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le Ravi, un mensuel pas pareil, enquête et satire en région PACA. Le Ravi pratique un journalisme d’investigation et se donne un devoir d’irrévérence.
Découvert par chronique l'esprit d'initiatives du 22/11/2021
Publié le 13 octobre 2021 à 11h33 Par Agnès Farrugia
Le torréfacteur Malongo basé à Carros relocalise la production de ses machines à dosettes en France. "Avec une organisation bien rodée, c’est possible", clame son directeur général.
De la Chine à la Vendée. Malongo, torréfacteur depuis 1934, installé à Carros, a réussi son pari de créer une image de marque écoresponsable sur toute la chaîne de valeur de sa PME. On connaît son engagement en matière de commerce équitable [qui garantit un prix minimum pour les producteurs de café partenaires, ndlr] et de développement durable avec ses suremballages biodégradables et ses doses individuelles en papier, recyclables.
S’adapter
On connaît à présent le Malongo qui peaufine son projet de produire mieux, militant pour une "autre économie". La société vient de relocaliser la production de ses machines à café grand public à La Roche-sur-Yon en Vendée. En 1997 quand le directeur général des cafés Malongo, Jean-Pierre Blanc, se lance dans la fabrication d’une machine à dosettes, il suit la mouvance en la faisant produire en Chine, moins cher.
Mais il y a quatre ans, il décide de relocaliser cette production en France. À la question est ce que cela a été facile, il répond un "non" très franc. "Mais pas impossible. Il suffit de s’organiser, de réfléchir. Nous avons adapté notre produit. De 140 pièces, nous sommes passés à 70 et il n’y a quasiment plus aucune vis. On réduit les coûts de production, la main-d’œuvre et à la sortie, on a la même machine de qualité."
30 emplois créés
Au total pour Malongo, un investissement de 8 millions d'euros en R&D, prototypage, moule et crash test avant de se lancer, et une trentaine d’emplois créés dont 22 en usine. "Plus qu’un investissement fort, c’est un sacerdoce, une volonté de montrer que l’on peut tendre vers une autre économie." Le torréfacteur azuréen produira dans cette usine vendéenne 100.000 machines par an, labellisées "Origine France Garantie". Le tout pour "un coût légèrement au-dessus de ce que nous faisions en Chine, mais tellement plus en adéquation avec notre éthique."
Plus qu’un investissement, c’est un sacerdoce.
Montrer qu’il existe une autre économie.
Il n’a bénéficié d’aucune aide de l’État, hormis un crédit d’impôt recherche. Un reproche? "Les TPE, PME et PMI françaises sont peu aidées sur de tels projets. On voit passer des milliards... et on les regarde. On ne peut pas mobiliser dix personnes pour aller chasser des aides. Sinon, la sauce coûte plus cher que le poisson... Notre objectif est de faire de la qualité, vendre nos produits et satisfaire le consommateur."
Conçue pour durer
Jean-Pierre Blanc observe que de plus en plus, le client en a marre de jeter et remplacer son électroménager. Il propose donc une machine conçue pour durer. Elle est garantie cinq ans – contre trois habituellement – et assure 15.000 cycles, soit 15 ans. Elle est livrée avec un QR code qui donne accès au mode d’emploi, au service clients basé dans le quartier niçois de l’Arénas et au service après-vente de La Gaude, toujours dans les Alpes-Maritimes. 119 euros la machine et des dosettes bio et équitables qui sortent entre 0,21 et 0,24 euro l’unité (contre 0,40 pour les concurrents en moyenne). Impossible n’est donc pas Malongo. À proximité de l’usine vendéenne des sous-traitants produisent (presque) tous les composants nécessaires pour cette machine grand public – les semi-professionnelles sont encore produites au Portugal et en Italie.
Bien entendu, Jean-Pierre Blanc a déjà mis ses ingénieurs et techniciens sur de nouvelles pistes, mais nous n’en saurons pas plus. "Cette relocalisation en France, c’est l’histoire d’un projet. Nous sommes avant tout torréfacteurs mais à fabriquer des machines mettant en valeur la qualité et les arômes de notre café, autant bien le faire et penser à demain." Les machines arrivées en fin de vie seront reconditionnées et réintroduites dans le circuit (vente en ligne) en produit de seconde main. Encore une façon pour Malongo de limiter, à son échelle, l’impact de ses activités sur l’environnement. Fort de café, non?
Publié le 12 octobre 2021 à 20h00 Par Marianne Le Monze
Ce jeudi, L’Oréal et l’Unesco ont primé 35 chercheuses, dont une Cannoise et deux Sophipolitaines, qui témoignent de leurs travaux innovants dans des milieux très masculins.
Des chiffres sans appel: les femmes ne représentent que 33% des chercheurs du monde, 28% en France.
"La science a besoin des femmes", assure la Fondation L’Oréal qui, jeudi à Paris, a remis le prix Jeunes talent France 2021L’Oréal-Unesco pour les femmes et la science, à 35 chercheuses dont trois effectuent leurs recherches à l’université Côte d’Azur et à Sophia Antipolis: Océane Dufies, Cannoise de 29 ans (sciences biologiques et ingénierie), Stella Bitchebe, Camerounaise de 27 ans, et Melpomeni Dimopoulou, Grecque de 29 ans (mathématique et informatique).
"Des femmes engagées, à l’excellence trop peu reconnue, dont les travaux scientifiques contribuent à construire un monde plus durable", précisent les partenaires de ce prix: la Fondation L’Oréal, l’Académie des sciences et la Commission nationale française pour l’Unesco qui affirment leur "engagement aux côtés des femmes scientifiques pour les rendre plus visibles, les accompagner et contribuer à leur valorisation au sein de la recherche".
"Cette récompense est une vitrine de modèles féminins à suivre", affirment les trois lauréates azuréennes interviewées par téléphone (voir ci-dessous).
Océane Dufies : mieux détecter les bactéries pathogènes pour stimuler l’immunité
« L’histoire des femmes dans la société les rend certainement plus déterminées à atteindre leurs objectifs », affirme Océane Dufies, doctorante d’origine cannoise, âgée de 29 ans. Interviewée par téléphone, comme ses deux autres camarades azuréennes, elle répond à nos questions, depuis Paris où elle participe avec les 35 lauréates de cette promotion à une semaine de formation mise en place par L’Oréal juste avant la remise des prix ce jeudi.
« Une semaine très intense. Nous échangeons beaucoup sur nos travaux, nos expériences, notre situation de femmes dans des milieux plutôt masculins. Nous débutons un réseau, y compris avec la promotion 2020 de ce prix L’Oréal. La fondation, à l’issue de cette formation, ne nous lâchera pas et continuera de nous accompagner. »
Pour sa thèse en immunologie et microbiologie au Centre méditerranéen de médecine moléculaire, à Nice, la chercheuse étudie la réponse immunitaire en cas de présence dans le sang de bactéries intestinales Escherichia coli uropathogènes, première cause d’infection urinaire chez les femmes. Une meilleure compréhension de ces mécanismes permettrait de stimuler l’immunité au cours de l’infection. A long terme, ses travaux pourraient être précieux contre la résistance aux antibiotiques, problème de santé publique. Il s’agirait de trouver des composés chimiques capables de stimuler l’immunité au cours de l’infection afin de contourner les problèmes de résistance.
La jeune femme reconnaît sa chance d’avoir toujours été poussée vers le haut quelque soit le milieu dans lequel elle s’est trouvée jusqu’ici. Mais elle est aussi consciente du manque de représentativité féminine dans la société. « Je suis célibataire, je me donne a 100 % à ma carrière. Mais ça ne m’empêche pas de m’interroger sur la place d’une famille future, d’un équilibre qu’il faudra trouver. C’est compliqué. Et c’est une des raisons pour lesquelles les femmes sont moins visibles. Pour l’instant, je me concentre sur ma thèse, nous sommes en compétition à l’international. Mon ambition est de terminer ma thèse, d’ici à février 2022, puis de partir à l’étranger, dans une grande université. Développer mon projet au sein d’une équipe et pourquoi pas, plus tard, au sein de ma propre équipe de recherche. Je ne me mets aucune limite. »
M.L.M.
S. Bitchebe : réduire l’empreinte carbone des data centers
Doctorante au laboratoire d’informatique, signaux et systèmes de Sophia-Antipolis, Stella Bitchibe, à 27 ans, a déjà décroché un prix avec son directeur de thèse cette année pour une autre innovation : leur projet Kiwi qui permettrait aux personnes malvoyantes d’accéder à toutes les informations dans les transports en commun par un système d’annonce vocale.
Une application qui en dit long sur les idées altruistes de la jeune Camerounaise. Cette fois, toujours dans l’équipe de son directeur de thèse qu’elle a suivi à L’ENS Lyon, elle décroche cette récompense L’Oréal/Unesco pour son projet sur la réduction carbone des data centers tout en améliorant leurs sécurité et performance. Son travail devrait permettre de réduire la consommation électrique des serveurs de plus en plus énergivores.
Stella Bitchebe pose un regard sur la place de la femme dans la science aussi bien d’un point de vue personnel que professionnel.
«La culture camerounaise veut encore qu’une jeune fille finisse ses études, se marie et fonde une famille. Ma mère et mes amis ne comprennent pas mes choix. Mon père, lui, me soutient. L’aînée de 5 filles, je suis comme son fils», évoque-t-elle.
«Dans le milieu des études que j’ai choisi, au Cameroun, comme en France, les femmes sont toujours minoritaire. Au sein de mon équipe de recherches actuelle, nous sommes trois filles et sept garçons. Si le quota imposé de plus en plus pour attirer des filles floute la légitimité, même si cette parité se fait à compétence égale, elle n’est pas inutile. Aujourd’hui, nous manquons de modèles sur lesquels nous appuyer. Ces prix d’initiatives au féminin mettent justement en lumière de nouvelles représentativités.»
La jeune femme dont l’ambition est de rayonner pour attirer davantage de femmes dans sa filière, veut aussi dépoussiérer «les clichés de la jeune scientifique négligée» et inscrire son nom, «celui de mon père», dans l’histoire de la science. «Laisser une trace».
M. Dimopoulou : stocker des données numériques dans l’ADN synthétique
Mariée, sans enfant, Melpomeni Dimopoulou « rêve de créer un monde numérique plus durable et plus respectueux de l’environnement ». Cette chercheuse post-doctorante, aujourd’hui intégrée à l’équipe du labo IPMC à Sophia, s’est fixée pour objectif de son parcours doctoral de « déterminer comment l’ADN pourrait permettre de stocker toutes les données numériques du monde dans un espace pas plus grand qu’une boîte de chaussures », comme l’explique la Fondation L’Oréal. La chercheuse a travaillé sur le codage de l’information numérique « dans une séquence composée des symboles A, T, C, et G, éléments constitutifs de l’ADN. Les brins codés peuvent ensuite être synthétisés en ADN et archivés dans des capsules pour des siècles ».
« J’ai toujours eu les soutiens nécessaires »
Melpomeni Dimopoulou a développé un algorithme durant sa thèse, le brevet est baptisé Paircode, qui garantit le stockage et l’intégrité des données numériques. Une alternative « verte » qui lui a valu un prix au concours d’innovation i-PhD/ Bpifrance 2020.
Le Prix L’Oréal, dit-elle, est « une formidable motivation. Une initiative géniale qui permet aux femmes de gagner en visibilité tout en leur apportant des formations en leadership et teambulding utiles au développement de leur carrière. Dans mon parcours, souligne-t-elle, j’ai toujours eu les soutiens nécessaires. Mon directeur de thèse m’a proposé de postuler à ces concours. Dans mon équipe actuelle, il y a plus de femmes que d’hommes. La diversité est importante, elle est un levier dans la découverte de solutions innovantes », souligne Melpomeni Dimopoulou, qui voudrait que son projet « trouve une utilité pour une planète plus verte ».
Bien sûr le raccourci est énorme. Il n’empêche que la commune s’est lancée dans le recyclage des mégots en partenariat avec une toute jeune start-up labellisée "green innovation"
Des cendriers partout sur le littoral. Qui ressemblent aux colonnes que vous voyez sur la photo. A Théoule-sur-Mer, c’est l’arrêté municipal qui le dit: les plages sont non-fumeurs.
Une volonté de l’équipe en place. Non pas dans l’objectif d’ostraciser les amateurs de cigarettes mais de dépolluer l’espace public. Une idée qui prend tout son sens quand on rappelle que 25.000 tonnes de mégots sont produites chaque année en France. Le maire Georges Botella a missionné son premier adjoint Emmanuel Blanc. Des cendriers ont donc été posés un peu partout en ville. "Mais nous souhaitons aller beaucoup plus loin que cela…" prévient le 1er adjoint.
Plus loin, c’est jusqu’au recyclage. Mais attention: pas n’importe lequel: un recyclage vertueux. "Hors de question pour nous, par exemple, d’utiliser de l’eau pour recycler, cela ne serait pas éthique..."
La jeune start-up: TchaoMegot, implantée dans l’Aisne, n’utilise pas d’eau. C’est tout naturellement vers elle que la municipalité s’est tournée. "La dépollution est réalisée avec un solvant neutre et écologique utilisé en circuit fermé et recyclé en continu" explique Julien Paque, ingénieur généraliste et président de TchaoMegot.
99, 7% de la fibre devient propre
"Après dépollution, 99, 7% de la fibre devient propre et sans odeur pour être recyclée en isolant. Les 0, 3% de substances toxiques sont extraites en concentré sans être mélangées à d’autres ressources et valorisées en laboratoire" ajoute-t-il.
La fibre dépolluée et recyclée est composée d’acétate de cellulose et possède des caractéristiques techniques très intéressantes. Elle peut ainsi servir d’isolant. "Pour faire une doudoune, par exemple, nous avons compté qu’il faut environ 3.500mégots." Pour une maison on imagine bien davantage. Reste à voir ce que donnera la "production" de Théoule: les cendriers viennent tout juste d’être posés. Rendez-vous dans quelques semaines…
Publié le 21 février 2021 à 09h30 Par Eric Galliano
Testé en avant-première sur le territoire des Préalpes d’Azur, e-Lios, un outil d’aide à la décision, permet d’évaluer quasi instantanément la viabilité d’un projet d’installation de panneaux solaires.
Le parc naturel régional des Préalpes d’Azur vise l’autonomie électrique dès 2030. Pour tenir une telle ambition environnementale, la solution passe inévitablement par le recours aux énergies renouvelables. Notamment le développement du photovoltaïque. Mais où installer les panneaux ?
Jusqu’à présent la réponse à cette question cruciale était complexe. Elle dépendait du bâti existant pour l’installation des capteurs en toiture, de l’ensoleillement des bâtiments mais de la capacité du réseau à absorber l’électricité produite.
Un équilibre économique à trouver
Trois facteurs essentiels qui sont aujourd’hui réunis sur une même plateforme numérique baptisée e-Lios.
Développé par Enedis et testé en avant-première ces dernières semaines sur le territoire des Préalpes d’Azur cet outil d’aide à la décision a vocation à être déployé nationalement courant 2021. Le logiciel en ligne e-Lios pourrait ainsi contribuer grandement à la transition énergétique du pays.
"Quand un propriétaire a le projet d’installer des panneaux photovoltaïques, même s’il y a des aides, il veut pouvoir amortir financièrement son investissement. Il y a un équilibre économique à trouver", résume Eric Mèle, le président du parc naturel régional des Préalpes d’Azur. Il regroupe 47 communes du pays grassois, des vallées de l’Estéron et du Var notamment.
Le problème c’est que les différentes variables de cette équation financière étaient jusque-là "bien difficiles à cerner" et bon nombre de projets s’y sont heurtés : "Quand on a bien tous rêvé et qu’on a perdu un temps fou, on finit parfois par abandonner", note Eric Mèle.
Parce que l’ensoleillement était trop faible. "Ou parce que le réseau existant n’est pas en capacité d’accueillir la production électrique initialement envisagée, reconnaît Carole Ory, directrice territoriale d’Enedis Alpes-Maritimes. Pour permettre le raccordement des panneaux il faut alors réaliser des travaux qui un coût et ça change tout le business plan des porteurs de projet…" Surtout lorsqu’ils ne l’ont pas anticipé.
Évaluation en quinze minutes
C’est bien la problématique que résout e-Lios. Cette plateforme numérique testée en avant-première sur la Côte d’Azur, ainsi que dans deux autres régions de France, combine les données du cadastre répertoriant le bâti existant, leur ensoleillement grâce aux observations satellites collectées par la start-up In Sun We Trust, ainsi que la cartographie exacte des réseaux d’Enedis.
"À titre d’exemple, explique Yves Turillon, chargé des relations auprès des collectivités d’Enedis, il nous a fallu à peine quinze minutes grâce à e-Lios pour faire un état des lieux de la commune d’Aiglun dans l’Estéron".
Il n’a pas fallu plus de temps au logiciel pour définir que les réseaux étaient capables d’absorber 30 kilowatts de production photovoltaïque et d’identifier les quatre bâtiments communaux les mieux exposés pour y installer des panneaux solaires. "
Grâce à e-Lios le maire de cette commune sait qu’il peut produire 8 % d’énergie verte. La décision évidemment lui appartient. Mais au moins il peut s’appuyer, très vite, sur des éléments précis."
Telle est l’ambition d’e-Lios : faciliter l’émergence des projets de transition énergétique. "C’est un outil de simplification et d’optimisation que nous allons développer sur l’ensemble du territoire national courant 2021", annonce Carole Ory. La plateforme devrait rester en libre accès. Et à terme même les particuliers devraient pouvoir l’utiliser… Et savoir ainsi, en quelques clics sur leur projet d’installation de panneaux photovoltaïque est viable ou pas.
Voilà qui pourrait bien changer la donne.
Le Drenche est un journal de l'économie sociale et solidaire, fier de ses valeurs.
Le constat
Nous sommes partis d’une anecdote. Un jour, nous avons lu un sondage sur le gaz de schiste : 85% des Français étaient contre, 9% pour…. et seuls 14% se sentaient capables d’expliquer ce que c’était.
Cela nous a amené à nous poser une question fondamentale : comment se forge-t-on une opinion ? Uniquement sur des a priori ? Sur des on-dit ? Ou parce que l’on pense pareil que certaines personnalités médiatiques ?
Pour nous, le mieux aurait été d’avoir pour chaque question d’actualité, un argumentaire des Pour et des Contre. On a cherché partout, sur Internet, sur papier… ça n’existait pas. Alors on a décidé de le créer.
Le concept
Le Drenche repose sur un concept simple. Pour chaque grande question d’actualité, nous offrons au lecteur :
un contexte simple, factuel, court et précis, pour savoir de quoi on parle.
deux tribunes d’avis opposés, chacune rédigée par une personne compétente, légitime et engagée.
Notre unique but : vous aider à vous forger VOTRE opinion, pour faciliter par la suite l’engagement citoyen.