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Chez son médecin, à la pharmacie, mais plus globalement chez tous les professionnels de santé.
De la forme d’une carte bancaire, la carte Vitale est, depuis 1998, un outil indispensable pour faciliter la prise en charge des frais de santé et le remboursement rapide par l’Assurance maladie.
Historiquement de la taille d’une carte bancaire, elle prend aujourd’hui une forme dématérialisée avec une application qui s’installe sur son smartphone, en complément de la version physique, qui continue à exister.
Déployée de manière progressive sur tout le territoire français, l’appli carte Vitale est désormais disponible dans les Alpes-Maritimes.
Toujours dans la poche
Facile d’accès, simple d’utilisation, l’appli carte Vitale prolonge et complète les services de la carte "physique". Tout d’abord, elle présente un aspect pratique majeur, celui de l’avoir toujours sur soi, dans son téléphone.
"L’appli carte Vitale limite ainsi les conséquences de l’oubli ou de la perte de la carte Vitale physique pour les assurés comme les professionnels de santé avec à la clé, la garantie d’avoir moins de feuilles de soins papier à transmettre", explique l’Assurance maladie.
L’appli offre aussi la possibilité de suivre ses dépenses de santé.
Les décomptes des derniers paiements sont consultables en temps réel. Autre atout clé: la mise à jour des droits se fait automatiquement, et ne nécessite pas de démarche spécifique de l’assuré, qui n’a pas à se rendre en pharmacie pour la réaliser.
La carte de mutuelle intégrée en 2025
Dès 2025, l’assuré pourra intégrer son assurance santé complémentaire dans l’appli carte Vitale. Ainsi, il ne sera plus nécessaire de présenter sa "carte de mutuelle".
"Les professionnels de santé pourront donc, via l’application, réaliser du tiers-payant sur la part obligatoire et complémentaire", insiste l’Assurance maladie.
À terme, il sera également possible d’utiliser l’appli carte Vitale comme moyen d’identification pour se connecter à d’autres services santé comme Mon espace santé.
Seul impératif bien sûr: ne pas oublier de charger son téléphone pour l’utiliser.
Rachel Bianconi est accompagnante funéraire sur la Côte d'Azur : qu'est-ce que c'est ? - France Bleu
En ce 1er novembre, France Bleu Azur se penche sur un sujet à la fois lourd, mais qui par définition nous concerne tous : la gestion de la mort, à la fois personnellement et pour nos proches. Réponses avec une invitée qui exerce une profession méconnue : accompagnante funéraire .
Comment appréhender la mort, à la fois pour soi, et pour ses proches ? Comment s'organiser, à qui parler, et faut-il d'ailleurs en parler ? Sur la Côte d'Azur, Rachel Bianconi accompagne des familles "dans tout ce que les pompes funèbres ne font pas" : elle a lancé son activité d'accompagnante funéraire.
Invitée ce vendredi 1er novembre de France Bleu Azur, elle nous détaille son métier. Interview à réécouter en podcast.
Publié le 03 novembre 2024
Prescrits et délivrés en dépit du bon sens, médicaments et dispositifs médicaux inutilisés alourdissent absurdement le fardeau de la Sécurité sociale.
« Faut pas gâcher ! » Le gimmick de Guy Roux, un célèbre entraîneur de foot parodié par les « Guignols de l’info », avait beau faire sourire, nous sommes au fond tous d’accord avec lui : le gaspillage est une absurdité économique et écologique. Il s’avère encore plus désespérant quand il touche notre système de santé mal en point. Vos réactions l’ont montré après notre enquête révélant que, des années après leur date de péremption, la plupart des médicaments restent efficaces.
Ce constat fait écho à un autre, dressé par le syndicat Convergence infirmière : nos armoires à pharmacie familiales sont remplies de médicaments et de dispositifs médicaux qui finiront à la poubelle. Les raisons de cette gabegie sont multiples, selon Ghislaine Sicre, présidente de l’organisation : « Certains pharmaciens délivrent en dépit du bon sens, typiquement des boîtes de 90 comprimés tous les mois alors que le patient en prend un par jour, ou de quoi procéder à 6 piqûres quand 2 sont prescrites. Des personnels d’hôpitaux remplissent des ordonnances qui ne correspondent pas aux besoins, par exemple des pansements de 3 tailles différentes pour 1 seule plaie. Des organismes d’hospitalisation à domicile fournissent des boîtes inutiles. Les laboratoires proposent des conditionnements surdimensionnés, et les patients ne s’assurent pas toujours qu’ils n’ont pas déjà le médicament avant de passer le prendre à la pharmacie. »
Opération choc
Convergence infirmière a organisé, au printemps, une opération « Balance ton gaspi » à double détente. Temps1 : marquer les esprits en déversant des monceaux de boîtes collectées chez les patients sur les places de 9 villes. Temps 2 : étayer le propos et chiffrer les dégâts. Bilan ? « 1,5 milliard d’euros par an qui partent en fumée. À la Cnam1, ils étaient verts ! » affirme Ghislaine Sicre. Le syndicat a dressé la liste des médicaments et dispositifs médicaux champions du gaspillage. Parmi eux, on trouve des quantités astronomiques de compresses. Mais aussi des traitements contre le diabète, des lancettes ou des bandelettes de contrôle de la glycémie, du Seresta (anxiolytique) ou encore Macrogol, une poudre contre la constipation, dont l’infirmière estime qu’il pourrait être avantageusement remplacé par « de l’eau d’Hépar et des pruneaux ».
Solutions de bon sens
La Cour des comptes s’est saisie du dossier, tout comme l’Assurance maladie, qui doit désormais analyser les multiples causes du gaspillage afin d’espérer y remédier. De son côté, le syndicat a avancé quelques idées. Notamment, en ce qui concerne les pansements, il suggère que les professionnels de santé prennent l’habitude de limiter les prescriptions à 1 semaine et de s’appuyer sur les infirmiers pour la suite. Ou encore que l’on confie à ces derniers le soin, contre rémunération, de gérer au plus juste la pharmacie des patients âgés ou atteints de troubles cognitifs. « Il faudrait que les autres personnes vérifient régulièrement qu’elles n’ont pas déjà le médicament prescrit et que les médecins le leur rappellent au passage », insiste Ghislaine Sicre. Elle se dit aussi scandalisée par les rigidités entourant le don aux associations. « On a le droit de leur envoyer des dispositifs médicaux tels que les pansements, mais pas les médicaments, c’est illégal. Pourtant, ça s’est longtemps pratiqué, râle-t-elle. Une ONG ukrainienne nous a contactés. On ne peut hélas pas lui fournir les médicaments récoltés, même s’ils n’ont jamais été ouverts. Les pouvoirs publics préfèrent les faire brûler dans des incinérateurs. On marche sur la tête ! »
Il a fait le tour du monde sous l’eau. Il sait mieux que personne le luxe que cette ressource naturelle épuisable peut représenter pour certaines populations, et le luxe qu’elle va sûrement devenir pour nombre d’entre nous dans les années qui arrivent. Étienne Lorant, scaphandrier de formation, a plongé dans toutes les mers du monde au service de différentes entreprises. Il a souvent connu des difficultés liées à la qualité de l’eau qu’il buvait durant ses missions, parfois subi des dysenteries invalidantes. Quand il rentre en France, il découvre l’existence d’une technologie qui transforme l’air ambiant en eau pure. En réalité, c’est l’humidité de l’air qui est capturée (comme le fait un climatiseur) puis filtrée, pour devenir de l’eau complètement potable. Il adopte le concept, crée la startup Serenity Corporation à Cannes en début d’année, au capital social de 100.000 euros, et assemble en France, les éléments nécessaires pour construire son produit.
Superpotable
"La qualité de l’eau qui sort de nos machines, explique le fondateur de la startup, va même au-delà du cahier des charges français." Une eau superpotable qui pourrait être superutile dans bien des situations. Concrètement? L’appareil est branché sur secteur mais il est possible de le relier à un panneau solaire. Il ne consomme que 160 watts par jour, soit deux à trois fois moins qu’un réfrigérateur et 10 fois moins qu’un sèche-cheveux. Il fonctionne dès que l’humidité de l’air dépasse les 40%, "ce qui est le cas partout sur terre, sauf dans certaines zones en Irak", indique notre globe-trotter. Sa plus petite machine, placée dans n’importe quelle pièce, peut produire jusqu’à 10 litres d’eau potable par jour. "Au départ, je voulais monter une ONG pour démocratiser le plus vite possible ce procédé et apporter de l’eau à toutes les populations, poursuit Étienne Lorant. Mais il fallait d’abord familiariser le public avec cet usage. Améliorer la techno et voir comment passer à la phase industrielle."
De l’eau pour tous
Alors, pour booster sa phase de recherche et développement, il se rapproche de Mathieu Merian, le fondateur de trois startups basées à Sophia Antipolis dont My3D, fournisseur de solutions d’impression 3D de pointe. "Au départ, raconte Mathieu Merian, je rencontre Etienne en tant que potentiel client par rapport à la personnalisation de ses machines. Puis le projet m’a touché. Nous avons les mêmes souhaits d’accessibilité universelle pour des produits que nous jugeons élémentaires et nous avons noué un partenariat. Avec mes équipes, nous travaillons à l’amélioration de sa technologie et sur le marketing." Mathieu Merian, également fondateur de Somanity – conception et fabrication d’exosquelettes imprimés en 3D pour permettre aux personnes handicapées moteur de se déplacer à moindres coûts – est incontestablement l’homme "serein" qu’il fallait à l’aventure Serenity.
"La plus grosse machine que nous pouvons fabriquer est capable de produire 600 litres d’eau par jour et rentre dans un container. Nous pouvons ainsi la livrer en 24 heures n’importe où dans le monde, indique le patron de Serenity. À Gaza, dans la vallée de la Vésubie, à Valence... Souvent dans ce type de catastrophes, l’eau est coupée et quand elle revient au robinet elle n’est pas encore potable. L’électricité, on arrive toujours à en produire et il y a des groupes électrogènes aussi. Nos machines peuvent ainsi fonctionner et fournir de l’eau."
Développement international
Pour avoir vadrouillé Étienne Lorant sait que dans nombre d’endroits dans le monde l’eau est acheminée en bouteilles par bateau, hélicoptères... "Là, on la produirait sur place. Ce qui diminuerait les émissions de gaz à effet de serre liées au transport." Mathieu Merian est en contact avec Bpifrance et l’Imredd pour breveter une technologie à incorporer dans la machine qui améliorerait sa taille, son rendement et la maintenance – pour l’heure, les filtres sont à changer tous les six mois. Et aussi pour travailler à une fabrication française. De belles perspectives en vue pour cet appareil déjà commercialisé dans des commerces cannois, chez un constructeur de yachts en Italie, dans une société en Grèce, une autre en Belgique. Et même, en Belgique, un footballeur professionnel a acquis Serenity et a signé un contrat de distribution pour son pays. "Nous allons déployer dans un premier temps le produit par vente de licences d’exploitation, pour le démocratiser." En BtoB et BtoC. Pour que l’accès à l’eau potable coule de source.
De 1.700 euros à 79.000 euros
Startup Serenity Corporation https://serenity-corp.com/
Relier des images identiques pour libérer des lignes, franchir des niveaux, gagner des badges, faire grimper son score... Ces règles à la Candy crush sont en fait celle d’une appli mobile gratuite destinée... à faire avancer la recherche scientifique en terres azuréennes.
Son nom: Play for plankton. Plutôt que d’y aligner des bonbons identiques, les aficionados de jeux sur smartphone y relient des variétés de planctons similaires en analysant les images qu’ils ont sous les yeux, issues de prélèvements faits sur nos côtes méditerranéennes.
À l’initiative: la Française des jeux (FDJ) associée au Laboratoire d’océanographie de Villefranche, rattaché à Sorbonne université. L’idée de l’appli s’est échappée de l’esprit de Jean-Guy Escolivet, salarié de la FDJ mais aussi passionné de jeux vidéo et soucieux de l’environnement. "Elle a vu le jour grâce au programme d’intrapreneuriat à travers lequel la Française des jeux permet à ses employés de bénéficier d’un détachement pour développer en équipe un projet innovant", détaille l’entreprise.
En plus du temps accordé à son collaborateur créatif, la société a largement financé le jeu, qui a nécessité 10 mois de développement.
Près de 500.000 images à trier
Du pain béni pour les scientifiques de la Côte d’Azur, qui passent le plus clair de leur temps à scruter les différentes espèces de plancton, ces petits organismes si essentiels à l’environnement. "Depuis 1967, nous effectuons à Villefranche des suivies historiques, quasi uniques au niveau mondial. Tous les jours ouvrés, le bateau de la station va dans la rade et prélève du plancton. Chaque semaine, un pot est collecté et conservé dans du formol. Il peut ainsi se garder des dizaines d’années", détaille Jean-Olivier Irisson, chercheur en écologie du plancton, qui supervise ces travaux.
Pour étudier finement l’impact du changement climatique au fil du temps sur ces organismes microscopiques, qui jouent un rôle crucial notamment dans la captation du CO2, une toute petite équipe est ensuite chargée d’effectuer un tri dans ce colossal volume prélevé: quantifier les individus, les mesurer, définir et nommer les différentes espèces...
Un travail de fourmi, reposant sur les épaules de la technicienne Corinne Desnos. "La technique d’analyse traditionnelle, c’est de mettre une partie du plancton sous un microscope pour classer tout ça. En 2010, nous avons développé un scanner étanche qui extrait toutes les images d’un prélèvement. Puis, nous avons créé un outil d’intelligence artificielle qui nous suggère une première identification de l’espèce", détaille Jean-Olivier Irisson.
Les yeux des quelque 13.000 gamers inscrits sur Play for Plankton complètent désormais ce tableau. "Nous avons livré à l’équipe de la Française des jeux 474.000 images, soit deux années de prélèvement: 2021 et 2022. En s’amusant, les joueurs en ont déjà trié 182.000. Nous récupérons ensuite ces données sous forme de tableau et Corinne opère une vérification, cela lui fait un premier filtre", détaille le chercheur.
Et, bonne nouvelle, le cerveau humain n’est pas encore dépassé par la machine: "D’habitude, avec nos outils d’IA, on obtient des résultats juste entre 75 et 80%. Pour l’instant, les joueurs sont meilleurs de quelques pourcents de plus", glisse le scientifique.
Un puissant accélérateur de sensibilisation
Mais là n’est pas l’unique intérêt de Play for plankton... Car, sans avoir l’air d’y toucher, le joueur-trieur, dans sa quête, glane aussi dans ses filets de nombreuses informations scientifiques. Passé le niveau 3, on apprend, par exemple, que "l’augmentation des émissions de CO2 acidifie les océans" et que "cela nuit au développement des planctons qui captent alors moins de CO2".
À collectionner: des anecdotes mais aussi des fiches informatives sur chaque espèce, rédigées par Denys Altukhov, assistant ingénieur ukrainien spécialiste du plancton, réfugié de guerre à Villefranche. "Au total, 17.000 fiches ont déjà été lues sur l’appli", recense la Française des jeux.
"Cela dépasse très largement ce qu’on peut faire seuls en termes de communication, s’enthousiasme Jean-Olivier Irisson. Au sein du labo, nous avons un département sensibilisation mais les ordres de grandeur ne sont pas comparables. Les jours de Fête de la science, on touche 300 personnes..."
Le scientifique en a d’ailleurs fait l’expérience chez lui, avec son fils de 13 ans, fan de jeux vidéo et bêta testeur n° 1 de Play for plankton. "Lui s’est surtout piqué au jeu pour franchir les niveaux et récupérer le maximum de badges. Mais c’est arrivé qu’il vienne me partager une info qu’il avait apprise en débloquant une anecdote. Ça, c’est mon badge à moi!", sourit le papa.
Des améliorations à venir
Envie de rejoindre cette aventure ludique de sciences participatives? L’application, qui sera bientôt améliorée, est téléchargeable gratuitement. Seul bémol: pas toujours évident de s’y retrouver dans ces 50 nuances de micro-organismes à trier. Mais les paires d’yeux les mieux aiguisés devraient pouvoir contribuer à faire avancer la recherche. Alors, à vous de jouer!
Le jeu Play for plankton est disponible gratuitement sur l’App store, Google Play et Androïd.
Liens
App Store iOS https://apps.apple.com/fr/app/play-for-plankton/id6453474669
Google Play Store https://play.google.com/store/apps/details?id=io.Blackfoot.PlayForPlankton&hl=fr
Site de l'association Forêts Sauvages
L'ASPAS est une association reconnue d’utilité publique et 100 % indépendante. Une exception pour une association de protection de la nature.
Découvert par podcast de cause à effet https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/de-cause-a-effets-le-magazine-de-l-environnement/au-nom-de-jane-goodall-9211233
C’est une phase de test qui pourrait avoir un sérieux retentissement à l’échelle nationale. Hier matin, la Ville de Cannes a présenté une solution technique innovante en termes d’écologie pour ses serres municipales, situées dans la basse vallée de la Siagne: l’installation de panneaux photovoltaïques afin de renforcer leur autonomie énergétique. Le principe? Il repose sur deux piliers.
D’abord, la pose de panneaux photovoltaïques souples et légers sur un bâtiment qui, d’ordinaire, n’aurait certainement pas supporté des panneaux traditionnels. "Cette solution pourrait être développée sur n’importe quel bâtiment, indique le conducteur des opérations des énergies renouvelables de la Ville. Le gros intérêt repose sur le poids: des bâtiments qui n’ont pas la capacité portante d’accueillir une surcharge en module photovoltaïque traditionnel pourraient quand même être équipés de panneaux photovoltaïques puisque ces derniers peuvent être facilement collés sur des toitures existantes."
Une économie de 8.000€/an
Ensuite, le fait de développer une solution en autoconsommation qui va permettre de réaliser de sacrées économies. "Nous allons compenser une partie des consommations électriques du site, à la fois du bâtiment, des espaces verts et des serres, donc nous allons couvrir 35% des besoins en consommation d’électricité du site, reprend Valentin Vogel. La totalité de la production photovoltaïque produite localement est injectée sur le réseau local, ce qui va nous permettre de compenser la consommation électrique du site et de générer une économie d’un tiers de facture." Concrètement, pour la serre en question, la "numéro 6", l’économie annuelle estimée est de 8.000 euros par an.
L’autre avantage de cette installation? Un partage d’énergie entre différents sites producteurs et sites consommateurs, via le réseau public de distribution d’électricité. Tout cela rendu possible grâce à l’ensoleillement exceptionnel de Cannes.
"Un double objectif"
"Les serres municipales sont situées dans un lieu exposé au soleil, confirme le maire David Lisnard. Les panneaux photovoltaïques ne créent pas de trouble esthétique et ne nécessitent pas de travaux d’infrastructure qui auraient été plus longs, plus chers et plus disgracieux. En outre, la production a un double objectif: écologique d’une part, grâce à la production d’énergie renouvelable et décarbonée, et économique d’autre part puisque lorsqu’on est en surplus de production par rapport à la serre, on peut répartir l’excédent de production sur d’autres sites municipaux. C’est une approche globale pour progresser en autonomie énergétique et produire du décarboné."
Pour ce projet, 204m² de panneaux photovoltaïques ont été installés sur cette serre numéro 6, pour une puissance électrique maximale de 22 kWc. Le montant total de l’opération s’élève à 179.569 euros, subventionné à hauteur de 66% du montant (118.878 euros) par le Département.
D’autres projets, comme celui-ci, pourraient voir le jour dans les mois qui viennent, au parking du cimetière Abadie 2, ou encore entre l’espace Ranguin et Saint-Exupéry, et la salle des Arlucs et le gymnase des Mûriers.
"Si vous pensez que pour résoudre un problème de rats, il suffit d’adopter un chat, alors c’est que vous n’avez jamais essayé."
Ce vétérinaire qui exerce à Nice est catégorique: "Le chat, surtout quand il est domestique, n’est pas du tout le prédateur du rat. C’est même risqué pour lui". On vous dit pourquoi.
Le rat n’a rien à voir avec une souris
D’abord, le chat est prédateur de la souris, pas du rat.
La gueule du chat permet d’attraper les souris facilement puisque celle-ci est généralement très petite (- de 10cm). Et la souris n’a aucun moyen de défense, à part la fuite!
C’est autre chose pour le rat. "Son gabarit est beaucoup plus imposant, plus du double. Et à l’inverse de la souris, il se défend, il est plus agressif et n’hésitera pas à sauter sur le chat pour le griffer ou le mordre."
Pour rappel, le rat possède 2 incisives supérieures d’environ 4 mm de longs, ainsi que de 2 incisives inférieures de 7 mm de longs et des griffes affûtées sur chacune de ses 4 pattes.
L’autre raison, c’est que le chat domestique, surtout quand il est bien nourri, a perdu au fil de l’évolution son instinct de chasse, même si certains rapportent quelques petits oiseaux.
Les vrais prédateurs du rat sont: l’homme, la buse, la chouette, le hibou, le furet, le serpent, la fouine, le renard. "Il s’agit principalement d’animaux sauvages, non domestiqués par l’homme qui ont conservé leur instinct de chasse, ce qui leur sert à se nourrir."
Parfois impressionnant mais le plus souvent bénin, un saignement de nez se traite à l’aide d’une simple compression. Et, contrairement à une idée reçue, sans pencher la tête en arrière !
Le saignement de nez (épistaxis en langage médical) concerne, dans 90 % des cas, la « tache vasculaire », cette zone située sur la cloison nasale, en avant, où différentes petites artères se rejoignent entre elles. Le saignement est le plus souvent sans gravité et peut facilement être maîtrisé. Ne pas pencher la tête en arrière est une priorité, car l’écoulement de sang continuerait dans la gorge, avec une gêne, une impression de gorge sèche, un goût métallique, des nausées, voire des vomissements. On garde la tête droite, on peut aussi la pencher légèrement vers l’avant, avec un mouchoir à proximité pour éviter les taches.
Comprimer
Pour arrêter tout saignement, il faut comprimer la plaie. Pour le saignement du nez, c’est la même chose. On se mouche doucement une première fois au-dessus de l’évier ou du lavabo pour éliminer des caillots qui entretiennent le saignement, puis on comprime fermement la cloison nasale. Cela implique d’appuyer sur les deux narines jusqu’en haut du nez avec deux doigts, par exemple les deux index. Si on ne comprime que la narine qui saigne, la compression peut être insuffisante, car la cloison nasale, un cartilage souple, se déforme aisément. La compression doit durer dans l’idéal 10 minutes – et c’est long. Au bout de 5 minutes environ, un nouveau mouchage, qui ne sera pas trop énergique, est utile pour évacuer les caillots formés qui peuvent faire durer le saignement. Puis on effectue une nouvelle compression de 5 minutes. Le saignement est alors arrêté. On n’oubliera pas, évidemment, de respirer par la bouche durant tout ce temps ! En complément, on peut appliquer du froid qui permettra la constriction des vaisseaux. Cette application se fera en comprimant le nez avec un gant de toilette ou un linge mouillé en utilisant l’eau la plus froide possible.
Mèche ou pas mèche ?
Introduire une mèche dans les fosses nasales est efficace, mais il faut maîtriser la technique. Le méchage fait à la maison, qui consiste à introduire dans la narine du coton ou un mouchoir roulés en cône, est à éviter. En effet, il comporte deux risques : déclencher un nouveau saignement en retirant la croûte en même temps que la mèche ; être la cause d’une infection si la mèche est laissée trop longtemps. Devant un saignement qui ne s’arrête pas, un professionnel de santé pourra effectuer un méchage avec des mèches spéciales, résorbables ou enduites de vaseline. À noter : dans tous les cas, les pommades hémostatiques n’ont pas d’intérêt.
Et si c’est plus grave ?
Si vous prenez de l’aspirine ou un anticoagulant, le principe est le même à ce détail près : la compression doit être beaucoup plus longue, au moins 20 minutes, voire plus. Il faut savoir que l’aspirine augmente le temps de saignement jusqu’à 7 à 10 jours après la dernière prise.
Si le saignement persiste ou reprend malgré la manœuvre décrite ci-dessus, s’il coule dans la gorge malgré la tête en avant, s’il se produit des deux narines en même temps, s’il s’accompagne de douleurs de tête, de fièvre, de vertiges ou d’autres symptômes généraux, mieux vaut appeler le 15 pour avoir un avis en urgence.
Si les saignements récidivent régulièrement du même côté, au moindre traumatisme, voire spontanément (en cas de fortes chaleurs ou dans la nuit, par exemple), il est utile de consulter un médecin ORL. Il examinera les fosses nasales et pourra procéder à une cautérisation de la tache vasculaire, devenue trop fragile.
"J’ai envie que la montagne reste belle": depuis Cannes, elle s’engage pour nos sommets - Nice-Matin
Véronique Abadie est encadrante fédérale bénévole en montagne pour le Club alpin français et, à ce titre, responsable de la commission Milieu montagnard, ouverte jeudi 3 octobre dernier pour ce qui est de l’antenne cannoise du club. Une commission dont le but est de "garantir que les pratiques en montagne soient compatibles avec la préservation de la nature et qu’elles se déroulent dans le cadre de respect et de protection des écosystèmes montagnards". Ce jeudi, elle a organisé "une soirée patous", en partenariat avec l’association France nature environnement, "sur les bons comportements à adopter lors des rencontres avec des troupeaux de moutons gardés par des chiens de protection pour une cohabitation apaisée en montagne".
C’est quoi, cette commission?
Quand la fédération française des clubs alpins et de montagne (FFCAM) s’est fondée en 1874, l’idée était de mettre l’accent sur la connaissance du milieu montagneux et le souci d’en faciliter l’accès. Ne s’agissant pas que d’un aspect sportif, l’état avait à cœur que l’on partage nos connaissances, sachant qu’il nous subventionnait. Le milieu montagnard étant au cœur de nos pratiques, une commission a donc été créée en 1976. Plus concrètement, il s’agissait de créer un socle commun entre les adhérents, les clubs, les comités territoriaux et la FFCAM.
Pourquoi ça n’existait pas avant à Cannes?
Je l’ai récemment proposé en comité directeur, ça a été accepté et on m’a demandé de chapeauter le projet. Ça n’existait pas car tout cela, c’est du bénévolat. Et pour que la synergie prenne, il faut des bonnes volontés. Je me suis saisie du sujet parce que la commission est dédiée à la protection, la sensibilisation et la gestion durable des environnements montagnards. Je me suis réinvestie il y a quelques années dans l’association. J’ai envie que la montagne reste belle. J’essaie humblement d’apporter ma contribution.
Quels sont vos objectifs?
Sensibiliser, car il faut que les gens prennent conscience de l’urgence climatique et de la protection nécessaire de la biodiversité. Il faut pour cela former et sensibiliser les adhérents pour leur permettre d’agir. Le but est aussi de garantir une bonne stratégie d’accès à l’espace de nos pratiques sportives, d’accompagner, soutenir et partager toutes les initiatives qui permettront aux adhérents des clubs montagnards de continuer leur pratique sportive tout en protégeant le milieu dans lequel ils évoluent. C’est en ce sens que le label Cimes sera à partir de l’année prochaine décerné aux clubs et comités qui sont investis dans ce sens. La FFCAM va aussi créer un brevet afin de former les encadrants à ces missions.
Vous êtes toute seule pour piloter cette commission?
Pour le moment, oui, mais je suis preneuse de toutes les bonnes volontés qui souhaiteraient me rejoindre et m’accompagner, sachant qu’il faut être adhérent. C’est un engagement de continuer à partir en montagne tout en étant le moins impactant possible. Donc comment limiter notre impact sur le climat? Je pense qu’on peut protéger ce que l’on aime et nous émerveiller dans le même temps. Si nous faisons tous quelque chose, on peut avoir une influence.
C’est quoi, cette "soirée" sur les patous, qui était organisée ce jeudi?
C’était l’opportunité, avec l’association France nature environnement, de sensibiliser sur les bons gestes à adopter quand on rencontre des patous, ces fameux chiens de troupeaux de moutons qui occasionnent parfois des morsures et des attaques sur des promeneurs car certains ne savent pas comment agir. Or, ces chiens sont très importants pour limiter la prédation du loup.
L’année dernière, Giacomo Saccone déposait un brevet pour protéger son invention: un procédé qui permet de rafraîchir la température du corps. Une pompe à chaleur intégrée à du textile. En effet, grâce à un batterie d’une autonomie de 4 ou 5 heures qui alimente 16 capteurs très discrets (rectangles blancs très fins), la température captée est transformée en fraîcheur (ou chaleur), en 20 secondes à peine. Une sorte de climatiseur que l’on porte sur soi car ces capteurs sont incorporés à l’intérieur de gilets faciles à porter, pesant tout juste 1,7kg.
En 2023 donc, Giacomo Saccone fonde Tethys, basée aujourd’hui sur la technopole de Sophia Antipolis et déjà, la petite startup a tout d’une grande. De plus en plus d’industries s’intéressent à sa technologie. Lesquelles? "Pour l’heure, nous travaillons avec de très grands groupes, explique le gérant, des sociétés de plus de 40.000 salariés." La SNCF pour ses employés chargés de la maintenance des voies ferrées en plein été; GSF, pour ses agents de propreté qui officient dans des verreries par exemple; La Poste et son personnel qui travaille dans de grands entrepôts sans climatiseurs, etc.
Premier en Europe
"Nous sommes en phase de test avec Colas, ArcelorMittal, Framatome, car ces industries aussi ont besoin de notre technologie." Épaulé de six collaborateurs, Giacomo Saccone, diplômé du CEA Paris Saclay, du MIT Boston et un temps salarié chez Thales Alenia Space à Cannes, explique avoir développé "le plus petit circuit fluidique thermodynamique d’Europe jamais réalisé".
Conçu à Sophia, fabriqué en France auprès de sept ESAT et trois partenaires industriels, ce circuit, intégré dans du textile, a également séduit la Police municipale de Mandelieu-la-Napoule. "Nous avons réussi à intégrer notre technologie dans les gilets pare-balles. Il faut maintenant passer les tests certifiant que le produit a toujours le même niveau de sécurité quand on tire dessus."
Tethys dans l’espace?
Pour l’heure, Tethys devrait produire 4.000 pièces en 2025 et vise les 10.000 par an "le plus vite possible", sourit le dirigeant qui est en contact avec l’ESA [Agence spatiale européenne, ndlr] et prépare des combinaisons spatiales extravéhiculaires. "Chaque lanceur de fusée propose ses équipements et le jour où un lanceur français ou européen est prêt, ce sera bien d’avoir nos propres combinaisons [ce qui n’est pas le cas pour l’instant, ndlr] plutôt que de les acheter aux Américains ou aux Russes.
Si la startup n’est pas encore rentable, son dirigeant est confiant. "Nous avons reçu des aides de Bpifrance, des incubateurs Provence Côte d’Azur et ESA BIC [Incubateur de startups ayant un lien avec le spatial, ndlr]. Je procède par augmentation de capital et là nous affichons 100 kE de capital. Les banques sont rassurées et prêtent plus facilement. Nous avons également des discussions ouvertes avec des family office pour ouvrir le capital..." A suivre donc pour la startup qui souhaite bénéficier d’un stockage important afin de répondre rapidement aux commandes à venir.
Effets désirables!
Car le gilet Tethys rhabille déjà nombre d’entreprises. Notamment parce qu’au-delà de sa technologie, les conséquences du rafraîchissement des salariés qui l’utilisent sont réelles. "Il a été prouvé que cela augmentait la productivité, baissait le coût opérationnel et baissait les risques d’accidents liés au stress thermique, explique Giacomo Saccone. Il est question d’un gain de 6.000 euros par an par salarié." Tethys compte bien démocratiser le produit et le rendre accessible aux TPE/PME qui en auraient l’utilité. 500 euros la pièce par an pour un produit qui rafraîchit ou réchauffe grâce à un potentiomètre permettant de régler la température. De même, chaque gilet Tethys est personnalisable "en fonction de l’activité des salariés, on peut déplacer certains capteurs pour faciliter la mobilité du corps".
Un véritable vent de fraîcheur sur la Tech!
Quelles conséquences de ces panneaux sur la faune et la flore?
En préambule, rappelons que selon l’IPBES (plateforme Intergouvernementale sur la Biodiversité et les Services éco-systémiques), sur les 8 millions d’espèces animales et végétales recensées, environ 1 million est menacé d’extinction au cours des prochaines décennies. La première cause, c’est la perte d’habitat des espèces. C’est le cas pour les parcs solaires qui imposent le déboisement à l’endroit du parc mais aussi entre 50 et 100m autour afin d’éviter les incendies, mais aussi sur des km de raccordements sous terrains.
La hausse de la température serait aussi néfaste?
Les panneaux provoquent un réchauffement local du secteur. En été, leur surface peut atteindre 85°. Ce qui crée des dômes de chaleur. Leur aspect passe pour de l’eau pour certains insectes qui s’y posent et grillent. Les apiculteurs fuient d’ailleurs ces centrales solaires. Mais paradoxalement, l’impact le plus néfaste est en hiver. Exemple, le crapaud qui entre en hibernation à proximité, trompé par la hausse des températures, va sortir pour se reproduire en plein hiver. Et mourra de froid. Des études ont démontré la baisse majeure de la population de chauve-souris en présence de ces panneaux. Toute la chaîne alimentaire peut se trouver perturbée. La biodiversité est en danger.
Quelles espèces impactées sur le site du projet de parc solaire à Séranon?
Début septembre, un écologue indépendant a mis au jour trois espèces protégées à forts enjeux de conservation qui n’avaient pas figuré à l’étude d’impact: le campagnol amphibie, et deux oiseaux, le verdier d’Europe et le chardonneret élégant. Début octobre, une autre étude indépendante a conclu que le risque pour le muscardin (rongeur) et la Crossope de Miller (musaraigne aquatique) était caractérisé.
Il y a des risques que l’on ignore encore?
Des études débutent ou sont en cours et on déploie à marche forcée sans respecter le principe de précaution. Tant que l’on ne connaîtra pas les risques exacts que l’on fait prendre à la biodiversité, il ne faudrait pas faire ces aménagements. Le Conseil d’État a rappelé en décembre 2021 la nécessité d’analyser les risques sur les espèces protégées.
Depuis un an, l’OFB travaille avec des bureaux d’études pour connaître l’impact de ces installations sur les oiseaux. On pourrait s’en moquer. Mais la biodiversité, c’est nous aussi. Et cela nous impacte déjà.
Projet de parc Solaire à Levens
https://www.nicematin.com/environnement/-les-panneaux-sur-les-toitures-pas-dans-la-nature-a-levens-bras-de-fer-autour-du-projet-de-parc-solaire-au-mont-arpasse-953382
Projet de parc Solaire Séranon/Valderoure
https://www.nicematin.com/environnement/-j-aimerais-vraiment-empecher-le-massacre-elle-se-bat-contre-les-projets-de-parcs-photovoltaiques-en-cours-dans-le-haut-pays-grassois-953393
Proposition de projet de parc solaire aux Monts d'Azur - refusé par ce défenseur de la biodiversité qui s’insurge contre les parcs solaires en pleine nature
https://www.nicematin.com/environnement/-ils-m-ont-propose-un-projet-sur-80-hectares-j-ai-refuse-ce-defenseur-de-la-biodiversite-s-insurge-contre-les-parcs-solaires-en-pleine-nature-953385
C’était "il y a trois, quatre ans". Et aujourd’hui encore, cette initiative met Patrice Longour en colère. Le fondateur de la réserve biologique des Monts d’Azur, à Andon, raconte comment on lui a proposé d’accueillir un parc photovoltaïque de 80 hectares sur ses terrains, au col de Bleine. "On m’a indiqué que j’avais tout intérêt à accepter. J’ai refusé."
Arracher des arbres pour planter des panneaux solaires? Inconcevable pour ce farouche défenseur de la biodiversité, qui fait cohabiter dans sa réserve bisons, cerfs et chevaux de Przewalski. "Je ne comprends pas comment au XXIe siècle, on peut se permettre de sacrifier des territoires qui sont l’avenir, en particulier des territoires sauvages. Ce n’est pas ça, l’écologie!"
Patrice Longour le précise: il n’a rien contre le photovoltaïque. Au contraire. "C’est une partie de la solution. Mais cela doit d’abord être fait dans les parties urbanisées. Ensuite, on pourra éventuellement penser à les mettre à la campagne. Pour l’instant, c’est juste une aberration. Commencez par panneauter les villes!"
EdEdmund Platt, dit "L’Escargot anglais", et Frédéric Munsch, dit "Le Sanglier marseillais". Deux potes quadragénaires qui se sont rencontrés à Marseille et qui aiment se lancer des défis qu’ils veulent "inspirants". Après avoir marché Marseille-Paris lors du premier confinement, ils ont enchaîné avec Douvre-Dundee (en Écosse) et le tour de la Corse. Le 3 octobre ils se sont lancés dans le Cassis-Cannes, qu’ils ont intitulé "CaCa, la route des mégots". "Une balade engagée", délivrent-ils.
Les deux compères ont ainsi cheminé 200 kilomètres, traversant le Var, en ramassant des cadavres de cigarettes en chemin. Leur triste moisson à leur arrivée, mardi 15 octobre: "12.000mégots." Leur aventure est filmée et postée sur les réseaux sociaux (1) "pour transmettre ce qu’on raconte et partager, parce qu’il y a encore trop de monde qui jette ses mégots". Ils la décrivent comme "un mix entre J’irai dormir chez vous, Pékin express, Nus et culottés et Very bad trip". "C’est une initiative personnelle. Ça parle à beaucoup de monde cette aventure sans cadre. Un matin tu te lèves et tu pars. On espère que ça fasse boule de neige. Les gens donnent des leçons, nous, on donne des idées", déclarent-ils.
"On encourage tout le monde à faire ça"
"L’arrivée à Théoule, c’était génial, se rappellent les deux amis. L’un des endroits les plus beaux du monde. Dans un café, on tombe sur un monsieur qui loue des Airbnb et qui nous prête un appartement. Deux restaurants nous ont soutenus en nous nourrissant. Une copine nous a hébergés à Cannes. Au marché Forville, les commerçants nous ont donné du vin, de la nourriture. Ils avaient envie de faire partie de notre équipe."
Eddie, le professeur d’anglais et écrivain, avec Fred le photoreporter, collectionnent ces rencontres: "On a rencontré des gens dans le réel, pas sur les réseaux. Le fait d’être médiatisé ça valide, ça authentifie. On n’a pas dépensé un centime. Certains se sont battus pour nous héberger. On encourage tout le monde à faire ça. Que ça inspire des influenceurs qui ont plus de poids. Derrière on nous donne au centuple."
"Quand la petite Pamela, sur son banc devant l’hôtel de ville, se lève et commence à ramasser devant les yeux écarquillés de son mec, c’est une victoire, racontent Eddie et Fred. Au Suquet, on a vu des gens se mettre à ramasser avec nous."
Reçu dans un collège de Bormes-les-Mimosas (Var), en mairie de Cannes… Leur démarche se veut dicter par "le plaisir".
"Marre des gens qui se trouvent des excuses"
"On n’en a pas ras le bol même si on n’a pas enlevé 0,00001% de ce qu’il y a par terre, savent-ils. On invite juste les gens qui jettent à jeter un peu moins. On fait ça pour se marrer mais il y en a marre des gens qui se trouvent des excuses pour ne pas jeter leurs mégots dans un cendrier, une poubelle. La mairie de Cannes a distribué 20.000 cendriers et il n’y a jamais eu autant de mégots par terre. Qu’est-ce qu’il faut faire pour faire réagir les gens?" Sur leurs tee-shirts noirs, un slogan plutôt clair qu’ils adressent aux "jeteurs, poseurs et planqueurs": "Arrête de niquer ta mer".
- Instagram et TikTok: @cassiscannes et TikTok
Petite boîte, grande avancée? Depuis plusieurs semaines, elles sont partout au centre hospitalier Simone-Veil: au bloc opératoire, dans les salles de naissance, en réanimation… Dans "tous les services qui font de l’injectable", résume la directrice adjointe en charge de la recherche, de l’innovation et du développement durable, Nathalie Ronzière.
Ces boîtes sont de petits conteneurs marron, fruit du projet LiquidiMed et si elles n’ont l’air de rien comme ça, elles sont pourtant à l’origine d’un changement drastique dans le traitement des déchets médicamenteux liquides. Retour en arrière.
Un litre de déchets liquides par jour à traiter
Au printemps 2023, un audit a permis d’établir que la quantité des déchets liquides au bloc s’élevait à un litre par jour. "Des seringues inutilisées ou pas totalement. Et il n’existait aucun dispositif pour récupérer ces restes, renseigne Nathalie Ronzière, à l’origine de la démarche avec Sylvie Chanton, pharmacienne à l’hôpital. Ça part dans les boîtes DASRI [déchets d’activités de soins à risques infectieux] avec les aiguilles, avec le risque que ça se répande. Pour en absorber un peu, on jette ça sur une pile de compresses, avec le gaspillage induit. Et, parfois, ça part dans l’évier…"
Le tout, avec des conséquences environnementales puisque, sur les vingt-quatre substances analysées (éphédrine, paracétamol, noradrénaline, propofol, etc.) lors des tests, la plupart présentaient un indice PBT (persistance, bioaccumulation et toxicité) élevé. "On ne pouvait pas continuer dans cette démarche", souffle la directrice adjointe. La rencontre avec Med33 a changé la donne.
En janvier, l’établissement cannois se rapproche avec les représentants de la société girondine, spécialisée dans la distribution de dispositifs médicaux innovants.
Déchets gélifiés et lancement de l’expérimentation
Après cinq mois d’échanges nourris, elle dévoile un prototype de conteneur écologique d’un demi-litre, fabriqué à partir de résidus de bois – "de la sciure récupérée chez Ikea" – et de polypropylène biosourcé.
Il est, surtout, équipé "d’un manchon assez incroyable, qui absorbe jusqu’à cent fois son poids" et vient gélifier les déchets liquides, éliminant tout risque de fuite. "On a essayé de renverser le contenant: pas une goutte ne s’échappe", s’enthousiasme Nathalie Ronzière. LiquidiMed était né.
En test dès le mois de juin au bloc opératoire, le dispositif, piloté par le médecin anesthésiste Mohamed ben Abdelkarim, a été adopté de manière permanente en septembre. "Depuis cette date, 20,2kg de déchets liquides ont été récoltés. On a aussi étendu aux salles de naissances, à l’endoscopie, à la réanimation, etc. On arrive en fin d’expérimentation."
Vers une généralisation des boîtes DASRI en bois
Pour la directrice adjointe, "une vraie trouvaille", d’autant que, lorsque la boîte est pleine, un dispositif permet de la sceller, avant incinération. "Et là encore, le bois brûle mieux que le plastique." Plus proprement, aussi.
C’est là que le partenariat avec Med33 dépasse le cadre de LiquidiMed. Si l’utilisation du prototype (sur la base de 832 conteneurs pour couvrir l’activité annuelle du bloc) permet, selon les projections, d’économiser 285kg de CO2 par an, la généralisation des boîtes DASRI en bois, fabriquées de la même manière que LiquidiMed, serait d’une tout autre ampleur: "L’analyse de leur cycle de vie montre une économie en CO de 66% par rapport à celles en plastique. La substitution complète des 20.000 boîtes DASRI utilisées chaque année induirait une économie de 16,7 tonnes de CO et de plus de 126 millions de litres d’eau" avance Nathalie Ronzière.
On n’y est pas encore mais, depuis début octobre, une expérimentation est en cours en cardiologie. Affaire à suivre…
UPDATE DÉCEMBRE 2024 L’hôpital de Cannes récompensé pour sa solution qui gère les déchets médicamenteux
Était-il possible de mettre en place une vigilance météo infradépartementale et de décider de ne fermer les écoles qu’aux endroits les plus critiques? Au lendemain des intempéries qui ont une nouvelle fois frappé les Alpes-Maritimes et qui ont entraîné la fermeture des écoles, c’est aujourd’hui la
Antony Brunain est météorologue amateur depuis des années. Il est le fondateur et administrateur de la page Facebook Nice Météo. Et la mise en place des vigilances infradépartementales qui seraient plus ciblées fait partie des idées qu’il porte.
"C’est une évidence qu’il faut aujourd’hui se poser cette question. D’autant plus que ce genre d’épisodes est appelé à se reproduire. Et je suis persuadé que Météo France se la pose. La vigilance infradépartementale existe pour les risques avalanches et vagues subversives. Ceci dit, poursuit ce passionné de phénomène météo, c’est loin d’être si simple quand on parle du risque inondation…"
Pour Antony Brunain, la question aurait pu se poser mercredi: "Pour cette journée, on savait que le risque des intempéries serait ciblé sur l’ouest des Alpes-Maritimes ou l’est varois. Et c’est l’ensemble de ces deux départements qui a été mis par Météo France en alerte orange pluie inondations. Cela aurait été pertinent de n’avoir qu’une partie de ces deux départements en orange."
"Mais jeudi, à mon sens, c’était plus compliqué, poursuit-il. L’ensemble des Alpes-Maritimes était en vigilance rouge. C’est vrai qu’il n’a pas trop plu sur le littoral et du coup, les gens, surtout les parents, se sont posé des questions. Mais jeudi, le risque principal c’était la saturation des cours d’eau partout dans les Alpes-Maritimes. Cela aurait été très complexe d’exclure certaines zones. Météo France a donc placé tout le département en rouge. C’était à mon sens justifié, personnellement, à midi j’étais très inquiet sur le risque de crue… Même si je reconnais que fermer les écoles c’était lourd de conséquences, donc la question mérite quand même d’être posée."
Antony Brunain met aussi en avant qu’une vigilance météo infradépartementale plus affinée, "c’est aussi plus de travail en amont. Météo France en a-t-elle les moyens? Avec moins de budget et moins de monde, c’est peut-être un peu compliqué, avance-t-il… Et on connaît l’état de Météo France, en deux ans c’est 600 postes en moins et un budget amputé en raison de la baisse des subventions de l’État."
"L’autre question qui se pose aussi, poursuit Antony Brunain, c’est: est-ce qu’on peut décider d’une fermeture partielle des écoles? Peut-on dire on ferme dans les vallées et pas sur le littoral? Mais alors quelles vallées? Et quid des transports scolaires entre territoires? C’est une usine à gaz et tout cela nécessite un temps de réflexion énorme que les services de la préfecture n’ont pas car la décision de fermeture ou pas des établissements scolaires n’est prise qu’au dernier moment, selon les dernières prévisions, pour être la mieux justifiée."
Lancée il y a seulement quelques mois par l’entrepreneur cannois Christophe Demarest, l’application Save me a franchi les 1.000 utilisateurs. Pour rappel, elle permet d’avoir de nombreux numéros d’urgences – médicales, police secours, pompiers, médecin de garde, femmes victimes de violences, etc. – à portée de main, regroupés au même endroit dans son téléphone. Accident de voiture, chute, harcèlement de rue… L’application permet donc d’alerter, en un temps record, soit les secours, soit des contacts prédéfinis en cas de danger, avec la possibilité de partager sa position.
S’adressant tout d’abord aux particuliers, l’appli vient de franchir un nouveau cap en proposant aux mairies d’offrir un abonnement à leurs administrés. Une opportunité que la mairie de Pégomas vient d’ailleurs de saisir. C’est la première.
" Ça permet de gagner du temps"
Pour la maire Florence Simon, cette application permettrait à la mairie d’avoir une meilleure réactivité. "J’ai un Messenger qui fonctionne très bien, les Pégomassois sont déjà axés sur une communication en direct. Si on me signale un désordre sur une route, je vais tout de suite transférer le message." Save me permettrait d’éviter cette intermédiaire et d’alerter directement les services concernés. "Ça permet de gagner du temps, d’être au plus près des administrés et d’avoir plus de réactivité."
Avec cette application, les Pégomassois pourront, en temps réel, prévenir la mairie de différents problèmes et partager leur géocalisation: panne d’eau, d’électricité, éboulement… Les "alertes" sont personnalisables par chaque mairie. "Je veux qu’on puisse être alerté même s’il y a trois cailloux sur la route: un motard peut se tuer dessus."
"Rendre le plus de services en direct aux administrés"
L’alerte envoyée via l’application arrivera aux services concernés. Les vols et les cambriolages seront signalés à la police, par exemple. Et si, justement, il reste quelques détails à peaufiner (notamment quelles alertes mettre en place, car chaque mairie peut les personnaliser), le lancement de l’application auprès des Pégomassois devrait s’effectuer " le plus vite possible. On va lancer ça courant octobre, dans la première quinzaine. En attendant, on va réfléchir à comment nous, on va pouvoir développer et exploiter l’application, pour rendre le plus de services en direct aux administrés."
Chaque habitant bénéficiera d’un abonnement, qu’il pourra activer grâce à un code, que la mairie transmettra via de nombreux canaux: réseaux sociaux, newsletter…
Application Save me, disponible sur Apple Store et Android. Gratuit avec pub (bandeau publicitaire), payant à 1,99 euro par mois. https://save-me.me/fr
Instagram: saveme.app; Facebook: SaveMe.
Peu de temps, peu de moyens… Pour de nombreux étudiants, se nourrir correctement arrive loin dans la liste des priorités. "Pour la plupart, la préoccupation principale reste l’argent. L’idée, c’est de leur montrer que l’on peut bien manger à petit prix. Ils sont très demandeurs de conseils sur ce sujet", constate la diététicienne au sein de la Mutualité française, Agathe Granger, venue partager son savoir au campus Méliès de Cannes lors du rendez-vous "Bons plan pour bien manger" organisé par l’agglomération Cannes Pays de Lérins lundi.
Une première pour sensibiliser les jeunes et les aider à travers différents stands: conseils en nutrition, stand zéro déchets ou comment apprendre à fabriquer sa lessive, démonstration de cuisine rapide, pas chère, saine et gourmande, et même distribution gratuite de vaisselle… Petit résumé – non exhaustif – de ce qu’il fallait retenir.
Ne pas se compliquer la vie
Inutile de changer de menu tous les jours: une vingtaine de recettes peuvent facilement évoluer avec les saisons.
"Plutôt que de jeter ce légume abîmé, hachez-le pour l’utiliser avec des féculents", préconise Eric Betaille, professeur de cuisine au Centre de formation d’apprentis de Cannes. Avec des tomates, poivrons, concombres et du thon, le chef a réalisé, pour les élèves du campus, un taboulé, des pans-bagnats et même des wraps! "La même base mais déclinée différemment: facile, rapide et pas cher."
Autre exemple? Une conserve de petit pois, une autre de pois chiche, une boîte de thon et du fromage frais avec un peu d’huile et d’épices feront un parfait hoummous à déguster sur du pain.
Démêler le vrai du faux
Halte aux idées reçues! Le stand de conseils en nutrition a permis à beaucoup de personnes de démêler le vrai du faux. Les fruits et légumes congelés sont aussi bons que les frais? Vrai, car ils sont congelés directement après la récolte, ce qui permet de conserver leur teneur en fibres, vitamines et minéraux.
Manger en grande quantité tard le soir fait grossir: faux! C’est le surplus calorique accumulé dans la journée qui fait grossir. Trop manger le soir peut toutefois perturber le sommeil…
Il ne faut pas dépasser trois œufs par semaine: faux. Ce préjugé dû à la forte teneur en cholestérol du jaune d’œuf est erroné selon de récentes études. L’œuf est en fait une excellente source de protéine, minéraux, vitamines et lipides, et il est donc acceptable d’en consommer tous les jours.
Les produits light sont meilleurs pour la santé: faux! Car ils sont davantage transformés et plus chimiques. Mieux vaut donc consommer le produit original non allégé, en quantité raisonnable, que de se gaver de produits light.
Faire soi-même
Le stand zéro déchets était également une mine d’or pour les petits budgets.
Les spécialistes en la matière ont, entre autres, expliqué comment fabriquer son dentifrice avec trois cuillères à soupe d’argile blanche et une petite cuillère de bicarbonate (en y ajoutant, si l’on souhaite, de l’huile essentielle de menthe).
Recette encore plus simple pour la lessive en poudre: 1kg de percarbonate mélangé à 2 kilos de bicarbonate. Un petit dernier pour la route? Le baume à lèvres: 4g de beurre végétal, 4g d’huile végétale et 2g de cire d’abeille à faire fondre, en y ajoutant 2 gouttes de vitamine E.
Participez à la Fête du Sol Vivant et découvrez des ateliers, conférences, activités pour préserver nos sols.
Découvert lecture tardive article https://www.nicematin.com/climat/pour-gerer-les-biodechets-moins-de-km-et-plus-de-solutions-locales--949177
Les super-pouvoirs des "déchets" alimentaires existent. Ceux qui ont un composteur le savent. La vie du sol transforme feuilles, épluchures, et restes alimentaires en humus bon pour faire grandir les plantes.
"Le compost, c’est facile à faire, il n’y a pas besoin de technologie, ni d’usine. Ça ne tombe pas en panne, il suffit de mélanger des déchets de cuisine et de jardin", s’exclame Virginie Favier, co-administratrice du Réseau compost citoyen (RCC) en région. Qualifiée maître composteur et exerçant dans les Alpes-Maritimes, elle initie aux gestes ancestraux oubliés.
"Nous faisons un diagnostic, évaluons les besoins, nous montrons comment utiliser un site de compostage, c’est une formation pour bien gérer tout le processus. Savoir quoi faire si cela sent mauvais par exemple. Le but est de rendre l’organisation pérenne."
Le réseau accompagne des établissements médico-sociaux, écoles, maisons de retraite… Partout où il y a cuisine et restauration, peut germer un compost.
Pas de quoi se décomposer
"Courant octobre, nous avons une réunion dans deux écoles, qui ont un potager juste à côté [dans l’arrière-pays azuréen]. L’enjeu est de sensibiliser les personnels de la cantine", illustre Virginie Favier. Chaque organisation doit être pensée sur-mesure.
À Six-Fours-les-Plages, des composteurs collectifs ont été posés à côté de jardins potagers. Les enfants des écoles de la ville trient leur assiette après le repas.
De son côté, Réseau compost citoyen a accompagné l’installation d’un site de compostage autonome dans un Ehpad à Bandol, où 6,3 tonnes sortant des cuisines et de la cantine ont été transformées en engrais naturel. Exemplaire.
Ceux qui travaillent sans relâche, ce sont les vers de terre. Cela vous inspire du dégoût? N’oubliez pas que "c’était de la nourriture dans nos assiettes, ou en préparation en cuisine, juste avant", sourit Virginie Favier. Bref, pas de quoi se décomposer.
Si le composteur individuel peut être placé dans tout jardin, l’installation collective nécessite plus d’organisation.
"La loi donne une responsabilité aux collectivités locales. À elles de proposer des solutions adéquates, situe Élodie Vieu, coordinatrice régionale du Réseau compost citoyen. Elles ont le choix de l’organiser en proximité ou en collecte. Elles sont parfois un peu démunies. Et c’est pour cela que le réseau existe."
Une centaine de partenaires sont accompagnés en région, bien conscients que la réponse individuelle ne suffit pas.
"Ce n’est pas extrémiste, c’est juste une obligation réglementaire, résume Élodie Vieu. La pratique s’est perdue, mais tout le monde peut s’y mettre, s’il y a la volonté."
Dans la métropole niçoise, une quarantaine de sites de compostage en espace public sont référencés. À Cannes, l’ambition est "de couvrir la totalité de la commune en trois ans", pointe Françoise Bruneteaux, adjointe à l’environnement. Depuis le mois d’avril, 35 bornes d’apports volontaires sont opérationnelles, ce sera le double l’an prochain. Désormais, les Cannois apportent "environ 10 tonnes par mois".
Il a fallu s’adapter, vider plus fréquemment les containers cet été, deux à trois fois par semaine au lieu d’une seule, "à cause de la chaleur" et donc des odeurs.
Le traitement des biodéchets est entré dans le cahier des charges de la future délégation de service public, "afin de faire évoluer nos équipements". Et d’éviter d’envoyer ses poubelles chez les voisins? "Actuellement, Veolia prend notre collecte de biodéchets, mais l’envoie à Tarascon."
Le compost et le foncier
L’élue a calculé le trajet. "220km de distance pour un déchet, ce n’est pas excellent, mais comme il n’y a pas de filière dans les Alpes-Maritimes, nous n’avons pas pu faire autrement." C’est dire le chemin à parcourir. Et les économies substantielles que le compostage local permettrait. Sinon, "le prix est énorme".
À Cannes, une unité de micro-compostage sera expérimentée dès 2025, "mais il faut un minimum de foncier. Chez nous, autant vous dire que c’est difficile".
Le Réseau compost citoyen promeut le principe de petites unités, adaptées à des collectes de proximité. Solution locale, low-tech, loin du procédé industriel de la méthanisation.
Prêt à l’emploi, l’humus végétal issu d’un composteur peut être utilisé partout pour enrichir la terre. À eux seuls, les espaces verts et fleuris de Cannes pourraient absorber de 200 à 300 tonnes de compost par an.
Cela tombe bien, quand la qualité du sol s’améliore, les eaux de pluie pénètrent davantage. C’est aussi une façon reconnue de lutter contre le risque d’inondations.
Fête du sol vivant, jusqu’au 20 octobre. Le Réseau compost citoyen organise rencontres et ateliers près de chez vous. Infos: https://fetedusolvivant.org