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Bonjour Muriel, Quel bonheur de pouvoir admirer dauphins et autres cétacés à quelques encablures de la côte. Comment ne pas se laisser séduire par l'envie de les approcher au plus près. Le Parc national de Port-Cros rappelle toutefois qu'il existe un code de bonne conduite Pelagos (réserve naturelle entre l’Italie, Monaco et la France pour la protection des mammifères marins) pour éviter de rompre la tranquillité des baleines et des dauphins notamment.
Si vous les croisez, il est recommandé de:
Conserver une distance de 100 mètres entre les animaux et l'embarcation pour interférer le moins possible avec leurs comportements naturels (sauf si les animaux viennent spontanément nager à l’étrave);
Approcher doucement les animaux par le côté arrière et parallèlement à leur route, de manière à éviter les approches frontales (intrusion) ou par l’arrière (poursuite);
Limiter sa vitesse à 5 nœuds (10 km/h), conserver un cap régulier et une trajectoire parallèle au groupe;
Quitter les animaux au bout de 30 minutes maximum pour préserver leur tranquillité;
Écourter l’approche en cas de présence de nouveau-nés;
Interrompre l’observation si les animaux montrent des signes de dérangements (fuite, coups de caudale à la surface, etc.);
N’avoir aucun contact avec les animaux (toucher, nourrir, nager), même en cas de venue spontanée au bateau.
La réglementation en vigueur
Il faut s'avoir que l'arrêté ministériel du 1er juillet 2011 (modifié) interdit, dans les eaux sous souveraineté et sous juridiction (jusqu’à 370 km de la côte), la perturbation intentionnelle et la poursuite ou le harcèlement de ces mammifères. Depuis 2020, la perturbation intentionnelle inclut l'approche des animaux à une distance de moins de 100 mètres dans les aires marines protégées. Le texte fixe aussi la liste des mammifères marins protégés.
En outre, l'arrêté du Préfet maritime du 6 juillet 2021, interdit depuis juillet 2021, d’approcher volontairement les mammifères marins à moins de 100 mètres, dans toutes les eaux intérieures et la mer territoriale (jusqu’à 22 km de la côte).
Voici les conseils de l’Ademe, l’Agence de transition écologique, et Claude Aubert, pour comprendre comment rester au frais sans pour autant être équipé en climatisation.
Fermer fenêtres et volets
"Il faut empêcher l’air chaud et le soleil de rentrer, explique Claude Aubert. Si par exemple, vous êtes exposés sud, votre appartement peut vite devenir une serre." Dès que la température augmente, poursuit ce spécialiste, "il faut tout fermer, les fenêtres comme les volets". Seule exception, s’il est possible de créer un courant d’air, "notamment dans les appartements traversants".
"Quand la température extérieure est moins élevée que celle du logement, faire entrer et circuler l’air extérieur permet de refroidir les murs, les plafonds, les planchers qui emmagasineront la fraîcheur pour la restituer dans la journée", explique l’Ademe.
Favoriser l’évaporation de l’eau
"Pour cela, explique Claude Aubert, il y a une technique qui est d’étendre un drap mouillé sur la fenêtre. Vous pouvez également placer une serviette mouillée devant votre ventilateur." L’évaporation permet d’absorber la chaleur et de rafraîchir la pièce.
"Attention car cette technique augmente l’humidité de l’air et donc fonctionne bien seulement si l’air de base est sec", poursuit le spécialiste. Egalement, pulvériser de l’eau sur le sol est fortement recommandé pour rafraîchir la pièce et favoriser l’évaporation de l’eau.
S’hydrater
"C’est du bon sens mais buvez de l’eau... fraîche, pas trop froide", explique Claude Aubert. Utilisez également un brumisateur sur votre corps et votre visage. "Pour cela, précise-t-il, on peut utiliser les brumisateurs en vente dans les jardineries." Une courte douche de quelques secondes permet également de se rafraîchir. "L’eau qui est sur votre peau s’évapore à son tour et donc absorbe de la chaleur."
Éteindre les objets qui chauffent
Le four, la gazinière, l’éclairage, l’ordinateur sont autant de source de chaleur. "Evitez d’utiliser les pièces où vous avez des appareils qui produisent de la chaleur, souligne Claude Aubert. Et pensez à éteindre vos ordinateurs ou autre."
Utiliser les plantes
"Si vous avez des plantes qui ont de grandes feuilles, vous pouvez les vaporiser d’eau, elles absorbent ainsi la chaleur", conseille Claude Aubert. Egalement, vous pouvez en placer devant les vitres, car elles empêchent la chaleur de passer.
Si vous avez une fenêtre ou une terrasse orientée à l’ouest ou au sud, planter des végétaux ou arbres à feuilles caduques en face des fenêtres permet de protéger de la chaleur en été sans pour autant priver de la lumière en hiver.
Utiliser des couleurs claires
"Privilégiez les protections solaires extérieures pour plus d’efficacité, écrit l’Ademe. Un store situé en façade préserve mieux de la chaleur qu’un store placé à l’intérieur. Optez pour des couleurs claires qui réfléchissent la lumière et la chaleur (blanc, jaune, orange, rouge clair...)."
"Les couleurs claires renvoient la chaleur", précise Claude Aubert. De plus en plus de villes repeignent d'ailleurs leurs surfaces en blanc, constate l’Ademe.
Utiliser un rafraîchisseur d’air
"Cela permet de baisser la température d’1 à 2 degrés. Mais il faut le prendre assez grand si on a de l’espace", précise Claude Aubert. A mi-chemin entre le ventilateur et la climatisation, on peut le disposer devant soi la nuit afin de rafraîchir son corps.
D’ici à la fin de l’été 2022, les Alpes-Maritimes et le Var présentent un risque de sécheresse, selon une étude publiée par le ministère de l’écologie. Hiver particulièrement doux, augmentation des températures, amenuisement des réserves, la gestion de nos ressources en eau est le défi de demain. Comment pouvons-nous agir? Quels impacts sur nos territoires? On a un mois pour enquêter.
Alerte à la sécheresse dans les Alpes-Maritimes et le Var. Dès fin mars, dans les Alpes-Maritimes et le Var, les préfectures ont émis des recommandations, pour restreindre la consommation en eau dans certaines communes.
Mi-mai, la situation s'annonce déjà critique dans certains secteurs du Var et des Alpes-Maritimes. C'est le cas à Seillans où un camion-citerne réapprovisionne 6 fois par jour la commune en eau. 400 foyers au nord du village sont déjà concernés par cette pénurie.
Mi-juin les habitants subiront des coupures planifiées pendant la nuit, puis en journée. "J’ai peur qu’on en vienne à distribuer des bouteilles d’eau aux Seillanais. Il faut qu’ils prennent conscience que ce bien commun n’est pas inépuisable", regrette René Ugo, maire de la commune.
Cette année, nous avons une sécheresse inédite dans le sens où elle a commencé tôt… janvier et février ont été pauvres en eau" , explique Philippe Gourbesville, hydrologue et professeur à Polytech qui travaille sur la question depuis 15 ans.
En moyenne, les Alpes-Maritimes et le Var enregistrent un volume d’eau annuel de 700 à 800 mm au m2, explique Philippe Gourbesville. C’est le même volume qu’à Paris."
Or cette année, le déficit en eau est de 48 % sous la normale. Une situation inédite depuis… 2007.
Pénuries d’eau en série
Pluies insuffisantes, peu de neige pour grossir les rivières, et des nappes phréatiques qui ne se sont pas rechargées expliquent cette situation.
"La sécheresse n'est pas due qu’à un déficit de précipitations, explique Joël Guiot, chercheur et climatologue au Centre Européen de Recherche et d'Enseignement en Géosciences de l'Environnement et co-président du Grec-Sud. L'artificialisation des sols aggrave la situation sur notre littoral qui est très urbanisé. L'eau qui tombe ruisselle et se retrouve à la mer… et n'alimente donc pas les nappes phréatiques.
Philippe Gourbesville invite à observer le problème sous un prisme encore plus large.
"L’absence de précipitations est une dynamique à l’échelle de la planète, liée à la circulation atmosphérique, souligne encore le chercheur. Ce qui crée des précipitations chez nous, c’est une masse d’air qui traverse la Méditerranée et qui sature au-dessus de la mer et se décharge sur le littoral. C’est un phénomène complexe qui met en jeu, par exemple, les courants océaniques."
Variété du territoire, complexité du phénomène
Notre territoire n’est pas touché partout de la même manière. Les communes du haut et moyen pays qui se distinguent par leur topographie, plus pentue, sont plus difficilement alimentées en eau.
"Un problème dans les équipements et on se retrouve rapidement en difficulté", détaille Philippe Gourbesville.
Le scientifique refuse de tenir un discours alarmiste pour autant.
Si la sécheresse menace particulièrement les Alpes-Maritimes et le Var ces prochains mois, selon une carte publiée par le ministère de l’écologie, cela ne présage cependant rien concernant nos ressources en eau, ajoute Philippe Gourbesville
"Il faut observer les sols, poursuit-il. Comparativement si vous regardez la Bretagne, il y pleut plus qu’à Nice mais les ressources sont très modestes, notamment car les sols, granitiques, ne retiennent pas l’eau."
Si l’artificialisation des sols est importante, notamment sur notre littoral, leur composition, faite de marne et de calcaire, permet un meilleur stockage.
Demain, des sécheresses plus fréquentes
"La sécheresse que nous connaissons actuellement, n'est pas forcément liée au réchauffement climatique. En Méditerranée, on a des années plus sèches et des années plus humides", note Joël Guiot, chercheur et climatologue au Centre Européen de Recherche et d'Enseignement en Géosciences de l'Environnement et co-président du Grec-Sud.
Un constat partagé par Philippe Gourbesville. "2022 emprunte la même trajectoire que 2007 qui a été une année extrêmement sèche avec une moyenne de 310 mm par m2 de précipitations." Le scientifique rappelle aussi les périodes sèches entre 1980 et 1990 ou encore 2001 et 2007.
Qu'en sera-t-il demain?
"Les projections pour la fin du siècle font état de grandes incertitudes sur les précipitations: les pluies diminueront en été sur le littoral, poursuit Joël Guiot.
Et à cause de la hausse des températures liée au réchauffement climatique, l'évaporation de l'eau va augmenter. Et avec elle, une nouvelle diminution des ressources.
Précipitations plus courtes mais plus intenses
"Il pourrait pleuvoir davantage, notamment à l'automne avec les épisodes méditerranéens, tels qu'on les a connus avec la tempête Alex: 500 mm d'eau se sont abattus en une journée, rappelle le climatologue. Mais ces précipitations ne permettront pas de réalimenter suffisamment les nappes en raison de l'artificialisation des sols qui empêchent une bonne infiltration de l’eau."
Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que "c’est la manière dont les pluies vont tomber qui va changer", constate Philippe Gourbesville.
Plus courtes mais plus intenses. "Et avec ce changement, c’est la manière dont on recueille l’eau qui va différer", poursuit l’hydrologue.
Salinisation des nappes phréatiques
Autre effet attendu du changement climatique: l'élévation du niveau de la mer va conduire à une salinisation des nappes.
"On l'observe déjà en Camargue, à la Crau, sur la presqu'île de Giens. Une situation qui pose des problèmes aux agriculteurs."
Selon le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), la recharge des nappes à l’échelle nationale pourrait faiblir de 10 à 30 % d’ici à 2070 à cause du dérèglement climatique, doublé de la surexploitation.
Dès lors, comment faire face aux sécheresses à répétition?
Prendre soin des sols
"Le premier remède à la sécheresse est d'arrêter d'artificialiser les sols. Une mesure préconisée par les experts du GIEC, et qui figure dans la loi climat et résilience de 2021, fait observer Joël Guiot. Il faudra voir comment cette mesure se traduira dans les décrets d'application."
Le climatologue pointe la nécessité de limiter l'étalement des villes, mais aussi de développer les espaces végétalisés urbains, avec des espèces méditerranéennes, résistantes à la sécheresse, et des points d'eau.
Des considérations déjà prises en compte comme à Cagnes-sur-Mer où les bords de la Cagne sont en voie de renaturation.
Cela invite à repenser nos installations et structures. "Si vous faites un parking, vous pouvez par exemple ne pas tout bétonner, mais mettre des graviers à la place, qui laisseront l’eau pénétrer plus facilement", remarque Philippe Gourbesville.
Diversifier et mettre en commun les sources
Essayer, également, de diversifier les sources d’alimentation en eau, qu’elles soient souterraines ou superficielles.
"Dans les Alpes-Maritimes, nous avons la chance d’avoir les Alpes, qui font office de château d’eau. Dans le Var, il y a moins de sources mais vous pouvez prendre le lac de Carcès qui alimente Toulon."
L’idée est également de partager les ressources entre communes.
"C’est le cas, notamment, sur le littoral, explique Philippe Gourbesville. Les villes sont connectées entre elles, elles peuvent transvaser leurs ressources. C’est plus difficile pour les communes du haut et moyen pays car les montagnes qui se dressent entre elles rendent plus difficile la liaison entre elles."
Changer nos habitudes, notre alimentation
Doit-on revenir à plus de sobriété? La réflexion s’impose à différentes échelles, de l’individuel au global.
"Il faudra utiliser l'eau de façon plus parcimonieuse"
En posant des contraintes sur la construction de nouvelles piscines, ou en augmentant le prix de l'eau."
A la maison, préférer la douche au bain, par exemple. Dans les jardins, aussi, remplacer la pelouse par des plantes méditerranéennes.
"Dans certains Etats américains, comme le Nevada, note Philippe Gourbesville, vous ne pouvez pas planter plus de 30% de plantes à arroser."
En matière d'agriculture, privilégier des systèmes d'irrigation de goutte à goutte plutôt qu'un arrosage à grandes eaux.
"La clé c'est l'agriculture, 93% de l'eau mondiale est utilisée à des fins agricoles", a expliqué Emma Aziza, hydrologue sur France Inter. Elle appelle à réduire la consommation de viande. "Il faut 4,1 tonnes de céréales pour produire 1 tonne de poulet, et pour le boeuf, il faut 3 fois plus de céréales." Donc d'eau pour faire pousser l'alimentation nécessaire à l'élevage.
Mais, explique-t-elle, la question de l'eau est beaucoup plus large.
C'est la question de notre assiette, de la manière dont on s'habille, de ce qu'on achète. C'est ce qu'on appelle l'eau virtuelle, elle est cachée partout dans tous nos modes de consommation."
Des changements d’habitude et de consommation qui amènent de nombreuses questions.
Un mois de reportages, longs formats
Cultivera-t-on les mêmes choses demain à l’heure où l’on parle de remplacer le maïs par des cultures moins gourmandes en eau? A quoi ressemblera notre assiette? Et nos habitations?
Alors que le Sud de la France enregistre la plus grande concentration de piscines, faut-il encore en construire chez soi? Comment préserver nos ressources en eau?
Ce sont les questions auxquelles nous tenterons de répondre tout le long de ce nouveau dossier "Eau secours."
Jusqu'à la fin du mois de juin nous vous proposerons une série de reportages, longs formats.
Dans le Haut-Pays, les habitants de Saint-Martin-Vésubie récupèrent l’eau de la rivière pour arroser leur jardin grâce à la centaine de canaux qui irriguent la Vallée. Un système séculaire qui permet de préserver les ressources en eau potable, éviter les pertes tout en sensibilisant les habitants à l’heure où la sécheresse menace.
"Ecoutez, rien que le bruit est vital."
Le visage de Joël Savier se fend d’un large sourire alors que Eric Gili hisse la martelière, la petite vanne de métal qui empêche l’eau de s’engouffrer dans le canal.
L’eau s’échappe dans un flot puissant et se met à ruisseler rapidement le long du canal.
Les deux hommes, Saint-Martinois, font partie de l’ASA (association syndicale autorisée) du canal de Nantelle, chargée de l’entretien et de l’exploitation du réseau de canaux éponyme qui parcourt toute la vallée de la Vésubie.
En tout, 80 hectares de parcelles irriguées par tout un maillage de canaux qui jouent à cache-cache avec la ville et la végétation, repérables le long de la route principale, au détour d’un jardin, ou encore au creux des bois.
Un système ingénieux qui remonte au XIIIe siècle et dont, presque 700 ans plus tard, à l’heure des alertes sécheresse à répétition, l’utilité ne se dément pas.
L’ASA du canal de Nantelle couvre "2,5 kilomètres de canaux secondaires dont profitent les 140 adhérents, tous propriétaires de terrains desservis", souligne Eric Gili.
Mais ce n’est qu’une partie des 71 canaux qui irriguent la Vallée. “Ce n’est pas pour rien qu’on surnomme la Vésubie, la petite Suisse“, sourit Eric Gili en embrassant le vallon verdoyant du regard.
Cette eau, non potable et non traitée, permet aux habitants d’arroser régulièrement leurs parcelles sans puiser dans les réserves d’eau potable de la ville.
L’eau est déviée de la Vésubie. Au milieu de la caillasse, triste vestige de la tempête Alex, qui borde le cours d’eau, un tuyau noir a été installé, pour récupérer le flot de la rivière.
"La tempête a détruit une bonne partie des installations et le premier été qui a suivi la catastrophe, les canaux n’ont pas fonctionné", soupire Eric Gili.
Aujourd'hui, les adhérents peuvent irriguer leur terrain une fois par semaine, à des horaires déterminés par l’association. "C’est ce que l’on appelle le droit d’eau, explique Eric Gili. Pour un hectare, par exemple, j’ai 2 heures d’eau le vendredi." Chaque adhérent ouvre les vannes à l'heure voulue.
En contrepartie, les adhérents s’acquittent d’une cotisation annuelle de 40 euros. Ceux qui le souhaitent peuvent aussi dédier une demi-journée de corvée d’entretien par an ou alors s’acquitter d’une taxe de 20 euros.
"Pour ma part, utiliser l’eau du canal représente une économie de 60 euros par an", calcule Joël Savier.
Eric Gili va plus loin : "Pour une saison d’arrosage, j’utilise environ 240m3. Si je devais arroser mon jardin avec de l’eau potable, cela me reviendrait à 456 euros par an."
Une économie de taille quand on pense aux 40 euros de cotisation annuelle versée à l’ASA.
Mais l’économie ne se fait pas qu’au niveau du porte-monnaie. "En utilisant une eau non-traitée, nous ne pesons pas sur les réserves d’eau potable de la ville, ni sur les infrastructures nécessaires à son traitement", poursuit Joël Savier.
Un gain d’autant plus précieux quand on sait que la population de Saint-Martin-Vésubie, où de nombreux habitants du littoral possèdent une résidence secondaire, est multipliée par huit en période estivale.
L’arrière-pays est particulièrement vulnérable face au risque de sécheresse.
Interviewé dans le teaser du dossier, Philippe Gourbesville, hydrologue à l’université de Nice expliquait : "Sur le littoral, les villes sont connectées entre elles, elles peuvent transvaser leurs ressources. C’est plus difficile pour les communes du haut et moyen pays car les montagnes qui les séparent rendent plus difficile la liaison entre elles."
A défaut d’une mise en commun entre les villes, c’est à l’échelle des habitants que la réflexion sur le partage de la ressource en eau s’est imposée.
Ce sont les compteurs d’eau imposés par l’Union européenne qui ont fait l’effet d’une décharge électrique.
"Quand ils ont été installés, les gens ont commencé à se rendre compte de ce qu’ils consommaient et de ce que ça leur coûtait, constate Eric Gili. Cela a redonné de la valeur au canal."
Entre les prélèvements d’EDF et le changement climatique qui affecte la ressource en eau, la question de la préservation s’est imposée aux habitants de la Vésubie.
"Comment la gérer au mieux?", poursuit Joël Savier.
Le grand avantage des canaux, c’est qu’ils permettent une irrigation des plantes par immersion", explique Eric Gili qui cultive également un potager aux pieds des montagnes.
Il poursuit : "Cela évite une évaporation et c’est mieux pour les plantes qu’un arrosage classique au goutte-à-goutte ou par en haut qui risque d’entraîner des brûlures sur les feuilles."
Pour économiser l’eau, Eric Gili n’a pas hésité à repenser ses plantations. "J’ai éloigné les oignons moins gourmands en eau de la rigole où passe l’eau et remonté les pommes de terre."
Le canal des arrosants a également une vertu invisible. Celle de rassembler les habitants de la Vallée autour de la gestion de l’eau.
"Sans elle, la Vésubie ne serait pas ce qu’elle est avec son paysage vert qui nous est si cher", explique Eric Gili. S’occuper des canaux n’a rien d’anodin.
"Tout cela encourage à repenser le territoire, les plantations, à prendre en compte la nature des sols", explique Eric Gili en regardant l’eau couler dans le sillon tracé entre les légumes et s’infiltrer sous le feuillage vert des pommes de terre ou des courges de Fontan.
Un peu plus loin, des framboisiers brûlés par le soleil rappellent la sécheresse post-Alex, quand les infrastructures, détruites par la tempête, n'étaient plus en mesure de diffuser l'eau.
Joël Savier renchérit : "[Avec le canal], on perpétue les traditions et la convivialité entre les habitants de la zone, nos voisins proches et plus éloignés. L'eau nous rassemble aussi."
Une méduse, qu’est-ce que c’est?
La méduse appartient au groupe des cnidaires. Des organismes urticants où l’on retrouve aussi les coraux et l’anémone de mer. Ce groupe, qui comprend environ 3.000 espèces, est apparu il y a 600 millions d’années.
Celle qui nous pique étant la pelagia noctiluca?
Oui, quasiment uniquement celle que l’on voit sur nos côtes. On peut la trouver dans de nombreux océans, avec une grande population en Méditerranée, principalement occidentale. En fait, quand on la voit ici, elle ne fait que passer.
Au large de Nice avant d’aller jusqu’en Catalogne et aux Baléares avant de revenir par la Corse et le golfe de Gênes. Une sorte de tour permanent, au gré d’un courant qui la maintient dans cette boucle.
Cette méduse "n’habite" donc pas ici?
Non, elle se laisse porter par les courants en se nourrissant d’un peu de tout. Depuis la larve de poisson jusqu’aux crustacés vivant dans ce qu’on appelle le plancton. En somme, elle mange ce plancton, dont elle fait d’ailleurs partie, c’est-à-dire tous les organismes nageant dans la "colonne d’eau", entre la surface et deux à trois cents mètres de profondeur.
On la voit petite, peut-elle être grosse?
À la naissance, ces méduses font de 1 à 3 mm. Ensuite, elles peuvent aller jusqu’à 30 cm pour les plus grosses. La moyenne étant de 6 à 7 cm. Je parle du diamètre de l’ombrelle. Autrement dit, de la cloche. Les filaments, eux, peuvent atteindre plusieurs mètres.
Filaments redoutables…
Si l’on touche le dessus de la cloche, on n’a aucune réaction urticante. Quand une méduse "pique", c’est principalement pour attraper une proie, la ramener à sa bouche et la digérer.
Chez tous les cnidaires, la technique de chasse consiste à attendre qu’une proie touche les tentacules. Dans ce cas, un processus complexe et extrêmement rapide se met en route et des cellules qu’on appelle cnidocytes, spécialisées dans la production d’une petite capsule urticante, s’activent.
Sous pression, elles explosent, d’une certaine façon, en projetant un filament dans la proie. Ce filament va permettre d’inoculer du venin pour la paralyser. Le problème, avec la pelagia, c’est qu’elle est capable de capturer une grande variété d’organismes, dont de très petits poissons, et que, pour paralyser ces poissons, elle utilise des toxines qui réagissent aussi chez nous.
Ce n’est pas le cas de toutes les méduses?
Non, la nôtre mange de tout, d’ailleurs, au laboratoire, elle réduit en taille si son régime alimentaire n’est pas suffisamment varié. Elle peut détecter que le baigneur est "comestible", puisque la décharge n’est pas automatique lorsque des tentacules se touchent ou entrent en contact avec la paroi d’un aquarium.
Il y a donc une sorte de reconnaissance de ce qui peut être une proie et de ce qui ne l’est pas. Des recherches ont été entreprises pour mettre au point des crèmes empêchant le déclenchement des cellules urticantes. Notamment des crèmes solaires développées par des Israéliens, et qui fonctionnent plutôt bien.
Pourquoi, sur notre peau, une brûlure aussi vive?
C’est le résultat d’un cocktail de toxines pouvant générer de la douleur et, chez certaines autres espèces, de la paralysie. Par exemple, sur la côte est de l’Australie, la "box jellyfish", ou méduse-boîte, mange des poissons assez gros et se révèle capable de tuer un baigneur, rapidement.
Notre pelagia ne le peut pas: avec elle, le problème le plus important, c’est une éventuelle réaction anaphylactique. Une réaction violente du système immunitaire.
Rien de dangereux?
Hormis ce risque de réaction, il peut rester une cicatrice durant une période assez longue si la peau est sensible et si la piqûre s’est produite sur une partie où elle est particulièrement délicate.
Un traitement efficace?
Des pommades fonctionnent bien, contrairement à l’urine, qui relève plutôt de la légende. Une recommandation utile : ne pas nettoyer la peau à l’eau douce, ce qui aurait pour effet d’activer les capsules qui n’auraient pas encore "explosé". Donc, laver à l’eau de mer.
En essayant de retirer les tentacules qui pourraient rester accrochés et décharger d’autres substances. Ce qui ne marche pas si mal, c’est la mousse à raser, qui empêche le contact, une carte de crédit permettant de retirer les filaments relativement facilement. Enfin, sur la brûlure, la biafine est intéressante.
Comment détecter la présence et la circulation des méduses?
Au large de Nice, encore une fois, ces méduses passent en permanence dans le courant ligure et il est possible d’en trouver à tout moment de l’année. Ce qui est clair, c’est que l’on voit une augmentation de la population au printemps, où la nourriture est plus abondante. Cette population décroît au fil de l’été.
Quant à la présence ou non sur le littoral, elle est principalement due au courant et au vent. Si celui-ci souffle vers le sud/sud-est, il pousse les méduses vers la côte. La courantologie et le régime des vents sont donc deux paramètres précieux pour anticiper les mouvements.
Barrages et filets sont-ils efficaces? Ou faut-il éradiquer les méduses?
Les filets, pourquoi pas ? Mais la logistique est assez lourde. Éliminer les méduses, non, ce serait une catastrophe écologique. Elles ont un rôle important dans la chaîne alimentaire. D’abord, elles régulent le plancton.
Ensuite, de nombreux poissons s’en nourrissent. Et, si elles sont presque les seules sur nos côtes, ce ne sont pas les seules méduses de Méditerranée. Donc, s’en débarrasser, je n’ai pas ce point de vue, même si c’est embêtant pour le baigneur. Le préjudice, sur le plan touristique, est indéniable, mais la pelagia noctiluca a vraiment un rôle à jouer.
*Entretien réalisé et paru en juin 2020
L'association Vélo et Territoires publie son étude sur la "cyclabilité" des villes partout en France, en s'intéressant donc à la part de pistes cyclables par rapport au total des voies de circulation commune par commune. Il y a quelques surprises dans les Alpes-Maritimes.
La pandémie de Covid, suivie à la corde par l’Ukraine, a alimenté et alimente à la fois une actualité à l’odeur de "sapin" – rien à voir avec Noël –, et une terreur qui commence à congeler par le bas nos économies qui n’en avaient pas vraiment besoin. À cela s’est greffée l’élection présidentielle q
À Théoule-sur-Mer, on peut désormais apercevoir de gros filets noirs sur la plage : ils servent à récupérer les déchets issus des eaux de pluie et éviter qu'ils ne se déversent dans la mer.
Les chenilles processionnaires ont été déclarées nuisibles à la santé humaine, dans un décret paru le 27 avril dernier. Ce classement va permettre - et obliger - les préfets à prendre des mesures pour traiter les zones à risques et protéger enfants, adultes et animaux.
26 kilomètres de randonnée dans les Gorges de Daluis, c'est un nouvel itinéraire créé par le département des Alpes-Maritimes.
L’agglomération Cannes Pays de Lérins a signé ce jeudi un document d’engagement avec l’État pour la réalisation et le soutien financier de 101 projets verts.
Le président David Lisnard et Anne Frackowiak-Jacobs, sous-préfète de l’arrondissement de Grasse, ont paraphé ce jeudi soir en mairie de Cannes un contrat de relance et de transition écologique pour six ans (de 2021 à 2026). Le premier s’est engagé à réaliser de projets écologiques sur le territoire des cinq communes membres de la CACPL et dans l’intérêt de ses 160.000 habitants. La seconde à apporter des aides financières.
"Ce document s’appuie sur trois axes de développement durable: le renouvellement urbain, le dynamisme économique et la cohésion sociale d’une part, la transition énergétique et la valorisation environnementale d’autre part, ainsi que la résilience du territoire et la préservation des ressources naturelles", expliquait le président de la CACPL, David Lisnard.
Dans le cadre de ce contrat, 46 projets communautaires, communaux, associatifs et entrepreneuriaux ont déjà été soutenus par l’État en 2021, à hauteur de 26,2 millions d’euros (dont 22 ME pour l’agglo et ses communes: Cannes, Le Cannet, Mougins, Mandelieu-La Napoule et Théoule-sur-Mer). 55 autres sont identifiés pour la période 2022-2026.
Sur les 46 actions lancées en 2021, 20 sont portées par l’agglo et ses communes; 26 par le monde associatif et entrepreneurial.
À titre d’exemples d’actions commencées, Michel Tani, directeur de la CACPL énumérait la poursuite du Bus à haut niveau de service, la création d’une unité de production d’hydrogène vert et d’une unité d’accueil des déchets sur le site de Bastide Rouge, l’expérimentation d’une collecte de biodéchets ou encore la réalisation de travaux de sécurisation et de prévention du risque inondation. Outre ces projets d’intérêt intercommunaux, les communes déclinent également des actions chacune sur son territoire.
Anne Frackowiak-Jacobs annonçait que les négociations allaient reprendre rapidement pour les financements 2022. Elle se félicitait également d’un document qui "offre une visibilité du territoire et de sa politique environnementale sur les années à venir."
école de maraîchage dénommée Institut Moreau-Daverne
Un pari osé : lancer en pleine crise sanitaire une école de maraîchage urbain pour former des professionnels qui pourront vivre de leurs revenus issus de mille mètres carrés seulement de plantations de 70 sortes de légumes. Le retour de la "French Méthode" d'agriculture en petites surfaces.
C'est le retour d'une méthode ancestrale de plantations de semis toute l'année selon le calendrier précis de la "French Method". Il s'agit de planter chaque semaine des semis de près de 70 espèces de légumes semées par rangée en roulement continu avec parfois plusieurs plantes sur le même coin de terre (tomates en hauteur et petits légumes dessous). Et on récolte les plantes qui poussent au fur et à mesure du temps.
un petit coin de terre suffit
"On plante, on repique, soit 1.500 gestes précis à réaliser tous les jours de l'année". Cette culture permet à "un maraîcher de bénéficier à partir de 1.000 mètres carrés d'obtenir un revenu de 2.000 à 2.500 euros par mois sans les charges" explique Christian Carnavet, promoteur du projet.
Dans cette future école de maraichage urbain, on va apprendre à cultiver "intensément" sur de toutes petites surfaces. Dans une serre à côté, des centaines de godets attendent d'être plantés. Ici on ne cultive que du bio.
Christian Carnavet, président de la coopérative "Les Petites Fermes d'Azur" et auteur d'un livre, Le maraîchage sur petite surface, est en train d'installer les infrastructures de l'école qui doit ouvrir en septembre 2022. Elle s'installe à l'entrée des jardins familiaux du chemin de la Plaine de Laval à Cannes-La Bocca, en basse vallée de la Siagne.
Cette école pour former des paysans accueille déjà des pré-candidats : six personnes qui viennent d'horizons différents, mais qui veulent se reconvertir. Pour l'instant, ils participent à la préparation des terres.
Les nouveaux paysans, un ex-restaurateur, un barman, un parfumeur
Mickaël, 38 ans, ancien restaurateur, est "ravi de ce nouveau challenge de ce changement de vie. Je souhaite une vie différente dans une époque compliquée". Pascal, 56 ans, a "changé souvent de métier : j'étais serveur barman, peintre décorateur, puis j'ai bossé aux télécom... et maintenant, j'ai envie de ce retour à la terre et de pouvoir servir aux autres de la nourriture". Xavier, la cinquantaine, ancien forestier, a lui décidé de "se reconvertir dans le bio car on manque de terre dans notre espace urbain". Un ancien parfumeur et un ex-imprimeur ont aussi participé à l'aventure.
Neuf mois d'école pour devenir paysan
L'école de maraichage urbain propose une formation pratique et théorique et espère accueillir une trentaine d'élèves. En reconversion professionnelle, ils pourront bénéficier des aides habituelles via Pôle Emploi. Le ticket d'entrée est fixé pour le moment à 8.000 euros pour l'année.
Les 1.000 mètres carrés mis à disposition pour les neuf mois de formation pourront ensuite continuer à être exploités par celui qui a cultivé pour apprendre.
Pas du folklore ou un gadget, pour David Lisnard
La Ville de Cannes et la communauté d'agglomération Cannes-Pays de Lérins ont mis à disposition un terrain municipal de 14.000 mètres carrés situé en zone inondable. Le maire de Cannes, David Lisnard, est ravi : "Le maraîchage et l'agriculture locale et bio, ce n'est pas du folklore ou un gadget. Des professionnels, des indépendants peuvent en vivre. Une production 100% locale et 100% bio destinée aux cantines municipales. Il faut multiplier les circuits courts et il faut sanctuariser les terres à vocation agricole. Le coût des loyers est faible, 400 euros l'hectare par an. La Ville participe avec 130.000 euros pour la viabilité des terrains".
Article ville de Cannes https://www.cannes.com/fr/index/actualites/annee-2022/janvier/une-ecole-de-maraichage-urbain-au-coeur-de-la-basse-vallee-de-la-siagne.html
Article Nice Matin https://abonnes.nicematin.com/article/cannes-lance-son-ecole-de-maraichage-pour-proteger-la-biodiversite-et-nourrir-sa-ville--737952
Loin des paillettes de la Croisette, ils empoignent la binette pour reconquérir l’agriculture en milieu urbain. Sous le regard passionné et ambitieux de Christian Carnavalet, Meilleur Ouvrier de France en art des jardins et président de la coopérative "Les Petites Fermes d’Azur".
C’est en grande partie grâce à sa contribution que la Ville peut ouvrir cette nouvelle école de maraîchage dénommée Institut Moreau-Daverne (Le nom de l’institut rend hommage à deux maraîchers parisiens visionnaires du XIXe siècle, JG Moreau et Jean-Jacques Daverne, auteurs de manuels spécialisés qui font autorité., ndlr).
Celle-ci a été implantée sur un terrain municipal d’une superficie totale de 14 .000 m2, en septembre dernier, à l’entrée des jardins familiaux du chemin de la Plaine de Laval, à La Bocca.
Avec ce projet, l’agriculteur et agronome s’est lancé plusieurs défis. À commencer par rendre la terre plus accessible aux paysans.
Trouver un terrain agricole relève du parcours du combattant, tant le prix d’une location relève de l’indécence. "Ici, c’est parfait", sourit Christian Carnavalet avant de se tourner vers David Lisnard.
"Le loyer est très faible. C’est 400 euros l’hectare par an", précise le maire, pour qui le maraîchage et l’agriculture locale et bio ne sont pas "du folklore ou un gadget". Mais une réelle opération pour la protection de la biodiversité, le développement d’une filière locale et la multiplication des circuits courts.
French Method
Dorénavant, les 70 variétés de légumes cultivées sur l’exploitation seront servies dans les cantines municipales et aux restaurations commerciales.
Deuxième objectif: remettre à l’honneur une méthode ancestrale de semis, plantation et repiquage au potager. "Il s’agit de la French Method. Elle a été abandonnée en France", confie le président de l’école.
En quoi consiste-elle? "On plante, on repique, soit 1.500 gestes précis à réaliser tous les jours de l’année." Cela permet à "un maraîcher d’obtenir, à partir de 1.000 mètres carrés, un revenu de 2.000 à 2.500 euros par mois sans les charges".
Selon Christian Carnavalet, l’Institut Moreau-Daverne a "un but qu’on ne trouve dans aucun lycée agricole". À savoir: "former des paysans à leur compte".
Deux maraîchers déjà formés
Les élèves sortent des autres établissements avec "une simple formation théorique". "On les laisse trouver auprès des chambres d’agriculture des moyens de s’installer sans les accompagner."
Ce manque pédagogique, l’école entend bien le combler. Même si cela a un coût pour les intéressés: 8.000 euros le ticket d’entrée. Pendant la formation, entre neuf mois et un an, les apprentis ne perçoivent pas de salaire.
Or, comme "ce sont généralement des personnes en reconversion professionnelle", ces derniers sont "pris en charge par Pôle Emploi et touchent une allocation", rassure le président.
Et ensuite? "Ils deviennent officiellement agriculteurs et peuvent s’inscrire à la MSA". D’ailleurs, ils ne se retrouvent pas lâchés en pleine nature. "Ceux qui le souhaitent peuvent continuer à travailler sur notre parcelle de 1.000 m2 et bénéficier de toutes les cultures."
Actuellement, seuls deux apprentis, âgés de 20 et 38 ans, ont été formés.
Quatre autres intégreront l’école d’ici le mois de juin 2022, dont Micka Golé et Nicolas Le Borgne. À terme, l’exploitation pourra accueillir entre 12 et 18 élèves maraîchers.
Depuis le 1er janvier, la destruction des produits invendus non alimentaires est interdite. La loi antigaspillage pour une économie circulaire (Agec) invite à favoriser le don.
Promulguée en février 2021, la loi antigaspillage pour une économie circulaire (Agec) prévoit plusieurs mesures pour sortir la France du "tout jetable". Parmi elles, l’interdiction faite, à compter du 1er janvier, aux producteurs, importateurs et distributeurs de détruire leurs invendus non alimentaires. Cette mesure intervient 6 ans après la loi relative à la lutte contre le gaspillage alimentaire de février 2016 qui interdit aux distributeurs, sous peine d’amende, de rendre impropres à la consommation leurs invendus encore consommables, notamment en les passant à l’eau de Javel.
L’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) évalue à 4,3 milliards d’euros la valeur marchande des invendus non alimentaires en France en 2019. Si 42% sont voués au déstockage, 27% sont recyclés et 7% finissent détruits. La loi Agec vise à favoriser le don qui, à ce jour, ne représente que 20% des solutions d’écoulement des invendus.
Quels produits sont concernés?
En région Sud, "les produits les plus demandés par nos associations sont la lessive. Car c’est un produit qui reste cher", indique Christel Tertzaguian, responsable de l’antenne Paca de Dons Solidaires, association qui collecte les invendus non alimentaires auprès de 140 entreprises mécènes et les redistribue à 1000 associations en France, dont 30 dans le Var et 50 dans les Alpes-Maritimes.
"Depuis le premier confinement, beaucoup d’associations nous ont rejoints. Il y a 2 ans, elles étaient 60 en Paca. Aujourd’hui elles sont 180" note la bénévole.
Viennent ensuite les produits d’hygiène corporelle, savon, gel douche, dentifrice. Le papier toilette et les produits d’hygiène féminine, les produits pour bébé, couches et lingettes. Mais aussi les vêtements, les fournitures scolaires et les jouets.
D’où viennent les dons en Paca?
Les produits collectés par Dons Solidaires sont centralisés sur leur plateforme en région parisienne et acheminés, sur demande, vers les associations qui les commandent sur un e-catalogue. Les articles sont mis en vente dans des épiceries sociales et solidaires à un prix qui ne peut excéder 20% du prix de vente initial.
"Certaines entreprises demandent que leurs dons soi ent acheminés vers des associations locales. C’est le cas du magasin Décathlon de Bouc-Bel-Air, de la Savonnerie du fer à Cheval à Marseille, des Galeries Lafayettes de Nice, de Cultura, L’Occitane, McCormick (Ducros, Vahiné), Bic, Papermate..." énumère Christel Tertzaguian.
Pourquoi sont-ils obsolètes?
Changement de collection, évolution de gammes, évolution marketing, changement de normes, problème de mentions légales sur les étiquettes, défaut de packaging... les raisons d’obsolescence d’un produit non alimentaire sont nombreuses même s’il n'est pas soumis à une date limite de conservation.
Cette loi est donc une très bonne nouvelle pour les associations qui, depuis la crise sanitaire, enregistrent une hausse du nombre de leurs bénéficiaires.
Il s'appelle Raoul Parienti, il est notre serial inventeur Niçois et on lui doit déjà le Top-braille (appareil qui permet de traduire -7 langues disponibles- n'importe quel texte imprimé) ou le Freeway (Tricycle-trottinette électrique). Autre invention, autre brevet, Raoul Parienti s'investit aujourd'hui pour EasyAccess, un dispositif non invasif qui permet aux personnes en situation de handicap moteur d'accéder à des établissements publics ou privés dont l'entrée est encore équipée de marches. Un financement participatif est en cours.
Depuis la loi du 11 février 2005 qui imposait à tout établissement recevant du public (ERP) de se rendre accessible aux personnes handicapées, notamment moteurs, pas grand-chose n’a changé. Peu ont fait les travaux. Et parfois, ces travaux sont irréalisables car les sites sont classés, donc intouchables. En France, on compte encore quelque 800.000 établissements qui ne sont toujours pas accessibles aux handicapés moteurs. C’est pour pallier ce manquement que notre serial inventeur niçois, Raoul Parienti, l’homme aux 150 brevets, a fait chauffer sa science, poussé par quelques connaissances au sein de l’association des Grands invalides de guerre.
Facile, instantané, autonome
L’idée est presque simple. On respecte l’existant, on ne fait aucun travaux et on vient installer EasyAccess en quatre heures seulement. Une plateforme d’élévation (de 1 à 5 marches) connectée à une application mobile à télécharger par la personne, activée à l’approche d’EasyAccess. "Facile, instantané et autonome." Raoul Parienti a présenté le dispositif à Nice, près de la place Garibaldi en 2020 et déjà, une quarantaine de précommandes est actée. Il ne manque que la certification à ce produit pour un lancement à grande échelle. Pour cela, une campagne de financement participatif est en cours sur la plateforme KissKissBankBank. "55.000 euros, c’est la somme qu’il convient de réunir pour obtenir cette certification, démarrer une présérie –fabriquée en France, et s’ouvrir au marché français, avant de rayonner en Europe." Raoul Parienti est confiant. "C’est le seul dispositif qui existe sur le marché, une innovation qui n'avait encore jamais vu le jour, non invasive et humainement utile." Avis aux investisseurs.
Entre 2.000 et 6.000 euros l'unité. Fournie, posée
Publié le 23 décembre 2021 à 10h22 Par M. R.
L’agglomération Cannes Pays de Lérins a signé une convention relative au financement des études pour la future ligne ferroviaire entre Nice et Marseille. On récapitule ce qu’il va se passer…
Le top départ de ce projet d’ampleur se rapproche de plus en plus. La communauté d’agglomération de Cannes Pays de Lérins vient de signer une convention à travers laquelle elle va débourser 503.343.40 euros au titre des études d’avant-projet pour la Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur (LNPCA).
Une phase plus concrète pour les parties prenantes. L’objectif n’a pas changé: améliorer, fiabiliser, renforcer la fréquentation et la desserte en trains quotidiens en passant de trois trains par heure et par sens à six.
Les phases 1 et 2 sont prévues de 2023 à 2035. Toujours avec l’objectif de répondre aux besoins des usagers. Les phases 3 et 4, de 2035 à 2050, auront l’ambition de construire un arc méditerranéen d’infrastructures à grande vitesse pour renforcer les liaisons intermétropoles au sein de la région PACA.
"J’avais pris une position différente à cette époque mais je n’étais pas encore maire, rappelle David Lisnard, président de la CACPL. C’était de dire qu’il fallait privilégier la rapidité entre Paris, Lyon et la Côte d’Azur. Il y avait un tracé plus au Nord où la gare d’Aix-en-Provence aurait pu être la grande gare d’entrée en PACA, puis directement vers Cannes et Nice. Il a été décidé d’avoir un parcours plus au Sud qui n’est plus en grande vitesse et devient un parcours de desserte des grandes métropoles. Maintenant, il faut aller avec ce choix qui a aussi des avantages, avec des objectifs d’attractivité ferroviaire."
Côté finances
Un accord financier a été conclu en avril et réuni dix collectivités territoriales, dont l’agglo de Cannes. Ils ont validé les grands principes du protocole d’intention. La loi d’organisation des mobilités prévoit que ce type d’aménagement ne soit plus financé uniquement par la SNCF pour accompagner la nationalisation de la dette de cette dernière. Elle constitue le cadre juridique qui dispose qu’il faut trouver les conditions d’un financement croisé.
Pour LNPCA, le financement se compose de la sorte: 40% pour l’État, 40% pour les collectivités et 20% pour l’Europe. Le montant total des travaux, qui sera susceptible d’évoluer, est de 335 millions d’euros HT. Soit 9,45% des investissements de la phase 1 et 2 (aux alentours de 3 milliards 500 millions d’euros).
Côté travaux
Il est toujours prévu l’installation d’une gare TER sur le site de Cannes Marchandises. Prévu un temps à l’extérieur de l’agglomération, le conseil municipal de Cannes avait recueilli agréments et soutien par les communes de l’agglo et le Département pour que la gare soit sur le territoire de la CACPL. Le montant des travaux: 142 millions d’euros (HT).
La dénivellation de la bifurcation vers Grasse va coûter 113 millions d’euros. Un montant revu à la hausse à la suite des plaintes des riverains de la résidence Château de la mer qui souhaitaient enfouir et mettre en tunnel le maximum de voies ferrées.
Les travaux seront aussi l’occasion pour la Ville de Cannes de récupérer du foncier SNCF en bord de mer. Les négociations vont permettre la rétrocession d’un linéaire (l’actuelle emprise du quai sud de la gare de La Bocca) après les travaux de la bifurcation qui servira à compléter les aménagements de BoccaCabana.
Enfin, une quatrième voie en gare de Cannes centre sera construite pour un montant prévisionnel de 80 millions d’euros HT. "C’est ce qui va permettre d’avoir ce cadencement et de doubler l’offre de trains dans l’agglomération", précise David Lisnard.
Une nouvelle enquête publique aura lieu du 17 janvier au 28 février en vue d’une Déclaration d’utilité publique (DUP) qui devrait être accordée en 2023. Une fois celle-ci prononcée, les études d’avant-projet seront engagées. Elles concerneront entre autres les gares de Nice aéroport TER-TGV avec quatre voies à quai.
Plusieurs marques ont décidé de se lancer dans le jean Made In France, présenté comme plus durable et éco-responsable que les modèles de fast-fashion. Un choix qui nécessite un véritable savoir-faire, et quelques compromis.
Le mois de décembre est un mois très chargé pour La Poste qui doit livrer de très nombreux colis pour Noël. À l'heure du commerce en ligne, cette tendance s'accentue.
Articulée autour d’un nouveau duo féminin – Julia Vignali et Mélanie Gomez –, l’émission bien-être d’Europe 1 ressemble à son tandem, qui est simple, convivial, joyeux et un peu déluré.
Un duo étincelant. Julia Vignali et Mélanie Gomez n’avaient jamais travaillé ensemble avant septembre. Mieux, Julia Vignali, visage sémillant habitué des Maternelles, du Meilleur pâtissier et maintenant de Télématin, n’avait jamais fait de radio. Trois mois après, ce duo a mis sa touche sur Europe 1 avec Bienfait pour vous, une émission feel good autour du bien-être, du mieux vivre et de la santé. Des thématiques qui émergent de plus en plus dans la société et intéressent de plus en plus les Français et qui séduisent plus de 530.000 auditeurs. Un duo atypique qui aime la vie mais aussi le Sud. "Mon mari est Varois, c’est important de le dire", rigole d’ailleurs Mélanie Gomez. Le ton est donné.
Quel est l’ADN de l’émission?
Julia Vignali: Tout est dans le titre. (rires)
Mélanie Gomez: On a voulu construire une émission qui permet à n’importe quel auditeur, qui arrive à n’importe quel moment, de tomber sur quelque chose qui l’intéresse. On parle de la vie quotidienne, de santé, de tendance, de gastronomie, de bienfait.
J. V.: C’est vrai que l’on parle beaucoup de gastronomie, je viens pour manger dans cette radio en fait. (rires)
Mais c’est surtout un melting-pot de notre vie. C’est un gros bordel mais on essaie d’en faire un joyeux bordel.
M. G.:Je suis journaliste santé depuis dix ans, ça fait deux ans que je parle essentiellement de la Covid donc ça fait du bien de parler d’autres sujets. On fait surtout de la prévention: comment rester en bonne santé, en forme, comment éviter le stress, etc. On ne s’interdit aucun sujet, on est feel good mais pas bisounours.
Comment avez-vous construit votre duo?
M. G.:Au feeling. On a des voix qui se ressemblent un peu mais on se complète beaucoup. C’est très rare d’avoir un duo de femmes à la radio.
J. V.: C’était ma première en radio, j’ai donc suivi Mélanie. Et puis, elle est généreuse, joviale, d’humeur égale. C’est une bonne camarade, j’ai la sensation que notre duo ressemble à celui du Morning Show, la série sur AppleTV, dans le sens où on s’entend vraiment bien, c’est moderne cette forme de sororité. Mélanie est rédactrice en chef de l’émission, c’est rassurant de travailler avec elle.
Julia, vous découvrez la radio pour le coup.
J. V.:Je me demandais comment j’allais faire car j’avais une forme d’appréhension. Je suis bonne en entretien d’embauche mais après il faut assumer quand on est face à un micro. Mais c’est plus facile de débuter avec quelqu’un qui vient de ce monde comme Mélanie. Par rapport à la télévision, la radio est plus spontanée, c’est une récréation. On est plus naturel je trouve. M. G.: Elle est arrivée en étant franche, en assumant ne pas connaître la radio. J’ai servi de guide, elle est arrivée sans filtre.
Est-ce facile de trouver des sujets feel good dans la période actuelle?
M. G.:Il suffit de regarder autour de nous. Les mamans de l’école de mes enfants viennent toujours me voir en pensant que je suis médecin, du coup ça me met sur des pistes. Le fil directeur de l’émission est le bien-être, ça évite de s’éparpiller. On arrive à faire des passerelles entre tous les sujets.
J. V.:Récemment, Mélanie a fait une Pavlova et on en a fait un sujet (rires). C’est comme ça que l’on travaille, en étant curieuse, en regardant autour de nous. Si tu tends l’oreille, tu trouves toujours des sujets. On fait du bien à nos auditeurs, on parle à tout le monde, aux parents, aux femmes, aux hommes, aux seniors.
Vos conseils bien-être pour finir l’année?
M. G.: Julia a un agenda papier dans lequel elle classe ses rendez-vous par couleurs, bleu pour le boulot, jaune pour le privé et rose pour les choses qui font du bien. Je vais mettre plus de rose dans ma vie!
J. V.:Ne pas aborder les secrets de famille aux fêtes de fin d’année. Gardons ça pour 2022 et passons un joyeux Noël. (rires)
Bienfait pour vous, du lundi au vendredi de 11h à 12h30, sur Europe 1.
J'écoute cette émission en podcast depuis plusieurs semaines déjà, il y a des sujets intéressants.
À partir du lundi 6 décembre, l'aéroport Nice-Côte d'Azur, le deuxième aéroport de France, va tester des bornes d'embarquement entièrement "sans contact". Une sécurité sanitaire de plus au moment où des pays ferment leurs frontières face à la menace du nouveau variant Omicron.
Publié le 03 novembre 2021 à 08h13
Par La rédaction
L’ouverture à la concurrence dans le transport ferroviaire s’est concrétisée. Le premier train Transdev circulera en 2025 sur la ligne Marseille-Toulon-Nice. La SNCF garde la main sur les dessertes Les Arcs-Vintimille, Cannes-Grasse et Nice-Tende.
Annoncée en septembre, confirmée jeudi dernier par le vote des élus de la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur réunis en assemblée plénière, la société Transdev fait une entrée remarquée en France dans le transport ferroviaire de voyageurs. Une grande première très observée et qui doit réussir, a insisté Renaud Muselier.
Avant de présenter plus en détail l’offre qui a séduit la collectivité, Thierry Mallet, président du groupe Transdev, a salué "l’audace de Renaud Muselier pour cette ouverture à la concurrence alors que le marché était fermé depuis 85 ans". On vous explique ce qu’il faut en attendre.
Avec l’ouverture à la concurrence, paiera-t-on moins cher son billet de TER?
"Non. Il n’y aura pas d’impact sur le prix des billets", a déclaré Renaud Muselier. Avant de préciser: "Les abonnements seront au même prix qu’aujourd’hui. Les billets unitaires seront, eux, plus chers. Notre objectif, dans le cadre d’une COP d’avance, étant que de plus en plus de personnes prennent le train au lieu de leurs voitures. Cela passe par une meilleure qualité de service avec des trains neufs, climatisés, plus fréquents et qui arrivent à l’heure." Thierry Mallet, le président du groupe Transdev, renchérit: "Aujourd’hui on prend les transports publics non pas parce que ce n’est pas cher, mais parce que c’est efficace. L’enjeu du transport public n’est pas son prix, mais la qualité de service qu’il propose."
En termes de qualité de service, quelles sont les améliorations que va apporter Transdev?
En termes de fréquence des trains, le nombre d’allers et retours quotidiens entre Marseille et Nice va passer de 7 aujourd’hui à 14, entre 6h et 22h, à partir de juillet 2025, date du début d’exploitation de la ligne dite "métropoles" par Transdev. Les objectifs en matière de ponctualité sont également revus à la hausse. Alors que 93% des trains arrivent à l’heure aujourd’hui, Transdev s’engage à "une baisse significative des retards de 40%".
L’objectif de 97,5% de trains à l’heure apparaît même sur les documents remis hier lors de la conférence de presse. Quant aux trains supprimés, leur taux acceptable a été fixé à 0,25%. Thierry Mallet précise que "si un problème sur la ligne survient, nous pourrons garantir une substitution routière grâce à notre implantation locale". En cas de non-respect du cahier des charges, "des pénalités sont prévues", a confirmé Renaud Muselier, tout en espérant "ne pas avoir à les appliquer".
Avec le changement d’opérateur, les trains seront-ils modernisés?
Oui, seize rames neuves ont déjà été commandées au constructeur Omneo Bombardier. Mais leur design ne sera révélé qu’en mars prochain. D’une capacité de 450 passagers et douze emplacements vélo chacune, équipées de prises électriques et proposant du wifi, ces nouvelles rames devraient avantageusement remplacer les neuf trains Corail qui circulent généralement sur cette ligne aujourd’hui.
Un petit film présenté jeudi précise même que des bornes à bord permettront de valider son voyage. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de contrôleur. Au sujet de la fraude, et plus généralement de la sécurité, le président du groupe Transdev déclare: "Il y aura un agent dans toutes les rames qui circulent et une patrouille dans une rame sur trois." L’objectif affiché par la Région est de faire baisser le taux de fraude de 12% à 6% à l’horizon 2035.
Transdev a-t-il l’expérience du ferroviaire pour tenir ses engagements?
Pour ceux qui douteraient de l’expérience de Transdev en matière de transport ferroviaire, qu’ils se rassurent, la société française n’est pas une néophyte en la matière. "Cela fait 25 ans que nous sommes acteurs dans le secteur. Nous opérons plus de 70 lignes dans 5 pays (Suède, Allemagne, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande…) et transportons 180 millions de passagers par an", insiste Thierry Mallet. Ce dernier fait également remarquer que Transdev Sud est déjà présent dans la région, où elle opère quelque 2.000 cars et bus.
Cette ouverture à la concurrence marque-t-elle le début d’une privatisation du rail?
Vice-président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, en charge des transports et de la mobilité durable, Jean-Pierre Serrus s’inscrit en faux: "La Région reste l’autorité organisatrice. C’est elle qui continuera de fixer les tarifs, les horaires. Le fait que la Région investisse dans de nouvelles rames est au contraire un acte fort du renforcement de ce service public. Le seul changement, c’est l’opérateur."
La SNCF réagit
Invité mardi matin à l’Hôtel de Région pour présenter l’offre de la SNCF retenue sur les lignes Cannes-Grasse, Les Arcs-Vintimille et Nice-Tende, Christophe Fanichet, P.-D.G. de SNCF Voyageurs n’a pas caché sa "tristesse d’avoir perdu le lot numéro 1" correspondant à la ligne reliant Marseille, Toulon et Nice. Avant d’enchaîner sur une note plus optimiste: "Avoir gagné le lot numéro 2 est le meilleur témoignage de la crédibilité d’un candidat solide, qui a su se remettre en question."
Et justement, ce n’est pas parce que l’opérateur ne change pas que le service proposé sur ces lignes qui desservent majoritairement les Alpes-Maritimes va rester identique. Mettant "la performance au cœur de notre offre opérationnelle, économique et écologique", ce que les cheminots appellent "l’étoile ferroviaire de Nice" va connaître un "bond en avant", a affirmé Christophe Fanichet. Avec notamment la construction d’un "véritable réseau express azuréen".
Neutralité carbone à l’horizon 2025
Dans le détail, ce RER proposera un train tous les quarts d’heure entre Cannes et Menton. Pour l’ensemble des lignes du lot, la SNCF mettra en circulation 75% de trains supplémentaires à compter de décembre 2024. Se félicitant de la part grandissante du ferroviaire, Christophe Fanichet ambitionne d’augmenter de 50% le nombre de passagers sur ces lignes opérées par la SNCF d’ici à la fin de la nouvelle concession.
Pour ce faire, il entend encore améliorer la ponctualité des trains en la poussant à 98,5%, soit 1,5 point de mieux qu’aujourd’hui. Avec l’aide de la Région, les rames seront également rénovées. Quant à la sûreté, les agents de la Suge, la police ferroviaire de la SNCF, effectueront 79.000 heures spécifiquement sur ces lignes.
Enfin, parce que les questions environnementales sont au cœur des préoccupations actuelles, la SNCF affirme vouloir atteindre la neutralité carbone dès 2025, notamment "grâce à des trains qui consomment moins, à l’achat d’éco-carburant ou d’électricité solaire, et à l’éco-conception du futur atelier de maintenance de Nice", martèle Christophe Fanichet.