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Qu’est-ce que l’effet de serre et comment l’accumulation de CO2 ou de méthane dans l’atmosphère réchauffe le climat? Quels sont les impacts de ce bouleversement dans nos vies? Par où attaquer ce problème mondial qui menace l’humanité toute entière? Autant de questions aussi cruciales qu’anxiogènes que charrie le changement climatique. Pour les aborder, et si on riait? Dans les Alpes-Maritimes, c’est le parti pris qu’a choisi Yoann Le Blevennec, ingénieur de formation spécialisé dans la transition énergétique.
Passionné de stand-up sur son temps libre, ce Breton, installé sur la Côte d’Azur pour accompagner des collectivités dans la gestion du risque et l’accompagnement au changement, a tout plaqué il y a quelques mois pour lancer Green stand up. "Quand je fais du stand-up, je parle beaucoup d’écologie. C’est cool, mais on retient surtout la blague. Et je me suis dit: tiens, ça peut être plus intéressant si on arrive à retenir le fond grâce à la blague."
"Plus 5°C en 2100, c'est plus de sécheresse, de canicule et de touristes en sandales-chaussettes", Yoann Le Blevennec, Green Stand-up
Dans ses conférences gesticulées, il mixe apport de connaissances scientifiques sourcées et pointues, quiz et bonnes grosses blagues pour capter son auditoire, pas toujours au fait du sujet. Ce jeudi de septembre, à la Mission locale et d’insertion de Menton, c’est devant une douzaine de jeunes éloignés de l’emploi qu’il entre en scène.
A grand renfort de données du GIEC [Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat], du Haut conseil pour le climat, de l’Agence pour la transition écologique (Ademe) et bien d’autres, il éclaire sans dramatiser: "En 2100, c’est possible qu’il fasse 5°C de plus. Et ça va donner pas mal de problèmes : de sécheresse, de canicule et de touristes en sandales-chaussettes."
Une réponse à la montée de l’éco-anxiété
A Paris, depuis 2022, le Greenwashing comedy club a déjà mis cette recette sur le devant la scène. Événements culturels, conférences sur le climat, formations, entreprises... Ce collectif d’humoristes utilise la blague pour avoir de l’impact. "On va faire un p’tit jeu, ça s’appelle Green ou pas green. Alors, si je vous dis: faire pipi sous la douche?", lance Rafaella Scheer, cofondatrice du collectif, au public du festival Impro en Seine. "Greeeeeeeeen!", rétorque du tac-au-tac l’assemblée. "Et faire pipi sous la douche dans le jet de Bernard Arnault [milliardaire français, patron de LVMH]?". Fou rire général.
Ces artistes y croient: l’humour peut faire changer les choses. "Face au réchauffement climatique, on peut soit devenir parano, soit se dire qu’on peut faire bouger les lignes à notre niveau. Ce qu’il nous reste c’est le rire, alors profitons-en!", confie à l'Ademe Yoanna Sallese, journaliste et membre du Greenwashing comedy club. Elle voit même en cette approche un remède à l’éco-anxiété. Un mal qui toucherait quelque 2,5 millions de Françaises et de Français au point qu’ils auraient besoin de consulter, selon une étude de l’Observatoire des vécus du collapse (Obveco).
Un sujet de société "que plus personne ne peut ignorer"
Au sein de l’Agence pour la transition écologique, l’entité de l’Etat qui participe à la mise en œuvre des politiques publiques environnementales, l’humour est désormais clairement pris en compte dans la communication.
En partenariat avec le média L’Info durable, l’Ademe s’associe à des vidéos rigolotes baptisées Matchs écolos, animées par l’influenceuse Be.Greener. Celle-ci y compare l’impact carbone de nos gestes du quotidien: "Thé ou café?" "Liseuse électronique ou livre papier?" "Bouilloire ou micro-ondes?" Objectif: donner des ordres de grandeur sur l’impact de nos actions et permettre aux consommateurs de faire des choix plus éclairés pour réduire leur empreinte carbone.
"Utiliser l'humour sur ces sujets fait davantage passer l'information qu'en faisant la morale", Florence Clément, responsable de l'information pour l'Ademe
"On essaie d’être plus léger et de ne pas donner l’impression que tout est un sacerdoce. Souvent, l'écologie a été présentée comme une contrainte, on a fait entrer dans l'esprit des gens qu’adopter un autre mode de vie, c’était forcément y perdre. Or, en étant plus sobre, on peut aussi y gagner", souligne Florence Clément, responsable de l’information au sein de l’Ademe.
Pour elle, l’arrivée fracassante de l’humour pour causer enjeux climatiques est aussi un signal: "Cela montre que c’est devenu un sujet de société comme un autre et plus une niche dont ne s’occuperait que les personnes très engagées."
Et Florence Clément de conclure: "Avec les fortes canicules, les incendies, les inondations, les conséquences du changement climatique ont explosé aux yeux. Utiliser l’humour sur ces sujets permet davantage de faire passer les informations au plus grand nombre qu’en faisant la morale ou suivant une conférence scientifique très protocolaire."
Alors, pour éviter l’effondrement: rions!
C’est le chiffre choc du rapport Planète vivante 2024, que publient, ce jeudi, les ONG de protection de la nature, WWF et la Société zoologique de Londres (SZL).
Au cours des 50 dernières années, "la taille moyenne des populations d’animaux sauvages a diminué de 73%", signe d’un déclin de la faune sauvage chez les vertébrés (1).
Les animaux terrestres sont 69% moins nombreux en 2020 qu’en 1970. Les animaux marins 56%, tandis que les populations d’espèces d’eau douce subissent "le plus fort déclin, avec une baisse de 85%".
Selon les régions du monde, le rythme n’est pas les mêmes. Les pressions contemporaines sont largement plus fortes dans l’espace géographique Amérique Latine-Caraïbes (abondance en chute de 95%), où la perte de forêts, prairies et zones humides s’ajoute à la surexploitation des espèces et aux effets du changement climatique.
"On continue de vivre, ce n’est pas visible"
L’Europe se situe à un niveau de déclin de 35% de ses populations de mammifères, oiseaux, poissons, reptiles et amphibiens.
"L’effondrement de la biodiversité n’est pas toujours visible au début, développe Yann Laurans, directeur des programmes du WWF France. On continue de vivre, on ne se rend pas compte de ce qu’il se passe au niveau des équilibres naturels."
Cette perte d’abondance ne doit pas être confondue avec une disparition d’espèce, mais elle peut y mener. "L’extinction d’une espèce, c’est le clap de fin d’une histoire qui commence par la longue évolution d’une perte d’abondance."
D’abord les aires où les animaux sont présents diminuent, puis c’est la reproduction qui périclite. Si les écosystèmes "ont l’air d’encaisser, poursuit Yann Laurans, la science suggère que nous approchons de points de bascule".
Exemple mis en avant: "À partir du moment où l’Amazonie aura perdu 25% de sa surface, nous pensons qu’elle va basculer dans un autre régime de climat. Avec un écosystème de savane." Cela changerait le régime des pluies, avec des répercussions à l’échelle du climat mondial. Actuellement, "la déforestation a déjà atteint 17%".
Pour les auteurs du rapport, "c’est bien le drame, tant qu’on n’a pas atteint un seuil, cela ne se voit pas. Le point de bascule transformerait radicalement nos paysages et nos ressources naturelles."
- Les invertébrés, tels que crustacés, insectes, arachnides ou vers de terre, ne sont pas comptabilisés.
Qu'est-ce qu'on perd?
"Quand on pense à l’artificialisation, on voit ce qu’on gagne [en infrastructure, en logements…], mais moins bien ce qu’on perd. À WWF, nous mettons en avant ce qui est perdu, détaille Véronique Andrieux, directrice générale du WWF France. Quand on bétonne une zone humide, on perd les services rendus par un écosystème qui fonctionne. En cas d’inondations ou de sécheresse, on perd de la protection des populations humaines qui seront davantage exposées."
De manière générale, la biodiversité permet "d’encaisser les manifestations extrêmes, tempêtes, pluies, sécheresse, houle. Plus le système [le milieu naturel] est diversifié, mieux il absorbe les amplitudes".
"En Méditerranée, les pélicans étaient devenus rarissimes"
Tous les ingrédients sont là. La présence humaine y est plus dense, le littoral plus artificiel, le changement climatique plus intense.
"Le bassin méditerranéen, ses rives nord et sud, est davantage sous pression que les autres, détaille Yann Laurans, directeur des programmes du WWF France. C’est un endroit où il y a, à la fois, beaucoup de richesse en biodiversité et beaucoup de pression de la part des activités humaines." Sur une assez petite superficie.
L’association dispose d’un indice d’abondance à l’échelle du bassin méditerranéen, avec deux décennies de recul.
"Nous avons une donnée précise: une baisse de 20% de l’abondance des vertébrés entre 1993 et 2016, ce qui est plutôt rapide."
Si la richesse de la biodiversité est un atout, "il y a une relation directe entre la résilience d’un écosystème et sa biodiversité", ici comme ailleurs, "l’écosystème se simplifie".
Pourtant, il y a aussi des "success story", preuve que l’action humaine permet d’enrayer le déclin.
Ainsi les populations de pélicans ont été multipliées par cinq, dans le sud-est de l’Europe, entre 1994 et 2018.
"Quand vous vous promenez en Méditerranée, surtout en Grèce, en Turquie, on voit des pélicans. C’était devenu rarissime, presque une attraction! Les mesures de conservation ont fonctionné."
WWF retient que "pour la biodiversité, quand on veut on peut! Quand on met en place de vraies mesures, avec de vrais engagements et des moyens, la nature reprend ses droits."
Ce type d’exemples de restauration n’est pas inédit, mais "reste minoritaire dans le tapis roulant des dégradations".
3 causes, 3 solutions
CAUSES
-Perte des sols et des habitats naturels: bétonisation, étalement urbain, infrastructures de transports... "fragmentent les milieux naturels". Mais aussi l’agriculture: "Partout dans le monde, on prend sur la forêt, pour nourrir le bétail."
-Surexploitation des ressources naturelles: principalement les ressources de la forêt et la surpêche. Au niveau mondial, c’est la 2e cause de perte de biodiversité.
-Le changement climatique: il s’ajoute aux deux premières causes et deviendra même la première, d’ici la fin du siècle.
SOLUTIONS
-Transition alimentaire: moins de protéines animales, plus de protéines végétales. "Moins d’eau pour l’alimentation du bétail et plus d’eau concentrée sur l’alimentation végétale à destination humaine."
-Transition agro-écologique: moins de pesticides, afin d’enrayer la perte des insectes dont les pollinisateurs et la perte des oiseaux de campagne. Avec des bénéfices sur la santé humaine. WWF demande "la réouverture en France du plan Ecophyto, pour réintroduire une trajectoire de réduction des pesticides".
-Protéger et restaurer: davantage d’espaces naturels doivent être protégés et ceux-ci devraient l’être mieux, souligne WWF. "Nous avons besoin d’une restauration des milieux. Toutes les solutions fondées sur la nature sont absolument clés, car elles font le lien entre écosystèmes et climat."
L’étude de faisabilité technico-économique sur la gazéification hydrothermale au sein de la communauté d’agglomération Cannes Pays de Lérins (CACPL) est arrivée à son terme en avril. La collectivité, soutenue dans ce projet par GRDF, la banque des territoires et le Département, passe à une nouvelle phase. Elle l’a annoncé lors des 3e rencontres de la Force locale décarbonnée, fin septembre. "Dans les prochains mois on va travailler à trouver la meilleure technologie et le meilleur endroit pour mener des tests avec des échantillons réels", livre le chargé de mission en transition énergétique et environnementale auprès du directeur général des services de l’agglomération.
La gazéification hydrothermale, une technologie qui sera "suffisamment mature en 2028 pour envisager des procédés industriels", précise Florent Soubeyran qui ne veut pas se risquer à évoquer de date pour le projet cannois. Un horizon lointain qui n’empêche pas la CACPL de se montrer enthousiaste. "On a mesuré le potentiel mais avant d’imaginer un déploiement industriel il faut du test. On croit en l’innovation. On y va progressivement", complète le délégué territorial de GRDF en lien avec les collectivités, Sébastien Lebrun. Si des unités existent dans plusieurs pays européens (Suisse, Allemagne, Pays-Bas, Espagne...), aucun lieu, ni type de technologie n’a encore été choisi.
Tester pour faire un choix
"En fonction des expérimentations on pourra choisir de se lancer complètement dans la méthanisation ou la gazéification, livre Florent Soubeyran. C’est important de soutenir les industriels qui seraient bloqués s’il n’y a pas d’expérimentation. Pour couvrir tous les besoins il faut lancer d’autres technologies très prometteuses". Une démarche appréciée par GRDF: "Cannes est très ouverte sur l’innovation", glisse Sébastien Lebrun dans ce sens.
La Cacpl ne compte pas abandonner l’expérimentation menée sur la méthanisation en transformant les boues de la station d’épuration en biométhane, ce qui en réduira le volume de 35%. Car les ambitions que la collectivité affiche sont élevées: "Diminuer les émissions de gaz à effet de serre des services publics de l’agglomération, assurer l’autonomie du pôle métropolitain Cap Azur en matière de traitement des déchets, utiliser les déchets comme ressources en favorisant l’économie circulaire, produire localement du gaz renouvelable, en substitution au gaz d’origine fossile, tout en profitant des infrastructures gaz existantes."
Comment ça marche
« Dans ce projet de production de gaz renouvelable made in Cannes, le citoyen devient acteur », pose Sébastien Lebrun. Le délégué territorial de GRDF illustre « deux gestes » qui seront à la base de la gazéification hydrothermale : « Je tire ma chasse d’eau, ça part à la station d’épuration. À la base elle ne traitait que des eaux usées, maintenant elle va produire de l'énergie. Et puis les points d’apport volontaire. Les biodéchets ça va finir dans cette unité. On encourage la réutilisation et on va conserver les appareils. Mon déchet devient ressource et ça repart dans les services publics. »
Cette nouvelle technologie utilisera les boues de la station Aquaviva avec « des apports de graisses des restaurateurs, des cantines, en plus de celles des eaux usées, des biodéchets qui seront préparés en soupe », détaille Florent Soubeyran. Le tout sera chauffé entre « 400 et 700 degrés Celsius ». « Comme on va gérer des déchets organiques, on a mesuré les risques. Virus et microplastiques sont complètement éliminés ».
« En 10 minutes on convertit la matière, contre plus de quarante jours pour la méthanisation », exposent les deux spécialistes. Résultats attendus « si la pratique colle à la théorie » : « 23 gigawatts-heure par an, soit l’équivalent de 8 % de la production annuelle de gaz pour une ville comme Cannes, ou 30 % pour Mandelieu. »
« Il n’y a pas de stockage sur le site, le gaz part direct dans les tuyaux. Nous, on va l’odoriser, vérifier qu’il soit compatible avec les appareils », ajoute Sébastien Lebrun alors que l’emprise de l’unité de gazéification hydrothermale est estimée à « 200 ou 300 m2 ». Une petite surface appréciée dans le « contexte géographique tendu ».
« Il va rester 5 % de déchets résiduels », assurent-ils. « Du potassium, de l’azote et un important volume d’eau », qui pourraient également être réutilisés : « On récupère de l’eau qui peut être réinjectée dans la station d’épuration, ou pour nettoyer les rues ».
Démangeaisons, éternuements, difficultés respiratoires... Les allergies sont devenues le fléau de notre époque. La pollution, le changement climatique mais aussi l’alimentation ultra-transformée semblent modifier nos défenses naturelles en machines à réagir de manière disproportionnée. Près d’un tiers de la population mondiale serait aujourd’hui touchée et ce chiffre ne cesse de grimper; en 2050, la moitié de l’humanité pourrait être concernée. Comment expliquer cette recrudescence? Comment y faire face?... Pour mieux comprendre ce phénomène, nous avons interviewé le Dr Véronique Lustgarten-Grillot, allergologue à Nice, à l’occasion d’une conférence-débat, organisée par le Collectif National Allergies (CNA) à l’hôpital Pasteur de Nice.
Quelle évolution des allergies ces dernières années?
Les chiffres explosent. En France, on estime que 18 millions de personnes en souffrent. Des allergènes émergents (sarrasin, lait de chèvre et de brebis, kiwis...) sont responsables de cas d’allergie nombreux et graves. Et on observe une recrudescence de manifestations croisées (alimentaire et respiratoire) (1).
On note enfin une montée en flèche des allergies alimentaires qui touchent désormais 8% des enfants et 2,5% des adultes en France. Parallèlement à cette augmentation de fréquence, les symptômes sont de plus en plus sévères. Ainsi, le nombre de chocs anaphylactiques (lire ci dessous) a été multiplié par quatre en moins de 20 ans dans les services d’urgence. L’allergie est un véritable problème de santé publique.
Comment explique-t-on une telle explosion?
La cause est multifactorielle. Les facteurs environnementaux (pollution, pesticides et insecticides) jouent un rôle majeur en fragilisant notre système immunitaire. à cela s’ajoute la multiplication des habitats précaires. En cause aussi, l’alimentation ultra-transformée; les plats industriels, riches en additifs et en conservateurs, altèrent la flore intestinale. On peut enfin évoquer les nouvelles habitudes alimentaires; de plus en plus de personnes mangent par exemple vegan, ce qui a pour conséquence un accroissement des allergies à la farine de pois ou de lentilles. Il y a 20 ans, ces allergies n’existaient presque pas!
Face à cette épidémie, les spécialistes manquent…
Tout à fait. Les allergies s’intensifient et, parallèlement, les allergologues sont en voie de disparition. En dix ans, la moitié de la profession a pris sa retraite et il n’y a pas assez de nouveaux spécialistes formés. Aujourd’hui, seulement 35 postes d’allergologues sont ouverts chaque année pour toute la France, c’est très insuffisant.
Quelles conséquences pour les patients?
Dans certaines régions, les patients attendent parfois un an avant d’obtenir un rendez-vous, d’autres font des kilomètres pour trouver un spécialiste, c’est notamment le cas de certaines villes du Var ou de l’arrière-pays niçois.
Cette difficulté à trouver un spécialiste – couplée au manque d’information des professionnels de santé eux-mêmes sur la prise en charge de l’allergie – favorise l’automédication pendant des années; ainsi, le délai moyen pour qu’une personne consulte un allergologue est de neuf ans!
Les personnes vont en pharmacie pour acheter des boîtes d’antihistaminiques, alors qu’il pourrait y avoir des moyens plus efficaces de les guérir. Sans compter qu’au bout d’un certain temps, les antihistaminiques ne font plus effet, et si on ne se soigne pas, il y a un risque de développer de l’asthme.
Comment voyez-vous l’avenir?
Le futur des allergies est préoccupant. En l’absence de réponse adaptée, il est probable que cette progression s’accentuera encore dans les années à venir, faisant de l’allergie un véritable "mal du siècle". Il est temps que les pouvoirs publics, les professionnels de santé et les patients unissent leurs forces car des solutions existent (lire encadré). Il en va de la santé de millions de personnes, et particulièrement des enfants, qui sont les premiers touchés.
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La réactivité croisée dans les réactions allergiques se produit lorsque les protéines d’une substance (souvent le pollen) sont similaires aux protéines présentes dans une autre substance (généralement un aliment). Par exemple, une personne allergique au pollen de bouleau, peut avoir une réaction en consommant des pommes.
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La liste complète des 14 allergènes alimentaires à déclaration obligatoire est disponible sur: www.economie.gouv.fr.
"Quand j’étais gamin, que je me baignais à Cannes, on avait du goudron sur les pieds. Cette pollution était bien plus présente", remémorait lundi le maire de Cannes et président de l’agglomération Pays de Lérins, lors de la réunion du groupe de travail Qualité des milieux marins. David Lisnard voulait mettre en avant l’évolution positive de la protection de l’environnement de la baie de Cannes pour "montrer qu’on peut arranger les choses". L’expérimentation de deux bouées qui serviront à étudier ces fonds marins veut en être l’exemple concret.
L’intelligence artificielle pour protéger la mer
Ainsi, l’objet technologique de la société Biocéanor sera chargé de mesurer et contrôler la qualité de l’eau, en continu. "Peu de collectivités le font. La baie serait vraiment pionnière. On veut regarder ce qu’il se passe dans le milieu, sur des points stratégiques, sur la biodiversité, et comprendre", confie le patron de la société basée à Sophia Antipolis. Pour cela la bouée de Biocéanor va collecter ces données en continu et "y intégrer des données spatiales, de courantologie". "On associe l’intelligence artificielle à nos compétences de biologie marine qui nous permettent de comprendre quel impact a une température, un oxygène sur la qualité de l’eau et la biodiversité, reprend-il. Le but, c’est de pouvoir prédire ces paramètres pour donner des moyens d’action aux collectivités et les accompagner dans la prise de décision".
Une expérimentation menée de façon complémentaire avec Suez, qui va également poser sa bouée de 600kg et 1,5mètres de diamètre dans la baie cannoise. Équipée de panneaux solaires pour être complètement autonome, celle-ci sera chargée "d’écouter la mer", comme le signifie le directeur de l’agence azuréenne de l’entreprise française.
"Chaque animal a son propre son"
"Chaque animal a son propre son. Crabes, oursins, crevettes, cétacés... Tous font du bruit, le jour, la nuit. On enregistre tout ça, précise Emmanuel Carrier. Derrière, c’est notre plateforme, à disposition de la collectivité, qui calcule grâce à l’IA, en fonction de chaque son et de sa fréquence, quelle population on retrouve dans cette partie-là de la baie. On arrive, en direct, à avoir l’information de la population présente. C’est aussi pour analyser l’activité humaine et son impact sur le milieu marin. Donc il faudrait la mettre dans des zones où les bateaux passent. On pourra, par exemple, savoir si l’été il y a moins de dauphins dans la baie parce qu’il y a plus de bateaux".
Où les bouées seront-elles disposées? "C’est encore en discussion avec les autorités. On a identifié des points candidats comme les îles de Lérins, ou plus près de la côte, notamment en fonction des courants marins", répond Samuel Dupont. Alors que celles-ci seront déployées "au printemps prochain", l’objectif à terme serait de pouvoir construire un "réseau de bouées" en fonction de la "dynamique du milieu".
"Suivre l’impact des décisions"
Les deux hommes assurent qu’il est "important de collecter la data, notamment pour suivre l’évolution de l’impact des décisions prises sur la protection de la Méditerranée". Et "les données de l’un peuvent servir à l’autre", livre Samuel Dupont. Le boss de Biocéanor fait état d’une "diminution des stocks de poissons".
"On a un bien commun qu’il est important de protéger pour le transmettre dans les meilleures conditions, exprime l’adjointe au maire de Cannes déléguée à l’environnement et conseillère communautaire, Françoise Brunneteaux. Pour mieux s’y préparer, nous sommes convaincus que l’innovation est au cœur des enjeux pour affronter ce que l’on a à affronter".
Et si la zone des Tourrades telle que nous la connaissons actuellement changeait enfin de visage? C’est en tout cas la volonté de l’agglomération Cannes Pays de Lérins qui, lors du conseil communautaire de rentrée qui s’est déroulé ce vendredi, a délibéré sur une convention de partenariat technique et financier entre la CACPL et les communes de Cannes et de Mandelieu-la-Napoule pour des études de requalification de la zone d’activité.
L’objectif affiché? Réaménager la zone en un véritable quartier de vie, en lieu et place d’une zone uniquement commerciale faite de hangars en plus ou moins bon état.
"Sortir de cette urbanisation archaïque"
"Les Tourrades est une grande zone commerciale privée qui a été réalisée dans les années 70 sans la prise en compte de l’environnement, ni de voies de circulation, ni de la sécurité, explique Sébastien Leroy, vice-président de l’agglomération et maire de Mandelieu. Aujourd’hui, l’idée est de sortir de cette urbanisation archaïque pour accompagner les propriétaires à transformer ce quartier, et que nous, en tant que puissance publique, on puisse créer un lieu de vie, un cadre de vie qui soit sécurisé, propre, résilient aux inondations, et que l’on efface cette architecture métallique d’entrepôts pour en faire un beau quartier."
Comment cette transformation sera traduite concrètement? "Nous souhaitons mettre en place un système financé par le public pour un projet qui pourrait être opportun, utile et capable de répondre aux besoins environnementaux notamment, et permettre aux propriétaires de faire fructifier leur patrimoine et transformer leur bien, reprend Sébastien Leroy. C’est vertueux car ça permet de bénéficier d’un aménagement global efficace, résilient, utile aux citoyens, et de gommer cette surcommercialisation dépassée, qui n’a plus de sens, avec des bâtiments qui sont pour la plupart dans un mauvais état."
Une étude à 80.000€ HT
Afin de requalifier les espaces économiques et d’apporter une mixité fonctionnelle, une réalisation de logements pour répondre aux besoins définis dans le Programme Local de l’Habitat intercommunal (PLHi) sera réfléchie.
Si le projet, qui n’en est qu’à son prémisse, ne verra pas le jour avant plusieurs années, la phase d’étude s’apprête à être lancée. Son coût prévisionnel est de 80.000€ HT répartis par tiers entre les parties (34% pour la CACPL, 33% pour Cannes, et 33% pour Mandelieu).
Le début d’un véritable changement pour une zone souvent victime de son succès.
Le système de sécurité chez VolksWagen.
Normalement, avec les régulateurs et les pilotages semi-auto, si le conducteur ne répond pas, ça se met à biper pour qu’il remette ses mains sur le volant.
Si le conducteur est trop distrait (ou dans l’incapacité de conduire car évanoui ou mort), il y a deux philosophies :
– la première : la voiture utilise tout ce qu’elle sait faire pour s’arrêter en sécurité. Elle change de voie, ralentit en tenant compte du reste du trafic, met les warnings, s’arrête sur la bande d’arrêt d’urgence (BAU) ou le bas-côté, appelle les secours.
– la seconde : la voiture désactive toutes les aides à conduite pour “punir” le conducteur et le forcer à reprendre la main.
VolksWagen, mais aussi Mercedes (de source sûre) et peut-être quelques autres aussi, ont choisi la première. La vidéo montre même que la voiture donne des coups de frein par a-coups (ou bouge le siège), et klaxone.
Hyundai, pour en avoir une, a choisi la seconde (mais ce sont sûrement pas les seuls : je pense que cette philosophie est la plus répandue, y compris parmi les véhicules qui pourraient techniquement faire comme VolksWagen ou Mercedes).
Chez Hyundai, et d’autres aussi, je suppose encore, après 15 secondes, ça se met à biper. Ensuite ça bip plus fort, et enfin ça désactive tout et la voiture de continuer comme si il n’y avait personne au volant (donc en l’envoyant dans le décors).
Pourquoi ?
Je l’ai déjà dit et je le redis : SI LE CONDUCTEUR NE RÉPOND PAS, TOUT COUPER EST BIEN LA DERNIÈRE CHOSE À FAIRE.
Ma voiture :
- sait détecter les voitures à 360°
- sait m’empêcher de changer de voie si elle détecte une voiture dans mon angle mort
- sait changer de voie
- sait ralentir jusqu’à l’arrêt
- sait mettre les warnings tout seul
- sait détecter le bord droit de la route (ou la glissière de la BAU),
- sait appeler les secours (en transmettant position GPS, nombre d’occupants, type de véhicule, type de problème etc.)
- …
Alors pourquoi ils ne le font pas ?
J’ai bien une idée : ils n’ont pas envie que les usagers se retourne contre le concepteur de ces systèmes si la tentative de sauvetage se passe mal, soit pour les passagers, soit pour les autres, soit pour la voiture. Je vois déjà des Karen gueuler parce que la voiture est rayée après avoir tapé dans glissière lors une tentative de sauvetage alors que Karen elle-même faisait une crise cardiaque.
Bref, de mauvaises raisons, le conducteur DOIT être tenu responsable dans tous les cas, point. Aides à la conduite ou pas, tentative de sauvetage ou pas. Après tout, dans une voitures sans les aides, en cas de situation incapacitante, le conducteur l’est aussi. Si c’est ça leur excuse (j’en suis à peu près sûr), elle est débile. Clairement.
Hyundai, ce sont des mecs qui refusent les idées des utilisateurs car ils n’ont pas envie de risquer d’avoir à payer des royalties sur les droits de cette idée.
Perso j’ai bien 50 idées d’améliorations très simples sur leur voiture, mais ils ne veulent pas en entendre parler. Ni les miennes, ni celles de personne. Les forums regorgent de gens qui ont proposé des choses, mais à chaque fois le même refus (ou absence totale de réponse).
Inversement, chez Tesla par exemple, les ingénieurs sont sur les réseaux et sur les forums pour aller à la chasse aux idées d’amélioration. Je suppose que d’autres marques font pareil (Porsche, peut-être ?). Deux salles, deux ambiances.
Ça ne leur est jamais venu à l’idée, je crois, de faire signer un papier où celui qui propose une idée leur laisse les droits. Pour ma part, je ferais ça avec plaisir, si ça me permettait d’en avoir le fruit via une mise à jour.
PS : oui j’aime beaucoup ce que fait Hyundai, mais 1) je n’adhère pas à leur philosophie sur certains points et 2) leur façon de voir leurs clients est déplorable et c’est celle du siècle dernier, avec d’un côté leurs ingé et leur sachoir infaillible, de l’autre les consommateurs dont OSEF des retours, suggestions, idées, remarques.
Inversement, je n’aime pas les marques allemandes (qui riment soit avec gros cons sur la route, soit avec #DieselGate)), mais je dois leur dire que leur façon de faire ici avec les aides à la conduite est la bonne méthode. Merci à eux pour ça.
En 2024, l’hameçonnage s’est confirmé comme la principale menace cyber pour toutes les catégories de publics, professionnels comme particuliers. Si le phishing traditionnel par email reste dominant, une nouvelle technique d’hameçonnage s’est développée : le quishing. Il s’agit d’une attaque utilisant des QR codes pour piéger les victimes et les rediriger vers des sites malveillants.
Qu’est-ce qu’un QR code ?
Le QR code, ou “Quick Response code”, est un type de code-barres en deux dimensions. Il contient des informations, souvent sous forme de lien URL, que les utilisateurs peuvent scanner avec leur smartphone. Il permet d’accéder à un site web, de télécharger une application ou de déclencher diverses actions, comme l’ajout de contacts ou l’ouverture de documents. L’avantage majeur des QR codes réside dans leur simplicité et leur rapidité d’utilisation. Il suffit de pointer son téléphone pour accéder au contenu, sans avoir à taper de longues adresses URL.
Avec la montée en popularité des smartphones et l’usage quotidien des QR codes (notamment pour les paiements, les menus de restaurants ou les formulaires en ligne), ces derniers se sont imposés dans notre quotidien. Cependant, cette adoption massive a aussi attiré l’attention des cybercriminels.
Le QR code : une nouvelle opportunité pour les cybercriminels ?
Comme toute technologie nouvelle, le QR code a rapidement été détourné par les escrocs. Des incidents ont été signalés en France : faux avis de contravention sur les pare-brises de voitures, faux avis de passage de La Poste déposés dans les boîtes aux lettres, faux QR codes sur des bornes de recharge pour véhicules électriques ou encore des faux QR codes pour des connexions Office365. Ces cas montrent comment les cybercriminels utilisent le quishing pour tromper les utilisateurs et les inciter à se rendre sur des sites frauduleux.
Le quishing repose sur un principe simple : le QR code masque le lien réel derrière une image visuelle. Contrairement à un lien écrit dans un email, l’utilisateur ne peut pas immédiatement voir l’URL avant de scanner le code. Cela rend le processus de vérification plus difficile et permet aux escrocs de rediriger les victimes vers des sites malveillants où leurs données personnelles peuvent être volées, ou d’installer des logiciels malveillants sur leurs appareils.
Une menace encore limitée mais à surveiller
Si les QR codes malveillants commencent à se multiplier, leur utilisation dans les cyberattaques reste encore relativement marginale, selon Cybermalveillance.gouv.fr. Il est plus complexe pour les cybercriminels de diffuser massivement des QR codes par voie électronique, car cela nécessiterait l’utilisation d’un second appareil pour scanner le code, ce qui limite le nombre de victimes potentielles. Toutefois, les attaques physiques, où des QR codes frauduleux sont déposés dans des lieux publics (parcmètres, bornes de recharge), peuvent toucher un nombre limité de personnes, mais avec des effets potentiellement graves.
L’ampleur du quishing reste donc, pour l’instant, contenue, notamment à cause du faible retour sur investissement pour les criminels. Distribuer physiquement des QR codes malveillants expose aussi ces derniers à un risque accru d’être identifiés et interpellés.
Comment se protéger du quishing ?
Même si la menace des QR codes malveillants semble encore relativement faible, il est essentiel de rester vigilant. Les QR codes frauduleux jouent sur la confiance et la difficulté pour les victimes d’identifier immédiatement les liens masqués derrière ces codes. Pour éviter de tomber dans ces pièges, il est recommandé de :
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Vérifier la source et notamment si un QR code provient d’une source inconnue ou d’un support qui semble suspect (comme un avis de contravention douteux), il vaut mieux s’abstenir de le scanner.
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Utiliser une application de sécurité : en effet, certaines applications permettent de vérifier les liens derrière les QR codes avant de les ouvrir, une mesure simple mais efficace pour éviter de suivre des liens malveillants.
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Éviter de scanner des QR codes dans des lieux publics : si vous trouvez des QR codes sur des bornes de paiement ou des affiches dans la rue, méfiez-vous. Si possible, accédez directement au service via un navigateur en tapant l’URL officielle.
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Faire attention aux emails et SMS : un QR code reçu par email ou message peut sembler plus légitime, mais il est toujours préférable de vérifier la fiabilité de l’expéditeur avant de le scanner.
Bien que le quishing reste une menace mineure comparée à d’autres formes d’hameçonnage, il n’en demeure donc pas moins une méthode insidieuse exploitant la méconnaissance générale du public quant aux risques liés aux QR codes. Comme pour toute interaction en ligne, la vigilance reste la meilleure protection contre les arnaques numériques. Ne scannez jamais un QR code dont vous ne pouvez pas vérifier la source, et lorsque vous avez un doute, mieux vaut s’abstenir.
La technologie avance rapidement et raison de plus de prendre des précautions face aux nouvelles formes de cybercriminalité.
découvert par article France bleu azur
https://www.francebleu.fr/emissions/bienvenue-chez-vous/alpes-maritimes-ils-ont-ouvert-le-premier-e-garage-de-la-region-7618556#xtor=RSS-106
Alpha, c’est le petit nom du futur bâtiment du Pôle de l’innovation dont la première pierre a été posée ce mardi après-midi à Sophia Antipolis à deux pas du campus SophiaTech. Pourquoi Alpha? "Parce que c’est le commencement de l’alphabet grec, explique Jean Leonetti, président de la Casa (Communauté d’agglomération Sophia Antipolis) et du Symisa (Syndicat Mixte pour l’aménagement et l’équipement du plateau de Valbonne) qui porte le projet soutenu par l’État et la Région Sud. Et c’est aussi généralement l’étoile qui brille le plus dans une constellation." C’est bien cela que le futur lieu entend être en entremêlant innovation, entrepreneuriat, recherche académique et collectivités, un concept de fertilisation croisée inscrit dans l’ADN de la première technopole d’Europe.
Alpha dominant
Plus qu’un simple bâtiment, le projet se veut "un Alpha dominant pour rayonner dans la région mais aussi en France et à l’international", souligne Jean Leonetti en étant une vitrine mondiale de l’innovation, reflétant le savoir-faire de Sophia Antipolis et sa capacité à attirer et accueillir les entreprises de demain.
Sa mission? Façonner l’écosystème du futur. Pour ce faire, le bâtiment de 8.500m² accueillera dès la fin de l’année prochaine Eurecom, l’école d’ingénieurs spécialisée en intelligence artificielle et cybersécurité à l’étroit dans ses locaux de SophiaTech. S’y ajouteront quatre incubateurs au nombre desquels TechForward axé sur les technologies numériques; Provence Côte d’Azur pour les biotechnologies et les énergies; les DéCCIdeuses dédié aux entrepreneures et Skema Ventures qui met l’accent sur l’entrepreneuriat international.
Alpha abritera aussi une pépinière et un hôtel d’entreprises dédiés aux startups technologiques innovantes qui trouveront sur place l’ensemble des acteurs de l’accompagnement: partenaires financiers, organismes consulaires, associations d’entreprises, pôles de compétitivité...
Sans oublier un restaurant panoramique, un café-bar pour favoriser les échanges professionnels, un auditorium de 120 places, un showroom technologique qui mettra en lumière les innovations made in Sophia et des espaces de "soft landing" (atterrissage en douceur) destinés à accueillir des entreprises plus matures, françaises ou étrangères, désireuses de tester une première installation sur le territoire.
Le projet d’un montant de quelque 38 ME a été financé à hauteur de 17 ME par le Symisa; 7,5 ME par l’Etat et 13,3 ME par la Région Sud. Renaud Muselier, son président, a d’ailleurs profité de l’occasion pour annoncer la labellisation du Pôle Innovation en tant que Campus Cyber Région. "Il sera dédié aux entreprises innovantes, à la cybersécurité et à l’intelligence artificielle et contribuera à bâtir une région plus forte, plus compétitive et plus attractive", s’enthousiasme-t-il.
Second souffle
La Maison de l’Intelligence artificielle, créée en 2020 à l’initiative du conseil départemental des Alpes-Maritimes et qui a accueilli plus de 100.000 visiteurs, "retrouvera un second souffle", estime Charles Ange Ginésy, président de la collectivité territoriale qui a cédé le terrain. En déménageant dans le futur Pôle de l’innovation, elle changera également de nom et deviendra la Cité du Numérique et de l’IA.
L’innovation est également présente dans la conception bioclimatique et performante du bâtiment. Alpha disposera d’une installation photovoltaïque de 400m2 qui produira 80 kVA couvrant l’éclairage et 30% de ses postes de travail. Trente-deux sondes géothermiques à plus de 110mètres de profondeur assureront 100% des besoins en chauffage et 83% de ceux en rafraîchissement. Les quelque 43.000m3 de déblais issus des terrassements ont été triés et criblés pour être réutilisés sur le site ou bien à l’entretien des pistes DFCI. De quoi viser la labellisation Bâtiment durable méditerranéen niveau argent et BREEAM niveau Very Good (référentiel de certification environnementale britannique). Si la première pierre a été posée ce mardi, les sous-sols sont, quant à eux, déjà terminés et offriront 240 places de parking aux futurs utilisateurs d’Alpha. Mais il faudra encore attendre une année avant de prendre possession du lieu.
"C’est une application mobile réservée à tous les pompiers de France. Elle est destinée à un usage interne." Georges Fritsch, cofondateur et dirigeant de Webelse a présenté La Caserne, il y a quelques jours à Mâcon lors du 130e congrès national des pompiers de France.
La société spécialisée dans le développement de logiciels sur-mesure depuis 2007 a été contactée par la Fédération nationale des Sapeurs Pompiers de France pour créer une application mobile d’entraide. Avec près de 80% de pompiers volontaires, toutes et tous exercent un autre métier à côté de celui de soldat du feu. Ont des passions. Électricien, plombier menuisier, coach sportif, fan de randonnée, de vélo, de photo…
280.000 pompiers en France
Chacun s’enregistre et note ses compétences sur l’application. Il pourra potentiellement être contacté par un collègue pour l’aider ou le renseigner sur un sujet connu. "280.000 pompiers en France et beaucoup se déplacent de caserne en caserne, c’est toujours sympa de faire appel à quelqu’un qui est un peu de la famille. L’adresse d’un kiné, un contact pour changer les menuiseries, un itinéraire footing ou vélo... Et puis il y a aussi sur l’interface tous les événements organisés par la Fédération."
Ne peuvent télécharger La Caserne que les membres du corps des pompiers. Georges Fritsch qui n’en est pas à sa première application mise en service s’amuse tout de même de la galère rencontrée avec la marque à la pomme et de son App Store.
Intra muros
"Comme il n’y a aucune issue mercantile, ils étaient déstabilisés. Ils m’ont envoyé un questionnaire en essayant à chaque question de caser une possible tarification. Comme ils prennent 30% des revenus générés forcément là, ça coinçait. Il n’y a aucun revenu envisagé. L’appli est gratuite à télécharger et ne génère aucune transaction. Il s’agit simplement d’une communauté qui se rend des services. S’échange des informations. Tout est interne à la Fédération."
Cette cocasserie n’a pas pour autant déstabilisé le startupper et ses deux collaborateurs qui ont développé la version 1 de cette application mobile en à peine cinq mois. Elle sera améliorée puis finalisée courant 2025. Déjà l’engouement pour entrer dans la communauté de La Caserne est grand. Le patron de Webelse n’est pas étonné car "le projet correspond à un besoin, analysé par nombre d’anciens dans la profession."
Première en France
Webelse vient également de finaliser un autre projet, tout aussi sur-mesure : la gamification du patrimoine mandolocien [voir ci-contre]. "C’est une première en France, on peut visiter Mandelieu-la-Napoule en jeu vidéo. Une excellente chose, indique Georges Fritsch. Il faut que les villes prennent en main ce média pour valoriser leur patrimoine. Il y a eu Internet, puis les visites virtuelles, maintenant le jeu vidéo." Livré cette semaine, le jeu Mandelieu Mimosa d’or est disponible sur la plateforme de jeu vidéo en ligne Roblox.
Mais chez Webelse, on a aussi livré un autre projet. À tester sur le site de l’Office du tourisme de La Colle-sur-Loup où il a installé un chatbot. "Techniquement, on parle d’agent touristique génératif basé sur l’intelligence artificielle." Il sourit Georges Fritsch, mais c’est bien un outil de dialogue qu’il amis en place. Qui a réponse à tout ce qui se passe sur la commune, disponible à toute heure et en 50 langues. Web else ?
Gamification du patrimoine Mandelieu Mimosa d'or
Découvrez la ville et ses secrets architecturaux au travers d’un jeu vidéo, inscrit sur la plateforme Roblox, c’est ce que propose aujourd’hui Mandelieu-la-Napoule grâce à Webelse. Téléchargement gratuit, vous voilà au pied du château, un écureuil sur l’épaule (symbole de la ville), avec dix quêtes à réaliser. Le scénario bien rodé vous permet de découvrir la ville en vous amusant. "L’idée est de gamifier le patrimoine. Des options sont payantes si on veut aller plus vite. Ces revenus permettront d’autofinancer les futures évolutions du jeu."
L’antibiorésistance, c’est-à-dire la capacité des bactéries à résister aux antibiotiques, est l’un des plus grands défis de santé publique du XXIe siècle. Devant l’ampleur du phénomène, une question se pose: la Terre, dans sa totalité, est-elle polluée? L’Antarctique – zone particulièrement hostile à toute forme de vie – est-il le dernier rempart face à la propagation mondiale des bactéries résistantes aux antibiotiques? En 2023, des scientifiques niçois ont tenté d’y répondre.
Sous la coordination de l’association "Des amis des moins de un millimètre" (ADEMUM) (1), le Dr Philippe Carenco, chef du service d’hygiène du CHU de Nice, le Dr Nicolas Degand, chef du laboratoire du CH Antibes et Patrick Brisou, biologiste chez Cerballiance ont embarqué à bord du Commandant Charcot, seul brise-glace de passagers équipé de laboratoires scientifiques (2).
Direction l’Antarctique, continent recouvert de glace, situé à l’extrême sud de la planète. " Il s’agit de la région la plus froide, la plus sèche et la plus isolée du monde, car des courants puissants d’eau très froide l’entourent, formant une barrière difficile à franchir. Ces conditions extrêmes expliquent la rareté et le haut niveau d’adaptation de la faune et de la flore. Cet isolement fait de l’Antarctique le meilleur candidat pour mesurer l’impact de l’antibiorésistance à l’échelle planétaire", détaille le Dr Carenco.
Ces dernières années, de nombreuses recherches ont déjà été menées dans l’Arctique, région entourant le pôle Nord de la Terre et moins hostile que l’Antarctique. Et le constat a été sans appel: la faune était colonisée par des bactéries porteuses de nombreux gènes de résistance. "En revanche, l’Antarctique n’avait pas encore été exploré et nous étions très curieux des résultats."
Durant deux semaines, les chercheurs ont collecté 130 échantillons issus de matières fécales d’animaux comme les manchots et les phoques, sur une zone de 300 kilomètres de côtes. Les prélèvements, soigneusement conservés à -80°C, ont ensuite été analysés à Nice, Antibes, au plateau des laboratoires Cerballiance et dans des centres de recherche parisiens.
Et les résultats préliminaires ont été particulièrement surprenants: aucune trace de résistance élevée aux antibiotiques modernes n’a été détectée dans les échantillons. "Bien que certains résultats antérieurs montrent la présence de résistance bactérienne aux antibiotiques dans des prélèvements réalisés en Antarctique – mais souvent à proximité des bases scientifiques – ce travail semble montrer qu’il persiste des zones sanctuaires indemnes, épargnées par la diffusion mondiale des bactéries résistantes. C’est un résultat porteur d’espoir et très encourageant."
Cette étude pionnière, dont l’ensemble des résultats sera dévoilé début 2025, pourrait bien ouvrir la voie à des actions de protection spécifiques pour ces sanctuaires écologiques. "Il serait intéressant, à l’occasion d’une nouvelle expédition, de mener des recherches plus vastes afin de cartographier précisément ces territoires encore préservés de l’Antarctique."
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Cette association a pour objet l’hygiène et la prévention des infections associées aux soins mais aussi l’harmonie entre l’environnement, l’Homme et le microbiote qui lui est associé.
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La sélection des projets scientifiques étant assurée par une commission d’experts indépendants, dans le cadre de la structure "Ponant Science".
À l’instar de ‘‘Lilo et Stitch’’, que vous avez également réalisé, vous insérez un personnage atypique dans un milieu qu’il ne connaît pas, où il va devoir apprendre à survivre. Une thématique qui vous est chère?
En effet, c’est quelque chose qui m’attire profondément. J’ai découvert cela presque par accident quand je suis arrivé chez DreamWorks. Après avoir travaillé sur un film en prise de vue réelle, ‘‘L’Appel de la forêt’’, je cherchais mon prochain projet et on m’a présenté le livre du ‘‘Robot sauvage’’. Dès qu’on m’a décrit l’histoire, j’ai été immédiatement intéressé. Sans doute donc, que cet élément de personnage perdu dans un monde étranger a raisonné en moi. Dans ce cas, il s’agissait aussi de l’histoire d’une maman, ce qui est rare dans l’animation, où elles sont souvent absentes. Par ailleurs, j’ai toujours trouvé les robots fascinants. Cela m’a enthousiasmé de brasser ces sujets.
Il s’agit d’ailleurs d’un robot féminin, ce que l’on a très rarement vu au cinéma. Cette idée était-elle déjà présente dans l’ouvrage de Peter Brown?
Oui. Il y avait une scène où elle crée une voix, mais après avoir longuement travaillé dessus, nous avons décidé qu’elle devait avoir sa voix dès le début du film. Lupita Nyong’o, qui double Roz dans la version originale, a fait un travail extraordinaire pour lui donner vie. Dans le livre, certains éléments sont flous. Nous avons donc dû vraiment les définir. Lupita et moi avons passé beaucoup de temps à discuter du personnage, de son développement et de son arc narratif. Nous avons d’abord essayé une voix plus robotique, mais nous avons vite compris qu’elle devait avoir une dimension émotionnelle, plus humaine.
A-t-il été difficile de provoquer l’émotion du spectateur avec un personnage qui n’a pas d’expressions faciales?
Roz a une bouche très simple dans les illustrations, mais j’ai insisté pour qu’elle n’en ait pas dans le film. Je crois fermement que moins un personnage est articulé, plus le public projette ses propres émotions sur lui. Nos animateurs ont réellement réussi à surmonter cette limitation en utilisant d’autres moyens pour exprimer son ressenti à travers le timing et les poses. Ils se sont inspirés de Buster Keaton et Charlie Chaplin pour le langage corporel de Roz.
Vous vous appuyez sur une direction artistique complexe, aussi bien dans le choix des couleurs que dans l’utilisation de la 3D. Comment avez-vous créé ce monde?
DreamWorks a récemment pris un virage vers un style plus illustratif, notamment avec ‘‘Le Chat Potté 2’’ et ‘‘Les Bad Guys’’. Cependant, nous voulions aller encore plus loin. Nous avons créé ce que nous appelons une ‘‘peinture dimensionnelle’’. Chaque décor est peint à la main – un peu comme dans l’animation traditionnelle – auquel nous avons ajouté une dimension supplémentaire. C’est-à-dire que les éléments naturels, comme les arbres et les fleurs, sont peints de manière à donner une texture visuelle unique, presque impressionniste. L’un des grands défis a été de donner cet effet de peinture aux personnages eux-mêmes, tout en conservant une cohérence visuelle.
En toile de fond, ‘‘Le Robot sauvage’’ aborde le cas de l’intelligence artificielle. Quelle est votre position sur l’évolution de cette technologie?
L’IA n’était pas vraiment un sujet central lorsque Peter Brown a écrit le livre. Mais au moment où nous faisions le film, l’IA prenait de l’importance. Bien que nous n’en parlions pas explicitement, on peut supposer que Roz a un certain niveau d’IA. Ce qui est fascinant, c’est que malgré cette technologie avancée, cette androïde est fondamentalement bonne. Je pense que le message du film est que nous devons trouver un équilibre dans notre relation avec la technologie.
On sent aussi le rapport à la nature avec Roz, qui lors du dernier acte a des feuilles et des fleurs qui poussent sur son corps d’Androïde…
Il s’agit de l’une des scènes que j’ai préféré travailler. Au début, Roz est clairement un élément étranger dans le paysage naturel. Mais à mesure qu’elle s’intègre, nous avons progressivement modifié son apparence pour qu’elle semble plus peinte, jusqu’à ce qu’elle commence à produire des plantes sur elle. C’est un moyen visuel de montrer son intégration complète dans cet environnement.
Le film met aussi en avant le renard Escobar dont le comportement était inattendu…
Il s’agit d’un personnage mineur dans le livre qui avait, à mes yeux, un potentiel énorme. Il commence par manipuler Roz, mais rapidement, on réalise qu’il est en fait blessé et cherche une forme de rédemption. Escobar est fascinant et évolue constamment. J’ai adoré explorer cette dynamique.
Livraisons sur Cannes, Le Cannet, Mougins. 3,50 euros le chou, 3 euros au-delà de 12 choux. Des chouquettes fourrées à la crème vanille sont également proposées à 8 euros les 10 pièces ou, fourrées crème vanille fleur d’oranger, praliné pistache 12 euros les 10. Tél. 06 60 43 30 17. Adresse email: madame.monsieur.chou@hotmail.com. Compte Instagram: @madame_monsieur_chou
Les bonnes nouvelles s’accumulent pour SafeMap – anciennement MasterMap – et ce ne sont pas ses cofondateurs, Christophe Biondi et Marco Trucchi – respectivement directeur général et président – qui s’en plaindront.
La startup cannoise dont les statuts ont été déposés en septembre vient d’intégrer l’accélérateur Provence Côte d’Azur et de signer un contrat avec une société ferroviaire régionale même si son cœur de cible, ce sont... les routes. Sa solution dérivée de technologies spatiales vise à améliorer l’état des voiries en montrant aux acteurs publics – principalement les collectivités et les départements – celles qui doivent être réparées en priorité. "Donc à allouer de la meilleure façon possible leur budget de maintenance pluriannuel", résument les dirigeants. Avec, comme corollaires, la réduction des dépenses et un confort de conduite aux automobilistes...
IA et GPS intégrés
Safe Map, c’est un boîtier doté d’intelligence artificielle et bourré de capteurs (accéléromètre, gyroscope...) qui se fixe sur le tableau de bord d’un véhicule et qui se branche sur l’allume-cigare. Il enregistre lorsque la voiture roule toutes les vibrations dues à l’état de la route.
Une carte numérique
de l’état des routes par tronçons de dix mètres.
"Le positionnement de ces données est recoupé grâce à un GPS intégré. A chaque passage, elles viennent s’incrémenter dans une base de données. Nous proposons ensuite une carte numérique de l’état des routes par tronçons de dix mètres. L’intelligence artificielle du dispositif est capable de distinguer un dos-d'âne d’un défaut de la voirie et des facteurs correctifs tiennent également compte de la vitesse et de l’état du véhicule. Les vibrations seront plus fortes dans un vieux fourgon, par exemple. Enfin, SafeMap dispose d’un module qui se connecte à Google Street View qui permet aux collectivités de visualiser directement l’état de la route."
Aventure entrepreneuriale
Le concept de SafeMap est né durant la crise sanitaire. "Nous étions tous deux managers dans un cabinet de consulting et recherchions une aventure entrepreneuriale", explique Christophe Biondi. C’est Marco Trucchi qui est à l’origine de l’idée: "Lorsque j’étais enfant, se souvient-il, je fermais les yeux en voiture et essayais de deviner l’endroit où je me trouvais en fonction des mouvements".
Tests concluants
Hébergée à l’hôtel d’entreprises de Bastide Rouge et couvée à ses débuts à Créactive 06, la startup a été lauréate en 2022 du concours européen MyEUSpace et de Galileo Masters – concours mondial d’innovation qui recherche des solutions d’avant-garde utilisant les données de navigation par satellite. "Notre développement a pris un peu de temps car nous travaillons toujours à temps partiel pour d’autres employeurs." Ce qui ne les a pas empêchés de tester leur dispositif pendant plusieurs mois sur les communes de Mougins et de Cannes. Et les résultats sont concluants, se satisfont ses dirigeants qui énumèrent les avantages de SafeMap. "Dans bien des communes encore, c’est un opérateur de la mairie qui sillonne les routes et qui note leur état sur une tablette ou un carnet; c’est à la fois long et subjectif. Tandis qu’il suffit de placer notre dispositif dans un ou plusieurs véhicules de la mairie ou de la police comme l’a fait Mougins et de le laisser travailler. Cela se fait automatiquement. De plus, la carte de l’état des routes est scientifiquement étayée par des chiffres. Nous sommes aussi moins chers que nos concurrents – allemands notamment –, affirment-ils, avec un business model basé sur un forfait fixe de 2.500€ auquel s’ajoute une partie variable suivant le nombre de kilomètres de voiries à cartographier."
Avec plus d’un million de kilomètres de routes en France, les deux startuppers disposent là d’un formidable terrain de jeux. Paradoxalement, c’est avec une société ferroviaire régionale qu’ils viennent de signer un contrat d’un an. "Nos boîtiers mesureront non pas l’état des voies mais les vibrations à l’intérieur des wagons; c’est une expérimentation qui est davantage tournée vers le confort des voyageurs", précise Marco Trucchi.
Une locomotive pour tirer la croissance de SafeMap? Et pourquoi pas?
Dix minutes, c’est le temps d’utilisation d’une perceuse sur toute sa durée de vie, selon l’Agence pour la transition écologique (Ademe). Face à ce constat, la question est la suivante: a-t-on vraiment besoin d’investir pour en posséder une et d’utiliser toujours plus de ressources pour en fabriquer à foison?
C’est à cette problématique, tant environnementale, économique que philosophique, que l’économie de l’usage entend répondre. Objectif: mettre un peu plus de sobriété dans notre consommation quasi compulsive d’objets. En France, toujours selon l’Ademe, nous accumulons au sein de notre domicile la bagatelle de 2,5 tonnes d’objets. Derrière ce chiffre, il y a 45 tonnes de matières mobilisées pour les fabriquer, soit au total jusqu’à un quart des émissions de gaz à effet de serre du pays.
"Avec l’économie de l’usage, il s’agit de changer de vision. Prenons un marteau : vous n’avez pas le besoin absolu d’en posséder mais de planter un clou", pose Emmanuelle Ledoux, directrice générale de l’Institut national de l’économie circulaire. On parle aussi d’économie de la fonctionnalité.
Dans l’esprit du leasing automobile
Et ce virage-là a, en fait, déjà commencé à être négocié. "Certaines grandes entreprises ont adopté depuis un moment le principe du leasing. Ainsi, elles ne vont plus acheter une flotte de véhicules mais les louer avec entretien compris. Même chose pour les photocopieurs", détaille Emmanuelle Ledoux.
En 2023, selon Transport & environnement, fédération agrégeant des ONG du secteur, "près de 6 voitures neuves sur 10 (58 %) ont été louées (en location avec option d’achat ou de longue durée) et sont donc détenues par les sociétés de leasing." Le chiffre grimpe même à 63 % pour les voitures d’entreprises.
Reste à ce que les poids lourds du secteur ne dévoient pas la démarche en proposant à la location des véhicules lourds qui vont à l’encontre de la démarche de sobriété environnementale... "À elles seules, la Société Générale et la BNP Paribas ont acheté puis loué plus d’un cinquième (22 %) des mégas SUV immatriculés en France en 2023", pointe ainsi le rapport de mai 2024 de Transport & environnement.
Et si on empruntait nos outils?
Dans nos vies encombrées d’objets, l’économie de l’usage prend aussi la forme de micro-initiatives locales très concrètes. À l’instar de la bricothèque fraîchement créé par V.I.E. Initiatives environnement à Vence.
Dans un local mise à disposition par le Secours populaire, cette association engagée dans la réduction des déchets et la transition a garni ses rayonnages (de récup) de 130 outils, acquis à bas coût chez une grande enseigne du coin: meuleuse, perceuse, nettoyeur haute pression ou vapeur, ponceuse, aspirateur de chantier, mais aussi de simples mètres ou tournevis...
Moyennant une adhésion annuelle de 10€ à l’association (sauf pour les bénéficiaires du Secours populaires, des Restos du cœur et du CCAS), ceux-ci peuvent être empruntés pour 0,50 à 2€. "Plutôt que de posséder, l’idée, c’est de partager, partager, partager au maximum", martèle Laurence Thiébaut, cofondatrice de l’association.
À La Garde, dans le Var, l’association Lowbjethèque affiche, peu ou prou, les mêmes valeurs avec sa bibliothèque d’objets simples et utiles, allant à l’encontre de la high-tech et dépassant les frontières du bricolage.
À emprunter notamment, au tarif de 3€ à 30€ par semaine pour les adhérents : machine à laver... à pédales, tente, matériel de puériculture, yaourtière, appareil à crêpes et même un four solaire. "Dès que c’est facile, en vérité, le citoyen s’y met", abonde Emmanuelle Ledoux, directrice de l’Institut national de l’économie circulaire.
Acheter moins et mettre en commun, mode d’emploi
Depuis 1960, notre consommation d’objets a été multiplié par quatre. Pour limiter nos pulsions de surconsommation, un quiz en ligne est à disposition sur le site epargnonsnosressources.gouv.fr.
Vous souhaitez désencombrer vos placards? La bricothèque vençoise est preneuse de vos outils (en bon état) et la Lowbjethèque varoise étudie toutes les propositions de dons au cas par cas.
Infos: La Bricothèque, 8 avenue Rhin-et-Danube à Vence. Ouverte lundi et mardi de 17h à 19h, samedi de 10h à 12h - La Lowbjethèque est en quête d’un lieu. Contact, dons et réservation: bonjour@lowbjetheque.fr
Une femme qui se fait prendre à parti lourdement par un homme dans un transport en commun à une heure de pointe; une autre qui, dans la rue, essuie des remarques sexistes outrancières sous les yeux des passants… Dans tous ces cas, tristement banals, pourquoi les témoins de la scène n’interviennent pas ou rarement?
La faute à l’effet spectateur, qui inhibe notre capacité à agir quand on est plusieurs à assister à une scène qui nécessiterait d’intervenir.
Depuis 20 ans, l’enseignante-chercheuse Peggy Chekroun, directrice de l'équipe psychologie sociale des comportements et cognitions au sein de l’université Paris-Nanterre, étudie ce phénomène, étayé par une expérience scientifique menée en 1968 par des scientifiques américains en réaction à un fait divers sanglant.
Dans la nuit du 13 mars 1964, Kitty Genovese, serveuse à New-York, est violée et poignardée à mort au pied de son immeuble. Au New-York Times, les forces de l’ordre indiqueront avoir les noms de 38 témoins ayant assisté à la scène sans bouger le petit doigt.
Décryptage d’un processus, toujours d’actualité.
Qu'est-ce que l’expérience menée en réaction à ce fait divers met-elle en évidence?
Les chercheurs Bibb Latané et John Darley ont fait venir des participants dans un laboratoire pour échanger via des moyens de communication de l’époque (un casque et un micro) dans des box séparés.
L’expérience consistait alors à faire varier le nombre de "participants". Parmi eux, il y avait en réalité un seul vrai participant et des complices, recrutés pour l'expérience, qui échangeaient à distance. La discussion était tantôt entre deux, trois ou six personnes.
"Dès lors qu’on est plusieurs témoins à assister à une agression, un malaise ou un simple problème, on va moins être enclin à aider", Peggy Chekroun
Au bout d’un moment, l’un des faux participants, qui s’était initialement présenté comme souffrant d’épilepsie, simulait un malaise.
L'objectif de l'expérience était de mesurer ce que le seul vrai participant allait faire: sortir de son box pour essayer d’intervenir ou pas? Si oui, au bout de combien de temps?
L’expérience a démontré que plus le groupe de témoin est grand, moins le participant intervient et plus le délai pour intervenir est long.
Elle met en évidence que, dès lors qu’on est plusieurs témoins à assister à une agression, un malaise ou un simple problème, on va moins être enclin à aider.
Quels sont les processus psychologiques qui nous poussent à ne pas intervenir?
Le premier, c'est la diffusion de la responsabilité. Quand on est nombreux à assister à une scène où il faudrait aider, la responsabilité qui incombe à chacun est moins grande que quand on est le seul témoin. Quand je suis seule, cette responsabilité m’incombe à 100%. Quand on est deux, celle-ci passe à 50-50.
D'autres facteurs ont été mis en évidence, comme l’influence sociale basique. Souvent, les situations d’urgence sont un peu ambiguës et les témoins peuvent se demander: est ce que c'est vraiment une urgence? Est-ce que c'est la meilleure façon d’intervenir? Est-ce que c'est une agression ou juste un couple qui se dispute? Car dans ce dernier cas, les normes sociales nous disent que ce n’est pas à nous d’intervenir.
"Dans les situations ambiguës, on va avoir tendance à regarder les réactions des autres", Peggy Chekroun
Dans les situations ambiguës, on va avoir tendance à regarder les réactions des autres. Mais ce à quoi l’on ne pense pas à ce moment-là, c’est que les autres ont les mêmes mécanismes psychologiques que nous et donc font la même chose. D’où ce laps de temps où il ne se passe rien, de plus en plus grand à mesure qu’on est nombreux.
Connaître ce fonctionnement-là de notre cerveau suffit-il à pouvoir le contourner pour agir en tant que témoin?
Ce n’est pas vraiment étayé. Une étude, menée il y a quelques années, consistait à faire venir des gens dans un labo pour leur expliquer l’effet spectateur. À l'issue, dans l’ascenseur, quelqu'un faisait tomber ses affaires et les gens ne faisaient pas le lien avec ce qu’ils venaient d’apprendre et mettaient autant de temps à intervenir.
Moi qui travaille depuis plus de 20 ans sur ce phénomène, il m’arrive néanmoins de l'expérimenter personnellement. Au bout de quelques secondes, je m’en rends compte. Le fait d'en avoir conscience peut amener à couper plus vite les cercles vicieux mais, dans un premier temps, cela ne suffit pas à l’éviter.
Existe-t-il des moyens pour court-circuiter l’effet spectateur?
Ce qui peut le rompre, c'est le fait de se sentir responsable, capable: si quelqu'un tombe et se blesse devant moi dans la rue et que j'ai un diplôme de secouriste; si je vois quelqu'un se faire arracher un sac et que je suis policier pas en service… Je me sens alors plus légitime pour intervenir.
Dans le cas des outrages ou agressions sexistes ou sexuelles dans l’espace public, malheureusement, la clé repose beaucoup sur la victime. Car l’effet spectateur est alimenté par l'ambiguïté de la situation. Quand celle-ci est rompue, l’effet spectateur est court-circuité. Il ne faut donc pas hésiter à appeler à l'aide, voire à pointer explicitement quelqu’un du doigt en disant "venez m’aider!", même si c’est embarrassant.
"Quand on donne des clés, qu’on explique aux gens que c’est de leur responsabilité d'agir, cela peut marcher", Peggy Chekroun
Mais informer sur ces mécanismes, c’est important pour la prise de conscience. Tout comme former les gens à comprendre qu'une situation d'urgence est urgente. Il y a quelques années, une campagne gouvernementale disait explicitement: "si vous entendez des cris bizarres chez vos voisins, n’hésitez pas à appeler tel numéro". Cela permet de couper cet effet spectateur qui consiste à dire: "je ne vais pas me mêler de ce qui se passe chez mes voisins".
Quand on donne des clés, qu’on explique aux gens que c’est de leur responsabilité d'agir, cela peut marcher. C’est du ressort des pouvoirs publics, des médias, des campagnes de sensibilisation… Quand vous entendez une femme qui hausse le ton dans un transport public ou qui essaie de s’écarter, oui, c’est très probablement parce qu’elle est victime d’une agression. Et oui, vous devez l’aider. Il faut essayer au maximum de lever tous ces freins cognitifs.
Existe-t-il des profils cognitifs plus à même d'aider?
Aucune étude consolidée ne le prouve. Des travaux montrent que les femmes subissent moins l’effet spectateur car elles seraient plus dans l'empathie; d’autres, inversement, que ce serait les hommes. Globalement, il n’y a pas de profil de gens qui aident et d’autres qui n'aident pas, aucunes données fiables n’existent à ce sujet.
Ce qu'on sait, c’est que les gens qui ont un rôle social particulier de par leur fonction, leur formation ou leur métier, se sentent davantage compétents et donc responsables pour agir.
Nous avons examiné l’origine des produits de seconde vie proposés par plusieurs grandes enseignes. L’appellation s’avère être un fourre-tout, jetant le doute sur l’intérêt environnemental d’une partie de l’offre. Nombre de ces produits dits « de seconde vie » n’en ont, en réalité, jamais vécu de première.
Le concept de « seconde vie » se fait peu à peu une place en magasins. Dans ce Decathlon de banlieue parisienne, impossible de rater le rayon dédié, à droite après l’entrée : sous un panneau de couleur verte vantant du matériel « garanti et prêt pour une nouvelle vie », se trouvent ce jour-là une quinzaine de vélos pour enfants, autant de trottinettes électriques mais aussi quelques dizaines de vêtements et paires de chaussures, tous pas tout à fait neufs et à prix réduit. Dans le Darty voisin, des affiches, également sur fond vert et agrémentées d’un symbole évoquant l’économie circulaire, distinguent les modèles de seconde vie. Ils sont disséminés dans le magasin : une série de smartphones, mais aussi quelques fours ou cafetières expresso. Un nombre croissant d’enseignes commencent à proposer de telles offres à côté de leurs gammes de produits neufs. Une bonne nouvelle pour la planète ? À voir. Leur conception de la seconde vie est bien vaste. Au point que parfois, l’appellation semble usurpée, et leur intérêt environnemental surévalué.
Retours clients, modèles d’exposition… Les produits ont-ils vraiment eu une première vie ?
Si tous les produits vendus sous cette appellation sont vérifiés et au besoin remis en état, leur origine est plus variée qu’on pourrait le penser. Seule une partie ont réellement été utilisés pendant quelque temps par des consommateurs, à l’instar du matériel de camping ou de fitness issu du service de location Decathlon, revendu au rayon seconde vie. D’où viennent les autres ? Pour une part non négligeable, de retours clients. « Il peut s’agir d’un appareil ayant connu une panne à la mise en service, ou de clients qui changent d’avis dans les 15 jours suivant l’achat », explique Martin Aunos, directeur de la seconde vie du groupe Fnac Darty. Dans ce dernier cas, le produit n’est plus tout à fait neuf, sans pour autant avoir été véritablement utilisé. Le concept de seconde vie commence déjà à se troubler.
Plus surprenant, la mention est aussi utilisée pour écouler des articles n’ayant jamais quitté le magasin : les modèles d’exposition. Cela représente moins de 5 % de l’offre chez Fnac Darty mais chez Ikea, où les espaces seconde vie vendent 2 millions de produits par an, la proportion monte à un tiers, selon les chiffres transmis par les deux entreprises à Que Choisir. Enfin, des modèles incomplets ou ayant été abîmés, lors de la livraison par exemple, se retrouvent aussi dans ces rayons. C’est le cas de ce réfrigérateur à la porte cabossée chez Darty, ou de ces baskets avec un lacet manquant chez Decathlon. Si bien que l’appellation seconde vie sert aussi à vendre des produits… qui n’ont pas connu de véritable première vie !
La pratique agace certains observateurs. « Arrêtons de confondre "seconde main" ou "seconde vie" avec "produits défectueux" », implore Coline Laurent, experte du réemploi. Elle estime trompeur l’emploi de ces termes pour des produits jamais utilisés : « À mon sens, leur empreinte carbone est bien celle d’un produit neuf, car elle n’a pas pu être amortie par un utilisateur précédent. »
Attention à la confusion entre seconde vie et reconditionné
La réparation d’appareils, de vêtements ou de jouets pour permettre leur revente est un levier efficace de réduction des déchets. Mais par leur caractère fourre-tout, ces offres de seconde vie n’y participent que partiellement. Acteur historique du reconditionnement d’appareils électroménagers, le réseau d’entreprises d’insertion Envie s’inquiète de voir les grandes enseignes privilégier les modèles les plus faciles à remettre en état : « Les retours clients et les modèles d’exposition sont généralement des appareils fonctionnels, ou presque, relève Guillaume Balas, délégué général de la fédération Envie. Rien à voir avec le processus industriel de reconditionnement mené chez Envie, avec diagnostic des appareils, réparation et changement des pièces d’usure. »
Dès lors, faut-il rester à l’écart de ces offres ? Pas forcément. « Que vous achetiez un réfrigérateur ayant déjà servi 10 ans ou un modèle d’exposition, vous éviterez dans les deux cas qu’un appareil devienne un déchet », souligne Coline Laurent. Toutefois, la plus-value environnementale sera plus importante dans le premier cas. « L’enjeu du développement de l’offre seconde vie est de revaloriser des produits qui peuvent l’être, en les proposant à un prix accessible et en évitant de les jeter », argumente Anthony Le Mens, responsable seconde vie de Decathlon.
De simples bons plans avec un habillage écologique ?
Reste le choix des mots. L’expression « seconde vie » offre, dans certains cas, un habillage écologique bien pratique pour des rebuts du système de distribution – ils pourraient plus simplement être vendus comme « bons plans » ou produits « déclassés », sans connotation verte. Les enseignes assument l’appellation, qui a l’avantage d’être facile à comprendre et de s’appliquer à des produits d’origines différentes. « Ils ont connu une première vie, plus ou moins longue selon les cas », avance Anthony Le Mens – à l’exception des produits abîmés, reconnaît-il. « L’expression nous paraît adaptée pour désigner ces produits non neufs, qui ont connu une première vie soit chez un client, soit en magasin », ajoute Martin Aunos, pour Fnac Darty.
Faire le ménage dans l’emploi de l’appellation n’est pas si simple. Contrairement au terme « reconditionné », l’expression « seconde vie » ne dispose pas de définition spécifique dans la loi. « Elle désigne a priori des biens d’occasion », estime la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Or les biens d’occasion bénéficient, eux, d’une définition légale dans le Code du commerce : elle inclut aussi bien les produits ayant eu un premier utilisateur que ceux ayant « subi des altérations ne permettant pas leur mise en vente comme neufs ». Difficile d’écarter les produits abîmés et les modèles d’exposition, donc… En revanche, les fins de série que proposent certaines enseignes sous le nom de « seconde vie » (on en trouve parfois chez Ikea) sont clairement hors des clous : il s’agit de produits à l’état neuf.
Une chose est sûre : si différentes filières sont regroupées sous la bannière « seconde vie », l’acheteur ne doit pas être laissé dans le flou. « Le vendeur est tenu de délivrer une information claire au consommateur sur les caractéristiques essentielles du bien », rappelle-t-on à la DGCCRF. État d’un modèle d’exposition ou défauts éventuels d’un retour produit doivent donc être clairement indiqués.
: Les éponges lavables se piquent d’être hygiéniques, réutilisables, durables et même d’être une alternative aux classiques éponges jetables. Inga, WhatMatters, Greenweez… Les fabricants vantent des éponges composées de matériaux écologiques et lavables en machine. Mais sont-elles efficaces, et résistent-elles aux lavages ? Nous avons testé 11 références.
Avis du testeur
Que Choisir aime
Très bonnes capacités d’absorption
Efficacité sur les salissures grasses recuites
Durabilité au test de lavage
Que Choisir regrette
Prix élevé
Évaluation Que Choisir
Absorption 3 étoiles
Efficacité sur salissures 3 étoiles
Tenue au lavage 2 étoiles
Composition (confirmée par nos analyses en labo)
Microfibres de polyester, polyamide, mousse de polyuréthane
Je vois passer des sites de calcul CO2 qui demandent de s’inscrire (myco2.com, par exemple). Laissez-tomber ces inepties.
Prenez celui-ci : https://nosgestesclimat.fr/
C’est celui proposé par le site du Service Public. Pas d’inscription, pas d’emmerdes. On répond au questions et on a le score à la fin.
Je suis à 5,9 t/an.
Un des constats à faire, c’est que certains postes font très vite évoluer le total (voyage en avion, repas avec de la viande, voiture thermique, chauffage au fioul ou au gaz, vivre à plusieurs sous le même toit ou vivre seul).
D’autres, on a beau les changer, le score ne change pas : qu’on achète 2 tshirt ou 12 tshirt, ou qu’on utilise son PC 20h par jour ou 2 heures, la différence est en grammes, éventuellement en kg. Certainement pas en tonnes.
Mon score relativement bas (la moyenne en France est à 8 t). s’explique par ça :
- pas d’avion
- tout est électrique (chauffage, voiture, cuisine, eau chaude…)
- très peu de viande (2x par semaine, et encore)
- peu d’électroménagers (pas de sèche linge, pas de lave-vaisselle, pas de télé…)
- consomme très peu en général (fringues, meubles…)
~
La grande force de la France en matière d’énergie et de CO2, c’est son électricité (très fortement décarbonée).
Si on électrifie au maximum nos vies, on gagne beaucoup. Pas juste sa voiture, mais surtout aussi le chauffage, la cuisine, l’eau chaude.
On le voit avec les électricity-map en Europe : la France est actuellement à 22 g/kWh, avec 99 % de décarbonée.
La Belgique est à 66 g avec 94 % de décarbonée.
L’Allemagne est à 227 g avec 81 % de décarbonée.
Ce que ça montre, c’est que seuls 5 % d’énergie fossiles suffisent pour tripler son CO2 (et en représenter 66 % du total). Passez à 20 % de fossile, et on multiplie les émissions par 10 (90 % du CO2 provient alors de seulement 20 % de l’énergie) : c’est insensé.
À la condition où l’énergie est décarbonée, comme en France, plus on électrifie, plus on décarbonise. Sans rien changer à son confort, passer à une cuisinière, un chauffe-eau et une voiture électriques, ça réduit déjà de ~1,5 tonne/an facilement.
Bien-sûr ne pas se chauffer et ne pas rouler c’est encore mieux, mais ça ça ne peut venir qu’après. Je pense que la technologie doit évoluer avant de faire changer les habitudes des gens. Ici, je ne considère pas que changer son chauffage ou sa voiture ne soit un effort à faire. Au final notre vie ne sera pas bouleversée : on fera les mêmes choses, juste avec du matériel différent.
Devenir végétarien, chasser les déchets, n’acheter que du local… ça par contre ça va demander de changer un peu son quotidien et ses habitude, et de travailler sur soi-même directement. C’est pas difficile, mais ça demande un effort. Et demander ça aux gens, c’est plus délicat. Ça ne viendra pas tout de suite.
Ce qui peut venir, ce qui est déjà là en fait, c’est la technologie.