inquiétant nécessite une vigilance renforcée, d’autant plus qu’il brouille les lignes entre institutions officielles et manipulation bien ficelée.
Le scénario de la fraude : une double usurpation bien huilée.
Selon les signalements reçus par l’Arcep, la manœuvre commence par un appel soi-disant émis par l’Arcep elle-même. Le prétexte ? Alerter la victime que son identité aurait été usurpée. Très vite, l’appel bascule dans un second temps : l’interlocuteur annonce transférer la communication… à la police.
Sous ce faux vernis d’officialité, les fraudeurs demandent alors des informations personnelles sensibles, parfois des documents d’identité, et vont jusqu’à poser des questions sur la présence ou non de la victime à son domicile. L’objectif est clair : collecter des données pour une escroquerie future, ou commettre une infraction à son insu.
L’Arcep rappelle qu’elle ne contacte jamais les consommateurs directement par téléphone, encore moins pour des questions d’identité. Elle invite à ne pas donner suite à ces appels, et à ne jamais transmettre d’informations personnelles à un interlocuteur non identifié.
Entre cybersécurité, ingénierie sociale et confiance dans les institutions.
Cette affaire est révélatrice d’un phénomène croissant : l’ingénierie sociale appliquée à la cybersécurité. En jouant sur la peur d’une usurpation d’identité et sur la crédibilité d’une autorité publique, les fraudeurs manipulent leurs victimes avec un scénario de plus en plus rodé.
Le recours à la fausse intervention de la police accentue la pression psychologique, rendant difficile la prise de recul. Ce type de fraude soulève plusieurs questions de fond :
Comment préserver la confiance dans les institutions publiques, lorsque leur nom est utilisé à des fins malveillantes ?
Quels moyens de prévention peuvent être mis en place pour éviter la propagation de telles pratiques ?
Quel cadre juridique encadre ces usurpations et les sanctions associées ?
L’escroquerie rappelle aussi d’autres cas où des fraudeurs se font passer pour la CAF, EDF, l’Urssaf ou encore des opérateurs télécoms, afin de tromper leurs cibles. L’enjeu dépasse ici la seule Arcep : c’est l’écosystème de la cybersécurité citoyenne qui est en jeu.
Quelques recommandations et bonnes pratiques à adopter.
Face à ce type d’arnaque, l’Arcep donne des consignes de bon sens mais cruciales :
Ne jamais fournir d’informations sensibles (RIB, carte d’identité, justificatifs…).
Refuser toute conversation suspecte, même si l’interlocuteur semble bien informé.
Contacter vous-même les autorités compétentes (police ou gendarmerie) pour vérifier l’authenticité d’un appel.
Déposer un signalement sur la plateforme gouvernementale www.internet-signalement.gouv.fr.
En complément, un signalement peut également être effectué auprès de la CNIL ou de l’Arcep elle-même via ses formulaires en ligne, afin d’aider à la remontée des cas.
Le scénario logique d’une régulation renforcée ?
L’Arcep devra certainement à terme, pousser le débat plus loin : faut-il renforcer la sécurisation des canaux de communication des autorités ? Déployer un système d’authentification d’appel (comme cela commence à se faire aux États-Unis avec le protocole STIR/SHAKEN) ? Ou même imposer aux opérateurs un filtrage plus strict des appels sortants frauduleux ?
En tout état de cause, cette nouvelle difficulté est assez symptomatique de la montée en puissance des arnaques numériques : phishing, smishing, spoofing… La montée en puissance de l’intelligence artificielle générative pourrait aggraver ces phénomènes avec des escroqueries de plus en plus crédibles.
L’ARBE met à votre disposition ses ressources et celles de ses partenaires sur le développement durable et la préservation de la biodiversité
Pour lutter contre l’utilisation frauduleuse de documents et l’usurpation d’identité qu’elle permet, le site FiligraneFacile proposé par l’État facilite l'ajout d'un filigrane numérique personnalisé pour protéger vos documents sensibles avant de les transmettre.
Découvert par le journal de TF1 du 24/07/2025
Offrir un téléphone à son enfant fait aujourd’hui partie des rituels de l’adolescence, souvent en lien avec l’entrée au collège. Mais ce petit objet soulève de grandes questions, notamment pour les parents: à partir de quel âge? Avec quelles règles? Et surtout, comment s’assurer que leurs enfants en fassent bon usage? Pour répondre à ces questions, les boutiques Orange de la région organisent depuis plusieurs années des ateliers numériques dans leurs boutiques. Ces derniers ne sont pas réservés aux clients mais ouverts à tous, sur inscription. À l’occasion de la sortie d’un nouveau forfait, comprenant un pack Protection Enfant, la boutique de l’opérateur située rue d’Antibes a organisé un moment dédié à la bonne prise en main du premier téléphone de l’enfant.
Pendant plus d’une heure, trois familles ont pu échanger avec les professionnels et partager leurs expériences. Chacun encadre l’usage du téléphone à sa façon: applications de divertissement limitées à 30 minutes par jour et contrôlées par un chronomètre, notification reçue par mail dès que l’enfant installe une application, téléphone en dehors de la chambre la nuit, ou carrément une utilisation de ce dernier uniquement le week-end.
Savoir faire face aux contenus inappropriés
Pour Rachelle Savoie, ambassadrice numérique volontaire chez Orange, "l’enjeu n’est pas de se demander combien de temps les enfants passent sur leur téléphone, mais ce qu’ils y font et ce qu’ils y voient".
L’atelier met par exemple l’accent sur le fait de ne pas parler à n’importe qui en ligne et de garder ses comptes en privé, mais aborde aussi les questions de cyberharcèlement, et de contenus violents ou pornographiques, qui sont loin d’épargner les plus jeunes. "Les enfants, il est primordial que vous vous inscriviez en tant que mineur sur les réseaux sociaux quand vous créez un compte. Grâce à ça, vous ne tomberez pas sur des contenus inappropriés", conseille l’ambassadrice numérique aux enfants, avant de s’adresser à leurs parents.
"Un garçon sur deux regarde régulièrement des contenus pornographiques, et une fille sur trois. Il faut oser aborder ces sujets avec eux, sans tabou. Ce n’est pas pour leur faire peur, mais pour qu’ils aient conscience des risques, et pour qu’ils sachent qu’ils peuvent venir en parler s’ils y sont confrontés un jour", poursuit-elle.
Communiquer et instaurer un climat de confiance
Pour aider les parents à veiller sur l’activité de leurs enfants en ligne, le pack proposé par Orange inclut entre autres un système de contrôle parental ajustable, et un partenariat avec SafeBear, qui détecte les messages potentiellement liés à du harcèlement. Le système ne dévoile pas le contenu exact des échanges pour respecter l’intimité de l’enfant, mais alerte les parents en cas de problème. "Cela permet d’agir sans fouiller dans le téléphone de son enfant; c’est son espace, sa bulle personnelle. On reste dans le dialogue, pas dans l’intrusion. Si jamais quelque chose d’anormal est détecté par SafeBear, vous pouvez aller en discuter avec votre enfant, et, s’il le souhaite, il pourra ensuite vous montrer les messages problématiques", souligne Rachelle.
À l’issue de ce moment d’échange, Julie Maré, mère de Noé, 11 ans, se dit séduite par cette approche. "L’atelier nous a permis de lui montrer que les règles qu’on met en place ne sont pas là pour le brider, mais pour le protéger", déclare-t-elle.
Les parents doivent aussi montrer l’exemple
L’un des messages forts de l’atelier est aussi destiné aux parents. "Il ne faut pas toujours blâmer les enfants, parce qu’ils reproduisent aussi ce qu’ils voient, alerte l’ambassadrice numérique. On ne peut pas demander à un ado d’être raisonnable si nous-mêmes on ne l’est pas."
Car non, la nouvelle génération n’est pas la seule à se faire piéger par les algorithmes de TikTok ou d’Instagram. "Parfois, on défile les contenus les uns après les autres et on passe des heures dessus sans même s’en rendre compte", avoue Brigitte, grand-mère de Lou, 10 ans.
Pour changer cela, quelques activités simples peuvent aider à déconnecter, et à créer de vrais moments en famille: couper les notifications pendant les repas, utiliser un vrai réveil pour ne pas utiliser son téléphone à peine sorti du lit, pratiquer un sport, jouer à des jeux de société, ou même regarder un film en famille. Se détacher de son téléphone, c’est possible, la preuve à la fin de l’atelier: personne ne s’est aperçu que plus d’une heure s’était écoulée… sans que personne n’ait touché son téléphone.
Découvrez les risques liés à la fuite de données identifiants et l'ampleur alarmante du vol d'identifiants sur le dark web.
16 milliards d’identifiants issus de 30 bases compromises.
L’équipe de Cybernews mène depuis début 2024 une enquête systématique sur la circulation d’identifiants et mots de passe piratés sur le dark web et les forums clandestins. Dans un article publié le 18 juin, ils annoncent avoir identifié 30 sources de données compromises, regroupant au total plus de 16 milliards d’identifiants uniques.
Ce chiffre inclut des mots de passe en clair ou hachés, des identifiants e-mails, mais aussi des éléments d’authentification secondaires (noms, localisations, adresses IP, tokens, etc.). Pour mémoire, la fuite repérée en mai 2024 par le chercheur Jeramie Fowler, portant sur 184 millions d’entrées, ne représentait qu’une fraction de cette base colossale.
Les chercheurs précisent qu’ils ne publient pas les sources précises, afin de ne pas compromettre davantage les comptes concernés. Mais les cibles incluent des services d’usage courant : Google, Facebook, Apple, GitHub, Telegram, et même des sites gouvernementaux, dont certains russes.
Que signifie cette fuite pour les utilisateurs ?
Des malwares en embuscade
Les identifiants n’ont pas été récupérés via des failles traditionnelles sur les serveurs web. Selon Cybernews, la majorité des données proviennent de logiciels malveillants (malwares de type info-stealer) installés à l’insu des utilisateurs, souvent via des campagnes de phishing, des cracks, ou de faux plugins.
Ces malwares capturent :
l’historique de navigation,
les identifiants enregistrés dans les navigateurs,
les cookies de session,
les jetons OAuth,
les fichiers locaux des applications installées (type Discord, Telegram, Steam…).
Résultat : même les comptes protégés par mot de passe fort ou double authentification peuvent être contournés, si la session active est capturée.
Une fuite globale, mais aux impacts individuels
Pour un utilisateur lambda, la probabilité d’être exposé est réelle mais variable :
Vous êtes concerné si vous réutilisez des mots de passe, utilisez Chrome ou Firefox sans chiffrement local, ou avez téléchargé récemment un logiciel depuis une source douteuse.
Même des comptes inactifs peuvent être utilisés pour lancer des campagnes d’usurpation d’identité, de phishing ou d’accès frauduleux à d’autres services via des tentatives automatisées de « credential stuffing ».
État des lieux de la cybersécurité des identifiants.
Des outils intégrés, mais insuffisants
Certains navigateurs comme Google Chrome ont commencé à intégrer des outils d’alerte, capables de :
détecter des mots de passe compromis,
vous inviter à les changer automatiquement,
générer des mots de passe forts.
Mais ces fonctionnalités, bien que utiles, restent réactives, pas préventives. Et elles ne couvrent pas les risques liés aux sessions piratées, aux cookies ou aux accès via applications tierces.
L’authentification forte : nécessaire, mais pas infaillible
La double authentification (2FA) reste une barrière essentielle. Mais les attaques de type malware contournent parfois les codes temporaires (TOTP), en capturant directement les jetons, ou en interceptant les connexions via proxy inversé (Reverse Proxy Phishing, MITM).
L’usage de clés matérielles (type Yubikey, Titan) ou de passkeys (standard FIDO2) devient aujourd’hui le seul moyen de garantir une authentification inviolable… à condition que les services les prennent en charge, ce qui reste loin d’être généralisé.
Quels services sont concernés ? GAFAM, réseaux sociaux, gouvernements.
Une fuite sans frontières
Les identifiants découverts par Cybernews incluent :
Des comptes Google, Facebook, Apple : messageries, Drive, services liés à l’identité numérique ;
Des dépôts GitHub ou Bitbucket, potentiellement critiques en cas d’accès à du code source privé ;
Des accès à Telegram, Discord, TikTok : utiles pour l’ingénierie sociale ou la récupération de communications ;
Et plus préoccupant encore, des comptes liés à des administrations, parfois avec des accès à des portails intranet ou de gestion RH.
La situation est suffisamment sérieuse pour que des services de renseignement dans plusieurs pays aient été alertés. En France, l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) pourrait jouer un rôle dans la coordination de la réponse.
Et maintenant ? quelques pistes pour renforcer sa sécurité.
Ce que les internautes peuvent faire
Vérifier si ses données ont fuité via un service comme Have I Been Pwned ou le Cybernews Leaks Checker.
Changer immédiatement tout mot de passe réutilisé, surtout sur les services critiques (banque, messagerie, identité).
Activer la double authentification partout où c’est possible.
Passer à un gestionnaire de mots de passe (Bitwarden, 1Password, KeePass…).
Éviter les extensions douteuses ou les apps crackées, qui sont souvent des chevaux de Troie.
Ce que les entreprises et institutions doivent renforcer
Mettre en œuvre des politiques de rotation des identifiants, avec alertes sur les fuites connues ;
Généraliser les audits de sécurité internes pour les employés ayant accès à des données sensibles ;
Prévoir des plans de réponse à incident capables de détecter les usages frauduleux en amont ;
Communiquer sur les risques de shadow IT et de fuite par appareil personnel (Bring Your Own Device).
Une alerte de plus, mais peut-être la plus massive.
Cette nouvelle alerte sur la fuite de 16 milliards d’identifiants ne doit pas être vue comme une fatalité, mais comme un signal d’urgence pour accélérer la modernisation des pratiques de cybersécurité, à tous les niveaux : utilisateurs, entreprises, services publics.
Le mot de passe classique ne suffit plus. Seule une approche combinée – outils cryptographiques, sensibilisation, régulation forte – peut ralentir une machine cybercriminelle devenue industrielle.
Mer en vue en réécoute sur ici : retrouvez nos programmes, nos invités exclusifs et abonnez-vous aux podcasts !
On peut parfois lire que les smartphones ne peuvent pas vous écouter car ça se verrait : le micro utiliserait obligatoire la LED.
Par exemple là chez Korben :
Dès qu’une app accède à votre micro, une petite lumière orange apparaît en haut à droite sur iPhone, verte sur Android. C’est pas de la déco, c’est votre garde du corps numérique qui vous prévient.
Alors oui, il dit bien « dès qu’une app accède au micro », ce qui exclurait l’OS lui-même (Android ou iOS) si l’on voulait être pointilleux.
Mais une chose est sûre : le micro et la LED ne sont liées que de façon logicielle. Le premier peut fonctionner sans la seconde.
Essayez avec « dis Siri » ou « OK Google » : ça marche en permanence. Sans la LED. Que le téléphone vient d’être levé, qu’il soit posé depuis 5 heures sur la table, ou qu’il soit utilisé actuellement : un « dis Siri » fonctionne, mais la LED n’est pas allumée
La LED ne s’active qu’après, quand Siri arrive au premier plan. Mais on peut tester : en parlant assez vite, on peut balancer une commande avant que la LED ne s’affiche.
Ce que ça démontre, c’est que — si, si — le micro tourne en continu, sans la LED.
Il n’y a pas de liaison physique et solide entre le microphone et la LED.
En d’autres termes : l’absence de LED n’est pas que le téléphone ne vous écoute pas.
Alors le système (Android ou iOS) fait probablement de son mieux pour allumer la LED dès qu’une application accède au micro, mais c’est — encore une fois — uniquement une barrière logicielle.
Sur un système jailbreaké / rooté, tout est possible : les applications peuvent facilement tout contourner (c’est un peu le but recherché de ces manips).
Pareil, si cette barrière contient une faille, alors une application même officielle peut exploiter tout ça aussi.
Je dis bien « peut » : c’est techniquement possible dans ces conditions.
Je ne dis pas que Facebook ou TikTok vous écoutent en permanence et exploitent une faille. Ça je ne sais pas. Je voulais juste revenir sur ce point précis de liaison entre la LED et le micro, car c’est faux.
Ensuite, ce que dit Korben dans le reste de l’article sur la précision des algorithmes, qui utilisent la localisation, les cookies et tout le reste, en dehors du microphone, est vrai : ils n’ont pas besoin du micro pour tout savoir. Mais c’est pas pour ça que le micro n’est pas utilisable, ni que ce n’est pas utilisé. Même sans LED.
Et puis si Android ou iOS peuvent accéder au micro sans la LED, alors Google et Apple vous écoutent H24. Et ce sont deux boîtes qui vendent vos données aux annonceurs. En gros : pas besoin qu’une application soit malveillante quand l’OS l’est lui-même déjà.
Quant aux ordinateurs, il y a des hacks qui permettent d’outrepasser l’allumage de la LED quand on accède au micro.
Enfin, il faut savoir que le micro, c’est une membrane (ou un piézo, mais le principe est le même) qui vibre en fonction du bruit ambiant. Que le micro enregistre ou non, que la machine soit sous tension ou non : quand il y a du bruit, la membrane vibre.
Et si ça vibre, alors ça crée une tension dans la bobine fixée sur la membrane (ou aux bornes du piézo), et donc un signal électrique. C’est le fonctionnement d’un microphone.
Maintenant, si le système d’exploitation décide d’écouter ces vibrations, elle laisse filer ces signaux vers l’unité de traitement. Sinon, elle ne les laisse pas filer (ou l’unité de traitement est ignorée).
Mais ces signaux existent. Tout le temps. Il n’est pas difficile d’imaginer un circuit qui détecte ces signaux en contournant la voie habituelle.
Bref, autant je suis d’accord : il ne faut pas être parano, mais il ne faut pas non plus nier l’évidence technique : le micro et la LED ne sont pas liés à 100 %. C’est facile à prouver, avec Siri par exemple. Et quoi qu’il en soit, quelqu’un avec assez de ressources techniques peut tout faire.
Jusqu’à utiliser le micro pour capter le son ou le signal électromagnétique des touches d’un clavier à distance.
Voir cette affaire récente : Arnaque au faux Brad Pitt : pourquoi personne n’est à l’abri des escroqueries financières.
Où une personne a été victime d’une arnaque où le (soi-disant) acteur demande du pognon pour l’aider à sortir de l’hôpital, photos (truquées) à l’appui. Résultat, la victime a perdu 800 000 euros.
Et à ça s’ajoute le fait que l’internet est incrédule et se moque. Double peine. C’est malheureux.
Maintenant faut en retenir quoi ?
C’est simple. Une seule chose : « Quand une personne inconnue vous demande du pognon, c’est une arnaque ».
C’est tout ce qu’il y a à savoir.
Y a pas de « Et si… » : c’est une arnaque.
Ci après je ne vais pas être gentil. Vous êtes prévenus du ton.
Ne. Donnez. Pas. De. Pognon. Aux. Inconnus. En. Ligne.
C’est simple. Non ?
Si ça ce n’est toujours pas assez clair, je ne peux plus rien pour vous. Vous ne voulez pas rebrancher vos neurones, tant pis.
800 000 € merde ! À quel moment tu te dis que c’est normal ?
Internet, quand il s’agit des gens, il faut faire gaffe.
En tout cas, tant qu’on n’a pas vu la personne en vrai, soyez très prudents (et même après).
Par « réel », j’entends ici quelque chose de basé sur du concret, pas juste des photos et des messages. N’importe qui peut faire les photos, surtout avec les IA génératives d’images, de vidéos, de sons (y compris d’appels téléphoniques) disponibles aujourd’hui.
Apprendre à connaître quelqu’un et à vérifier son identité, ça se passe en dehors. Tant qu’on n’a pas vu la (ou les) personne(s) en vrai, il faut rester vigilent. Et s’il est question de pognon, il faut partir du principe que c’est un fake, une arnaque.
Je sais ce que c’est d’avoir des amis en lignes. La plupart de mes amis ont été rencontrés en ligne, en fait. Je sais aussi ce que c’est de tomber sur de « faux » profils ou comptes : des gens qui prétendent être qui ils ne sont pas (des brouteurs, etc.).
Et je sais ce que c’est de tomber sur des gens à qui tu finis par faire confiance, mais qui, parfois après beaucoup de patience et de temps — certains sont très fort à ce jeu et gèrent des centaines de victimes à la fois — finissent par brandir la carte du besoin d’argent.
Mais dans ces cas-là, une seule conduite à tenir : on arrête de parler avec.
Le taux d’arnaque dans ce cas, ce n’est pas 90 %, c’est pas 99 % et où vous pensez être dans le 1 % restant. Non, c’est 100 %.
Ou du moins il faut partir du principe que c’est 100 %.
Je sais que ça fait mal et qu’on ne veut pas y croire quand c’est une personne qui nous semblait honnête. On tombe de haut, c’est la douche froide, vous connaissez les expressions et la chanson.
Mais il faut avoir un cœur de pierre : envers la personne en face, mais aussi pour vous : soyez prudents avant de vous laisser séduire et mettre en confiance par ces gens.
Il faut s’y tenir : on arrête de parler avec et on bloque (voire on signale selon le réseau où on se trouve).
Inutile de lui mettre le nez dans la merde : la personne sait ce qu’elle fait, et elle sait aussi quoi répondre et comment vous convaincre. Ils sont très fort et ils en ont fait leur métier : ils ont réponse à tout. Ne perdez pas votre temps.
Maintenant, y a aussi des gens cool, des gens honnêtes, des gens sincères. Mais ça, ça se prouve, navré si je vous l’apprend.
Et tout comme l’on ne donne pas son chéquier à quelqu’un qui nous a accosté dans un bar après seulement 10 minutes, on ne donne pas du pognon à quelqu’un qui nous DM en ligne (même après des mois).
Encore moins des sommes importantes (800 000 € dans cette affaire — on croit rêver).
Encore moins quand c’est une personnalité (ces gens ne sont clairement pas dans le besoin et ne le seront jamais).
Encore moins quand la personne demande des méthodes de paiement louches (PCS, Western Union, etc.).
Encore moins quand la personne refuse de se rencontrer, ou produit des excuses, ou a un discours bancal.
Et encore moins quand ça part direct dans des demandes de pognon.
Tout ça ce sont des red-flags : des signaux pas juste très forts, mais absolus qu’il s’agit d’une arnaque. Y a zéro doute à avoir.
Et puis merde : on ne donne pas de pognon sauf à avoir vraiment confiance (famille, amis), ou si on s’en tape de son fric ou du montant en question (mais alors faut pas venir pleurer).
Après chacun est évidemment libre de faire ce qu’il veut. D’écouter ou non les mises en gardes.
Mais les ignorer est un choix qu’il faut assumer. Ne pas en tenir compte c’est jouer avec le feu.
Et faut pas venir pleurer quand on se brûle.
Et faut pas venir pleurer non plus quand les autres se moquent : non ce n’est pas un accident, mais de votre choix de fermer les yeux quand le monde entier vous a prévenu.
Il y a des affiches de mise en garde contre les arnaques en ligne dans les écoles, les mairies, les commissariats, voire chez les professionnels de santé ou de justice (avocats, etc.). Ce n’est pas pour les chiens.
Vous voulez quoi de plus ?
Apprenez à vous contrôler. Et arrêtez d’être cons et naïfs : on n’est pas chez les Bisounours.
Personnellement, j’ai perdu patience avec la connerie de ceux qui font gaiement ce qu’il est dit et écrit partout depuis un quart de siècle de ne pas faire.
La société, le gouvernement, les pouvoirs publics et les autorités ne peuvent pas vous tenir la main 24/7 toute la vie. Ils peuvent mettre des affiches et des spot à la télé, et éduquer les gens à l’école dès le plus jeune âge. Mais faut aussi y mettre du sien et pas poser éteindre son cerveau quand on allume l’ordinateur.
Pas juste en ligne : tu te prends un arbre après avoir bu de l’alcool ? C’est l’avoir cherché. C’est pas comme si tu ne savais pas que l’alcool modifiait tes réflexes et tes capacités motrices.
T’as mis le feu à ta maison parce que t’as joué avec de l’essence et allumé des bougies ? Pareil : je n’appelle pas ça un accident, mais une négligence.
Tu t’es cassé la gueule dans les escaliers parce que t’as tartiné les marches de graisse et t’as voulu essayer de descendre ça avec des rollers ? C’est l’avoir cherché aussi, vient pas pleurer.
Et ben quand t’as perdu 800 000 € en les envoyant à Brad Pitt parce qu’il t’a contacté, toi, sur Messenger ou Facebook, alors qu’on rabache depuis longtemps de ne pas faire ce genre de choses et de te méfier ? Bah pareil, fallait écouter et pas choisir d’ignorer les signes.
Oui c’est malheureux, tout ça, mais faut assumer. Y a des limites entre ce qui est un fortuit et imprévisible (un accident, quoi) et la production d’un désastre parce qu’on a réuni toutes les conditions pour. Et y a pas tellement besoin d’avoir Bac+27 pour comprendre que certaines choses ne sont pas des accidents — et ne devraient pas être traitées comme telles, ni par la justice, ni par les internautes.
Le média de la mode fondée sur des preuves
Découvert par article Nice Matin https://www.nicematin.com/environnement/-c-est-encore-le-consommateur-et-mon-pouvoir-d-achat-qui-va-en-subir-les-consequences-deja-qu-on-nous-accuse-de-polluer-la-planete-le-texte-limitant-l-expansion-de-la-fast-fashion-ne-fait-pas-l-unanimite-989674
Publié le 31 janvier 2025
Ces dernières semaines, une campagne d’appels téléphoniques à partir de numéros commençant par +44 a déferlé sur la France. Derrière se cache une arnaque pas vraiment nouvelle, mais inédite de par son processus.
Vous avez peut-être été contacté, il y a peu, par un numéro commençant par +44. Au bout du fil, une voix proposait une offre attractive : de l’argent en échange de tâches à réaliser depuis chez soi. Il fallait pour cela se connecter à une plateforme en ligne et accepter les missions demandées (rédaction de commentaires, notation de produits, commandes en ligne, etc.). Avec une petite subtilité toutefois : pour pouvoir accéder à une tâche, il fallait payer, autour d’une vingtaine d’euros. La rémunération était versée seulement si l’objectif était réalisé.
« Au début, c’est assez simple de gagner 30 à 40 € par tâche. Mais plus on avance et plus les objectifs sont difficiles à atteindre, jusqu’à ce que la victime dépense des dizaines d’euros pour des tâches impossibles à réaliser, prévient Christophe Sicard, analyste en cybersécurité à la plateforme gouvernementale Cybermalveillance.gouv.fr. Les escrocs n’hésitent pas alors à appeler leurs victimes pour les motiver et les inciter à acheter de nouvelles tâches, quitte à les faire culpabiliser. Certaines ont même eu leur compte bloqué avant qu’elles aient pu récupérer l’argent qui leur revenait. »
L’ombre des vols de données
« L’arnaque aux offres d’emploi d’opérateur marketing sur Internet », plus connue sous le nom d’« arnaque à la tâche », est apparue en 2022. Mais jusque-là, les victimes étaient principalement recrutées par les messageries instantanées ou les réseaux sociaux. C’est la première fois qu’une telle campagne est menée par téléphone. Les nombreux vols de données personnelles qui ont eu lieu en 2024 chez Free, SFR, Boulanger et d’autres ne sont peut-être pas étrangers à cette situation, les escrocs ayant pu récupérer, sur le marché parallèle, des milliers de numéros de téléphone dérobés.
Si le préfixe +44 indique que les appels ont été passés depuis la Grande-Bretagne, l’origine réelle de l’arnaque est plutôt l’Asie. Ces campagnes nécessitent d’importants moyens humains et techniques et toutes celles qui ont déjà eu lieu venaient de ce continent. Quant à l’ampleur de la dernière vague, elle est difficile à évaluer, mais Cybermalveillance indique avoir constaté, mi-janvier, un pic de consultation de sa page dédiée à cette arnaque, signe qu’elle a marqué les esprits. La plateforme gouvernementale conseille de ne pas donner suite à ce genre de proposition et, de manière générale, de ne pas répondre aux numéros inconnus, surtout quand ils sont émis depuis l’étranger. Ceux qui ont versé de l’argent sont invités à conserver un maximum de preuves et à porter plainte au commissariat ou à la gendarmerie.
En 2020, la société Pollustock installait ses premiers filets anti-déchets à Mandelieu. En cinq ans, une trentaine de ces dispositifs, destinés à empêcher que les macrodéchets n’atteignent la mer, ont été mis en place sur les berges de la Siagne et les plages, accompagnés de quarante paniers couvrant l’intégralité du centre-ville (sur les avaloirs), ainsi que sur la zone industrielle des Tourrades.
Polystyrène, bout de plastique, lingettes… "Un mégot pollue 800 litres d’eau et, à Mandelieu, on en intercepte plusieurs centaines de milliers grâce aux dispositifs. Je vous laisse faire le calcul de ce que nous avons déjà évité comme pollution", s’est réjoui le maire Sébastien Leroy, lors du dernier conseil municipal.
Dans ce combat contre la pollution marine, la Ville a, d’ailleurs, souhaité aller plus loin: "Dans le cadre de la Conférence des Nations Unies sur l’Océan, qui aura prochainement lieu à Nice, nous avons signé un partenariat qui va faire de Mandelieu la première ville de France à intercepter tous les déchets de la terre vers la mer. Une expérimentation de portée nationale, qui est un investissement de près de 500.000 euros, porté essentiellement par ses partenaires."
"Un exemple mondial"
Mandelieu devient ainsi le premier territoire "Zéro déchet de la terre à la mer", "et je ne doute pas qu’elle fera un exemple mondial puisque les déchets en mer sont un problème majeur", complète Sébastien Leroy.
En achevant la couverture totale de la Ville, plus de 200 paniers et déchets seront exploités et 100% de ces filets seront équipés de capteurs volumétriques pour alimenter une plateforme de recueil de données. Objectif: connaître la production de déchets par secteur.
"Tous ces équipements seront équipés de capteurs, qui diront en temps réel à quel moment ils seront remplis et quand est-ce qu’il faudra les vider, détaille le maire. Ce qui nous permettra d’optimiser nos tournées, de détecter avant les intempéries les points à surveiller…"
Le déploiement de ce dispositif est envisagé pour juin, après une phase d’études d’implantation des équipements. Une avancée majeure pour le maire: "On peut en être fier, et nous ferons tout pour que Mandelieu continue d’être à la pointe de ce combat, qui est essentiel."
autre article en mai 2025
https://www.nicematin.com/environnement/-la-protection-de-la-mer-est-une-obsession-a-cannes-des-paniers-anti-dechets-pour-enfin-capter-les-detritus-qui-avant-finissaient-en-mer-988613
extrait "Au prix d’environ 500 euros par panier d’une capacité de 30 litres – sans compter l’entretien régulier et le détecteur de niveau, conçu pour éviter les embâcles –, ce sont des investissements "importants" que se permet Cannes Lérins. "L’environnement est une cause prioritaire, si importante qu’elle ne mérite ni effets d’annonce ni postures hypocrites, lâche le président. La protection de la Méditerranée est une obsession de longue date pour moi." Une "obsession" qui devrait se poursuivre avec l’installation de futurs paniers "tout le long de la Croisette"."
"Tout au long de l’année, on les ramasse au large", se désole Sophie L. Dans le viseur de cette Niçoise préoccupée par la défense de la faune et de l’environnement? Les ballons à l’hélium.
Depuis une vingtaine d’années, la plaisancière navigue entre le Cap d’Antibes et le Cap Ferrat. Et sa pêche s’avère loin d’être miraculeuse: "C’est un fléau. On parvient même à distinguer les plus récents des plus anciens. À force ils perdent leur couleur, la peinture toxique fond au soleil. Certains se gorgent d’eau et sont entraînés dans les fonds. C’est une pollution supplémentaire avec des matériaux non biodégradables."
Un ajout de plastique - majoritairement du mylar, un dérivé du polyester - dans la Méditerranée qui représente une menace pour les organismes vivants.
"Cela peut ressembler à des méduses, les tortues peuvent les ingérer et en mourir par exemple." Occlusion intestinale, étouffement… "On trouve aussi des oiseaux empêtrés dans les fils."
"Les lâchers de ballons sont interdits…"
Un scénario des plus funestes avec des ballons qui prennent l’allure d’animaux marins: "On en trouve en forme de dauphin… Vous voyez l’horreur de la chose?" Dramatiquement cynique.
"Le phénomène n’est pas nouveau", argumente celle qui a déjà lancé l’alerte en 2011 lors du Carnaval sur la thématique "Roi de la Méditerranée". Alors avec cette édition "Roi des Océans" et la troisième conférence des Nations unies sur l’Océan accueillie en juin à Nice, le paradoxe l’interpelle d’autant plus.
"Les lâchers de ballons sont interdits, ce qui est une très bonne chose", relève la Niçoise qui s’interroge: "Sauf que le nombre de ces ballons vendus et lâchés dans les airs dépasse très largement un seul lâcher de ballons…" Elle a d’ailleurs écrit au maire de Nice Christian Estrosi à ce sujet pour réclamer l’interdiction de vente ambulante de ces produits.
Plus de vente de plastique dans l’espace public
Contactée, la Ville de Nice indique que "lors de Carnaval, la vente d’articles de fête en mode ambulatoire est strictement réglementée à l’intérieure de l’enceinte. La vente d’articles en plastique est interdite: ballons de baudruche à usage unique (hélium), confettis, paillettes, gobelets, verres et assiettes, couverts, bâtonnets mélangeurs, piques et pailles jetables, ainsi que les récipients en polystyrène expansé". La collectivité rappelle ses engagements en faveur de l’environnement, comme le bannissement du plastique "de tous ses marchés publics et manifestations" et le respect de "la charte éco-manifestation métropolitaine via le déploiement d’actions ciblées: communication respectueuse de l’environnement, mobilité propre, prévention des déchets, économie des ressources, achats responsables, actions solidaires". Et annonce qu’une charte zéro plastique sera soumise au vote lors du prochain conseil municipal. Un document qui interdit "l’utilisation de plastique pour toutes les activités commerciales dans l’espace public".
Les mails d’hameçonnage et les faux sites cherchant à voler les données personnelles sont de mieux en mieux faits. La preuve avec cet exemple récent qui frôle la perfection.
Le 21 janvier dernier, Perrine recevait un e-mail de Mondial Relay l’informant que son colis n’avait pu lui être livré, et lui proposant de choisir un autre mode de retrait. N’ayant passé aucune commande, elle en a conclu qu’il s’agissait d’une tentative de phishing, et elle avait raison. Pourtant, tout avait été prévu pour qu’elle se fasse berner.
Un e-mail sans fausse note
Tout, dans le message reçu par Perrine, est crédible : le logo et les couleurs sont bien ceux de Mondial Relay et le texte ressemble à un vrai message, avec des phrases bien construites et sans faute d’orthographe. Les escrocs ont même poussé le vice jusqu’à mettre en garde les destinataires contre une campagne de phishing en cours.
Un site très complet
Le faux site Internet vers lequel renvoie le mail est impressionnant de réalisme. Il va jusqu’à proposer de choisir un autre point relais parmi ceux de Mondial Relay ou d’opter pour une livraison à domicile. Les victimes étaient ensuite invitées à fournir leurs données personnelles (nom, prénom, numéro de téléphone, adresse, etc.) mais aussi bancaires, sous prétexte de payer des frais de relivraison.
Des preuves d’arnaque bien cachées
Cet exemple montre à quel point les campagnes de phishing sont de plus en plus évoluées. Dans ce cas précis, seuls l’adresse d’origine du mail (contact@telsaleads.com) et l’URL du site (Mondials-relais.com au lieu de Mondialrelay.fr) prouvaient qu’il s’agissait d’une arnaque. Le fait que le message soit envoyé par mail (les sociétés de livraison ont plus tendance à privilégier le SMS) et que des frais supplémentaires soient réclamés aurait aussi pu mettre la puce à l’oreille.
Soyez plus que jamais méfiants
Plus que jamais, faites attention aux messages que vous recevez, surtout quand on vous demande vos données bancaires. Dans ce cas, cela doit passer par un module de paiement officiel géré par une banque. Les fenêtres insérées dans une page mail dans lesquelles vous devez renseigner le numéro à 16 chiffres, la date d’échéance et le code au verso, comme c’est le cas ici, n’offrent aucune sécurité. En cas de doute, contactez le service client du professionnel afin de vérifier que la demande vient bien de lui.
Depuis la fuite de données Free en octobre dernier, de nombreux abonnés signalent une recrudescence d’arnaques ciblées. L’un des cas les plus troublants concerne un email frauduleux reprenant des informations personnelles précises, dont un numéro de téléphone appartenant à une personne décédée. Ce détail a immédiatement alerté le destinataire, confirmant que ces escroqueries exploitent des données issues de la brèche de sécurité.
Un faux email Amazon Prime Family pour piéger les victimes
L’email en question prétend provenir d’Amazon et informe la victime d’une souscription à un service Amazon Prime Family pour un montant de 480 € par an. Les éléments qui doivent éveiller la méfiance sont nombreux :
Une adresse postale exacte et un numéro de téléphone lié à la victime, signes que les fraudeurs utilisent des bases de données réelles.
Un faux identifiant et mot de passe, souvent générés pour pousser la victime à cliquer sur des liens piégés.
Un appel à l’urgence, en proposant une procédure d’annulation immédiate qui redirige probablement vers un site frauduleux destiné à collecter des informations bancaires.
Des mentions légales maladroites, reprenant les noms officiels d’Amazon mais sans lien sécurisé ni trace d’une adresse de contact valide.
Un scénario bien rodé pour extorquer les victimes
Les escrocs cherchent à déclencher une réaction immédiate : la panique liée à un paiement non autorisé. En cliquant sur le lien proposé pour annuler la transaction, la victime est redirigée vers un faux site imitant Amazon, où on lui demandera :
Ses identifiants Amazon (réels cette fois, permettant aux arnaqueurs de prendre le contrôle du compte).
Ses coordonnées bancaires pour un soi-disant remboursement.
Un code reçu par SMS, souvent utilisé pour détourner l’authentification à double facteur.
Des informations issues de la fuite de données Free ?
Le fait que des informations personnelles précises figurent dans ce mail laisse penser que les fraudeurs exploitent la fuite de données Free d’octobre 2023. À l’époque, des informations sensibles sur des milliers d’abonnés avaient été compromises, incluant numéros de téléphone, adresses et potentiellement des historiques de connexion. Depuis, ces bases de données circulent sur le dark web et sont revendues à des cybercriminels.
Comment se protéger ?
1° Ne jamais cliquer sur les liens d’un email suspect.
2° Ne jamais fournir ses informations bancaires ou ses identifiants sur un site inconnu.
3° Vérifier directement sur son compte Amazon si un paiement a été effectué.
4° Signaler les emails frauduleux à Amazon et aux autorités compétentes.
5° Surveiller régulièrement ses comptes bancaires pour détecter toute transaction suspecte.
6° Changer ses mots de passe, notamment si son adresse email a pu être compromise.
Que faire si l’on est victime ?
Si vous avez cliqué sur le lien et fourni vos données, contactez immédiatement votre banque pour bloquer toute transaction frauduleuse. Signalez l’arnaque sur le site officiel de la répression des fraudes (Signal Spam ou Pharos) et modifiez vos identifiants Amazon et bancaires sans tarder.
Une vigilance accrue face à ces nouvelles menaces
Avec l’explosion des fuites de données, ces arnaques deviennent de plus en plus sophistiquées et ciblées. La meilleure protection reste la prudence et la sensibilisation face aux techniques utilisées par les fraudeurs. Informer les proches, surtout ceux moins à l’aise avec le numérique, est essentiel pour limiter les risques.
Les abonnés Free doivent rester particulièrement vigilants et surveiller toute activité inhabituelle sur leurs comptes. L’enjeu dépasse une simple fraude bancaire : il s’agit d’une question de cybersécurité et de protection des données personnelles.
Découvert par chronique "La Lutte enchantée" du 30/01/2025
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-lutte-enchantee/la-lutte-enchantee-du-jeudi-30-janvier-2025-5327878
Alerter et agir sur l’étendue de la pollution plastique dans le monde, c'est dans ce but-là que Rosalie Mann a créé en 2018 No More Plastic, une association à but non lucratif. Après avoir épluché de très nombreuses études scientifiques sur ce matériau, elle publie No more plastic - Comment le plastique ruine notre santé et y alerte méthodiquement sur ce qui pourrait bien être un scandale sanitaire de très grande ampleur. Peu avant sa venue à Nice les 25 et 26 septembre 2024, l’autrice explique pourquoi il y a urgence à déplastifier le monde.
Comment votre prise de conscience sur les dangers du plastique est-elle née?
Mon fils a souffert d’asthme chronique qui s’est compliqué, nous avons passé beaucoup de temps à l'hôpital. Un jour, un urgentiste m’a dit: "tout ça, c'est à cause de la pollution". Un électrochoc. Je me suis dit: "ce n'est pas possible. Comment ça se fait que, dans notre société, on tolère une pollution qui a un impact sur notre santé, celle de nos enfants sans rien faire pour la diminuer?" Mon amie Alexandra Cousteau [militante écologiste, petite-fille du commandant Cousteau] m’a mis en lien avec des scientifiques.
J’ai alors compris que le plastique est certes un produit "fantastique" car très malléable, quasi indestructible, qui nous a permis d'aller sur la lune et a contribué à la modernisation de nos sociétés. Mais il est aussi très toxique. Or, on l’a introduit dans trop de pans de notre quotidien : les jouets d'enfants, les biberons, les tétines, les produits hygiènes… Partout.
En creusant, j'ai découvert que tous nos enfants naissent pré-pollués aux microparticules de plastique, en respirent. Comme ils prennent deux bouffées quand on en prend une, ils en ingèrent même encore plus que les adultes, ce qui crée des problèmes d’asthme mais pas que… J’ai trouvé absolument incroyable qu'un sujet aussi important ne soit pas au centre du débat public. L’impact du plastique sur l’environnement n’est que la partie visible de l'iceberg. Le vrai sujet, c’est celui de la santé humaine et de l'avenir de l'humanité.
Concrètement, comment le plastique nous contamine-t-il?
Aujourd’hui, on vit davantage à l’heure du plastique que du numérique, on consomme, on produit, on vit plastique. Ne serait-ce qu’en respirant car il y a des nanoparticules de plastique dans l’air. Car tout ce qui contient du plastique en génère tout au long de son cycle de vie.
Quand vous courrez avec des baskets aux semelles en plastique, à chaque pas, le contact avec le sol provoque une abrasion qui crée des nanoparticules. Celles-ci se retrouvent dans l’air, puis dans le sol et finissent dans l’océan. Même chose avec les pneus de voiture, de vélo ou encore nos vêtements qui en lâchent au lavage mais aussi à l'usage.
Le frottement d’un habit synthétique crée une usure, donc une dispersion. Il y en a aussi dans tous les produits emballés dans du plastique : eau en bouteille, cosmétique. Mais il y a aussi des plastiques "cachés": les chewing-gum, notamment, sont en plastique sauf quand ils portent la mention "plastic free". Tous les sachets de thé contiennent des filaments de plastique qui se retrouvent dans votre boisson…
Pourquoi les femmes sont-elles plus vulnérables aux dangers du plastique?
Les femmes créent davantage d'œstrogènes: à la puberté, lors des menstruations, à la ménopause, pendant la grossesse, avec la lactation... Conséquence: nos organismes stockent aussi davantage les perturbateurs endocriniens présents dans ces nanoparticules de plastique (même si on en retrouve aussi, dans une moindre mesure, dans les testicules des hommes).
Or, aujourd'hui, toute la cosmétique propose des produits de beauté emballés massivement dans du plastique. L’autre scandale, ce sont les tampons ou encore les serviettes hygiéniques composées à 90% de plastique. Même les culottes menstruelles sont faites en nylon ou en polyester…
C’est d’ailleurs par cette consommation que les femmes des pays riches sont beaucoup plus exposées à cette pollution que celles vivant dans des pays en voie de développement, qui n'utilisent pas 15 produits d’hygiène ou cosmétiques par jour et n’ont pas forcément accès à ce type de protections hygiéniques.
Certes, ces dernières sont impactées par les montagnes de déchets plastiques qui se déversent dans ces pays mais nettement moins que nous via la consommation. Le risque, c’est l’augmentation de pathologies comme la maladie de Crohn, l’endométriose, le cancer du côlon, du sein, l’infertilité.
n quoi les microplastiques contribuent-ils au changement climatique?
Tout ce qui contient du plastique dégage des gaz à effet de serre et pas uniquement lors de la conception. Prenons l’exemple de nos lunettes de soleil: à chaque fois qu’elles sont en contact avec des UV, elles en émettent une petite quantité. C’est le cas des routes, des pneus de voitures, des immeubles… Une étude très importante, sortie en 2019 et réalisée par une chercheuse à Hawaï, met en évidence cela. Donc, si on veut régler la question du changement climatique, il faut s’attaquer à cette pollution et donc à la consommation et à la production de ce matériau.
Vous dénoncez aussi vivement ce mythe du recyclage, qu’on nous vend comme un acte citoyen et vertueux. Pourquoi?
Le recyclage est pire que le mal lui-même, c’est un non sens sanitaire. Il est prouvé scientifiquement que le matériau plastique recyclé va être encore plus toxique en générant beaucoup plus de particules. Cela aggrave le changement climatique en favorisant les émissions de gaz à effet de serre.
Je ne dis pas, pour autant, qu’il ne faut plus trier ses déchets. Le sujet n’est pas, non plus, de ne plus ramasser les plastiques avant qu’ils n’arrivent à la mer. L'hypocrisie se joue après. Il faudrait se demander comment détruire ce plastique plutôt que de le recycler et surtout comment en produire moins.
On nous annonce 600 millions de tonnes de plastique produites par an d’ici à 2030, autrement dit demain. Le recyclage n’est en aucun cas une solution ou un premier pas, c’est une aggravation. C’est comme si, face à une maison en feu, vous aidiez les pompiers en ajoutant un peu d’essence sur les flammes. Réveillons-nous!
Face à ce constat, comment agir? Et surtout, est-ce à nous, citoyens, de le faire?
La première des actions, c’est d’être au courant. Quand on ne sait pas, on subit sans comprendre. Assimiler pourquoi et comment la pollution plastique nous contamine, c’est très important. Quand vous avez vos règles et que vous êtes enceintes, c'est d’autant plus important d’éviter de s’exposer à ce type de produits. Tout comme éviter de chauffer des contenants en plastique (même s’il est écrit dessus que c’est possible), de ne jamais mettre de plastique dans le lave-vaisselle car la dispersion des nanoparticules va tout contaminer… Je donne énormément de solutions dans mon livre. Pour les enfants: bannir, par exemple, les vêtements en polyester, les biberons et les gourdes en plastique.
Pour autant, difficile de faire autrement: le consommateur n’est pas responsable de cette société plastique qu'on lui sert…
Oui, même s’il existe de nombreux petits gestes pour se prémunir de ses dangers, évidemment qu’il n'est pas responsable! En tant que citoyens, on a, en revanche, la possibilité de demander à nos gouvernements de faire le nécessaire, c’est ce que nous faisons au sein de notre association No more plastic. Je veux réveiller l’opinion publique sur l’impact sanitaire du plastique.
Je ne comprends pas qu’il n’y ait pas de campagne de sensibilisation contre le cancer pour les moins de 50 ans, pour les enfants quand on observe la courbe affolante et exponentielle des cas chez les patients jeunes. Au lieu de cela, le gouvernement va augmenter la TVA de 5,5% à 20% sur les bouteilles en plastique. Cela veut dire encore et toujours demander aux consommateurs de payer plus et d’endosser la responsabilité du problème.
C’est une diversion, une hypocrisie: pourquoi n’oblige-t-il pas plutôt les industriels à vendre l’eau dans des bouteilles en verre? Les matériaux innovants, comme du verre plus léger et solide existent, mais on a investi des milliards dans le recyclage des plastiques donc on persiste dans ce sens.
Vous alertez d’ailleurs les consommateurs sur les dangers des produits en plastique recyclés, très mis en avant par le marketing dit “responsables”…
Il faut fuir les produits en plastiques recyclés, ils sont encore plus dangereux. C’est le cas des gourdes en plastique ou encore des vaisselles réutilisables des fast food, qu’on nous vend comme une avancée. A mesure qu’elles sont lavées, elles se dégradent et lâchent encore plus de nanoparticules. Tout cela n’est pas de la faute des consommateurs mais des décideurs. Mais nous ne sommes pas encore au point de non retour, donc il faut propager au maximum l’information pour arrêter le cercle vicieux.
Quelles sont les solutions innovantes repérées par votre association?
Aujourd'hui, sur les 460 millions de tonnes de plastique produites chaque année, plus de 50% le sont dans les domaines de l’habillement et de l’emballage. La bonne nouvelle, c’est que rien qu’en s'attaquant à ces deux secteurs, on peut régler 50% du problème.
Il faut cesser d’investir dans les emballages plastiques. En utilisant du vrai carton, sans filaments de plexiglas ou de plastique, comme c’est le cas par exemple dans les gobelets. Le verre ultra léger, quasi incassable, est tout à fait à notre portée technologiquement.
Pour les vêtements, on a les moyens de faire nettement mieux. La mode aujourd’hui, c’est 70% de plastique. Tout ça impacte notre santé. Quand vous portez des habits synthétiques (en polyester, en polyamide), vous ingérer des nanoparticules de plastique par les pores de votre peau… sans le savoir ! Il faut se tourner vers des matières premières naturelles, comme la laine.
Un exemple, qui va vous parler sur la Côte d’Azur: le vêtement qui pollue le plus la mer et l’océan, c'est le maillot de bain, presque toujours conçu en fibres synthétiques. Quand vous nagez, avec l’usure, vous laissez des nanoparticules dans l’eau.
Or, on est capable de faire des maillots 100% laine et waterproof… que j’ai testé et validé. Avec des étudiants de l'Institut français de la mode, nous avons d’ailleurs présenté une collection 100% laine. Toutes ces innovations existent, des salons entiers y sont consacrés. Pourquoi ne les voit-on pas dans nos industries, à grande échelle?
Comment contraindre les industriels à faire autrement?
Mettons en place une taxe microplastique payée par les industriels qui consciemment continue d’en produire. Celle-ci pourrait être calculée au prorata de ce qu’ils utilisent. Et là, les choses bougeront. Au lieu de ça, les pouvoirs publics plaide pour le 100% plastique recyclé d’ici à 2030. Où est passé le sens critique?
Pour rencontrer l’autrice de "No more plastic - Comment le plastique ruine notre santé" (éditions La Plage) https://www.fnac.com/a19008154/Rosalie-Mann-No-more-plastic
rendez-vous le 25 septembre 2024 à 17 heures à la Fnac de Nice.
Rosalie Mann donnera une conférence le 26 septembre 2024 au Nice climate summit.
La campagne Inf’eau mer sera présente cet été sur les plages du littoral pour répondre à vos questions concernant l’environnement et la protection de la mer.
découvert par article nice matin https://www.nicematin.com/vie-locale/a-mandelieu-et-ailleurs-ils-se-mobilisent-pour-la-mer-939857
La qualité de notre littoral est l’affaire de tous ! » affirme le conseil scientifique des îles de Lérins qui organisait une journée de sensibilisation sur la plage des Dauphins en ce début de mois d’août.
Installé sous un chapiteau à l’entrée de la plage, Damien Lagrange, chargé d’études en biologie marine au sein du conseil scientifique, explique: "Invité par la Ville de Mandelieu, on vient ici à la rencontre du public pour solliciter son avis sur la qualité de l’eau et de la plage. On en profite pour parler déchets, pollution, et donner des infos sur les bons gestes!"
Résidents locaux et vacanciers sont venus se renseigner, discuter et remplir le questionnaire "Inf’eau mer". Rôle de la posidonie, utilisation raisonnée des douches (toujours à l’eau potable!) mégots, tri des déchets, le public présent se prête au jeu de l’enquête avec intérêt.
"J’ai l’impression de rencontrer des personnes de plus en plus sensibilisées, preuve que l’on sert à quelque chose" souligne en souriant Damien.
Stephan et son épouse, résidents de l’agglo, récupèrent prospectus informatifs et petits cadeaux, appréciant "une très bonne initiative".
Cette campagne au plus près du public permettra de remonter de nombreuses informations pour mieux gérer la qualité de l’eau et celle de nos plages, sollicitant l’implication de tous.
Il reste encore quelques dates, notamment à Cannes. Ce sera les 20, 27 et 30 août au Méditerranoscope de l’île Sainte-Marguerite, le 21 août plage Gazagnaire et le 27 août plage du Riou.
Relier des images identiques pour libérer des lignes, franchir des niveaux, gagner des badges, faire grimper son score... Ces règles à la Candy crush sont en fait celle d’une appli mobile gratuite destinée... à faire avancer la recherche scientifique en terres azuréennes.
Son nom: Play for plankton. Plutôt que d’y aligner des bonbons identiques, les aficionados de jeux sur smartphone y relient des variétés de planctons similaires en analysant les images qu’ils ont sous les yeux, issues de prélèvements faits sur nos côtes méditerranéennes.
À l’initiative: la Française des jeux (FDJ) associée au Laboratoire d’océanographie de Villefranche, rattaché à Sorbonne université. L’idée de l’appli s’est échappée de l’esprit de Jean-Guy Escolivet, salarié de la FDJ mais aussi passionné de jeux vidéo et soucieux de l’environnement. "Elle a vu le jour grâce au programme d’intrapreneuriat à travers lequel la Française des jeux permet à ses employés de bénéficier d’un détachement pour développer en équipe un projet innovant", détaille l’entreprise.
En plus du temps accordé à son collaborateur créatif, la société a largement financé le jeu, qui a nécessité 10 mois de développement.
Près de 500.000 images à trier
Du pain béni pour les scientifiques de la Côte d’Azur, qui passent le plus clair de leur temps à scruter les différentes espèces de plancton, ces petits organismes si essentiels à l’environnement. "Depuis 1967, nous effectuons à Villefranche des suivies historiques, quasi uniques au niveau mondial. Tous les jours ouvrés, le bateau de la station va dans la rade et prélève du plancton. Chaque semaine, un pot est collecté et conservé dans du formol. Il peut ainsi se garder des dizaines d’années", détaille Jean-Olivier Irisson, chercheur en écologie du plancton, qui supervise ces travaux.
Pour étudier finement l’impact du changement climatique au fil du temps sur ces organismes microscopiques, qui jouent un rôle crucial notamment dans la captation du CO2, une toute petite équipe est ensuite chargée d’effectuer un tri dans ce colossal volume prélevé: quantifier les individus, les mesurer, définir et nommer les différentes espèces...
Un travail de fourmi, reposant sur les épaules de la technicienne Corinne Desnos. "La technique d’analyse traditionnelle, c’est de mettre une partie du plancton sous un microscope pour classer tout ça. En 2010, nous avons développé un scanner étanche qui extrait toutes les images d’un prélèvement. Puis, nous avons créé un outil d’intelligence artificielle qui nous suggère une première identification de l’espèce", détaille Jean-Olivier Irisson.
Les yeux des quelque 13.000 gamers inscrits sur Play for Plankton complètent désormais ce tableau. "Nous avons livré à l’équipe de la Française des jeux 474.000 images, soit deux années de prélèvement: 2021 et 2022. En s’amusant, les joueurs en ont déjà trié 182.000. Nous récupérons ensuite ces données sous forme de tableau et Corinne opère une vérification, cela lui fait un premier filtre", détaille le chercheur.
Et, bonne nouvelle, le cerveau humain n’est pas encore dépassé par la machine: "D’habitude, avec nos outils d’IA, on obtient des résultats juste entre 75 et 80%. Pour l’instant, les joueurs sont meilleurs de quelques pourcents de plus", glisse le scientifique.
Un puissant accélérateur de sensibilisation
Mais là n’est pas l’unique intérêt de Play for plankton... Car, sans avoir l’air d’y toucher, le joueur-trieur, dans sa quête, glane aussi dans ses filets de nombreuses informations scientifiques. Passé le niveau 3, on apprend, par exemple, que "l’augmentation des émissions de CO2 acidifie les océans" et que "cela nuit au développement des planctons qui captent alors moins de CO2".
À collectionner: des anecdotes mais aussi des fiches informatives sur chaque espèce, rédigées par Denys Altukhov, assistant ingénieur ukrainien spécialiste du plancton, réfugié de guerre à Villefranche. "Au total, 17.000 fiches ont déjà été lues sur l’appli", recense la Française des jeux.
"Cela dépasse très largement ce qu’on peut faire seuls en termes de communication, s’enthousiasme Jean-Olivier Irisson. Au sein du labo, nous avons un département sensibilisation mais les ordres de grandeur ne sont pas comparables. Les jours de Fête de la science, on touche 300 personnes..."
Le scientifique en a d’ailleurs fait l’expérience chez lui, avec son fils de 13 ans, fan de jeux vidéo et bêta testeur n° 1 de Play for plankton. "Lui s’est surtout piqué au jeu pour franchir les niveaux et récupérer le maximum de badges. Mais c’est arrivé qu’il vienne me partager une info qu’il avait apprise en débloquant une anecdote. Ça, c’est mon badge à moi!", sourit le papa.
Des améliorations à venir
Envie de rejoindre cette aventure ludique de sciences participatives? L’application, qui sera bientôt améliorée, est téléchargeable gratuitement. Seul bémol: pas toujours évident de s’y retrouver dans ces 50 nuances de micro-organismes à trier. Mais les paires d’yeux les mieux aiguisés devraient pouvoir contribuer à faire avancer la recherche. Alors, à vous de jouer!
Le jeu Play for plankton est disponible gratuitement sur l’App store, Google Play et Androïd.
Liens
App Store iOS https://apps.apple.com/fr/app/play-for-plankton/id6453474669
Google Play Store https://play.google.com/store/apps/details?id=io.Blackfoot.PlayForPlankton&hl=fr
"J’ai envie que la montagne reste belle": depuis Cannes, elle s’engage pour nos sommets - Nice-Matin
Véronique Abadie est encadrante fédérale bénévole en montagne pour le Club alpin français et, à ce titre, responsable de la commission Milieu montagnard, ouverte jeudi 3 octobre dernier pour ce qui est de l’antenne cannoise du club. Une commission dont le but est de "garantir que les pratiques en montagne soient compatibles avec la préservation de la nature et qu’elles se déroulent dans le cadre de respect et de protection des écosystèmes montagnards". Ce jeudi, elle a organisé "une soirée patous", en partenariat avec l’association France nature environnement, "sur les bons comportements à adopter lors des rencontres avec des troupeaux de moutons gardés par des chiens de protection pour une cohabitation apaisée en montagne".
C’est quoi, cette commission?
Quand la fédération française des clubs alpins et de montagne (FFCAM) s’est fondée en 1874, l’idée était de mettre l’accent sur la connaissance du milieu montagneux et le souci d’en faciliter l’accès. Ne s’agissant pas que d’un aspect sportif, l’état avait à cœur que l’on partage nos connaissances, sachant qu’il nous subventionnait. Le milieu montagnard étant au cœur de nos pratiques, une commission a donc été créée en 1976. Plus concrètement, il s’agissait de créer un socle commun entre les adhérents, les clubs, les comités territoriaux et la FFCAM.
Pourquoi ça n’existait pas avant à Cannes?
Je l’ai récemment proposé en comité directeur, ça a été accepté et on m’a demandé de chapeauter le projet. Ça n’existait pas car tout cela, c’est du bénévolat. Et pour que la synergie prenne, il faut des bonnes volontés. Je me suis saisie du sujet parce que la commission est dédiée à la protection, la sensibilisation et la gestion durable des environnements montagnards. Je me suis réinvestie il y a quelques années dans l’association. J’ai envie que la montagne reste belle. J’essaie humblement d’apporter ma contribution.
Quels sont vos objectifs?
Sensibiliser, car il faut que les gens prennent conscience de l’urgence climatique et de la protection nécessaire de la biodiversité. Il faut pour cela former et sensibiliser les adhérents pour leur permettre d’agir. Le but est aussi de garantir une bonne stratégie d’accès à l’espace de nos pratiques sportives, d’accompagner, soutenir et partager toutes les initiatives qui permettront aux adhérents des clubs montagnards de continuer leur pratique sportive tout en protégeant le milieu dans lequel ils évoluent. C’est en ce sens que le label Cimes sera à partir de l’année prochaine décerné aux clubs et comités qui sont investis dans ce sens. La FFCAM va aussi créer un brevet afin de former les encadrants à ces missions.
Vous êtes toute seule pour piloter cette commission?
Pour le moment, oui, mais je suis preneuse de toutes les bonnes volontés qui souhaiteraient me rejoindre et m’accompagner, sachant qu’il faut être adhérent. C’est un engagement de continuer à partir en montagne tout en étant le moins impactant possible. Donc comment limiter notre impact sur le climat? Je pense qu’on peut protéger ce que l’on aime et nous émerveiller dans le même temps. Si nous faisons tous quelque chose, on peut avoir une influence.
C’est quoi, cette "soirée" sur les patous, qui était organisée ce jeudi?
C’était l’opportunité, avec l’association France nature environnement, de sensibiliser sur les bons gestes à adopter quand on rencontre des patous, ces fameux chiens de troupeaux de moutons qui occasionnent parfois des morsures et des attaques sur des promeneurs car certains ne savent pas comment agir. Or, ces chiens sont très importants pour limiter la prédation du loup.