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En 2020, la société Pollustock installait ses premiers filets anti-déchets à Mandelieu. En cinq ans, une trentaine de ces dispositifs, destinés à empêcher que les macrodéchets n’atteignent la mer, ont été mis en place sur les berges de la Siagne et les plages, accompagnés de quarante paniers couvrant l’intégralité du centre-ville (sur les avaloirs), ainsi que sur la zone industrielle des Tourrades.
Polystyrène, bout de plastique, lingettes… "Un mégot pollue 800 litres d’eau et, à Mandelieu, on en intercepte plusieurs centaines de milliers grâce aux dispositifs. Je vous laisse faire le calcul de ce que nous avons déjà évité comme pollution", s’est réjoui le maire Sébastien Leroy, lors du dernier conseil municipal.
Dans ce combat contre la pollution marine, la Ville a, d’ailleurs, souhaité aller plus loin: "Dans le cadre de la Conférence des Nations Unies sur l’Océan, qui aura prochainement lieu à Nice, nous avons signé un partenariat qui va faire de Mandelieu la première ville de France à intercepter tous les déchets de la terre vers la mer. Une expérimentation de portée nationale, qui est un investissement de près de 500.000 euros, porté essentiellement par ses partenaires."
"Un exemple mondial"
Mandelieu devient ainsi le premier territoire "Zéro déchet de la terre à la mer", "et je ne doute pas qu’elle fera un exemple mondial puisque les déchets en mer sont un problème majeur", complète Sébastien Leroy.
En achevant la couverture totale de la Ville, plus de 200 paniers et déchets seront exploités et 100% de ces filets seront équipés de capteurs volumétriques pour alimenter une plateforme de recueil de données. Objectif: connaître la production de déchets par secteur.
"Tous ces équipements seront équipés de capteurs, qui diront en temps réel à quel moment ils seront remplis et quand est-ce qu’il faudra les vider, détaille le maire. Ce qui nous permettra d’optimiser nos tournées, de détecter avant les intempéries les points à surveiller…"
Le déploiement de ce dispositif est envisagé pour juin, après une phase d’études d’implantation des équipements. Une avancée majeure pour le maire: "On peut en être fier, et nous ferons tout pour que Mandelieu continue d’être à la pointe de ce combat, qui est essentiel."
C’est une première en France (1) et on la doit au Dr Caroline Giordana, responsable du Centre expert parkinson (Unité des pathologies du mouvement), à l’hôpital Pasteur 2 à Nice. Il y a quelques semaines, la neurologue réglait un stimulateur cérébral implanté chez un patient parkinsonien, tranquillement installé sur son canapé… en Corse! Un progrès majeur pour le suivi des (nombreuses) personnes qui résident à distance d’un centre expert, et ont en commun d’avoir bénéficié de cette technique désormais courante: la stimulation cérébrale profonde.
"Elle consiste à implanter des électrodes dans le cerveau, reliées à un stimulateur placé sous la peau, un peu à la manière d’un pacemaker, vulgarise la spécialiste. Sauf qu’ici, les électrodes ne stimulent pas le cœur, mais des zones cérébrales ciblées. Ce stimulateur est entièrement paramétrable: on peut orienter le courant électrique (vers le haut, le bas, autour), ajuster son amplitude, la fréquence des impulsions… Ce sont des stimulations répétitives, et donc de nombreux paramètres peuvent être adaptés pour optimiser l’efficacité de cette approche." Problème: cet objectif n’est parfois atteint qu’au bout de trois, voire six mois, après de nombreux réajustements. "Les patients opérés doivent donc être revus régulièrement en consultation. Pour certains, une visite mensuelle suffit. Pour d’autres, des réglages tous les quinze jours sont nécessaires. Cela engendre de nombreux déplacements à l’hôpital."
Grâce à la plateforme Neurosphère Virtual Clinic, ces déplacements longs et coûteux pour les patients les plus éloignés pourront désormais être évités. "Ce système, révolutionnaire, permet une prise de contrôle complète du stimulateur à distance, par le médecin. Grâce à une tablette et une webcam, une vraie téléconsultation est réalisée: le professionnel voit le patient, peut observer les symptômes (comme des tremblements), et ajuster les réglages en temps réel, comme s’il était physiquement à ses côtés."
Déjà utilisé aux États-Unis depuis deux à trois ans, le dispositif n’est autorisé que depuis 2025 en France. "Les questions de sécurité et de protection des données ont nécessité des validations par les autorités nationales et locales, ainsi que par les comités d’éthique hospitaliers."
Depuis le premier patient corse, deux autres ont pu bénéficier de cette solution. "Éviter des déplacements répétés a changé leur quotidien, se réjouit le Dr Giordana. La télémédecine est ici une réponse particulièrement adaptée à l’éloignement géographique."
En pratique
Lors d’une séance de réglage, c’est le patient qui initie la connexion, depuis son domicile, via le Wi-Fi. "Il utilise sa télécommande spécifique, se connecte à son stimulateur, puis m’autorise à intervenir, détaille le Dr Giordana. Ce n’est qu’après son accord que je peux me connecter. Le dispositif est très sécurisé. Je ne peux me connecter qu’aux stimulateurs des patients dont je suis le médecin référent; le compte du patient doit être relié au mien. "
- Pour le moment, seuls deux centres en France l’utilisent: le centre expert niçois et la Fondation Rothschild à Paris.
Sous nos yeux. Le long des côtes méditerranéennes, de l’Italie au département du Var, en passant par la Côte d’Azur et Monaco et en englobant la Corse. C’est l’aire de Pelagos, grande comme l’Autriche (87 500 km2), instaurée en 1999 par un accord international entre la France, l’Italie et Monaco. Elle tente depuis plus de 20 ans, non sans mal, d’harmoniser la cohabitation entre humains et cétacés.
Une concentration unique au monde de cétacés
Parce que cela a du sens. Ce sanctuaire marin est l’une des zones du bassin méditerranéen où les populations de cétacés sont les plus abondantes au monde. Et l’activité humaine toute aussi présente. Et pesante parfois aussi pour ces animaux marins.
On y observe notamment le rorqual commun, deuxième plus grand animal sur notre planète, classé comme étant en danger en Méditerranée par l’Union internationale pour la conservation de la nature. Mais aussi plusieurs espèces de dauphins et des cachalots.
« C’était dans les années 1980-1990, à cette époque il y avait beaucoup de captures accidentelles de dauphins dans les filets de pêcheurs qui évoluaient dans cette zone, raconte Costanza Favilli qui est la secrétaire exécutive de l’Accord Pelagos depuis 2019. C’était le signe d’une très grande biodiversité qui n’était pas protégée. Les ONG, comme Green Peace et WWF (World wildlife fund - Fonds mondial pour la nature), ont alors lancé un appel aux États. L’Italie, la France et Monaco y ont répondu et ont scellé l’accord international. C’est un des plus gros défis de conservation des cétacés jamais lancé en Méditerranée. »
Le risque de collisions avec les bateaux est très élevé
Vingt ans plus tard, si des progrès ont été obtenus, l’accord n’a pas tenu toutes ses promesses. À cause du trafic maritime qui s’intensifie au large de nos côtes, la tranquillité de ces cétacés est menacée et les risques de collisions avec un navire très élevés.
Selon l’ONG WWF France qui a joué un rôle fondamental dans la création de ce sanctuaire et qui en suit l’évolution depuis sa création, l’intensité du trafic maritime est telle sur cette zone que le risque de collision est 3,25 fois plus élevé qu’ailleurs en Méditerranée qui concentre déjà le quart du trafic maritime mondial.
« Ici, le trafic maritime double tous les 20 ans. Cette très forte croissance est un des principaux obstacles à la conservation des grands cétacés dans le Pelagos, livre l’ONG. Dans une étude basée sur le trafic réel des navires et la distribution moyenne des cétacés, il a été estimé qu’un cétacé se trouvait sur la route d’un navire 3 520 fois par an… »
"Il manque un cadre réglementaire"
Face à cette menace, le sanctuaire Pelagos a permis de mettre en place le système REPCET. Ce logiciel permet à chaque navire équipé de renseigner, et d’être renseigné, sur la présence de cétacés sur sa route. Mais ce dernier repose sur l’observation humaine, ce qui limite ses performances. Et pas tous les navires en sont équipés. « Il faut maintenant de nouveaux développements technologiques. Et surtout un cadre réglementaire approprié », note WWF.
« C’est une première étape mais c’est insuffisant », déplore aussi François Sarano, océanographe et ancien chef d’expédition du commandant Cousteau. Ce combat contre les collisions c’est aussi le sien. Il le porte au travers de son association Longitude 181.
« C’est quoi un sanctuaire ?, interroge-t-il. C’est un lieu sacré et tous ceux qui s’y réfugient doivent y être en sécurité et protégés de toutes agressions. Et ce n’est pas le cas dans le Pelagos, alerte avec force le scientifique. C’est à nous humains d’ajuster notre relation à eux. Et cela doit passer par une vitesse réduite à 10 nœuds dans la bande des 12 milles pour les bateaux de plus 10 mètres. Et ça concerne aussi la grande plaisance », insiste François Sarano.
Une équation difficile à résoudre reconnaît néanmoins le docteur en océanologie : « Peut-on mettre en balance ce monde du vivant et ce que représente ici en termes de marché le trafic maritime, et notamment celui de la grande plaisance ? Je m’interroge sur les moyens qui s’offrent au sanctuaire pour le faire. »
Car c’est bien là le problème. Le sanctuaire n’a pas toutes les cartes en main pour mener à bien sa mission de protection. « En termes de réglementation l’accord Pelagos reste léger ».
La création d’une ZMPV (Zone Maritime Particulièrement Vulnérable): un espoir
Sur ce point, en juillet 2023, un objectif majeur a été atteint avec la création d’une Zone Maritime Particulièrement Vulnérable (ZMPV) dans le nord-ouest de la Méditerranée, donc là où se trouve le sanctuaire Pelagos. Et les recommandations y afférentes ont été adoptées au sein de l’Organisation Maritime Internationale.
Elles portent sur le maintien d’une distance de sécurité appropriée, sur la réduction volontaire de la vitesse en cas d’observation de mammifères marins à proximité, ainsi que sur l’obligation de signaler leur emplacement et les éventuelles collisions aux autorités côtières désignées.
« À ce jour c’est le seul outil juridique qui permette de contraindre le trafic maritime international à des mesures environnementales, explique WWF. Mais ce n’est qu’une première étape, il faut maintenant doter ce cadre juridique de mesures réglementaires qui pourront limiter efficacement les collisions. Cela va encore demander quelques efforts aux États signataires de cet accord… »
Combien de cétacés dans le sanctuaire ?
Il n’y a pas de chiffres et d’évolution « officiellement gravés dans le marbre » concernant le nombre de cétacés dans le sanctuaire Pelagos.
« Il faut bien garder en tête que le sanctuaire est ouvert et que les cétacés bougent, parfois migrent, et s’échangent avec le reste de la Méditerranée dans son ensemble, livre Adrien Gannier, docteur vétérinaire et membre du Groupe de Recherche sur les Cétacés. Mais nous avons quelques ordres de grandeur illustratifs et quelques tendances qui sont issues de nos campagnes ou de celles de nos collègues. »
Cachalot commun : quelques dizaines à quelques centaines en été dans le sanctuaire (1 à 2 milliers en Méditerranée) : en augmentation.
Dauphin commun : quelques centaines dans le sanctuaire (plus d’une centaine de milliers en Méditerranée) : en augmentation.
Dauphin de Risso : plusieurs centaines dans le sanctuaire (plusieurs milliers en Méditerranée) : en diminution.
Globicéphale noir : plusieurs centaines en été dans le sanctuaire (plusieurs milliers en Méditerranée occidentale) : en diminution.
Ziphius de Cuvier : plusieurs centaines dans le sanctuaire (plusieurs milliers en Méditerranée) : pas de tendance discernable.
Rorqual commun : entre 500 et 1 000 en été dans le sanctuaire (plusieurs milliers en Méditerranée occidentale) : en diminution
Grand dauphin : quelques milliers dans le sanctuaire (plusieurs dizaines de milliers en Méditerranée) : en augmentation.
Dauphin bleu et blanc : plusieurs dizaines de milliers dans le sanctuaire (plusieurs centaines de milliers en Méditerranée) : pas de tendance discernable.
François Sarano : "Rendre obligatoire la vitesse de 10 nœuds pour des bateaux de plus de 10 mètres"
Que représentent dans le sanctuaire Pelagos les collisions dont sont victimes les grands cétacés ?
François Sarano (océanographe et ancien chef d’expédition du commandant Cousteau) : « Dans le sanctuaire, 15 % des cachalots que nous observons présentent des entailles à cause des hélices des navires ou sont déformés par les collisions qu’ils ne peuvent pas éviter parce qu’ils dorment en surface ou qu’ils viennent y respirer. Et puis il y a tous les cétacés morts qui sont éventrés et qui sombrent sans être vus. C’est la première cause de mortalité non naturelle chez ces grands mammifères marins. On estime à plus de 20 % le nombre de baleines et cachalots retrouvés morts après une collision. »
Comment les éviter ?
« Il faut réduire la vitesse des navires de plus de 10 mètres à 10 nœuds. À cette vitesse, les grands cétacés ont une chance d’anticiper les chocs. Mais ici on voit trop de bateaux de plaisance de trente mètres qui filent à 30 nœuds. Cette vitesse de 10 nœuds doit être rendue obligatoire, au moins dans les zones qu’affectionnent ces mammifères marins, c’est-à-dire dans la bande des 15 milles (24 kilomètres) devant Nice, Monaco, Hyères. Il faut oser prendre cette mesure radicale. »
Le volet prévention est aussi essentiel...
« Oui. C’est d’ailleurs là-dessus que se fonde pour l’instant l’accord international qui a contribué à la création du sanctuaire. Il faut communiquer sur l’existence de ce sanctuaire, il y a tant de navigateurs qui l’ignorent encore. Il faut que ses frontières apparaissent sur tous les logiciels de navigation, toutes les cartes… À ce titre, le conseil départemental des Alpes-Maritimes, avec la commune de Villefranche-sur-Mer, vient d’installer au port, devant la rade, un grand panneau pour indiquer que nous sommes dans le sanctuaire. Et les recommandations qui s’y appliquent pour les usagers. C’est je crois une première dans les Alpes-Maritimes. Il faut continuer ce genre d’initiatives. Et que plus d’élus locaux s’impliquent dans la mise en œuvre du Pelagos.»
Quelles sont les autres recommandations pour les usagers de la mer ?
« Quand on a la chance d’observer une des espèces qui vit dans le Pelagos, et ça arrive tous les jours, on ne s’en approche pas à moins de 100 mètres pour ne pas la perturber. On fait attention aussi à ses déchets. Même les plus petits peuvent avoir des conséquences sur la faune marine. Et bien sûr on évite les fuites d’hydrocarbures… Enfin, la pollution est aussi sonore : dans le milieu marin les sons se propagent vite et loin. Et l’excès de bruit gêne considérablement les espèces marines. Tout cela a déjà été dit. Depuis des décennies. Il est peut-être temps maintenant d’aller au-delà de la simple recommandation. »
Le rôle primordial des collectivités locales
Aujourd’hui, 42 municipalités françaises (dans les Alpes-Maritimes, le Var et en Corse), plus la principauté de Monaco et plusieurs communes littorales italiennes de Ligurie, Toscane et Sardaigne, ont signé la charte de l’Accord Pelagos.
Cette charte est là pour donner la philosophie et proposer les outils : charge ensuite aux communes de les appliquer. À noter aussi que la Métropole niçoise, ainsi que l’agglo Cannes-Pays de Lerins ont aussi adhéré à la charte.
De son côté, le département des Alpes-Maritimes ambitionne aussi de mettre sa pierre à cette œuvre collective qu’est le sanctuaire Pelagos. Il vient de rejoindre le Consortium Pelagos, une nouvelle instance de coordination initiée par la Fondation Prince Albert II de Monaco. L’objectif : donner une nouvelle impulsion nécessaire au sanctuaire en renforçant la coopération, la gouvernance et l’efficacité des actions de protection sur le terrain.
En parallèle, le Département a mis en place « des mesures engagées et concrètes ». Un nouveau parc maritime départemental, le 2e après celui de Théoule, va voir le jour du côté de Roquebrune-Cap-Martin : « L’étude est en cours, en lien avec les autorités françaises et locales, afin d’envisager une ouverture pendant l’été au plus tard en septembre », précise le président Charles Ange Ginésy.
Enfin, un espace dédié à la valorisation des activités maritimes (dédié à l’apnée) et à la sensibilisation va être créé par le conseil départemental à Villefranche-sur-Mer. « Ce sera un lieu fédérateur, ajoute Charles Ange Ginésy. Il accueillera des associations qui portent le message d’une pratique durable et respectueuse du milieu marin. En mémoire à un grand amoureux de la mer et apnéiste qui nous a tragiquement quittés il y a 18 ans, il portera le nom de l’Espace Loïc Leferme. »
Un petit sar qui se fait croquer par de plus grosses espèces, mais qui perd de sa vulnérabilité en vivant en bancs. Voilà comment Fabrice Bernard, délégué aux relations internationales au Conservatoire du littoral, présente le pataclet. Un poisson donc, mais aussi une toute jeune association, créée avec la CCI Aix-Marseille-Provence (AMP).
"Pour que de petites entreprises puissent permettre à de petites structures du territoire de concrétiser de petits projets à impact, nécessitant 2.000 à 15.000 euros, une aide matérielle ou la mise à disposition de compétences, résume Fabrice Bernard. Il y a 146.000 entreprises dans la métropole Aix-Marseille, si quelques centaines s’engagent à verser ne serait-ce que 50 euros par mois, ça peut faire de grandes rivières."
Car l’entreprise peut soit soutenir un projet, soit participer mensuellement au financement de la "nurserie" de projets mis en avant par Pataclet. Eau, énergie, gestion de l’eau douce, des déchets, restauration de sites marins et côtiers…
Une vingtaine d’initiatives dans la région
Une vingtaine d’initiatives concrètes concernant des espaces naturels sont aujourd’hui recensées dans la région Provence-Alpes- Côte d’Azur.
Six bénéficient même déjà d’une visibilité sur le site pataclet.org, en cours d’enrichissement (voir ci-contre). La plupart sont dans le Var et les Alpes-Maritimes: sur l’île du Grand Rouveau, au Domaine du Rayol ou encore sur l’île Saint-Honorat.
"La priorité de l’état n’est pas la protection de la nature, explicite le délégué du Conservatoire du littoral. Ça l’est de moins en moins. Et on ne peut pas dépendre de quelques millionnaires versatiles. On a donc fait le choix de se tourner vers de petites entreprises et de les orienter vers des structures à proximité, qui sont plus flexibles et adaptables que de grandes ONG et sont éligibles à des financements différents." Un mode de fonctionnement rapprochant "deux mondes qui s’ignorent". Et répondant à une demande des entreprises.
"Souvent les PME cherchent à faire du mécénat mais ne savent pas comment s’y prendre, résume Olivier Cèbe, élu CCI AMP en charge de Pataclet. L’une d’elles, par exemple, nous avait fait savoir, lors de précédentes réunions, qu’elle pouvait mettre à disposition des engins de travaux publics pour nettoyer ou dépolluer des plages. C’est ce genre de démarche qui nous a inspiré Pataclet. Le Conservatoire connaît très bien les associations et ONG, et nous avons un réseau d’entreprises potentiellement mécènes. Pour elles, c’est un outil de RSE [Responsabilité sociétale des entreprises, ndlr] clé en main puisqu’on les accompagne."
C’est ainsi que la société Bronzo Perasso a soutenu un premier projet, sur la Côte bleue, dans les Bouches-du-Rhône. Elle permet à Lou Bonheur de créer une petite mare artificielle destinée à attirer les pollinisateurs sur sa ferme agroécologique.
Illustration parfaite de cette idée des petits ruisseaux qui font de grandes rivières. Et "comme le pataclet va où il veut, le projet pourrait lui aussi aller plus loin, en Corse notamment, glisse Olivier Cèbe. Il pourrait s’étendre à d’autres CCI."
Après avoir été durant quelques années en "semi-léthargie", dixit son président Jean-Pierre Mascarelli, la Fondation Sophia Antipolis a fait son grand retour en 2023. Depuis, elle monte en puissance et a repris son rôle de faire rayonner la technopole et ses valeurs en France comme à l’étranger…
C’est le message qui a été passé lors du conseil d’administration qui s’est déroulé mercredi 2 avril avec, pour la première fois, un collège de mécènes qui s’est rajouté à ceux des fondateurs, institutionnels et personnalités qualifiées. "Le premier avec trois administrateurs (SAP Labs France, Travel Planet et le Groupe Courtin) représentant le collège des mécènes, conformément aux statuts", explique Philippe Servetti, son directeur général.
"La raison d’être de la Fondation qui est reconnue d’utilité publique, reprend Jean-Pierre Mascarelli, est la promotion de la marque Sophia Antipolis, de son modèle de développement singulier (fertilisation croisée, excellence scientifique…) et son positionnement Tech for Humanity."
Implantation d’entreprises exogènes
Preuve de ce come-back gagnant, l’installation l’an dernier de 17 entreprises comme l’Américain Kyndryl, expert en infogérance, et ses 115 collaborateurs ou encore Onepoint, la spécialiste de la transformation numérique des entreprises (30 emplois) et la proptech SaaS Office (100 postes)… Pour attirer des talents, la Fondation a travaillé sa marque employeur Sophia Welcomes Talents, via notamment des campagnes digitales, un Campus Tour, un accord avec le MIT pour recruter des stagiaires.
Mais la grande satisfaction des deux dirigeants est la sélection de Sophia Antipolis pour accueillir en 2026 le congrès annuel du réseau IASP (International Association of Science Parks), le réseau mondial rassemblant 400 parcs scientifiques. Et ce, "face à des compétiteurs de taille, Dhahran en Arabie Saoudite et Edmonton au Canada", souligne Philippe Servetti qui, avec son équipe de six collaborateurs, a travaillé la nouvelle feuille de route de la Fondation.
Des partenariats ont d’ailleurs été signés avec le parc technologique américain Research Triangle Park, Here East de Londres ou tout récemment, lors du MIPIM, avec l’Island Technopark Science City de l’université d’Islande qui devrait créer des synergies dans les énergies renouvelables et la clean tech. "Le but étant que tous les acteurs de Sophia Antipolis en profitent", insiste le dirigeant de la Fondation. "Nous sommes là pour accompagner les entreprises et les salariés", renchérit Jean-Pierre Mascarelli.
Projets structurants
Pour mener de telles actions, il faut des moyens supplémentaires que la Fondation a également trouvé 17 mécènes privés… Regroupés au sein d’un club, "ils partagent nos valeurs en faveur de l’intérêt général et soutiennent les projets structurants." Au nombre desquels le Pôle Alpha, le Bio-incubateur avec le Génopole de Paris, l’extension du campus Pierre-Laffitte de l’École des mines de Paris, mais aussi la création de chaires industrielles. Sans oublier la culture et le patrimoine "pour étudier comment la Fondation peut être mêlée à ce rapprochement entre la création artistique, la culture et l’IA".
Autant de points de développement sur lequel elle continuera à plancher en 2025.
Dans un univers en perpétuelle évolution, notre cerveau est constamment sollicité pour prendre des décisions, des plus anodines aux plus cruciales. Mais comment cet organe fascinant parvient-il à démêler l’écheveau des possibilités qui s’offrent à lui?
Le Dr Thomas Lorivel, ingénieur de recherche à l’Institut de pharmacologie moléculaire et cellulaire (IPMC-CNRS, Université Côte d’Azur), nous guide à travers les méandres de ce processus complexe, révélant les mécanismes subtils qui sous-tendent nos choix quotidiens.
- L’analyse inconsciente, maître d’œuvre silencieux
Une grande partie de nos décisions sont prises de manière inconsciente, notamment lorsqu’il s’agit de traiter rapidement les informations perceptives, liées à nos cinq sens.
"Le cerveau analyse continuellement et rapidement les détails spécifiques des stimuli, comme la couleur ou la forme des objets, un bruit ou une odeur. Cette phase se déroule sans que nous en ayons conscience et permet un traitement efficace d’une très grande quantité d’informations."
Ainsi, le cerveau filtre ces données sensorielles, ne laissant émerger à notre conscience que les éléments les plus pertinents. "Ce n’est que face à des situations particulièrement complexes ou ambiguës que nous prenons pleinement conscience du processus de décision en cours, notre attention étant alors sollicitée pour résoudre des problèmes qui nécessitent une réflexion plus approfondie."
- L’héritage génétique et l’empreinte de l’expérience
La prise de décision est souvent un mystère, même pour soi-même. Deux personnes confrontées à la même situation peuvent prendre des décisions radicalement différentes.
Cette disparité soulève une question fondamentale: qu’est ce qui guide nos décisions? "Nos choix résultent d’une interaction complexe entre de nombreux facteurs. Notre patrimoine génétique et notre vécu personnel forment le socle de ce processus, façonnant notre personnalité et notre approche décisionnelle. L’environnement, la mémoire et les émotions jouent également un rôle crucial, modulant l’expression de nos gènes et enrichissant notre répertoire de réponses face aux défis".
- La complexité des choix dans un monde incertain
Pourquoi faisons-nous parfois des erreurs dans nos choix? "Face à des décisions majeures, comme un changement de carrière ou un déménagement, notre cerveau simplifie et synthétise de nombreux facteurs, et il évalue des probabilités. Cette simplification, bien que nécessaire, peut conduire à des erreurs d’évaluation, particulièrement dans des situations où les enjeux sont importants mais le temps de réflexion limité."
Le biais de confirmation est l’un des mécanismes cognitifs qui influencent fortement ce processus. Il pousse notre cerveau à privilégier les informations qui confirment nos croyances préexistantes, tout en minimisant celles qui les contredisent.
Par exemple, une personne envisageant d’acheter une certaine voiture peut soudainement la remarquer partout, interprétant cela comme une validation de son choix.
"Ce raccourci mental, bien qu’utile pour traiter rapidement des informations complexes, peut limiter notre objectivité et conduire à des erreurs de jugement."
- Savoir prendre des décisions, ça se travaille
La prise de décision s’améliore avec la pratique. "Plus on décide, plus le processus devient fluide. Il est essentiel de s’exercer régulièrement pour que le cerveau apprenne de ses erreurs et s’adapte."
Le stress peut entraver ce processus, il est donc préférable d’être reposé lorsqu’on fait face à des choix importants. " Les personnes anxieuses, qui ont souvent une intolérance à l’incertitude, peuvent briser ce cycle en s’exposant progressivement à des situations incertaines. Cela permet au cerveau de développer sa flexibilité cognitive, rendant les futures confrontations moins angoissantes."
Une machinerie complexe
Lorsqu’une décision doit être prise, le cerveau analyse la situation en s’appuyant sur des indices de l’environnement, qu’il associe à des récompenses ou à des pertes. Deux circuits spécialisés entrent en jeu: le circuit de la récompense, activé par la dopamine et la motivation, et le circuit du risque, impliquant l’amygdale.
"Ces circuits envoient des signaux contradictoires, et des structures supérieures du cerveau les mettent en balance pour choisir la conduite à adopter. Finalement, la décision dépend du rapport entre plaisir et risque perçu."
Depuis quelques années, le troc est devenu un système très prisé pour ceux qui souhaitent renouveler leur garde-robe sans débourser un centime.
Un club qui ferme, mais un concept qui perdure
Il y a quelques années, nous avions fait la connaissance d'une boutique de troc à Nice : Le Club des Simone, dont le principe consistait tout simplement à récupérer des vêtements d'occasion en échange de ceux qu'on ne porte plus.
Une mauvaise nouvelle cependant, puisque faute de rentabilité, le "Club" a fermé ses portes. Mais pour ses clients, hors de question d'abandonner le principe. C'est le cas de Sandie Crayne, qui propose aujourd'hui des événements mensuels pour continuer le troc de vêtements.
Tout se fait au Restaurant Alter Natives, à Nice, rue Pierre Devoluy.
Pour 5€ d'adhésion seulement, vous pouvez donc procéder aux échanges de différents habits en bon état.
Les prochaines dates d’événement, de 11h à 17h sont :
Samedi 5 avril
Samedi 17 mai
Samedi 14 juin
La construction du réseau thermique marin "Énergie marine Cannes Croisette", c’est parti! Depuis quelques jours, le secteur Est du boulevard de la Croisette est le théâtre des débuts d’une opération qui "vise à alimenter en chaud et en froid de nombreux bâtiments publics et privés du secteur Croisette mais aussi des secteurs Est et centre-ville cannois grâce à de l’énergie décarbonée et renouvelable", a exposé le Pays de Lérins, lors du dernier conseil d’agglomération.
Concrètement, le projet, porté par l’intercommunalité et réalisé par le délégataire Engie, va utiliser la mer comme ressource énergétique. L’un des objectifs est notamment de permettre aux abonnés de bénéficier "d’un prix stable et protecteur de leur pouvoir d’achat", promet la communauté d’agglomération Cannes Pays de Lérins.
"Garantir la stabilité du prix de l’abonnement"
"Notre Agglomération mène une stratégie concrète de développement durable pour réduire l’empreinte carbone générée par les activités économiques et de transport, œuvrer à l’indépendance énergétique de notre bassin de vie et garantir la stabilité du prix à l’abonné", commente David Lisnard, maire de Cannes et président de l’agglomération Cannes Pays de Lérins. Qui rappelle aussi qu’en 2024, cette dernière a "attribué deux délégations de service public pour la réalisation d’une chaufferie biomasse et d’un réseau thermique qui réutilise les eaux d’égout traitées de la station d’épuration". Le chantier sur la Croisette intervient dans le cadre d’une "triple volonté intercommunale et municipale cannoise" qui a pour but le développement des " énergies renouvelables pour renforcer l’indépendance énergétique tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre du bassin de vie cannois", l’accès à "une énergie durable, stable et bon marché" et l’embellissement couplé à une rénovation du centre-ville cannois.
Le réseau d’énergie marine devait être déployé à la fin de l’année 2026. Il devrait permettre "à 109 bâtiments dont 17hôtels de répondre à leurs besoins énergétiques de façon durable".
L’association Goya (pour Gestes oreilles yeux amour) a organisé son assemblée générale au début du mois de février. Une période qui coïncide aux vingt ans de la loi Handicap (loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances). L’occasion pour son président Jean-Jacques Pellegrini ...
Association Gestes oreilles yeux amour, rens.: assoc.goya@laposte.net ou par SMS au 07.60.47.14.02.
Après une série de nouveaux modèles hybrides, MG repartira à la conquête du marché de l'électrique en Europe avec la berline MG2 EV.
Dans quelques jours, le constructeur présentera la version européenne de son SUV ES5, remplaçant du ZS EV. Un événement qui pourrait s’accompagner d’une surprise, puisque MG vient de montrer en Chine la première photo d’un autre modèle électrique taillé pour l’Europe.
Déjà surnommée MG 2, cette nouvelle petite berline électrique a un gabarit similaire à celui de la MG 3. Elle proposera néanmoins un compartiment avant plus compact au bénéfice de l’habitabilité, et un style à la fois plus moderne que la 3 et plus consensuel que la 4.
Reprenant la plateforme de la MG 4, sa gamme sera assez logiquement déclinée avec des batteries et moteurs moins généreux. On pourrait retrouver en version haute la batterie LFP 50 kWh avec moteur de 125 kW.
Mais une configuration plus mesurée (autour de 40 kWh et moins de 100 kW) permettra une tarification plus agressive. Sur ce chapitre, elle est attendue entre 20 000 et 25 000 €.
L’effervescence est là. Dès la porte franchie du Basilic, le restaurant qui s’abrite sous l’ancienne halle du marché à Rocheville. Ambiance partage et convivialité. Sur de grandes tables au hasard du placement, ou bien sur de plus petites en mode intime, on mange et on se mélange. Les primeurs ont hélas déserté cette structure à l’architecture soignée, de style steampunk. Mais Fred Vacherié a su ressusciter la belle endormie et semble déjà avoir gagné son pari.
Deux mois et demi de travaux auront suffi pour redonner une âme à cet édifice fantôme, qui se remplit désormais de vie et d’envies. On dirait le Sud, à Rocheville? Des mosaïques colorées, des plantes aromatiques et des agrumes apportent la touche déco dans cette grande salle avec vue sur la cuisine ouverte. Sans compter ce scooter triporteur, symbole de douce villégiature, qui trône dès l’entrée.
Le slogan de la hall: "J’ai faim, je viens"
Sur les côtés, de l’épicerie fine (sardines, terrines, vins…) parce qu’en dehors du grand rush à l’heure du déjeuner, le slogan de l’établissement, c’est: "J’ai faim, je viens" à n’importe quelle heure de la journée jusqu’à 18h (en attendant les prolongations en soirée cet été). Façon de cultiver aussi le grignotage, au sens large…
Ce midi-là, le maire Yves Pigrenet est là. Mais aussi un ancien journaliste. Et puis un ouvrier de chantier. Et puis ce chef d’entreprise. Et puis une famille. Et puis des amis. Et puis ces amoureux. Et puis cette retraitée qui habite le quartier. Et puis ces habitués, qui se rendaient déjà à Racine dans le vieux Cannet ou au Cabanon sur le boulevard du Midi à Cannes, parce qu’ils savaient bénéficier de la "garantie" Fred Vacherié.
Mais le restaurateur, qui se dit avant tout "aubergiste", est particulièrement fier de son nouveau bébé, alors qu’on lui promettait l’impossible sur cette place parfois mal fréquentée. "Mon idée ici, c’était de respecter l’ADN d’un marché, pour refaire le lien entre les gens, créer une cantine populaire au sens noble du terme, sourit le Cannettan aux origines basques. Le Basilic se veut un lieu de rassemblement, un point de ralliement pour le tissu local et je suis ravi de voir que ça marche."
Cuisine goûteuse, simple, raffinée, mais à prix serrés!
Un espace d’échanges, mais aussi un temple gourmand. Car le plaisir est aussi avant tout dans les assiettes. Cuisine simple mais raffinée, pour petite faim ou ventre affamé. La pissaladière aux anchois extra ou les calamars frits se croquent allègrement en entrée. Les rigatonis aux boulettes de la mama ou la joue de cochon en sauce et polenta font consistance, alors que le tiramisu aux poires épicées et la salade d’orange sont idéals pour la note sucrée. Et puis le four à pizza, qui tourne à plein régime pour les tifosis. Toute une carte variée de produits frais, sans chichi, mais toujours à très bon rapport qualité-prix. Car Fred a le bon goût… des autres aussi. " Dans un endroit comme celui-là, on voulait vraiment démocratiser la restauration avec une tarification la plus serrée possible, même si c’est un peu à contre-courant de ce qui se fait ailleurs, revendique même l’intéressé. Avec le flux, on veut prouver que c’est possible, car l’humain compte aussi et notre offre doit s’adapter à tous les porte-monnaie."
Service de livraison "maison"
Et pour les plus timides, les agoraphobes ou ceux qui, ce jour-là, préfèrent rester pénards sur leur canapé, il y a Méson à l’autre extrémité de la salle. Un service traiteur de plats à emporter sur place ou en livraison à domicile, via les propres livreurs de l’enseigne. "Vu qu’on mitonne bien tous nos plats maison, on voulait être sûr qu’ils sont conditionnés et livrés comme il faut, justifie Fred, qui propose les incontournables pizzas et burgers, mais aussi un tartare de bœuf ou une bavette à l’échalote, un tajine végétarien ou un filet de dorade, à déguster chez soi comme au resto! « Je crois que nous sommes les premiers à proposer une telle offre diversifiée sur le bassin cannois", se réjouit Fred, omniprésent aux fourneaux.
Une nouvelle histoire qui s’écrit aussi avec la complicité de Marlo, l’ancien patron d’Oguste burger, désormais entré dans la galaxie Vacherié, sous le sceau de l’amitié.
Basilic ou Méson, une halle désormais habitée, qui apporte tout son écot au renouveau du quartier.
La halle gourmande est ouverte tous les jours sauf le dimanche.
"Tout au long de l’année, on les ramasse au large", se désole Sophie L. Dans le viseur de cette Niçoise préoccupée par la défense de la faune et de l’environnement? Les ballons à l’hélium.
Depuis une vingtaine d’années, la plaisancière navigue entre le Cap d’Antibes et le Cap Ferrat. Et sa pêche s’avère loin d’être miraculeuse: "C’est un fléau. On parvient même à distinguer les plus récents des plus anciens. À force ils perdent leur couleur, la peinture toxique fond au soleil. Certains se gorgent d’eau et sont entraînés dans les fonds. C’est une pollution supplémentaire avec des matériaux non biodégradables."
Un ajout de plastique - majoritairement du mylar, un dérivé du polyester - dans la Méditerranée qui représente une menace pour les organismes vivants.
"Cela peut ressembler à des méduses, les tortues peuvent les ingérer et en mourir par exemple." Occlusion intestinale, étouffement… "On trouve aussi des oiseaux empêtrés dans les fils."
"Les lâchers de ballons sont interdits…"
Un scénario des plus funestes avec des ballons qui prennent l’allure d’animaux marins: "On en trouve en forme de dauphin… Vous voyez l’horreur de la chose?" Dramatiquement cynique.
"Le phénomène n’est pas nouveau", argumente celle qui a déjà lancé l’alerte en 2011 lors du Carnaval sur la thématique "Roi de la Méditerranée". Alors avec cette édition "Roi des Océans" et la troisième conférence des Nations unies sur l’Océan accueillie en juin à Nice, le paradoxe l’interpelle d’autant plus.
"Les lâchers de ballons sont interdits, ce qui est une très bonne chose", relève la Niçoise qui s’interroge: "Sauf que le nombre de ces ballons vendus et lâchés dans les airs dépasse très largement un seul lâcher de ballons…" Elle a d’ailleurs écrit au maire de Nice Christian Estrosi à ce sujet pour réclamer l’interdiction de vente ambulante de ces produits.
Plus de vente de plastique dans l’espace public
Contactée, la Ville de Nice indique que "lors de Carnaval, la vente d’articles de fête en mode ambulatoire est strictement réglementée à l’intérieure de l’enceinte. La vente d’articles en plastique est interdite: ballons de baudruche à usage unique (hélium), confettis, paillettes, gobelets, verres et assiettes, couverts, bâtonnets mélangeurs, piques et pailles jetables, ainsi que les récipients en polystyrène expansé". La collectivité rappelle ses engagements en faveur de l’environnement, comme le bannissement du plastique "de tous ses marchés publics et manifestations" et le respect de "la charte éco-manifestation métropolitaine via le déploiement d’actions ciblées: communication respectueuse de l’environnement, mobilité propre, prévention des déchets, économie des ressources, achats responsables, actions solidaires". Et annonce qu’une charte zéro plastique sera soumise au vote lors du prochain conseil municipal. Un document qui interdit "l’utilisation de plastique pour toutes les activités commerciales dans l’espace public".
Fondée en juillet 2023 par Hanno Klausmeier, ancien dirigeant de SAP Labs, VEV Platform Services France vient d’inaugurer à Sophia Antipolis ses nouveaux locaux: 400m2 de bureaux et de laboratoires – installés dans le bâtiment Ecoryzon, ex-Navigator récemment rénové par le groupe azuréen Courtin.
Du diesel à l’électrique
La tricolore qui emploie une vingtaine de salariés s’est fixée pour objectif d’aider les entreprises à réduire leur empreinte carbone en "gérant les projets d’électrification de leur flotte professionnelle". Un sujet que maîtrise parfaitement son directeur général pour avoir lancé dès 2014 l’électrification du parc automobile de SAP Labs.
Pour ce faire, la startup pourra s’appuyer sur sa maison mère la Britannique VEV – Vitol Electric Vehicle – qui appartient elle-même au géant du trading pétrolier Vitol Group (5.400 collaborateurs et plus de 400 milliards d’euros de chiffre d’affaires) et qui a développé une solution de bout en bout d’électrification de flotte: véhicules, infrastructure de recharge et énergie.
"Ici à Sophia Antipolis, notre centre de R&D qui se double d’une partie commerciale développe des logiciels qui facilitent le passage à l’électrique des camions, bus, fourgons et autres camions poubelles, précise Hanno Klausmeier. Nous testons aussi leur compatibilité entre les différentes bornes de recharge."
Sourcing du matériel, infrastructure de la charge, sa gestion, fourniture de l’énergie ou encore études d’usage… le service de VEV est sur toute la chaîne de valeur. Elle compte des clients en Angleterre et devrait bientôt signer des contrats dans le nord de la France.
Du 6 au 8 mars 2025, Nice devient le centre des neurosciences avec la 10e édition de Neuroplanète, organisée par Le Point en partenariat avec la Métropole Nice Côte d’Azur. Quelques mois avant la 3e Conférence des Nations unies sur l’Océan, qui se tiendra en juin à Nice, Neuroplanète explorera le lien essentiel entre notre cerveau et les ressources marines, à travers des conférences captivantes telles que "Manger du poisson pour sa santé, en préservant la planète", "La mer, réservoir des médicaments du futur", "L’incroyable mémoire des seiches et des poulpes", et "L’océan en nous: mieux vivre grâce à la mer".
Les discussions aborderont également la pollution plastique des océans et son impact sur notre cerveau, le rôle de la Conférence des Nations unies sur l’Océan, le système nerveux des oursins ou encore les multiples applications des algues.
Au programme également, les avancées scientifiques les plus récentes et leurs applications concrètes. De la rééducation assistée par exosquelettes aux nouvelles approches pour traiter la surdité et la douleur chronique, en passant par les espoirs et recherches autour de la maladie d’Alzheimer... Neuroplanète étudiera les enjeux majeurs de demain.
Sur trois jours, conférences, ateliers interactifs et démonstrations permettront d’échanger avec des neuroscientifiques de renom, des experts et des professionnels de santé. Un rendez-vous (ouvert à tous et gratuit) incontournable pour mieux comprendre le cerveau et ses incroyables capacités.
Jeudi 6 mars: soirée inaugurale au CHU de Nice, amphithéâtre "Le Galet" de l’hôpital Pasteur 2 de Nice, 30 Voie Romaine, à partir de 17h30. Vendredi 7 et samedi 8 mars: Conférences au Centre Universitaire Méditerranéen (CUM), 65 Prom. des Anglais, à partir de 10h. Gratuit et ouvert à tous sur inscription. Plus d’infos sur: https://evenements.lepoint.fr/neuroplanete/
Il est né et vit en Papouasie-Nouvelle-Guinée
Mundiya Kepanga est né en 1965 sur un tapis de feuilles de ficus dans une forêt de la région isolée des Hautes Terres, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, une île située au nord de l'Australie.
Aujourd'hui, il est le chef coutumier autochtone de la tribu des Hulis, qui cultive principalement la patate douce. Il est sollicité comme médiateur pour résoudre, par exemple, des problèmes territoriaux.
- Il milite pour l'écologie depuis la Cop21
Son éveil militantisme remonte à 2015, lors de la Cop21. "J'ai compris que le monde entier était confronté au changement climatique et que ce problème ne concernait pas seulement les Papous. J'ai compris qu'il y avait un intérêt pour l'ensemble de l'humanité à entendre le message de mes ancêtres", confiait Mundiya Kepanga lors d'une conférence organisée au siège de l'Unesco à Paris en 2022.
La tribu des Hulis laisse une place primordiale à la forêt et, plus généralement, à la nature. Parmi leurs croyances subsiste celle que les arbres et les humains sont frères. Si l'un disparaît, l'autre aussi.
Le chef papou a participé à plusieurs films, dont Frères des arbres (2017) et Gardiens de la forêt, le temps des solutions (2023), réalisés par Marc Dozier et Luc Marescot, récompensés par de nombreux prix.
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- Il est coutumier du Var et des Alpes-Maritimes
Depuis dix ans, Mundiya Kepanga quitte régulièrement son île pour participer à des conférences organisées notamment dans des établissements scolaires pour sensibiliser les plus jeunes à l'écologie et, surtout, aux impacts de la déforestation.
Dès 2017, il rencontrait des écoliers niçois. L'année suivante, il se rendait entre autres à Monaco, puis Vence et Saint-Etienne-de-Tinée en 2019, Draguignan en 2023, Besse-sur-Issole, le golfe de Saint-Tropez et Mouans-Sartoux en 2024.
Cette année, le chef papou - avec sa coiffe traditionnelle - a commencé sa tournée ce mardi 4 mars dans un collège de Sanary. Il la poursuivra notamment à Vidauban, au Rouret et à Valbonne.
Depuis quelques mois, le projet d’un parc photovoltaïque de 16 hectares à Séranon, en plein Parc des Préalpes d’Azur, cristallise la polémique. Dans le haut pays grassois, la multiplication de ces gigantesques surfaces de panneaux solaires recouvrant les espaces naturels, en défigurant le paysage, pose question.
Ce lundi matin, ils étaient une soixantaine, militants associatifs ou simples citoyens, à s’être déplacés pour manifester leur opposition à ce énième projet de parc photovoltaïque, après ceux déjà construits à Andon ou Valderoure. Venus de Nice, Levens, Grasse ou Saint-Vallier, les manifestants ont brandi des pancartes sans équivoque: "Marchand de soleil adore l’oseille", "Finance enthousiaste résultat néfaste" ou "Forêt saccagée, humanité en danger". Ils ont d’abord eu la mauvaise surprise de constater l’accès au site fermé par des barrières. Avant d’être escortés par la gendarmerie via un sentier annexe jusqu’au chantier. En lieu et place de la forêt de pins sylvestre, un immense champ labouré. La société Eiffage, mandatée par Voltalia, porteur du projet, a stoppé ses travaux pour la journée. Sans doute pour éviter l’affrontement avec les opposants.
Sol aseptisé pour 50 ans
Pour David, 42 ans, venu de Thorenc, "déboiser pour mettre des panneaux solaires, c’est un non-sens." Ariane Masseglia, présidente des Perdigones, association qui bataille contre un projet de ferme solaire suspendu à Levens, est là aussi. "Il y a assez d’endroits anthropisés par l’homme pour installer ces panneaux, non?" souffle Alain, un autre Levensois. Le spectacle parle de lui-même. "Ce sol est aseptisé pour les 50 à 60 prochaines années, pas moins. C’est un écocide, une injustice écologique. Nous sommes en train de détruire notre arrière-pays", a clamé Emmanuel Juppeaux, membre de l’Association pour la protection du cadre de vie 04.06.83 (APCV), à l’initiative de la manifestation et soutenue dans sa démarche par la Société française pour l’étude et la protection des mammifères (SFEPM).
Sept espèces protégées non prises en compte
La présidente de l’APCV, Mélodie Lamotte d’Incamps, ne décolère pas. "C’est une aberration totale, un massacre. Car tout cela se fait en dehors du cadre de la légalité. Car oui, ils ont eu l’autorisation pour la destruction de certaines espèces protégées. Mais il y a sept nouvelles espèces protégées non présentes dans l’étude d’impact, car elles n’ont pas été cherchées, pour lesquelles il n’y a aucune autorisation". Il s’agit de deux oiseaux, le verdier d’Europe et le chardonneret élégant, mais aussi le campagnol amphibie, le muscardin et la crossope de Miller. Mais aussi d’une fleur protégée : la potentille blanche. Pour cette dernière, Voltalia, en accord avec la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement), va revoir son projet à la baisse afin d’épargner ses plants. Le parc va passer de 16 à 9 hectares.
Néanmoins, l’APCV ne jette pas l’éponge. Et a envoyé des courriers au Procureur de la République. Mais aussi au maire de Séranon, estimant sa responsabilité pénale engagée en tant que bailleur du terrain. Sur place, le maire Claude Bompar est droit dans ses bottes: "Ce parc est important pour des raisons financières car il devait ramener une belle somme (140.000 euros par an). Ici on manque de subvention, on n’a pas beaucoup d’entrées financières. Il y a de plus en plus de gens de l’extérieur mais ils veulent les même choses qu’en ville et on n’a pas les moyens."
L’inquiétude pour les associations? Le tout proche poste source de Valderoure est en capacité de raccorder une cinquantaine de parcs photovoltaïques. "On ne pourra pas faire repousser ces arbres, mais on veut tout faire pour que cela ne se reproduise plus ailleurs", conclut Emmanuel Juppeaux. À suivre.
La déclaration
"Nous sommes là aujourd’hui pour rappeler le caractère positif du parc solaire de Séranon qui vise à la production d’énergie renouvelable. Ce qui va permettre l’émission de gaz à effet de serre et de limiter le dérèglement climatique. Le parc permettra de produire 10 Gigawatt par an, ce qui permettra d’alimenter 8.000 personnes par an en électricité. Je rappelle qu’en quatre ans d’instruction, il n’y a eu aucune contestation, notamment pendant les périodes de recours"., David Rouillaux, directeur du projet pour Voltalia.
Une étude publiée par Santé Publique France parue cette semaine alerte sur la hausse de la prévalence de certains cancers chez les 15-39 ans. Comment expliquer cette hausse du nombre de cancers ? Quels sont les facteurs suspectés derrière ces cancers précoces ?
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Cancer : comment comprendre le rajeunissement des malades ?
Publié le mercredi 5 mars 2025 à 07:15
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La Question du jour
Une étude publiée par Santé Publique France parue cette semaine alerte sur la hausse de la prévalence de certains cancers chez les 15-39 ans. Comment expliquer cette hausse du nombre de cancers ? Quels sont les facteurs suspectés derrière ces cancers précoces ?
Avec
Jean-David Zeitoun, docteur en médecine, spécialiste en hépato-gastro-entérologie
Alors qu'à l'échelle mondiale, de nombreuses études alertent depuis quelques années sur la hausse du nombre de cancers chez les moins de 50 ans, comment expliquer cette tendance dans les pays industrialisés ? Quels liens pouvons-nous établir avec la pollution et les modes d'alimentation ?
Une hausse chez les 15-39 ans
Une hausse préoccupante des cancers chez les 15-39 ans, constatée par une étude de Santé publique France. Jean-David Zeitoun explique que ce phénomène, bien qu’international, touche particulièrement les sociétés occidentales : "Le fait qu’on trouve plus de cancers qu’avant chez des gens d'âge moyen alors que classiquement, le cancer est une maladie des personnes âgées, questionne sur l'accumulation de mutations qui est à l'origine de cette maladie." Si le vieillissement reste un facteur clé du développement des cancers, la précocité des cas suggère l’implication de nouveaux facteurs de risque.
Les facteurs environnementaux
Parmi ces causes émergentes, Jean-David Zeitoun insiste sur le rôle de l’alimentation et des polluants environnementaux. "On sait que l’obésité cause une quinzaine de cancers environ. On sait aussi que les aliments peuvent être cancérigènes sans forcément passer par le stade de l’obésité notamment les aliments ultra-transformés." De même, il évoque les polluants chimiques omniprésents dans l’environnement : "C’est l’espèce de continent inexploré de la science... Il y a des milliers de polluants, sans aucun plan pour faire baisser la pollution chimique." L’étude récente reliant pesticides et cancers du pancréas illustre cette inquiétude, bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires.
La nécessité d'une action publique forte
Face à cette situation, Jean-David Zeitoun plaide pour une action publique forte : " Il n’y a pas d’action publique pour changer le système alimentaire... Donc tant que ce ne sera pas le cas, on pourra toujours dire plein de choses aux gens, ça ne marchera pas bien et l’obésité probablement continuera à progresser." Quant aux polluants, il estime qu’il faut des mesures économiques et légales : "Il faut interdire certains polluants et il faut taxer les pollueurs. " Sans intervention, les tendances actuelles risquent de s’aggraver et vont rendre la prévention encore plus difficile.
Umay, une jeune chienne, et sa mère, Mighty, travaillent au tribunal de Grasse où elles sont chiennes d'accompagnement judiciaire. Leur objectif est d'aider à la libération de la parole lors des audiences. La première est arrivée en avril 2023 et sa fille Umay est là depuis juillet 2024.
Le but ? Accompagner les victimes mais aussi les auteurs de faits. Ce sont pour la plupart des enfants. Et la présence du chien rassure et permet de libérer la parole. Elles sont mises à disposition sur demande, que ce soit une association, un avocat ou la victime elle-même. Cela se passe autant pour une audience que pour une audition. Ces animaux sont beaucoup plus utilisés pour le pénal, le tribunal enfant et la cour criminelle
"On a développé une méthode qui permet de transformer des câbles de fibre optique sous-marins en des réseaux sismologiques," explique le sismologue Jean-Paul Ampuero, directeur de recherche IRD au laboratoire Géoazur (1). En branchant un boîtier photonique à un bout du câble, celui qui se trouve à terre, on a transformé 150 km de câbles entre Monaco et Savone en un réseau de 50.000 sismomètres. C'est énorme."
A titre de comparaison, le scientifique rappelle qu’à terre, entre les Alpes-Maritimes, le Var et la Corse, le réseau compte une quarantaine de sismomètres.
Puis, sur l’écran de son ordinateur il affiche une carte de la région pour nous montrer le tracé de ce nouveau système de surveillance en mer.
En vert les sismomètres enregistrent l’activité le long de la faille ligure, sur 150 km. L’étoile rouge au large de San Remo : le séisme de 1887 qui a causé plus de 600 morts dans la région et un tsunami de 2 mètres. Carte Anthony Sladen et Frédérique Leclerc Géoazur.
Il désigne des traits rouge au large des côtes. "Là, c’est la faille qui a produit le dernier grand séisme et tsunami de la région, en 1887. C’est là où ça a cassé.
"Le câble traverse cette zone de failles qui sont très importantes et actives."
Le laboratoire Géoazur à Sophia-Antipolis a été pionnier dans ce déploiement essentiel pour améliorer la surveillance des séismes et l’alerte des populations. "C’est mon collègue Anthony Sladen, chercheur au CNRS rattaché au laboratoire Géoazur de l'université Côte d'Azur qui a initié ce travail, il y a près de 10 ans."
Après avoir utilisé un câble sous-marin de 41 km au large de Toulon en 2019, c’est sur un équipement de 150 km entre Monaco et Savone (Italie), sur la faille ligure, que l’équipe a branché ses capteurs. Un système opérationnel depuis fin 2024.
Localiser avec plus de précision
Le 16 décembre 2024, quand la terre a tremblé sur la Côte d’Azur, le séisme d’une magnitude 4 sur l'échelle de Richter (2) a été enregistré avec une grande précision.
"Ces données nous permettent de mieux localiser le séisme, de détecter toutes ces petites répliques. Notre objectif est de mieux comprendre où se trouve cette faille, de savoir quelles sont les zones habitées qui risquent d'être les plus touchées."
Et ainsi de quantifier l’aléa sismique.
"Un grand séisme en mer risque souvent de provoquer un tsunami. La secousse aussi peut être suffisamment forte pour créer des dégâts. C'est ce qui s'est produit en 1887. Donc là on pourrait concevoir de donner une alerte quelques secondes avant que la secousse n'arrive."
Dans cette course de vitesse qui va permettre de sauver des vies, les chercheurs s'intéressent aussi aux ondes gravitationnelles.
Utiliser les signaux gravitationnels pour les alertes tsunami
"Les séismes produisent des signaux gravitationnels qu'on peut exploiter. C'est intéressant parce qu'ils se propagent à la vitesse de la lumière, donc beaucoup plus vite qu'une onde sismique."
Aujourd'hui, les scientifiques arrivent à mesurer ces signaux pour les séismes au-dessus d'une magnitude 8, une minute après le début du séisme.
"Une minute, c'est vraiment court par rapport aux vingt minutes ou quinze minutes que prendrait un tsunami pour arriver à la côte, poursuit Jean-Paul Ampuero. C'est donc un bon outil pour l'alerte tsunami."
Un système est actuellement en test au Pérou.
Recevoir l'alerte avant la secousse
Et demain, avec les chercheurs du laboratoire azuréen Artemis (3) qui travaille sur les ondes gravitationnelles, les sismologues prévoient de développer de nouveaux instruments beaucoup plus sensibles.
"Ils nous permettraient d'utiliser ces signaux gravitationnels même pour des magnitudes 6 et même 5 secondes après le début du séisme dans la faille, c'est à dire 5 secondes après que la faille commence à bouger. La secousse arrive à terre quelques secondes plus tard. Le but est de recevoir l'alerte quelques secondes avant la secousse."
Le laboratoire Géoazur est sous 4 tutelles (CNRS/IRD/Observatoire de la Côte d’Azur/Université Côte d’Azur).
Le plus gros séisme connu a eu une magnitude de 9.4, au Chili en 1960.
Artemis est un laboratoire CNRS-Observatoire de la Côte d’Azur et Université Côte d’Azur.
Une secousse d'une magnitude de l'orde de 6 à 6,5, peut se produire à tout moment à Nice. Face à ce risque identifié, qui pourrait causer dans le pire des scénarios 2.500 morts et 200.000 sans abris, voici les gestes à suivre. Des préconisations issues du document sur le risque sismique édité par la préfecture des Alpes-Maritimes.
Pendant la secousse
Restez où vous êtes:
– à l'intérieur: mettez-vous près d'un mur, une colonne porteuse ou sous des meubles solides (afin d’éviter les chutes d’objets), éloignez-vous des fenêtres
– à l'extérieur: ne restez pas sous des fils électriques ou sous ce qui risque de s'effondrer (ponts, corniches, toitures...)
– en voiture: arrêtez-vous si possible à distance des constructions ou de lignes électriques et ne descendez pas avant la fin des secousses.
-Protégez-vous la tête avec les bras.
-N’allumez pas de flamme.
Après la secousse
Après la première secousse, méfiez-vous des répliques: il peut y avoir d'autres secousses.
-Ne prenez pas les ascenseurs pour quitter un immeuble.
-N’allez pas chercher les enfants à l’école, leur sécurité est plus efficacement assurée dans leur établissement.
-Vérifiez l'eau, l'électricité. En cas de fuite, ouvrez les fenêtres et les portes, quittez les lieux et prévenez les autorités.
-Eloignez-vous des zones côtières, même longtemps après la fin des secousses, en raison d'éventuels raz-de-marée.
-Si vous êtes bloqué sous des décombres, gardez votre calme et signalez votre présence en frappant sur un objet à votre portée (table, poutre, canalisation…).
Pour en savoir plus, le document de la préfecture sur le risque sismique.
https://www.alpes-maritimes.gouv.fr/content/download/7930/89000/file/Sismique_RM.pdf