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Qu’est-ce que l’effet de serre et comment l’accumulation de CO2 ou de méthane dans l’atmosphère réchauffe le climat? Quels sont les impacts de ce bouleversement dans nos vies? Par où attaquer ce problème mondial qui menace l’humanité toute entière? Autant de questions aussi cruciales qu’anxiogènes que charrie le changement climatique. Pour les aborder, et si on riait? Dans les Alpes-Maritimes, c’est le parti pris qu’a choisi Yoann Le Blevennec, ingénieur de formation spécialisé dans la transition énergétique.
Passionné de stand-up sur son temps libre, ce Breton, installé sur la Côte d’Azur pour accompagner des collectivités dans la gestion du risque et l’accompagnement au changement, a tout plaqué il y a quelques mois pour lancer Green stand up. "Quand je fais du stand-up, je parle beaucoup d’écologie. C’est cool, mais on retient surtout la blague. Et je me suis dit: tiens, ça peut être plus intéressant si on arrive à retenir le fond grâce à la blague."
"Plus 5°C en 2100, c'est plus de sécheresse, de canicule et de touristes en sandales-chaussettes", Yoann Le Blevennec, Green Stand-up
Dans ses conférences gesticulées, il mixe apport de connaissances scientifiques sourcées et pointues, quiz et bonnes grosses blagues pour capter son auditoire, pas toujours au fait du sujet. Ce jeudi de septembre, à la Mission locale et d’insertion de Menton, c’est devant une douzaine de jeunes éloignés de l’emploi qu’il entre en scène.
A grand renfort de données du GIEC [Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat], du Haut conseil pour le climat, de l’Agence pour la transition écologique (Ademe) et bien d’autres, il éclaire sans dramatiser: "En 2100, c’est possible qu’il fasse 5°C de plus. Et ça va donner pas mal de problèmes : de sécheresse, de canicule et de touristes en sandales-chaussettes."
Une réponse à la montée de l’éco-anxiété
A Paris, depuis 2022, le Greenwashing comedy club a déjà mis cette recette sur le devant la scène. Événements culturels, conférences sur le climat, formations, entreprises... Ce collectif d’humoristes utilise la blague pour avoir de l’impact. "On va faire un p’tit jeu, ça s’appelle Green ou pas green. Alors, si je vous dis: faire pipi sous la douche?", lance Rafaella Scheer, cofondatrice du collectif, au public du festival Impro en Seine. "Greeeeeeeeen!", rétorque du tac-au-tac l’assemblée. "Et faire pipi sous la douche dans le jet de Bernard Arnault [milliardaire français, patron de LVMH]?". Fou rire général.
Ces artistes y croient: l’humour peut faire changer les choses. "Face au réchauffement climatique, on peut soit devenir parano, soit se dire qu’on peut faire bouger les lignes à notre niveau. Ce qu’il nous reste c’est le rire, alors profitons-en!", confie à l'Ademe Yoanna Sallese, journaliste et membre du Greenwashing comedy club. Elle voit même en cette approche un remède à l’éco-anxiété. Un mal qui toucherait quelque 2,5 millions de Françaises et de Français au point qu’ils auraient besoin de consulter, selon une étude de l’Observatoire des vécus du collapse (Obveco).
Un sujet de société "que plus personne ne peut ignorer"
Au sein de l’Agence pour la transition écologique, l’entité de l’Etat qui participe à la mise en œuvre des politiques publiques environnementales, l’humour est désormais clairement pris en compte dans la communication.
En partenariat avec le média L’Info durable, l’Ademe s’associe à des vidéos rigolotes baptisées Matchs écolos, animées par l’influenceuse Be.Greener. Celle-ci y compare l’impact carbone de nos gestes du quotidien: "Thé ou café?" "Liseuse électronique ou livre papier?" "Bouilloire ou micro-ondes?" Objectif: donner des ordres de grandeur sur l’impact de nos actions et permettre aux consommateurs de faire des choix plus éclairés pour réduire leur empreinte carbone.
"Utiliser l'humour sur ces sujets fait davantage passer l'information qu'en faisant la morale", Florence Clément, responsable de l'information pour l'Ademe
"On essaie d’être plus léger et de ne pas donner l’impression que tout est un sacerdoce. Souvent, l'écologie a été présentée comme une contrainte, on a fait entrer dans l'esprit des gens qu’adopter un autre mode de vie, c’était forcément y perdre. Or, en étant plus sobre, on peut aussi y gagner", souligne Florence Clément, responsable de l’information au sein de l’Ademe.
Pour elle, l’arrivée fracassante de l’humour pour causer enjeux climatiques est aussi un signal: "Cela montre que c’est devenu un sujet de société comme un autre et plus une niche dont ne s’occuperait que les personnes très engagées."
Et Florence Clément de conclure: "Avec les fortes canicules, les incendies, les inondations, les conséquences du changement climatique ont explosé aux yeux. Utiliser l’humour sur ces sujets permet davantage de faire passer les informations au plus grand nombre qu’en faisant la morale ou suivant une conférence scientifique très protocolaire."
Alors, pour éviter l’effondrement: rions!
Nous avons examiné l’origine des produits de seconde vie proposés par plusieurs grandes enseignes. L’appellation s’avère être un fourre-tout, jetant le doute sur l’intérêt environnemental d’une partie de l’offre. Nombre de ces produits dits « de seconde vie » n’en ont, en réalité, jamais vécu de première.
Le concept de « seconde vie » se fait peu à peu une place en magasins. Dans ce Decathlon de banlieue parisienne, impossible de rater le rayon dédié, à droite après l’entrée : sous un panneau de couleur verte vantant du matériel « garanti et prêt pour une nouvelle vie », se trouvent ce jour-là une quinzaine de vélos pour enfants, autant de trottinettes électriques mais aussi quelques dizaines de vêtements et paires de chaussures, tous pas tout à fait neufs et à prix réduit. Dans le Darty voisin, des affiches, également sur fond vert et agrémentées d’un symbole évoquant l’économie circulaire, distinguent les modèles de seconde vie. Ils sont disséminés dans le magasin : une série de smartphones, mais aussi quelques fours ou cafetières expresso. Un nombre croissant d’enseignes commencent à proposer de telles offres à côté de leurs gammes de produits neufs. Une bonne nouvelle pour la planète ? À voir. Leur conception de la seconde vie est bien vaste. Au point que parfois, l’appellation semble usurpée, et leur intérêt environnemental surévalué.
Retours clients, modèles d’exposition… Les produits ont-ils vraiment eu une première vie ?
Si tous les produits vendus sous cette appellation sont vérifiés et au besoin remis en état, leur origine est plus variée qu’on pourrait le penser. Seule une partie ont réellement été utilisés pendant quelque temps par des consommateurs, à l’instar du matériel de camping ou de fitness issu du service de location Decathlon, revendu au rayon seconde vie. D’où viennent les autres ? Pour une part non négligeable, de retours clients. « Il peut s’agir d’un appareil ayant connu une panne à la mise en service, ou de clients qui changent d’avis dans les 15 jours suivant l’achat », explique Martin Aunos, directeur de la seconde vie du groupe Fnac Darty. Dans ce dernier cas, le produit n’est plus tout à fait neuf, sans pour autant avoir été véritablement utilisé. Le concept de seconde vie commence déjà à se troubler.
Plus surprenant, la mention est aussi utilisée pour écouler des articles n’ayant jamais quitté le magasin : les modèles d’exposition. Cela représente moins de 5 % de l’offre chez Fnac Darty mais chez Ikea, où les espaces seconde vie vendent 2 millions de produits par an, la proportion monte à un tiers, selon les chiffres transmis par les deux entreprises à Que Choisir. Enfin, des modèles incomplets ou ayant été abîmés, lors de la livraison par exemple, se retrouvent aussi dans ces rayons. C’est le cas de ce réfrigérateur à la porte cabossée chez Darty, ou de ces baskets avec un lacet manquant chez Decathlon. Si bien que l’appellation seconde vie sert aussi à vendre des produits… qui n’ont pas connu de véritable première vie !
La pratique agace certains observateurs. « Arrêtons de confondre "seconde main" ou "seconde vie" avec "produits défectueux" », implore Coline Laurent, experte du réemploi. Elle estime trompeur l’emploi de ces termes pour des produits jamais utilisés : « À mon sens, leur empreinte carbone est bien celle d’un produit neuf, car elle n’a pas pu être amortie par un utilisateur précédent. »
Attention à la confusion entre seconde vie et reconditionné
La réparation d’appareils, de vêtements ou de jouets pour permettre leur revente est un levier efficace de réduction des déchets. Mais par leur caractère fourre-tout, ces offres de seconde vie n’y participent que partiellement. Acteur historique du reconditionnement d’appareils électroménagers, le réseau d’entreprises d’insertion Envie s’inquiète de voir les grandes enseignes privilégier les modèles les plus faciles à remettre en état : « Les retours clients et les modèles d’exposition sont généralement des appareils fonctionnels, ou presque, relève Guillaume Balas, délégué général de la fédération Envie. Rien à voir avec le processus industriel de reconditionnement mené chez Envie, avec diagnostic des appareils, réparation et changement des pièces d’usure. »
Dès lors, faut-il rester à l’écart de ces offres ? Pas forcément. « Que vous achetiez un réfrigérateur ayant déjà servi 10 ans ou un modèle d’exposition, vous éviterez dans les deux cas qu’un appareil devienne un déchet », souligne Coline Laurent. Toutefois, la plus-value environnementale sera plus importante dans le premier cas. « L’enjeu du développement de l’offre seconde vie est de revaloriser des produits qui peuvent l’être, en les proposant à un prix accessible et en évitant de les jeter », argumente Anthony Le Mens, responsable seconde vie de Decathlon.
De simples bons plans avec un habillage écologique ?
Reste le choix des mots. L’expression « seconde vie » offre, dans certains cas, un habillage écologique bien pratique pour des rebuts du système de distribution – ils pourraient plus simplement être vendus comme « bons plans » ou produits « déclassés », sans connotation verte. Les enseignes assument l’appellation, qui a l’avantage d’être facile à comprendre et de s’appliquer à des produits d’origines différentes. « Ils ont connu une première vie, plus ou moins longue selon les cas », avance Anthony Le Mens – à l’exception des produits abîmés, reconnaît-il. « L’expression nous paraît adaptée pour désigner ces produits non neufs, qui ont connu une première vie soit chez un client, soit en magasin », ajoute Martin Aunos, pour Fnac Darty.
Faire le ménage dans l’emploi de l’appellation n’est pas si simple. Contrairement au terme « reconditionné », l’expression « seconde vie » ne dispose pas de définition spécifique dans la loi. « Elle désigne a priori des biens d’occasion », estime la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Or les biens d’occasion bénéficient, eux, d’une définition légale dans le Code du commerce : elle inclut aussi bien les produits ayant eu un premier utilisateur que ceux ayant « subi des altérations ne permettant pas leur mise en vente comme neufs ». Difficile d’écarter les produits abîmés et les modèles d’exposition, donc… En revanche, les fins de série que proposent certaines enseignes sous le nom de « seconde vie » (on en trouve parfois chez Ikea) sont clairement hors des clous : il s’agit de produits à l’état neuf.
Une chose est sûre : si différentes filières sont regroupées sous la bannière « seconde vie », l’acheteur ne doit pas être laissé dans le flou. « Le vendeur est tenu de délivrer une information claire au consommateur sur les caractéristiques essentielles du bien », rappelle-t-on à la DGCCRF. État d’un modèle d’exposition ou défauts éventuels d’un retour produit doivent donc être clairement indiqués.
Je vois passer des sites de calcul CO2 qui demandent de s’inscrire (myco2.com, par exemple). Laissez-tomber ces inepties.
Prenez celui-ci : https://nosgestesclimat.fr/
C’est celui proposé par le site du Service Public. Pas d’inscription, pas d’emmerdes. On répond au questions et on a le score à la fin.
Je suis à 5,9 t/an.
Un des constats à faire, c’est que certains postes font très vite évoluer le total (voyage en avion, repas avec de la viande, voiture thermique, chauffage au fioul ou au gaz, vivre à plusieurs sous le même toit ou vivre seul).
D’autres, on a beau les changer, le score ne change pas : qu’on achète 2 tshirt ou 12 tshirt, ou qu’on utilise son PC 20h par jour ou 2 heures, la différence est en grammes, éventuellement en kg. Certainement pas en tonnes.
Mon score relativement bas (la moyenne en France est à 8 t). s’explique par ça :
- pas d’avion
- tout est électrique (chauffage, voiture, cuisine, eau chaude…)
- très peu de viande (2x par semaine, et encore)
- peu d’électroménagers (pas de sèche linge, pas de lave-vaisselle, pas de télé…)
- consomme très peu en général (fringues, meubles…)
~
La grande force de la France en matière d’énergie et de CO2, c’est son électricité (très fortement décarbonée).
Si on électrifie au maximum nos vies, on gagne beaucoup. Pas juste sa voiture, mais surtout aussi le chauffage, la cuisine, l’eau chaude.
On le voit avec les électricity-map en Europe : la France est actuellement à 22 g/kWh, avec 99 % de décarbonée.
La Belgique est à 66 g avec 94 % de décarbonée.
L’Allemagne est à 227 g avec 81 % de décarbonée.
Ce que ça montre, c’est que seuls 5 % d’énergie fossiles suffisent pour tripler son CO2 (et en représenter 66 % du total). Passez à 20 % de fossile, et on multiplie les émissions par 10 (90 % du CO2 provient alors de seulement 20 % de l’énergie) : c’est insensé.
À la condition où l’énergie est décarbonée, comme en France, plus on électrifie, plus on décarbonise. Sans rien changer à son confort, passer à une cuisinière, un chauffe-eau et une voiture électriques, ça réduit déjà de ~1,5 tonne/an facilement.
Bien-sûr ne pas se chauffer et ne pas rouler c’est encore mieux, mais ça ça ne peut venir qu’après. Je pense que la technologie doit évoluer avant de faire changer les habitudes des gens. Ici, je ne considère pas que changer son chauffage ou sa voiture ne soit un effort à faire. Au final notre vie ne sera pas bouleversée : on fera les mêmes choses, juste avec du matériel différent.
Devenir végétarien, chasser les déchets, n’acheter que du local… ça par contre ça va demander de changer un peu son quotidien et ses habitude, et de travailler sur soi-même directement. C’est pas difficile, mais ça demande un effort. Et demander ça aux gens, c’est plus délicat. Ça ne viendra pas tout de suite.
Ce qui peut venir, ce qui est déjà là en fait, c’est la technologie.
Bienvenue sur la plateforme de participation citoyenne de la Planification écologique Provence-Alpes-Côte-d'Azur
Recommandé par Anne-Sophie Août 2024 par Whatsapp
Pourquoi c’est important
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Pesticides, perturbateurs endocriniens, polluants éternels (PFAS) dans les emballages alimentaires…En France, une personne sur deux dit ne plus savoir de quoi se composent les produits qu’elle mange, selon une étude Ipsos.
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Reconnue comme un plus pour la santé et l’environnement, l’alimentation bio et locale n’est pourtant pas à la portée de tous. Ainsi, 50% des Français estiment que les aliments locaux sont plus chers, 62% que le principal levier pour consommer mieux serait des prix plus bas.
A Hyères, dans le Var, au sein de l’éco-lieu du Plan-du-Pont, c’est pour lutter contre ce constat qu’une poignée de motivés met la main à la terre.
Sur une dizaine d’hectares agricoles, un projet collectif et associatif a vu le jour en 2021: apprendre à des citoyens du coin à cultiver des légumes et des fruits, pour repartir gratuitement avec. Fraises à foison, tomates, poivrons, plantes aromatiques, fruitiers… En ce début d’été, l’endroit, luxuriant, a des allures de corne d’abondance.
Renouer avec le manger sain et local, pour tous
Une idée signée d’un ex-journaliste parisien (Les Echos, Ouest-France), au parcours assez peu banal… Son nom: Jean-Ronan Le Pen. Cousin éloigné des caciques du RN, avec qui il n’a bien en commun que le patronyme, ce passionné d’océan et de nature a quitté la capitale en 2014 pour vivre 5 ans sur un bateau. Avant de bâtir cette utopie (très) concrète sur un terrain "en jachère depuis 30 ans", appartenant aux grands-parents de sa compagne.
"Toute cette plaine, à une époque pas si ancienne, c’était des vergers : pommes, pêches, cerises, abricots… Et puis la concurrence de ‘la mondialisation heureuse’ a fait le reste, ironise-t-il. Aujourd’hui, le territoire de la métropole Toulon Provence Méditerranée, c’est 1% d’autonomie alimentaire."
Pour y faire refleurir une agriculture bio, le Parisien n’a pas présumé de ses compétences. Même s’il s’est lui-même formé à la permaculture, c’est à Terry Charles, un voisin, diplômé en agroécologie, qu’il a confié l’aménagement du terrain. "Au début, il nous regardait un peu comme des néo-ruraux beatnik", se souvient Jean-Ronan en se marrant.
Apprendre à faire soi-même
Quoi planter et où, quelles variétés de végétaux associer pour tirer les meilleurs bénéfices de ce terroir méditerranéen, exposé aux fortes chaleurs et au manque d’eau, mais aussi comment construire un espace convivial, où jardiner ensemble, se rencontrer. C’est la mission qu’a relevée Terry, 24 ans, avec entrain. "Cette plaine, c’est mon terrain de jeu depuis que je suis né", glisse le jeune Varois, qui assure aujourd’hui le rôle de coordinateur agricole, salarié de l’association.
"Le but n’est pas de se mettre en difficulté mais de prendre plaisir à cultiver ce qu’on va manger", Terry Charles, coordinateur agricole
C’est lui qui fixe le calendrier des plantations, des récoltes ou liste les actions à faire sur le jardin collectif pour que tout pousse correctement. Lors des sessions hebdomadaires de jardinage avec les adhérents (180 actuellement), il est aussi là pour accompagner et donner les bons tuyaux.
"Je pars de leurs envies, toujours: ils sont là bénévolement, le but n’est pas de se mettre en difficulté mais de prendre plaisir à cultiver ce qu’on va manger. Certains, par exemple, ne peuvent pas trop se baisser, etc. C’est à la carte", explique Terry Charles.
Cultiver le lien social, lutter contre les préjugés
En ce moment, la joyeuse bande, emmenée par leur coordinateur, est en plein semis de choux (romanesco, kale, de Bruxelles…). "C’est aussi le grand avantage d’être en dehors de tout système de commercialisation : découvrir des variétés qu’on n’a pas l’habitude de manger", sourit-il. Des ateliers cuisine apprennent aussi aux adhérents à cuisiner leurs récoltes.
Béatrice Vidonne-Malaise, Hyéroise de 70 ans et adhérente depuis 2022 de l’écolieu, compte parmi ses membres les plus assidus. Presque aucune des sessions de jardinage collectif (les lundis et jeudi après-midi + un samedi sur deux) ne lui échappe. C’est au beau milieu des plants de tomates qu’on la retrouve. Avec dextérité, cette coquette retraitée les accroche au tuteur pour les maintenir bien droits.
J’habite dans une cité HLM. Pendant longtemps, j’ai cherché un coin pour jardiner mais je ne voulais pas de ces parcelles individuelles qui mettent, encore une fois, les gens en concurrence: c’est à celui qui cultive le mieux, qui a la meilleure récolte, qui peut s’acheter les bons outils…", confie cette "gilet jaune constituante".
Cette ex-coiffeuse, puis employée du secteur du tourisme, a été l’une des coordinatrices du Référendum d’initiative citoyenne [RIC], "présenté au gouvernement pour que les gens retrouvent leur capacité à agir", elle a aussi co-organisé des réunions "gilets jaunes et militants écolo". Et elle en est fière.
Ce qu’elle trouve ici? "Du concret! Il ne faut pas attendre que d’autres fassent le changement, il faut en être acteur", dit-elle.
Ce jour-là, elle s’affère avec Agnès, habitante du village de Pierrefeu ou encore Lucas, 30 ans, sa compagne Charline, et Marius, le fiston, de 7 ans et demi qui se délecte des fraises, avalées à peine cueillies, "tellement bonnes qu’elles sont même un peu trop sucrées", lance le petit garçon, rieur.
Son père, éducateur à la base, est tombé amoureux du lieu. A tel point qu’il a, depuis qu’il l'a découvert, passé une formation en permaculture au lycée agricole de Hyères et travaille actuellement en apprentissage à mi-temps sur le lopin du Plan-du-pont. "Des gens viennent même de Marseille, plus ponctuellement", se réjouit Jean-Ronan Le Pen.
Car ici, on ne cultive pas que des légumes mais aussi du lien social. Et ça transpire, ce midi, autour de la table du repas partagé d’après cueillette. Une tradition, très souvent renouvelée, y compris après les nombreux chantiers participatifs: de construction de la cuisine, de la bergerie-guinguette "qui accueille 50 chèvres hors saison et d’autres types de chèvres qui s’y dandinent le reste du temps", dixit Jean-Ronan. En créant cet endroit, lui avait à cœur de briser "l’entre-soi" que peut parfois générer ce type de lieux engagés.
Un espace multiculturel
Ces repas, c’est ce qui plaît le plus à Terry Charles, le coordinateur agricole. "Ici, il y a vraiment une mixité sociale et c’est ce qui me fait vibrer." Et le jeune homme de raconter un gueuleton mémorable avec "des mamans précaires, originaires d’Afrique du Nord, qui avaient partagé ici leur savoir-faire culinaire traditionnel". Et régalé toute l’assemblée.
Ces rencontres, c’est l’ADN du lieu. Vu du ciel, le jardin collectif forme un mandala, comme les pétales d’une marguerite : chacune des rangées de culture se rejoignent en son centre. "C’est esthétique mais cela permet aussi de jardiner vraiment ensemble, en cercle. C’est aussi pratique, car tout converge vers le milieu où sont posés les outils", détaille Jean-Ronan Le Pen, salarié "au Smic" de l’association (à but non lucratif) aux 150.000 € de budget annuel.
"Avec ce projet, on ne veut pas gagner plein de sous, on est riche d’autre chose", Jean-Ronan Le Pen, créateur de l'éco-lieu du Plan-du-pont
"40% proviennent de subventions (région, métropole, Ademe, direction contre la précarité alimentaire du ministère des Solidarités), 40% du mécénat, le reste des fêtes et des évenements qu’on organise, détaille-t-il. Avec ce projet, on ne veut pas gagner plein de sous, on est riche d’autre chose."
Béatrice, son Opinel calligraphié à son nom en main, s’extrait de ses plants de tomates pour nous emmener vers un petit pont, qui relie le jardin collectif à la cuisine ouverte sur une grande tablée.
"Au début, il n’y avait pas de passage. Les garçons d’une association de réinsertion ont creusé les marches que vous voyez là pour qu’on puisse passer les énormes tuyaux en fonte qui soutiennent le pont. Ce jour-là, ils étaient plusieurs d’un côté et de l’autre, dans l’effort. J’ai pleuré dit-elle, les yeux humides, confiant avoir fait voler ici "beaucoup de [ses] préjugés". Elle marque un silence, puis conclut. "Vous savez, c’est très beau ce qu’on vit ici!"
Vous souhaitez en savoir plus sur l'Écolieu de Plan-du-pont ou aller mettre, vous aussi, la main à la terre? https://www.google.com/url?q=https://ecolieu-plandupont.org/&sa=D&source=docs&ust=1720107758202629&usg=AOvVaw2mR4enQOSj9VJZncdDcC6
Murs bleus Klein, suspension en liège, bibliothèque partagée, grandes fresques colorées… En périphérie de Solliès-Pont, à l’étage d’un bâtiment d’une zone commerciale sans charme, ça phosphore dans un joli cadre.
En cette matinée de fin de printemps aux vrais airs d’été, nous poussons la porte (ouverte aux quatre vents, en vérité) du tiers-lieu varois Kanopée. Un atelier d’écriture est sur le point de commencer, les tasses de café se vident tandis que des binômes prennent place dans l’espace coworking, devant des écrans d’ordinateur.
L’endroit a été créé il y a deux ans par des citoyens engagés, à l’origine, en 2016 de l’association La vallée du Gapeau en transition.
"C’était l’époque du documentaire Demain [de Cyril Dion et Mélanie Laurent]. Une réunion s’était improvisée, réunissant des gens de Solliès et de toute la vallée. On partageait tous l’envie d’une transition écologique, sociale, solidaire, qui ne vienne pas d’en haut mais des citoyens", retrace Jean-Pierre Luquand, co-président de l’association.
Se connecter au numérique… aux autres
Pour la mettre en œuvre à l’échelle de leur territoire, ces motivés ont monté une myriade de groupes et autant de projets: épicerie collaborative, coopérative d'énergie renouvelable citoyenne, jardins partagés, monnaie locale, éco-construction… Mais aussi des actions en faveur de l’inclusion numérique.
"L’idée, c’était de mixer les publics. Mais aussi de prôner le juste équilibre entre connexion au numérique et avec les autres, expliquer comment fonctionnent ces outils mais aussi quels sont leurs dangers si on pousse le curseur trop loin", explique Léa Letellier, coordinatrice de l’association.
Derrière une porte entrouverte, Luis Grasa, animateur bénévole de l’équipe de GapOrdi, s’attèle justement à faire baisser l’addition écologique… Cette petite pièce, c’est son fief, où se relaient aussi 5 volontaires pas rebutés par la bricole.
Car ici, tous les lundis et mardis matins, on répare des ordis, on nettoie des disques durs, on installe des logiciels. "On les gratte à droite à gauche, par notre réseau. L’an dernier, l’université Aix-Marseille nous a donné 50 PC, ça peut-être des entreprises, des administrations, des écoles…", explique-t-il.
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Reconditionnement d’ordinateurs, cours individuels à petits prix… Dans le Var, ce tiers lieu conjugue transition écologique et inclusion numérique
Depuis mars 2022, dans le Var, le tiers-lieu solidaire Kanopée, créé par l’association La vallée du Gapeau en transition à Solliès-Pont, agit tout azimut pour construire un modèle de société plus soutenable. Parmi ses actions: réduire la fracture numérique. Un enjeu "environnemental autant que social". On y a passé une matinée.
Aurélie Selvi - aselvi@nicematin.fr
Publié le 15/06/2024 à 17:00, mis à jour le 15/06/2024 à 17:00
Ouvert en mars 2022 à Solliès-Pont, le tiers-lieu Kanopée propose notamment des cours particuliers dédiés à l'inclusion numérique. Photo Aurélie Selvi
Murs bleus Klein, suspension en liège, bibliothèque partagée, grandes fresques colorées… En périphérie de Solliès-Pont, à l’étage d’un bâtiment d’une zone commerciale sans charme, ça phosphore dans un joli cadre.
En cette matinée de fin de printemps aux vrais airs d’été, nous poussons la porte (ouverte aux quatre vents, en vérité) du tiers-lieu varois Kanopée. Un atelier d’écriture est sur le point de commencer, les tasses de café se vident tandis que des binômes prennent place dans l’espace coworking, devant des écrans d’ordinateur.
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L’endroit a été créé il y a deux ans par des citoyens engagés, à l’origine, en 2016 de l’association La vallée du Gapeau en transition.
"C’était l’époque du documentaire Demain [de Cyril Dion et Mélanie Laurent]. Une réunion s’était improvisée, réunissant des gens de Solliès et de toute la vallée. On partageait tous l’envie d’une transition écologique, sociale, solidaire, qui ne vienne pas d’en haut mais des citoyens", retrace Jean-Pierre Luquand, co-président de l’association.
Se connecter au numérique… aux autres
Pour la mettre en œuvre à l’échelle de leur territoire, ces motivés ont monté une myriade de groupes et autant de projets: épicerie collaborative, coopérative d'énergie renouvelable citoyenne, jardins partagés, monnaie locale, éco-construction… Mais aussi des actions en faveur de l’inclusion numérique.
"L’idée, c’était de mixer les publics. Mais aussi de prôner le juste équilibre entre connexion au numérique et avec les autres, expliquer comment fonctionnent ces outils mais aussi quels sont leurs dangers si on pousse le curseur trop loin", explique Léa Letellier, coordinatrice de l’association.
"En faisant aussi passer le message que le numérique a un coût environnemental", abonde Jean-Pierre Luquand.
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Prolonger la vie des ordinateurs
Luis Grasa, bénévole, dans l'atelier de reconditionnement d'ordinateurs. Photo Aurélie Selvi.
Derrière une porte entrouverte, Luis Grasa, animateur bénévole de l’équipe de GapOrdi, s’attèle justement à faire baisser l’addition écologique… Cette petite pièce, c’est son fief, où se relaient aussi 5 volontaires pas rebutés par la bricole.
Car ici, tous les lundis et mardis matins, on répare des ordis, on nettoie des disques durs, on installe des logiciels. "On les gratte à droite à gauche, par notre réseau. L’an dernier, l’université Aix-Marseille nous a donné 50 PC, ça peut-être des entreprises, des administrations, des écoles…", explique-t-il.
"Pour fabriquer une tour, avec son clavier, sa souris, c'est 900 kg de CO2", Luis Grasa, animateur bénévole.
A l’aide d’une check-list, Luis et sa bande veillent à supprimer les données des ordi, réinstaller Windows, s’assurer que tout fonctionne avant d’offrir aux machines une deuxième vie, qui a du sens.
"Pour fabriquer une tour, avec son clavier, sa souris, c'est 900 kg de CO2. Les machines qu’on a là ont entre 6 et 7 ans et peuvent tout fait servir pour un usage simple. Avec, on fait du réemploi à objectif social", dit-il.
Familles aidées par les Restos du cœur, le Secours populaire, ex-détenus en réinsertion professionnelle, jeunes issus de quartier politique de la ville, réfugiés… "Récemment, on a préparé des claviers en cyrilliques ukrainiens", explique ce retraité de l’électronique, qui s’était promis, une fois sa carrière terminée, de se mettre au piano, au ping-pong et à l'engagement associatif.
La retraite a sonné un autre déclic pour Fabienne Pertoka, ex institutrice: l’envie de maîtriser, enfin, les outils informatiques, notamment pour écrire et mettre en forme un livre souvenir, à laisser à ses petits-enfants.
"J’avais vraiment un a priori très négatif sur le numérique. Pendant ma carrière de professeure des écoles, j’ai toujours demandé des formations axées sur les outils numériques… et elles m’ont toujours été refusées. Sans notion, je me suis refusée à utiliser le tableau connecté qu’on m’a proposé dans mes dernières années. Pas question de m’en servir à mauvais escient!"
Depuis 1 ans, à raison de 3 heures par semaine et pour une dizaine d’euros, elle bénéficie d’un cours particulier avec Thomas Favrot, 23 ans, l’un des deux jeunes conseillers numériques employés par Kanopée. Et la complicité entre ces deux-là saute aux yeux…
"J’ai une vie sociale, mais qu’avec des gens de mon âge, jamais de jeunes… Quand on ne travaille plus, on a l’impression que la société vous met au rebut. Ce que j’aime aussi dans cet échange, c’est l’aspect intergénérationnel. On rigole, on mange ensemble parfois", sourit Françoise, "fière" d’avoir gagné en autonomie sur l’ordi.
"Bien sûr, je savais déjà me servir d’une souris, préparer une séquence pour ma classe… Maintenant, je sais aussi faire des démarches en ligne, prendre des billets de train et plein d’autres choses", dit celle qui propose, en échange, des cours de yoga au sein du tiers lieu.
Plus 480 accompagnements individuels en un an
Fraîchement diplômé d’un Bac pro systèmes numériques, Thomas, "passionné d’ordi depuis petit", s’est aussi ouvert des perspectives avec cette mission. "On se déplace aussi dans les résidences seniors, dans un centre d'hébergement, avec des demandeurs d’emplois, ou encore des jeunes en situation de handicap, c’est toujours enrichissant", sourit-il.
Dans la salle à côté, le duo Charles, conseiller numérique, lui aussi âgé de 23 ans, et Dominique, 74 ans, est tout aussi attachant. Lui, posé, pédagogue, discret. Elle, comédienne, flamboyante "à l’esprit un peu trop arborescent", rigole-t-elle.
Aujourd’hui, elle travaille à transférer des données, des fichiers sur un nouvel ordinateur. "Le numérique a tendance à m’angoisser, j’ai l’impression qu’il me pique ma créativité, Charles me guérit un peu, ça va beaucoup mieux", lance-t-elle. "J’aime partager mes connaissances", glisse-t-il timidement.
En 2023, Thomas et Charles ont ainsi réalisé 481 accompagnements individuels et 57 ateliers collectifs. Avec toujours, comme fil rouge, le lien social.
Plus d’infos sur le site du tiers-lieu Kanopée, par mail à ateliersnumeriques83@gmail.com ou au 07.85.73.39.77.
"Regardez, ils sont ici!" Depuis la terrasse de sa maison, en balcon sur la route de la tête de chien à La Turbie, il désigne avec fierté 4 majestueux pins.
Là où ne poussaient que des herbes folles sur un sol calcaire, Roger Cotton, 85 ans, a enfoui des pignons. C'était il y a 32 ans.
Le temps s'est écoulé et ils ont poussé. Aujourd'hui hauts de plus d'une quinzaine de mètres, ils bordent la route à hauteur de l'entrée du parking de la piscine.
Comme le héros de Jean Giono du livre "L'homme qui plantait des arbres", Roger Cotton a créé sur ces terres arides, une oasis de verdure.
"J'ai toujours aimé les arbres. Or ici, à La Turbie, quand nous nous sommes installés avec ma femme, c'était un désert."
Roger Cotton
Alors ce passionné qui a l'habitude de se promener en ramassant des pignons, décide d'en planter le long de la route, puis de laisser faire la nature.
"L'arbre du milieu a une histoire particulière, c'est un pin d'Autriche que j'ai acheté à la même époque dans une grande surface. Je l'ai mis en terre, à l'état d'arbuste."
Il aurait souhaité aller plus loin, mais...
Veiller sur les arbres
"A la plantation, une employée municipale m'a rapidement interdit de continuer parce que je n'avais pas d'autorisation. C'est pour ça que la route n'est pas complètement bordée de pins car elle m'a arrêtée net."
Le retraité nourrit aujourd'hui quelques regrets. "Si j'avais continué, ce serait ombragé."
Mais pour avoir le droit de végétaliser des espaces publics, les citoyens doivent au préalable faire une demande auprès de la mairie et obtenir une autorisation.
Les arbres sont essentiels dans la ville
Au fil des années, Roger Cotton regarde, avec bonheur, pousser lentement ces pins et veille sur eux. "J'ai été très vigilant, notamment quand il y a eu des travaux." Il redoute qu'un engin de chantier, par une mauvaise manœuvre, ne vienne endommager le tronc ou les racines.
"Quand j'ai vu des cocons blancs, ceux des chenilles processionnaires, j'ai alerté la mairie et l'Office national des forêts." Des pièges ont ainsi été posés autour des troncs.
"Les arbres sont essentiels dans la ville," estime Roger Cotton. Il aimerait qu'ils fassent l'objet d'un plus grand intérêt.
"On parle beaucoup d'écologie, mais concrètement on fait quoi…" Aux paroles, cet ancien tailleur de pierre préfère l'action.
Agir à son échelle
"Quand j'étais enfant, à Cap d'Ail, le ciel était baigné d'hirondelles, aujourd'hui il n'y en a plus. Notre première arrière-petite fille va naître bientôt. Quel monde allons-nous lui laisser?"
Pour les générations futures, il veut, à son échelle, contribuer à rendre sa ville plus "verte".
Si ces derniers temps son pas s'est fait moins sûr, et ses balades plus courtes, il poursuit son œuvre.
"J'ai toujours des pignons dans les poches de mon pantalon, sourit-il avec malice. Et puis, c'est tout simple. Il suffit de faire un petit trou dans la terre et tac."
A demi-mot, on comprend qu'ici et là, il continue d'en planter discrètement, ainsi que d'autres essences.
Une mini-pépinière dans son jardin
D'ailleurs, dans son jardin, il cultive une mini-pépinière où poussent avocatier, cerisiers, chênes verts…
Il nous conduit à l'arrière de sa maison pour nous montrer son éden végétal. "En me promenant, j'ai ramassé des glands de chênes verts et regardez ! C'est merveilleux de voir ce que ça donne".
Il a mis l'un des arbustes en pleine terre dans son jardin, et destine l'autre, en pot, aux espaces naturels autour de chez lui.
Des cèdres et des cerisiers
Il ne perd pas une occasion de suggérer de nouvelles plantations. Comme les magnifiques cèdres du Liban, mis en terre il y a plusieurs années par les enfants de l'école, le long de la route de la Tête de chien. "J'avais incité la directrice à mener cette action." Et, récemment, c'est l'association Api Turbie, avec le concours de la commune, qui a planté trois cerisiers pour que les abeilles puissent butiner. "D'autres plantations sont prévues cette année," se réjouit le retraité.
Alors qu'il nous raccompagne, des promeneurs, en route vers le panorama imprenable sur Monaco, marquent une pause sous l'un de ses pins maritimes.
"En plein été, heureusement qu'il y a cette ombre, vous les verriez s'arrêter là pour profiter d'un peu de fraîcheur."
Comment penser l'entretien de son espace vert en respectant la biodiversité... et sa propre santé? Quelles pistes suivre pour jardiner au naturel?
Alice Piacibello, chargée de mission pour le site Jardiner autrement, lancé il y a 13 ans par la Société nationale d’horticulture de France, livre quatre conseils.
#1 Bien choisir ce qu’on plante
Exposition, ombre générée par des arbres, type de terre... Plutôt que d’acheter au coup de cœur, "la devise, c’est la bonne plante au bon endroit."
"Une variété inadaptée à son jardin ne se développera pas bien et sera plus sujette aux maladies."
Conseil: livrer ces caractéristiques au pépiniériste ou au vendeur en jardinerie pour faire les bons choix.
#2 Changer sa vision du jardin
Oublié le jardin au carré. "Il faut le voir comme un ensemble où favoriser les interactions. Par exemple: laisser l’herbe pousser en maîtrisant sa croissance plutôt que de tondre."
Cap aussi sur "de la végétation en strates, avec différentes hauteurs de plantes, certaines pouvant faire de l’ombre aux autres. Il faut également améliorer la vie du sol. Plutôt qu’une terre nue en plein soleil, la couvrir avec un paillage ou en semant un mélange de graines attirant insectes et pollinisateurs, plutôt que du gazon qui ne résistera pas à la chaleur. Plus l’écosystème est riche, plus le jardin s’autorégule."
#3 Favoriser la biodiversité
Objectif: lutter contre les nuisibles grâce aux services rendus par la faune. "La coccinelle ou les larves de syrphe (mouche rayée jaune et noire au vol stationnaire) et de chrysope (insecte vert aux yeux dorés) aiment les pucerons; les chauves-souris sont friandes de papillons de nuit dévoreurs de végétaux, comme les oiseaux dont on peut favoriser la présence avec des nichoirs, à installer hors de portée des chats."
#4 Traiter en dernier lieu et au naturel
Les ravageurs sont trop présents? "Depuis 2019, une loi interdit aux particuliers l’usage des produits phytosanitaires. D’autres, utilisés en Agriculture biologique et estampillés Emploi autorisé dans les jardins (EAJ), sont disponibles. À utiliser en dernier recours car ils peuvent avoir un impact sur la biodiversité."
L’outil Sauve ta plante du site Jardiner autrement aide à choisir le bon traitement. Et si vous confiez l’entretien de votre jardin à un professionnel, rien n’empêche de lui faire les mêmes demandes. En acceptant le temps qu’implique un jardinage plus vertueux pour l’environnement... et notre santé.
*Plus d’infos sur le site Jardiner autrement.
Explorer la ville avec son estomac." C’est la promesse qui s’affiche sur la carte XXL, dépliée entre nos mains en cet après-midi printanier. La balade débute face à la mairie de Mouans-Sartoux. Posée entre Cannes et Grasse, cette ville aux 10 000 habitants fait office d’incubateur d’idées pour la transition écologique.
pourquoi, en matière d’urgence climatique, les gens s'arrangent avec la réalité et ne font rien pour changer. En voilà une question pertinente…
Nous l’avons soumise à François Gemenne. Politologue et président du conseil scientifique de la Fondation pour la nature et l’Homme (FNH), ce spécialiste de la géopolitique de l’environnement est aussi co-auteur pour les rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Et voici ce qu’il en dit:
Face au danger planétaire que représente le réchauffement climatique, le scientifique rappelle qu’on distingue généralement trois grandes catégories d'acteurs: "l’Etat, les entreprises et les citoyens".
"L’enjeu, c’est que tous agissent ensemble, et que l’action des uns renforce celle des autres. Mais trop souvent, ces acteurs ont une fâcheuse tendance à se rejeter mutuellement les responsabilités, ce qui nous amène à l’inaction", pointe-t-il.
Cette inertie porte même un nom: le triangle de l’inaction. Un concept théorisé par Pierre Peyretou,
professeur affilié à l’École supérieure de commerce de Paris. Au trois sommets de celui-ci, on retrouve ces trois grandes familles d’acteurs... qui se renvoient la balle.
Des freins à lever… dans nos propres cerveaux
Mais l'inaction trouve aussi sa source dans le fonctionnement même de notre cerveau. D’abord, cela fait appelle à ce que les sciences cognitives nomment "le trou intention-action".
"Il s’agit du temps qui s’écoule entre le moment où je déclare mon intention de faire quelque chose et celui où je passe à l’action. C’est typiquement la procrastination. Avec le climat, on a plutôt un canyon intention-action. On déclare depuis des décennies que c’est un défi hyper important, on est à la Cop 75 000, on dit à chaque fois que c’est là que ça s’arrête... Et puis les actions ne sont pas à la hauteur de nos intentions", expliquait Albert Moukheiber, docteur en neurosciences, dans Climat, tous biaisés, une conférence donnée pour la radio France culture.
Dans le documentaire Climat, mon cerveau fait l’autruche, Peggy Chekroun, professeure en psychologie sociale des comportements à l’université Paris Nanterre, montre aussi très bien comment un biais cognitif baptisé "l’effet spectateur" inhibe notre capacité à agir en matière de lutte contre le réchauffement climatique.
Ses expériences ont prouvé que plus on est nombreux à être impliqués dans un problème, moins on est certain que c’est à nous d’agir pour le régler. C’est valable à l’échelle des individus, mais aussi des entreprises ou encore des États, qui conditionnent souvent leur action à celle des autres. Par peur de perdre en compétitivité, par exemple.
Un potentiel d'actions à l'échelle individuelle "de 20 à 25%"
Or, comme l’étaye le climatologue Jean Jouzel dans une interview à Nice-Matin, tous les échelons doivent bel et bien être mobilisés pour que la société opère un changement massif capable de répondre à l'urgence climatique.
"L'accélération viendra par la concomitance de gens qui essaient d’inventer une société véritablement soutenable, du monde de l’entreprise, de gens qui engagent des rapports de force de façon beaucoup plus importante et tordent le bras des responsables politiques et des multinationales…", égraine quant à lui le réalisateur et militant de l’environnement Cyril Dion.
"Chaque action, chaque tonne de gaz à effet de serre, chaque dixième de degré, vont faire une énorme différence", François Gemenne
Et l'action individuelle, si elle ne représente pas la plus grande des marges de manœuvre, n'est pas insignifiante. "Il y a un potentiel d'action à l'échelle individuelle de l'ordre de 20 à 25% de l'action totale possible, avec des contraintes en fonction des revenus qui sont importantes. Plus on a de revenus élevés, plus on peut agir", éclaire la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte, interrogée par Le Monde.
"Le changement climatique n’est pas un problème binaire, mais un problème graduel. Cela veut dire que ce n’est pas blanc ou noir: chaque action, chaque tonne de gaz à effet de serre, chaque dixième de degré, vont faire une énorme différence", conclut le politologue François Gemenne.
On retrouve souvent ces sigles imprimés en relief à même l’emballage plastique de nos produits les plus rigides, souvent sous le flacon des bouteilles. Selon le numéro présent au centre des trois flèches, le potentiel recyclable du produit varie grandement. "Les plastiques qui se recyclent appartiennent essentiellement aux familles des polyéthylènes téréphtalates (PET), des polyéthylènes haute densité (PEHD) et des polypropylènes (PP)", peut-on lire sur le site de Paprec, l’une des plus grosses entreprises de recyclage française.
1
Il s'agit du plastique polytéréphtalate d’éthylène (PET). Transparent et souple, il est utilisé notamment pour les bouteilles de boissons gazeuses, sauces à salades, huiles, des emballages alimentaires ou encore des cartes de crédit. Il est recyclable, majoritairement sous forme de fibres et de bouteilles.
2
Il s'agit du plastique polyéthylène haute densité (PEHD). Opaque, ce plastique est utilisé pour les bouteilles de lait, de détergents ou encore de gels douche… Il est recyclable, majoritairement sous forme de tubes, puis d’arrosoirs, de jardinières, de poubelles…
3
Il s'agit du plastique polychlorure de vinyle (PVC). Il peut prendre différentes formes: souple, rigide, opaque, transparent. On le retrouve notamment dans les emballages sous forme de blisters, films alimentaires, rubans adhésifs, manches d’ustensile de cuisine, tétines de biberon, rideau de douche....
"Le PVC est extrêmement difficile à recycler. De plus, sa fabrication et son utilisation sont nocives pour l'environnement et la santé humaine (polluants éternels, additifs cancérigènes...)", précise l’association Zero waste France. Plusieurs ONG européennes réclament d’ailleurs son interdiction. Il est recyclable, notamment dans des menuiseries, mais pas toujours recyclés.
5
Il s'agit du plastique polypropylène (PP). Il est translucide à opaque, dur à semi-rigide et résiste particulièrement à la chaleur. On le retrouve, par exemple, dans les bouchons des bouteilles de lait, les plats micro-ondables, les emballages de margarine, la vaisselle bébé, les boîtes en plastique réutilisables pour la cuisine. Il est recyclable, majoritairement sous forme de tubes, puis d’arrosoirs, de jardinières, de produits automobiles, de poubelles…
6
Il s'agit du plastique polyéthylène basse densité (LDPE). Translucide et souple, il résiste à de basses températures. Ce qui le rend prisé pour les sacs congélations ou à glaçons, mais aussi les sacs poubelle, les bâches. Il est peu, voire pas recyclable.
7
Cette numérotation englobe tous les autres types de plastiques. Des flacons de shampoings, des biberons et bien d’autres emballages peuvent en être composés. Il est peu, voire pas recyclable.
Les logos du recyclage: attention aux faux amis..
Le point vert. Il signifie que l’industriel qui a mis sur le marché cet emballage paye une cotisation à Citéo, l’organisme chargé de gérer et de financer le recyclage des emballages et papiers en France. Mais attention: il ne veut pas dire que l’emballage de votre produit sera recyclé. A ce titre, le ministère de la Transition écologique avait pris en 2020 un arrêté prévoyant sa disparition… annulé par le Conseil d’Etat le 30 juin dernier après une requête des industriels du secteur.
Le triman. Ce logo, qui s’applique à de multiples produits — par exemple textiles d’habillement, ameublement, équipements électriques et électroniques, piles électriques, etc. — indique que le produit ou l’emballage ne doit pas être jeté dans la poubelle des ordures ménagères, mais trié et jeté dans la poubelle jaune, ou rapporté dans un point de collecte (bacs en magasins, déchèteries...) pour être recyclé. Seul ce pictogramme certifie désormais que le produit est recyclable. Il doit être accompagné des consignes sur les modalités du tri à appliquer.
L'anneau de Möbuis. Il indique que les produits ou leur emballage sont recyclables, et seront recyclés à condition que le système de collecte ou la filière du recyclage existent et que les consignes de tri soient correctement respectées.
OK compost. Le Certains emballages plastiques (sacs à usage unique, vaisselle jetable…) portent désormais la mention "biodégradables" ou "compostables". On retrouve parfois ce logo apposé sur ces produits.
Attention: "la dégradation totale de tels matériaux n'est pas garantie dans les composteurs domestiques. L'emploi des composts peut alors présenter un risque pour l'être humain comme pour l'environnement", prévient Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses). L’établissement public recommande de "ne mettre aucune matière plastique dans les composteurs domestiques."
*Sources: Cotrep, Paprec, Zero waste France, Sea cleaners.
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Découvert par La Nef https://www.lanef.com/actualites/un-numerique-responsable-avec-telecoop/
Commown est une coopérative engagée envers l'électronique responsable. Nous assurons que nos appareils tiennent le plus longtemps possible grâce à notre modèle économique.
La vision Commown
Imaginez un avenir où nous ne serons plus captifs de nos objets électroniques. Logiciels et applications ne seront plus conçus pour piéger notre attention à des fins publicitaires. Open source et libre seront devenu la norme.
Nos besoins en matériel au même titre que nos besoins de mobilités seront revus à la baisse compte tenu du coût de l’énergie qui lui n’aura de cesse de croître. Ainsi fini les smartphones individualisés et multiples objets connectés en tout genre.
Le numérique sera revenu à sa juste place : celle d’un outil permettant un juste partage des ressources, un accès horizontal à la connaissance et un fabuleux catalyseur de coopération.
Des ordinateurs fixes mutualisés parfaitement réparables et lowtech auront “conquis le marché”. Cette flotte d’appareils constituant un bien commun géré par des coopératives locales regroupant citoyens, collectivités, associations et entreprises.
Cette vision qui s’inscrit à l’extrême inverse de l’avenir que nous vendent actuellement les promoteurs de la 6G, pourrait être qualifiée d’idéaliste. Toutefois, elle constitue pour nous un cap en phase avec les enjeux écologiques et sociaux auxquels nous allons être confrontés.
Voici les différents jalons qui participeront à l’émergence de cette vision :
Découvert par La Nef https://www.lanef.com/actualites/un-numerique-responsable-avec-telecoop/
Location de Fairphone
On a tous droit à un habitat sain : le réseau Twiza met tout en oeuvre pour que ce soit plus simple
Découvert par article Nice Matin https://www.nicematin.com/climat/batir-bioclimatique-et-en-circuit-court-ces-varois-lont-fait-et-partagent-leur-mode-demploi-881980
Larguez les amarres », sonne dans toutes les têtes. Mais sur les quais du port d’Antibes siffle la perceuse, l’heure est encore au bricolage. Installation des panneaux solaires, de quoi être autonome pendant 25 jours. Le temps de traverser l’Atlantique. Une première pour Charles, Hugo, Matis et Flavio. Les quatre copains d’enfance, originaires de Vence et Vallauris, s’embarqueront début novembre pour une mission environnementale. Du haut de leurs vingt ans, "c’est l’aventure d’une vie" (1).
8 mois de prélèvement et de nettoyage
Leur voilier de 10,25m de long, un Jeanneau Melody, va devenir une sorte de grosse éprouvette. "Sur le trajet, nous allons récolter du plancton et des algues sargasses pour les scientifiques de l’association Astrolabe", expose Matis Schwesinger.
Après avoir fini sa licence en sciences, écologie et société, pas difficile pour lui de cerner les enjeux de cette expédition. "Le dérèglement climatique a modifié les courants marins et bouleversé les écosystèmes. Nos prélèvements permettront de suivre ces évolutions."
Une pêche aux informations qui peut s’avérer dangereuse. Les amis devront ainsi se rapprocher d’immenses bans de sargasses mesurant jusqu’à 100mètres de long pour huit mètres de profondeur. "Faudra pas tomber dedans." Les collègues rient jaune. Démultipliées par la pollution, ces algues brunâtres asphyxient les littoraux. Un fléau pour les espèces marines et le tourisme caribéen.
Le tourisme. Autre point noir. Les plages souillées ne se comptent plus. Malgré l’ampleur de la tâche, les quatre amis vont en nettoyer le plus possible. Huit mois au chevet de l’océan.
Contre vents et marées
Huit mois à sillonner les rivages des Canaries, l’archipel des Grenadines et les îles vierges britanniques, avant de revenir par les Açores en juin prochain. Une aventure qui exige beaucoup de préparation. Sur le plan matériel d’abord. "Après avoir trouvé le bateau, il a fallu acheter les instruments de navigation, des pièces pour le moteur, les panneaux solaires et de quoi manger", énumère Hugo Tempesta. L’étudiant en ingénierie énergétique à l’INSA Hauts-de- France a dû s’improviser commercial: "Au total, nous avons besoin de 71.500 euros. Un objectif presque atteint grâce à de généreux dons sur le site de l’association Creal’O." (2)
Il ne restait plus qu’à acquérir de l’expérience. La navigation en haute mer comporte son lot de risques. "La moindre blessure peut vite empirer. À chaque avarie, il faut s’improviser mécano ou électricien", sourit Charles Hénon. Malgré tout, l’habitué des régates n’arrive pas à cacher son appréhension. "Avec Flavio Sessegolo, je suis chargé de tenir notre cap. On va s’appuyer sur les données météo et on pourra toujours échanger des mails avec la terre ferme. Mais, en cas de gros problème, on sera livré à nous-mêmes." Un silence d’appréhension. Vite balayé par une tape sur l’épaule. "Le plus dur, ça sera surtout de se supporter dans 10m2", taquine Matis. Sourires complices. Un vent de bonne humeur souffle sur l’équipage. "Équipage", le mot fait tiquer Charles. Ça le fait marrer: "On sera surtout une coloc au grand large."
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Pour suivre le projet: www.instagram.com/latransat2024
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Pour faire un don: www.crealocean.fr/le-projet
À tous ces réfrigérateurs, lave-linge, lave-vaisselle et cuisinières qui traînent dans un coin du garage, dans l’attente d’être débarrassés ou de trouver un repreneur après avoir essayé de les vendre en ligne. Pour ne pas perdre plus de temps, l’agglomération Cannes Lérins propose aux propriétaires de ces équipements, depuis le 4 septembre, une tout autre solution: les donner à l’éco-organisme ECOSYSTEM. Ces appareils ménagers pourront ainsi être réutilisés ou recyclés. "Ce service de proximité a pour objectif d’améliorer durablement le confort et la qualité de vie des personnes. Il garantit également la propreté de la ville", affirme la municipalité.
Comment cela fonctionne?
Les usagers intéressés doivent se rendre sur le site internet www.jedonnemonelectromenager.fr afin de prendre rendez-vous auprès de l’éco-organisme. Dans les 72 heures suivant la prise de rendez-vous, ECOSYSTEM se rend directement à domicile afin de les retirer.
L’avenir des appareils
Ceux déclarés comme étant "fonctionnels et réparables" seront confiés à ses partenaires afin de les réutiliser. Ceux qui doivent être recyclés seront envoyés aux centres de traitement sous contrat avec l’éco-organisme pour être "dépollués et recyclés" dans le respect des normes environnementales.
La liste éligible
Quels équipements peuvent être pris en charge? Le réfrigérateur, y compris américain, le congélateur, le lave-linge, le sèche-linge, le lave-vaisselle, le four, le four à micro-ondes, la cuisinière, la plaque de cuisson, la hotte aspirante et la cave à vin.
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Découvert par Basilic Podcast #166 https://www.youtube.com/watch?v=yfD-Va32lXo
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Renseignements: 07.83.15.17.72., coquelicots.mouans@outlook.fr
Découvert par article
https://www.nicematin.com/vie-locale/mouans-les-coquelicots-oui-les-megabassines-non-844029