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Conduire les porcs à la glandée, appelée aussi la "grasse pâture", n’était pas très fatigant car, une fois les porcs déposés en forêt, ils se débrouillaient seuls pour trouver leur nourriture. Dans le langage familier, cette pratique est devenue "glander" soit "ne rien faire"!
Le gland indispensable à l’élevage du cochon
Des siècles durant, les porcs du pourtour méditerranéen se sont ébattus dans les champs en jachère pour se nourrir d’herbes amères, prêle et jusquiame blanche (herbe de sainte Apolline). Un régime bien maigre. Aussi, pour compléter leur alimentation, leurs propriétaires les emmenaient dans les forêts de chênes ou châtaigniers pour y dévorer les cosses tombées au sol. Cette pratique, appelée la glandée, était nécessaire pour avoir des cochons bien gras. Pour gagner un kilo, le cochon noir de Provence doit engloutir dix kilos de glands ou châtaignes. Jusqu’en 1730, toute famille élevait au moins un porc, si ce n’est plusieurs. Et, dans une région où les principales essences sont chênes et châtaigniers, l’élevage était particulièrement prolifique.
Certaines années, on comptait jusqu’à 10.000 porcs qui pâturaient en forêt. Mais il faut savoir que, jusqu’au XVe siècle, les forêts appartenaient aux seigneurs fonciers qui percevaient un droit de paisson (taxe sur tout ce que les bestiaux paissent). Aussi, ceux qui avaient leur propre cheptel avaient tendance à restreindre ces droits d’usage.
Une pratique réglementée par ordonnance royale
Longtemps, cet usage s’est exercé sans cadre de loi. Mais, en 1669, une réglementation est apparue par ordonnance royale de Louis XIV. Dès lors, la délivrance d’un "droit de glandée", déterminant les périodes et les jours de glandées est devenue obligatoire. Les paysans devaient s’inscrire auprès des autorités habilitées. Les cycles démarraient aux premiers frimas de septembre pour le Var et fin octobre pour les Alpes-Maritimes et ce, jusqu’à la tuaison des cochons en janvier ou février. Le jour de l’ouverture était fixé par loi et annoncé par voie d’affiche et son de caisse. On pouvait aussi louer le glanage pour une période et certaines communes le permettaient jusqu’au 23 avril. C’était alors le temps de recours, d’arrière-paisson ou d’arrière-glanage.
Les glandées, généralement menées par les garçons à partir de 13 ans, étaient autorisées tous les jours du lever au coucher du soleil, excepté dimanches et jours fériés. Il était interdit de mener les porcs dans les bois qui n’avaient pas atteint leur huitième feuille (septième année). Cette disposition avait pour but d’empêcher les détériorations des jeunes arbustes et de favoriser ainsi la croissance des bois. Ces taxes vont disparaître à l’édiction de la loi du 4 août 1789 et l’abolition des privilèges. À partir de la Révolution, le souci de protéger le patrimoine forestier fait jour progressivement. C’est le Code forestier du 27 mai 1827 qui, au nom de l’intérêt général, n’hésite pas à porter atteinte à la propriété privée en réglementant l’usage des biens forestiers. Voilà qui a mis totalement fin au droit de glandage.
Sources: "Le Droit à la glandée", notice dans Expansion de la forêt varoise au XIXe siècle par Yves Rinaudo.
Le glandage interdit à Draguignan
Lieu essentiel et parfois sacré, la forêt fut de tout temps l’objet de nombreux usages pour subvenir aux besoins des hommes et des animaux. L’un de ses rôles importants était la glandée. Une économie pour les agriculteurs qui pouvaient préserver leurs grains pour l’hiver. Mais, les châtaignes étant également consommées par l’homme, ce dernier et le cochon se disputent plus ou moins la même nourriture.
Voilà pourquoi dès le XVe siècle, certains seigneurs, notamment la viguerie de Draguignan ont interdit le glandage. peut-on lire dans les archives de Draguignan,Déjà la montée démographique des XVe et XVIe siècles a amené un déboisement massif ce qui a rendu moins aisé la glandée des porcs. De plus, la hausse du sel, soit la gabelle, qui permettait les salaisons et qui a augmenté de 180% entre 1650 et 1735, a obligé nombre de petits éleveurs à se séparer de leur porcherie. Bien que la Révolution ait levé cet obstacle, elle va précipiter le déboisement massif.
En revanche, dès 1765, les éleveurs de cochons découvrent la pomme de terre qui va avantageusement remplacer le gland ou la châtaigne.
Voilà un sujet crucial et complexe. Un sujet confrontant la société à des questions d’équité, d’éthique et de pédagogie… Longtemps marginalisés ou confinés dans des établissements spécialisés, les enfants souffrant d’un handicap se voient de plus en plus offrir la possibilité de partager les salles de classe avec leurs pairs. Cependant, force est de constater que ce chemin de l’inclusion est semé d’embûches. Ainsi les AESH – Accompagnants des élèves en situation de handicap – rémunérés par l’État pendant le temps scolaire. Et par les collectivités pendant le périscolaire.
Problème pour l’enfant: parfois, il bénéficie d’un accompagnant pendant le temps de l’école mais pas au moment des pauses périscolaires. Conséquences: il ne peut pas manger à la cantine ou rester le soir et du coup – finalement – se retrouve en situation d’exclusion.
Problème pour l’accompagnant : parfois il se retrouve sur un demi-poste et face à un souci de revenus.
La convention qui vient d’être signée – "La première au niveau national", a rappelé David Lisnard, le maire de Cannes – entre la municipalité et l’État en la personne de la rectrice Natacha Chicot, a pour objectif d’apaiser cet aspect du problème. L’idée: les AESH sont sous l’autorité unique de l’État et la mairie rembourse la part périscolaire. Plutôt simple sur le papier. Mais apparemment techniquement compliqué. Quoi qu’il en soit la convention est signée et désormais, à Cannes, enfants, familles et accompagnants pourront évoluer plus sereinement.
"Le dispositif va dans le mur"
Cela n’a pas empêché la rectrice de montrer les limites du concept. "Qu’on soit clair, le dispositif va dans le mur."
"Chaque année, a-t-elle expliqué, l’augmentation des besoins est importante malgré les moyens que les collectivités territoriales et l’État mettent." En prenant l’exemple sur les effectifs de son académie: en cinq ans le nombre d’élèves reconnus en situation de handicap a augmenté de 3.200!
"Il faut former les enseignants"
"Soyons clairs: nous n’avons pas un taux de couverture à 100% et c’est une difficulté car les coûts sont importants. Notre académie compte quand même 2.450 AESH..."
Préconisation de la rectrice: "Que l’école devienne inclusive. L’État doit former ses enseignants pour que les élèves aillent vers l’autonomie. [...] Le type de classe dans lequel nous nous trouvons, ULIS (1), est la solution. Et pas une ULIS avec 5, 6 ou 7 AESH. Ce qu’il faut, c’est une classe avec des enseignants formés, un ou deux AESH et des enfants à qui on va de plus en plus permettre de traverser le couloir pour se retrouver dans la classe d’à côté avec ses petits camarades. Parce qu’à force de multiplier les AESH individuels, on continue à enfermer l’enfant dans son handicap."
Permettre à l’enfant de traverser le couloir. Merci pour cette belle image… Il faudra la garder.
- Les unités localisées pour l’inclusion scolaire. Cette année, une 6e ULIS ouvre à Cannes, à l’école de la Croisette.
Les Français ont un mauvais niveau en anglais. Ce n’est pas Carmina Catena, fondatrice de l’école d’anglais en ligne HiPeKids à Nice en 2018 qui le dit, mais les études menées à ce sujet. 85% des Français n’ont pas le niveau B2 requis en sortie de terminale. Un niveau qui correspond à une compréhension «avancée» de la langue.
D’une mère anglaise, un père français, Carmina Catena est titulaire d’un Bachelor en linguistique appliquée et sait l’importance de la langue anglaise dans la société actuelle. "Entre trois et six ans, on peut avoir un bagage langue maternelle", insiste-t-elle.
Accent natif
Entendez par là qu’avec un enseignant doté d’un accent anglais natif, on peut apprendre la langue comme si c’était celle de nos parents. "Seulement, avec trente élèves par classe et des appétences et motivations différentes, explique la fondatrice d’HiPeKids, difficile d’apprendre correctement une langue. D’autant qu’il faut une approche communicative et non grammaticale. Avec des enseignants à l’accent natif. C’est primordial et peu souvent le cas en France." L’idée lui vient alors de créer une école pour apprendre l’anglais autrement. En 2017, elle se rapproche de Mehdi Benrahhalate, un ami, et en 2018, ils ouvrent leur plateforme, depuis Nice, avec 25.000 euros, leur bonne volonté et leur carnet d’adresses: Carmina Catena a enseigné l’anglais pendant vingt ans et a été consultante pour Cambridge University.
Hyperpersonnalisation
Des cours d’anglais en ligne pour les 3-18 ans. Tous niveaux et surtout, en faisant cas de tous les neuroatypiques. "C’est vraiment notre force: l’hyperpersonnalisation de nos formules d’apprentissage. Enfants haut potentiel, dyslexiques, ayant un trouble autistique..., nous savons faire. Nous avons des enseignants qualifiés pour s’adapter à chaque enfant."
HiPeKids s’occupe également des adultes qui doivent passer un TOEFL ou un TOEIC, des expatriés qui doivent apprendre la langue avant de prendre un poste en Australie, Angleterre ou ailleurs. Mais le cœur de la clientèle reste les enfants avec des formules mensuelles de 4, 8 ou 12 leçons par mois et par famille, s’inscrit aux cours qui veut.
En 2018, la startup démarre avec vingt clients et trois enseignants. Aujourd’hui, elle compte plus de 5.000 clients à l’année. "Cela représente quelque 500 familles chaque mois dont 60 % nous confient au moins deux enfants." Pour faire tourner la machine, 60 enseignants collaborent avec l’équipe constituée aujourd’hui d’une dizaine d’employés. "Nous envisageons d’en recruter encore 60 d’ici la fin d’année pour répondre à la demande."
L’Espagne et l’Italie ciblées
Répondre à la demande et surtout absorber les projets de Carmina Catena! Dans les clous, une nouvelle plateforme, entièrement relookée et une application mobile d’ici deux mois. "Dès 2024, nous ouvrons la plateforme à l’Espagne et en 2025, nous espérons, l’Italie. Dans ces deux pays, la place du tutorat [payer des cours supplémentaires, ndlr] est deux fois plus importante qu’en France qui est un peu notre marché test." Test réussi !
Pour l’heure, place au recrutement de nouveaux profs. Par la patronne elle-même, validés ensuite par Colette, la directrice d’étude. Une centaine de CV arrive chaque mois. Autant? Oui ! La réputation d’HiPekids la précède: les enseignants gardent une grande liberté dans l’enseignement qu’ils proposent après une formation réalisée en interne, et participent à la vie de la structure. Ils peuvent animer des blogs, proposer des projets collaboratifs... Le tout au service des progrès de leurs élèves.
Nouvel investisseur?
Jusqu’à l’année dernière, aucun concours bancaire n’était nécessaire pour faire grandir HiPeKids. Mais la croissance arrivant rapidement, Bpifrance, le Réseau Entreprendre et le Village by CA Provence Côte d’Azur sont venus en appui. "Nous sommes très bien encadrés et envisageons l’avenir sereinement, sourit la patronne. Depuis que nous avons fondé HiPeKids le chiffre d’affaires a doublé chaque année pour atteindre aujourd’hui 400.000 euros, 1 million visé sur le prochain exercice." A noter qu’un investisseur les a contactés pour booster plus encore la dynamique. Négociations en cours.
Un bel anniversaire pour l’équipe qui a à cœur d’apprendre l’anglais autrement à chaque enfant. "Nous pensons que notre méthode peut changer quelque chose, en laissant l’humain au centre."
Yes, she can.
hipekids.com/
2023 sera certainement l'année la plus chaude de l'histoire selon l'institut européen Copernicus. Alors France Bleu Azur développe ce sujet avec le président de l'association Stand Up For The Planet.
On ne vous l'apprend pas, il a fait trop chaud ces derniers mois en France. La température moyenne était de 21,8°C sur la période juin-juillet-août, qui correspond à l'été météorologique, soit 1,4°C au-dessus de la normale 1991-2020, a indiqué Météo-France dans son bilan climatique saisonnier.
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Records de températures, nuits tropicales, précipitations... voici le bilan (préoccupant) de l'été dans les Alpes-Maritimes et le Var
Deux vagues de chaleur en juillet, une canicule tardive en août: l'été météorologique, qui couvre la période juin-juillet-août, a été intense en France mais surtout dans le Sud-Est.
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L. S.
Publié le 06/09/2023 à 09:30, mis à jour le 05/09/2023 à 22:59
La France traverse (encore) un épisode de chaleur tardif et inédit en ce début de septembre, selon Météo-France. Photo archives Camille Dodet
On ne vous l'apprend pas, il a fait trop chaud ces derniers mois en France.
La température moyenne était de 21,8°C sur la période juin-juillet-août, qui correspond à l'été météorologique, soit 1,4°C au-dessus de la normale 1991-2020, a indiqué Météo-France dans son bilan climatique saisonnier.
"L'été 2023 se classe au quatrième rang des plus chauds depuis 1900", derrière les étés 2003 (+2,7°C), 2022 (+2,3°) et 2018 (+1,5°), a précisé l'organisme ce lundi.
Plusieurs records battus
À l'échelle de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, plusieurs valeurs remarquables ont été enregistrées lors des deux vagues de chaleur en juillet et de la canicule tardive en août.
Le record mensuel de température minimale a été battu à Fréjus avec 25,8°C le 20 juillet. Le record absolu a également été dépassé à Nice avec 28,6°C le 22 août.
Concernant les records de températures maximales, Météo-France a relevé 39,4°C à Mandelieu-la-Napoule et 39,2°C à Cannes le 19 juillet.
La vague de chaleur tardive [en août] a duré 14 jours en Provence-Alpes-Côte-d'Azur (...). En termes de sévérité, elle se classe au deuxième rang, derrière la canicule historique d’août 2003."
Températures moyennes au-dessus des normales
Dans le Var, la température moyenne était de 25°C en juillet, soit 2,21°C au-dessus de la normale, et de 24°C en août, soit 1,28°C au-dessus de la normale.
Des données similaires ont été observées dans le département voisin des Alpes-Maritimes. Il a fait 21,3°C en moyenne en juillet (+2,12°C) et 20,9°C en août (+1,62°C).
Beaucoup de nuits tropicales
Même la nuit n'a pas apporté le répit nécessaire. Météo-France a enregistré 43 nuits tropicales consécutives à Toulon entre le 1er juillet et le 31 août, alors que la normale est de 21 jours. Encore pire à Nice, où il y en a eu 51, soit le double de la normale.
Une nuit est qualifiée de tropicale lorsque la température minimale est égale ou supérieure à 20°C.
Pas de pluie en juillet, du mieux en août
Sans surprise, les précipitations ont été pratiquement inexistantes en juillet. Le déficit était de 87% dans le Var (2,5mm au lieu de 19mm) et 90% dans les Alpes-Maritimes (4mm au lieu de 49mm).
En août, les quelques passages orageux ont permis d'humidifier les sols. Le déficit a été réduit à 13% dans le Var (26,3mm au lieu de 30,2mm) et les Alpes-Maritimes ont même eu un excédent de 36% (66,4mm au lieu de 48,8mm).
Nouvelle vague de chaleur en septembre
Malheureusement, le climat ne s'améliore pas. "Les températures ont été très élevées lundi après-midi, atteignant parfois un niveau de chaleur jamais observé en septembre", souligne Météo France ce mardi.
Quelque 47 départements ont été placés en vigilance jaune canicule pour mercredi. Pour une fois, les Alpes-Maritimes et le Var ne sont pas concernés.
Être étudiant, c'est bien sûr s'investir dans le travail, mais c'est aussi bouger et profiter...A condition de savoir où aller.
Seriez-vous parti à Bali ou aux Maldives sans la publication de votre influenceur préféré ? Aujourd’hui, l’organisation des vacances passe essentiellement par les réseaux sociaux. 40% des millenials (les personnes nées entre 1980 et 2000) choisissent leur prochaine destination à l’aide d’Instagram,
selon une étude du cabinet Schofields.
Pour Rémy Knafou, géographe, spécialiste du tourisme et membre du comité d’experts de notre dossier "Destination 2050", le vacancier "s’est toujours documenté pour ses voyages", mais les pratiques ont changé : "Au XIXème siècle, les premiers touristes s'accompagnaient d’un Baedeker. Les célèbres Guides Bleus ont pris la relève, rédigés par des experts et des spécialistes. Puis le fameux Guide du Routard est arrivé. Les contributeurs n’étaient plus des experts reconnus dans leur discipline (l’histoire, l’archéologie, la géographie, etc.), mais des voyageurs professionnels souhaitant partager leurs découvertes et bons plans. La parole experte a progressivement disparu jusqu’à être complètement effacée par l’arrivée d’Instagram et des influenceurs dont la légitimité n’est plus fondée sur un savoir mais sur un nombre d’abonnés et un savoir-communiquer. C’est une transformation profonde du secteur qui s’est imposée d’elle-même."
Le globetrotter rattrapé par la prise de conscience
En pleine pandémie mondiale, difficile de partir à l’étranger. La crise du Covid a cassé cette image du voyage à l’autre bout du monde et certains influenceurs partagent leur déception avec leur communauté. Roxane et Yoann sont partis dans les Cyclades en Grèce durant l’été 2021. Sur leur compte instagram "Roxandyo", le jeune couple de voyageurs montre l’envers du décor et les effets du surtourisme sur cet archipel à leur petite communauté de 3 000 abonnés. "On se croyait dans un parc d’attractions", explique Yoann. "On voyait les gens faire la queue pour la photo Instagram qu’on a tous déjà vu", celle du coucher du soleil sur les toits bleus de Santorin.
Ce couple de voyageurs slow-travelers ont pris le dernier avion de leur vie en 2019, pour la Suède. "Ce voyage a été révélateur et a accéléré notre prise de conscience", témoigne Yoann. "Quand on voit la beauté du lieu, on se dit qu’on participe à sa dégradation en prenant l’avion, ça n’avait pas de sens", ajoute Roxane. Désormais, ces aventuriers ont fait une croix sur ce moyen de transport et ont même parcouru l’Europe sans avion, notamment l’Islande en bateau ou la Norvège en train et en ferry. "Il faut pouvoir se le permettre", reconnaît le couple.
Amanda et Camille ont fait le même constat. A travers leur compte "1duvetpour2", ils publient leurs photos de vacances et leur passion pour la randonnée auprès de 42 000 abonnés. Sensibles à leur impact écologique et à leur mode de vie, ils s’autorisent tout de même un voyage en avion par an. Cette année, leur choix s’est porté vers la Nouvelle-Zélande. Le dépaysement était présent, les paysages magnifiques, mais ils étaient "un peu déçus" de leur expérience. "Au final, on se rend compte qu’on est pas plus mal dans les Alpes ou en Europe là où l’on passe la majorité de nos vacances", se confie Amanda.
Enfin, Aurélie et Yann, connus comme les "amoureuxdumonde" sur Instagram ont partagé leurs voyages aux quatre coins du monde à plus de 150 000 abonnés. Aujourd’hui séparés, Aurélie se confie sur ses nombreux déplacements : "J’ai conscience de faire partie du problème, je ne peux pas l’ignorer. Quand une agence me propose un projet, je regarde toujours si le déplacement peut se faire en train. Je compense comme je peux avec d’autres actions : j’ai réduit la viande, je consomme responsable. J’essaye de faire le maximum."
Dubaï, le mirage du tourisme mondial
Zanzibar, Bali, le Mexique, les Caraïbes, Dubaï … Certaines destinations sont de véritables vitrines internationales du tourisme et la promotion des célébrités y est probablement pour quelque chose. "C’est difficile de quantifier le poids des influenceurs sur une destination comme Dubaï", estime Rémy Knafou, géographe. "Cette ville a été conçue et pensée pour le tourisme avec des moyens financiers colossaux. Dubaï, c’est quand même le comble de l’artificialisation et du conformisme. Si on est un amoureux de la planète, c’est presque une anti-destination".
Lorsqu’on pense aux influenceurs, on pense, entre autres, à certaines stars qui ont posé leurs valises aux Emirats Arabes Unis, mais aussi à Miami, Bali ou encore Hawaï, récemment frappé par des incendies. Ces comptes à plusieurs millions d’abonnés font souvent la promotion d’un mode de vie très polluant. "C’est un imaginaire inaccessible pour une écrasante majorité de la population qui perpétue une représentation délétère des voyages et des destinations touristiques", analyse le géographe.
Une influence qui se paye chère
Mais le tourisme d’influence a aussi, et surtout, un impact écologique. L’empreinte carbone d’un Français moyen est estimée à 9 tonnes de CO² par an. Pour respecter les accords de Paris et maintenir le réchauffement climatique à + 2°C par rapport à l'ère industrielle, nos émissions de CO² ne devraient pas dépasser 2 tonnes par personne et par an. Un simple aller-retour Paris-Dubaï rejette environ 1,7 tonnes de CO² dans l’atmosphère, selon ce calculateur. Ce vol représenterait donc 70 % du budget annuel d’émission de CO² d’un Français.
Un aller retour pour Bali et vous avez déjà atteint votre quota de l’année. Envie de découvrir Sydney ? Certes, mais vous aurez explosé votre empreinte carbone pour les 2 prochaines années. Autrement dit, le voyage au bout du monde, mais surtout le voyage en avion, n’ont pas d’autres choix que de devenir des exceptions.
Certains influenceurs font preuve de transparence dans leurs déplacements et montrent l’envers du décor, mais il y a encore énormément de boulot", estime le géographe. "Je suis malheureusement assez pessimiste sur leurs capacités à transformer leurs habitudes."
Pourtant, la tendance, encore minoritaire, du slow tourisme prend de l’ampleur. Le hastag #slowtravel rassemble plus de 920 000 publications sur Instagram. "Cette tendance devrait naturellement s’imposer car si on continue comme ça, on court à la catastrophe. On n'a pas d’autres choix", insiste Rémy Knafou. D’après lui, ces comportements excessifs et parfois déconnectés de la réalité devraient être "ringardisés d’ici 5 à 10 ans".
Un imaginaire très loin de la réalité
Pourtant, cette image ne représente pas la majorité du touriste lambda. Rappelons qu'environ 80% des Français qui partent en vacances restent en France. Et pour ceux qui partent à l’étranger, les destinations sont souvent tournées vers l’Europe ou l’Afrique du Nord. Les voyages en Thaïlande, aux Etats-Unis ou aux Caraïbes représentent "la minorité d’une minorité" précise Rémy Knafou, mais leur impact sur l’environnement reste colossal.
Une autre réalité, plus récente, est venue frapper le quotidien du touriste : celle du portefeuille. Un voyage de l’autre côté du globe coûte évidemment plus cher que des vacances en France. Certains font donc le choix d’un dépaysement proche de chez soi, pour sortir des circuits touristiques classiques.
Corinne Escaich entretient un blog et un compte Instagram "le boudu.monde" sur la région Occitanie. A 39 ans, cette ancienne institutrice partage ses bons plans et astuces pour montrer la richesse et la culture du sud-ouest à ses 4 000 followers : "Avant, je tenais un blog international de voyage. Je me suis rendu compte que je n'apportais rien de plus que les autres. J’avais donc une carte à jouer sur le tourisme local", explique t-elle, derrière son accent chantant du sud-ouest.
Et ça fonctionne, même si les touristes se montrent parfois plus exigeants : "Je suis une enfant du pays, je connais ma région par cœur, donc ils attendent une expertise de ma part et des connaissances qu’ils ne trouveraient pas ailleurs".
Même chose pour Laetitia Palloure, 33 ans, ou "kikimagtravel", qui montre la richesse des Pyrénées Orientales à son audience. "Je veux montrer qu’on a plein de choses à faire autour de chez soi. Depuis le Covid, j’ai vraiment ressenti un boost d’audience. Les gens veulent retrouver de l'authenticité, connaître leur territoire et je suis toujours très heureuse de leur montrer mes découvertes locales."
Melissa Tavares Gomes, rando.06 sur Instagram, partage les meilleures randonnées du Var et des Alpes-Maritimes à 2600 personnes : "J’ai vu qu’il n’y avait pas d’offre là-dessus. Je choisis toujours des randonnées accessibles en transport en commun. C’est dépaysant, pas cher et ça permet de se dépasser physiquement. Le Parc du Mercantour ou la Vallée des Merveilles sont des endroits magnifiques".
La jeune femme de 28 ans précise les difficultés rencontrées, la durée ou encore le dénivelé de chaque parcours pour s'adapter à tous les publics et ne s’ennuie pas. "Je ne pense pas avoir fait le tour, il y a encore pleins de randonnées à documenter et des sentiers sont ouverts régulièrement".
Enfin, des collectifs insufflent un nouvel imaginaire du voyage. "Itinéraire bis" https://www.itinerairebis.eco/ regroupe des professionnels des médias, du voyage et des influenceurs et met en place des initiatives comme les micro-aventures, les déplacements en train ou le cyclotourisme, pour que "le voyage retourne dans le droit chemin".
Faut-il pour autant faire une croix définitive sur un tour du monde ? Certains prouvent que non, comme Céline, ou "Iznowgood" sur les réseaux. Accompagnée de son van qui tourne à l’huile de friture recyclée, la jeune femme démontre, avec son compagnon, que le voyage peut sortir du continent tout en étant éco-responsable.
"Il va falloir former une nouvelle génération d’influenceurs, conscients de leur impact écologique, qui informent et sensibilisent leur communauté", termine le géographe, "faute de quoi l’avenir sera à la “désinfluence” (cf. hashtag "deinfluencing", sur Tiktok), ce récent et salutaire mouvement d’émancipation des followers".
Non, la Covid n’a pas pris un aller simple pour une contrée exotique. Elle est peut-être discrète; mais le docteur Christophe Perrin souligne: "Elle est toujours là."
Si Santé Publique France dénombre 638 cas dans la région Sud entre le 31 juillet et le 4 août - ce qui est faible, le chef de service de pneumologie au Centre Hospitalier Princesse-Grace (CHPG) reste sur ses gardes: "J’ai toujours eu des cas. La forme particulière de la maladie depuis 2022 était une décompensation. C’est-à-dire que le virus aggravait leur état général. Or, depuis deux mois, et comme en 2021, des pneumonies virales reviennent et nécessitent une mise sous oxygène. Ces pneumonies virales surviennent chez des personnes non vaccinées alors que l’immunité collective existe. C’est intéressant donc de constater que la vaccination propose une immunité supérieure à l’immunité collective."
"Je reste sur mes gardes"
Heureusement, "la circulation reste à un niveau faible", même si Santé Publique France note "une augmentation du taux d’incidence, des passages aux urgences et des actes SOS Médecins au cours des trois dernières semaines".
Mais quid à la rentrée prochaine?
Est-ce qu’un nouveau variant pourrait émerger? "Personne n’en sait rien, souligne le pneumologue du CHPG. Je reste sur mes gardes. On saurait rapidement se remettre en place si c’était nécessaire."
Pour l’heure, le chef de service appelle à la prudence: "Je crois que mon service est le dernier des Alpes-Maritimes et de Monaco à avoir conservé le masque obligatoire pour tous. La semaine dernière, j’ai eu deux patients contaminés par des visiteurs qui ont retiré leur masque dans les chambres. Or, les deux malades ont fait une décompensation respiratoire et l’un d’eux a dû être transféré en réanimation."
Mais en ville, le temps est encore aux vacances.
Moins de formes graves
Le Docteur Élodie Cazaux, médecin généraliste à Colomars (Alpes-Maritimes), a la perception d’une période calme. "J’ai dû avoir trois Covid en six semaines et aucune forme grave. Les patients sont probablement sous-diagnostiqués car ils ne vont pas systématiquement chez le médecin pour un rhume ou un mal de gorge. Mais plus le temps passe et moins il y a de formes inquiétantes."
S’il y a eu quelques cas vers la mi-juillet, le Dr Anne Cohen-Billiemaz, biologiste médicale à Toulon et présidente du laboratoire Cerballiance Côte d’Azur, assure que "c’est retombé". Et impossible de savoir quel variant est-ce, puisque, rappelle la professionnelle, les laboratoires ne procèdent plus au criblage qui permettait de le déterminer.
Quant à la dangerosité potentielle de la Covid aujourd’hui, cette pharmacienne biologiste n’a certainement pas eu les cas rares et sévères de l’hôpital. "La maladie devient une épidémie virale classique, au même titre que la gastro-entérite", ajoute-t-elle.
Même perception de Michel Siffre, vice-président départemental du Var de l’Union des Syndicats des pharmaciens d’officine. Pour lui, installé à Bandol (Var), "Ça remonte un peu mais c’est extrêmement calme et les cas ne sont pas graves. La semaine dernière, j’ai eu trois ou quatre cas sur une dizaine de personnes testées. On constate quelques mini-clusters. Par exemple, il y a un mois, les joueurs de cartes d’une association locale ont tous été contaminés."
La canicule marine est-elle particulièrement sévère cette année?
Steeve Comeau: Oui, depuis deux ans. En 2022, dans la région niçoise, nous avons eu plus de cent jours au-dessus des normes de saison. 2023 est un peu moins sévère. Mais l’été est loin d’être fini.
A-t-on atteint des records de température?
Nuria Teixido: Oui, avec 28,8° le 21 juillet dans la baie de Villefranche. En 2022, nous avions eu le record absolu avec 29,2°. La pluie et le vent de ces derniers jours ont permis de faire tomber un peu la température.
Les deux années sont-elles comparables?
S. C.: Elles sont toutes les deux très chaudes. Historiquement, août est le mois le plus chaud. Mais depuis deux ans, il fait aussi très chaud en juillet.
Quelle est la définition de canicule marine? N. T.: On parle de canicule marine ou vague de chaleur marine. Ce phénomène survient quand la température de la mer, durant au moins cinq jours, est supérieure à 90% des températures les plus chaudes historiquement enregistrées.
Quelles conséquences pour les espèces? S. C.: Tous les organismes marins sont affectés. On observe une mortalité massive due au réchauffement climatique chez les coraux, les gorgones, les oursins, les mollusques, les éponges notamment. Leurs tissus se nécrosent. N. T.: C’est une mort silencieuse. L’effet touche toute la biodiversité.
Les organismes ne s’adaptent-ils pas? S. C.: Les espèces en profondeur sont moins touchées. Mais ce n’est pas le cas pour les espèces qui vivent attachées au substrat, comme les coraux rouges en eau peu profonde et qui se nécrosent avec les vagues de chaleur. N. T.: On observe des branches de coraux mortes; pour preuve: elles ont perdu leur couleur rouge.
Comment se dessine l’avenir? N. T.: On va sûrement perdre des espèces locales en faveur d’espèces tropicales. Ce qui va entraîner une perte importante de biodiversité.
La nature ne va-t-elle pas trouver un nouvel équilibre? S. C.: Les écosystèmes matures favorisent la biodiversité. D’ici quelques décennies, on risque d’avoir quelques espèces qui vont dominer l’écosystème. Mais c’est difficile à prévoir car un tel phénomène, c’est du jamais vu.
Une mer en pleine mutation
Résultante du changement climatique, la faune et la flore marines changent. Et c’est tout un nouvel écosystème qui se met en place.
"Certaines espèces qui entrent en Méditerranée sont une opportunité pour les pêcheurs", explique Pierre Gilles, chargé de projets Politique de l’Océan à l’Institut océanographique de Monaco.
"Le crabe bleu (photo) est arrivé il y a longtemps. Aujourd’hui, il prolifère autour de Gènes et du Languedoc. On n’en a pas encore vu dans les Alpes-Maritimes, le Var ou Monaco. Mais ce n’est qu’une question de semaines ou de mois je pense. Les pêcheurs s’aperçoivent qu’il est très bon et qu’il vaut cher."
Idem pour le Portunus segnis. Originaire de l’océan indo-pacifique, ce crabe vit maintenant en Méditerranée. "Depuis 2015, il prolifère dans la lagune de Tunisie. Les pêcheurs ont compris que ce crabe était très apprécié des Nord-Américains et des Asiatiques. Des filières de pêche sont organisées et 11 000 tonnes sont exportées. Mais ces deux espèces peuvent être une menace pour l’écosystème."
En plus du réchauffement de la mer qui invite de nouvelles espèces à prospérer en Méditerranée s’ajoute la surexploitation des ressources. "Dans son dernier rapport, l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) souligne que 62 % des stocks de poissons pêchés en Méditerranée sont en état de surexploitation contre 37 % au niveau mondial."
Et d’autres menaces sont là : la densité urbaine sur les côtes, les pollutions plastiques, chimiques, lumineuses et sonores.
Des solutions
En plus de la décarbonation, Pierre Gilles explique qu’il faut "intensifier l’effort dans des aires marines véritablement protégées". Avec la "Stratégie nationale de biodiversité" présentée le 21 juillet 2023 par la première ministre Élisabeth Borne et le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires Christophe Béchu, la volonté est de créer 400 nouvelles aires protégées d’ici à 2027, soit 5 % de la mer métropolitaine. Par ailleurs, il a été annoncé la protection souhaitée de 100 % des herbiers de Posidonie. "C’est une très bonne chose", se réjouit Pierre Gilles, qui insiste aussi pour que les bonnes intentions se concrétisent.
Matin et soir, environ 10.000 véhicules par heure circulent en heure de pointe sur l’échangeur de l’autoroute A8. Résultat: un échangeur congestionné et des remontées de files de voitures récurrentes en provenance d’Aix-en-Provence ou de Nice.
"En tant qu’aménageur et gestionnaire de l’autoroute, notre objectif est de sécuriser l’autoroute, souligne Charlotte Desveaux, responsable de communication Vinci Autoroutes. Ce n’est pas acceptable d’avoir des remontées de file sur autoroute. C’est dangereux. Il y a eu des accidents."
4 millions d'euros de travaux
Le chantier, cofinancé par Vinci autoroutes et le Département à hauteur de 4 millions d’euros, vise à réduire ces remontées de file et fluidifier le trafic.
Le projet comprend plusieurs aménagements. "Le principal est la création d’un mur de soutènement le long de la bretelle actuelle à la sortie depuis Aix-Mandelieu, explique la conductrice d’opération Cécile Roger. Le mur nous permettra d’élargir cette bretelle de sortie pour élargir et créer une nouvelle voie séparée dédiée aux gens qui veulent aller à Cannes. On évite ainsi le croisement entre les gens qui viennent de Nice et veulent descendre à Cannes et les gens qui viennent d’Aix et veulent aller à Cannes." Fini le gymkhana entre les voitures. La nouvelle voie Cannes-Le Cannet sera séparée par un séparateur en béton. Chacun pourra aller sur sa file.
Création d’une troisième voie
En parallèle, sur la ligne droite entre les bretelles de sortie et le giratoire, la route sera élargie pour créer une troisième voie. "Cela donnera plus d’espace pour les gens venant de Mandelieu allant à Grasse et donnera plus de débit de fluidité sur cette sortie-là", poursuit Cécile Roger. Depuis Cannes-Le Cannet, la voie sera également élargie pour faire une entrée sur le giratoire à trois voies au lieu de deux. "On avait des congestions depuis l’avenue du Campon, précise la conductrice d’opération. Cela permettra d’avoir plus de débit et de fluidifier cette circulation sur le nord."
Des feux tricolores
Le département devrait installer un système à feux tricolores pour réguler l’ensemble des trafics. "Nous allons ajouter des feux dans l’anneau avec des systèmes de fonctionnement différents en fonction des heures pour fluidifier le carrefour et donc les sorties d’autoroutes, précise Charlotte Desveaux. Cela permettra de donner un équilibre à l’ensemble des voies."
Fin du chantier en mai 2024
Des simulations ont été réalisées pour prévoir la gêne occasionnée par les travaux. "L’espace très contraint sur un échangeur saturé en fait un chantier particulièrement regardé, souligne Cécile Roger. Nous avons intégré dans un modèle de prévision de trafic les réductions de voies et le balisage de notre chantier. Cela nous a permis de nous rendre compte de l’impact sur le trafic et d’identifier les portions de phases les plus impactantes. Celles-ci ont été passées en travaux de nuit pour maintenir une situation acceptable en journée." La pose des enrobés amènera à des fermetures d’échangeur de nuit sur des phases courtes de quatre nuits sur deux semaines. Un site Internet sera créé pour informer les usagers des travaux d’aménagement. Les personnes qui le souhaitent pourront être alertées par SMS ou par e-mail.
Les travaux devraient être terminés pour mai 2024.
Août 2023 à janvier 2024 (phase 1): travaux préparatoires et dévoiement des réseaux. Construction d’un mur de soutènement, création d’une quatrième voie dédiée vers Cannes-Le Cannet. Circulation ouverte sur la nouvelle voie en janvier.
Janvier-février 2024 (phase 2): création d’une troisième voie.
Février 2024 (phase 3) mise en place de l’enrobé. Travaux de nuit, fermeture de l’échangeur de 22h à 5h pendant deux semaines. Mise en service de la troisième voie fin février.
Mars-avril 2024 (phase 4): élargissement du giratoire à trois voies depuis Le Cannet jusqu’à la pénétrante de Grasse.
Avril 2024 (phase 5): réalisation de l’enrobé du rond-point est. Travaux de nuit, fermeture de l’échangeur de 22h à 5h, pendant deux semaines. Mise en service de la troisième voie fin avril.
"Voici le joli mois de mai, où les fleurs volent au vent", dit un air connu. "Et où les abeilles reprennent du service", pourrait-on y ajouter. Car les voilà justement qui sortent de leur hibernation. À l’occasion de la journée mondiale qui leur est dédiée chaque année le 20 mai, zoom sur une initiative qui porte ses fruits depuis plus d’une décennie pour les protéger: le parrainage de ruche.
Depuis 2010, l’entreprise Un toit pour les abeilles mise sur cette solution pour lutter contre un noir constat: en France, plus de 30% des colonies d’abeilles disparaissent chaque année, menacées par les pesticides, la monoculture, le frelon asiatique ou le varroa, un acarien parasite qui se nourrit de l’hémolymphe (fluide jouant le rôle du sang) de ces pollinisateurs. "Conséquence de ce massacre: en 10 ans, 15000 apiculteurs ont cessé leur activité", souligne Un toit pour les abeilles.
Car toutes ces menaces rendent incertaine la durée de vie des colonies et fragilisent le modèle économique de leurs éleveurs. Philippe Chavignon, dont les ruches sont perchées à 1300 m d’altitude sur la commune de Guillaumes, au cœur du "Colorado niçois", en sait quelque chose. "En 2012-2014, j’ai perdu jusqu’à 70% de mon cheptel à cause du varroa. Dans les exploitations bio, on n’était alors pas encore armé pour faire face à ce fléau, le plus grave qui frappe l’apiculture à l’échelle mondiale", explique celui qui se passionne pour les abeilles depuis un séjour dans une communauté apicole en Colombie où les humains vivaient en symbiose avec les butineuses.
Créer un lien de solidarité entre apiculteurs et consommateurs
Avec le parrainage, l’idée est, cette fois, de créer un lien étroit entre apiculteurs et consommateurs, particuliers ou entreprises. Ces derniers s'engagent à soutenir financièrement tous les mois (dès 5€) un volume d’abeilles et reçoivent, en retour, une partie du miel issu de la ruche. Plus le soutien financier est important, plus le volume de la livraison augmente. Exemple: parrainer 8000 butineuses vous coûtera 15,5€ mensuels. Et vous vaudra chaque année 12 pots de 250 gr de douceur sucrée produite par vos protégées.
Le Rucher des gorges de Daluis de Philippe Chavignon a fait figure de pionnier azuréen dans cette démarche. "En 2011, Un toit pour les abeilles m’a contacté car la société Arkopharma, installée dans la zone industrielle de Carros, voulait parrainer des ruches en bio. J’ai d’abord pris le temps de réfléchir car je suis plutôt un homme libre. Ce qui m’a fait accepter, c’est que les ruches restent ma propriété, un panneau au nom du parrain y est juste apposé", explique-t-il.
Une décennie plus tard, l'apiculteur bio compte 240 parrains et marraines: 200 particuliers et une quarantaine d’entreprises, de la petite PME aux fastueux hôtels monégasque et cannois, en passant par une marque de cosmétiques de luxe parisienne. Et ce soutien est désormais partie intégrante de son modèle économique. "Ça m’aide beaucoup en m’assurant, selon les années, 50 à 70% de mon chiffre d’affaires. Je suis sûr d’avoir vendu au moins la moitié de mon miel… avant même de l’avoir produit", détaille-t-il. Une sécurité bienvenue alors que les habitudes changent dans les campagnes azuréennes.
À Guillaumes, Le Rucher des gorges de Daluis compte 240 parrains dont une quarantaine d’entreprises (dont le nom s'affiche sur les ruches). Photo d'archives Franz Bouton.
Plus de 500 ruches parrainées dans les Alpes-Maritimes et le Var
"À Guillaumes, il y a 20 ans, comme dans tous les villages de l’arrière pays, il y avait la foire en septembre qui drainait du monde de partout. Et puis ces événements ont péréclité, un peu à cause de la déprise agricole. Depuis une dizaine d’années, il y a davantage de jeunes agriculteurs, une nouvelle dynamique se met en place, mais différemment", retrace Philippe Chavignon. Tandis que l’inflation limite le recours aux longs trajets pour sillonner les marchés trop éloignés. Deux fois par an, l’apiculteur quitte le décor rocheux des gorges de Daluis pour livrer en personnes ses parrains et marraines sur la côte. Il leur donne aussi des nouvelles du rucher dans une infolettre envoyée par mail.
Et il est loin le temps où Philippe Chavignon était le seul apiculteur azuréen engagé dans la démarche. Aujourd’hui, Un toit pour les abeilles compte plus de 500 ruches parrainées dans les Alpes-Maritimes et le Var. Au total, 5600 citoyens y sont engagés dans la protection active des butineuses, soit plus de "23 millions d’abeilles sauvegardées", détaille l’entreprise.
Envie de poursuivre l’échange avec Philippe Chavignon "en vrai"? Le Rucher des Gorges de Daluis ouvre ses portes au public le 4 juin, comme de nombreuses exploitations apicoles Un toit pour les abeilles dans les semaines à venir. Pour trouver la liste des lieux concernés près de chez vous et/ou vous renseigner sur le parrainage de ruche, c’est par là.
L’intérêt des activités physiques et de la pratique sportive sur la santé n’est plus à démontrer. Mais qu’en est-il de leur impact sur la mémoire et la cognition en général? Les réponses du Dr Agnès Benvenutto, neurologue varoise (1). Explications en trois temps.
- Rappel: comment fonctionne le cerveau
Divisé en cinq lobes – frontal, pariétal, temporal, occipital et cervelet – le cerveau est le siège de la cognition, c’est-à-dire de l’ensemble des processus mentaux qui permettent de traiter les informations. La cognition met en jeu la mémoire, mais aussi le langage, le raisonnement, les fonctions exécutives et l’attention.
"La cognition, rappelle en préambule le Dr Benvenutto, évolue avec l’âge. On note, par exemple, une diminution de la vitesse de traitement des informations par les fonctions exécutives. Le volume cérébral diminue également." Au vieillissement normal du cerveau s’ajoute parfois un vieillissement pathologique (maladie d’Alzheimer et maladies apparentées, troubles cognitifs vasculaires, tumeurs cérébrales…).
- Les effets positifs observés
Plusieurs études épidémiologiques ont montré l’intérêt de la pratique sportive pour la mémoire et la cognition. Le Dr Benvenutto en cite trois. "L’étude ACT aux USA, conduite durant six ans auprès de 1.740 personnes âgées de plus de 65 ans en bonne santé cognitive, a montré qu’une activité physique au moins trois fois par semaine réduit significativement le risque de développer une démence, et des difficultés cognitives associées à une perte d’autonomie."
En Europe, l’étude "Fine" a pointé, elle, un déclin cognitif plus important chez les personnes diminuant leur activité physique par rapport à celles qui l’avaient augmentée. Cette même étude pointe également l’effet positif d’une activité physique, même débutée tardivement.
La dernière étude, "Movies" aux USA, montre un impact plus important d’une activité physique en aérobie (2) pratiquée au moins 30 minutes, trois fois par semaine.
- Les effets démontrés
"D’autres études prospectives ont prouvé ces bénéfices et confirment l’effet protecteur de la pratique physique pour l’évolution des pathologies cognitives, en particulier la maladie d’Alzheimer" poursuit le Dr Benvenutto.
Une méta-analyse portant sur les résultats de 125 études prospectives concernant un total de 33.816 sujets non déments, suivis durant 1 à 2 ans, prouve qu’une activité physique importante réduit de 38% le risque de déclin cognitif par rapport à des personnes sédentaires (réduction de 35% s’il s’agit d’une activité physique modérée).
Une autre étude prospective, conduite sur une durée de 6 ans, a permis le suivi de 1.740 personnes sans démence initiale. A son terme, 1.185 patients étaient indemnes et 158 avaient développé une maladie neurodégénérative, Alzheimer le plus souvent.
Le Dr Benvenutto commente: "L’étude conclut que le déclin a été plus rapide quand l’activité physique était inférieure à trois fois par semaine." Une dernière étude conclut, enfin, que l’activité physique en aérobie combinée à du renforcement musculaire apporte un bénéfice supérieur aux activités en aérobie seules.
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Elle s’exprimait sur ce thème dans le cadre d’une conférence "Jeudi sport santé" organisée début mai par le Comité départemental olympique et sportif du Var.
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Lors de l’activité physique en aérobie, la production d’énergie dépend de l’apport en oxygène. En anaérobie (effort intense et bref), l’énergie est puisée dans les stocks disponibles dans l’organisme.
#1 S’interdire d’être un serial-cueilleur
Jolies fleurs sauvages, baies, petits fruits, herbes aromatiques… Les balades dans la nature sont souvent l’occasion de faire son petit marché. Mais attention: en forêt, il existe des règles pour la cueillette, mettent en garde les experts de l’Office national des forêts (ONF).
D’abord, tout dépend d’où vous mettez les pieds. Car les consignes changent selon que vous foulez une forêt communale (régie par une municipalité), privée ou domaniale, c’est-à-dire propriété de l’Etat.
"En forêt domaniale, la cueillette est tolérée. Il est possible de ramasser 5 litres (1 panier) de baies, fruits, champignons… Concernant les fleurs, celles-ci doivent être saisies à la main, et la récolte est d’au maximum le contenu d’une main", rappelle l’ONF.
Au-delà de ces limites, tout cueilleur est passible d'une amende pouvant aller jusqu’à 45 000 euros et d’une peine d’emprisonnement.
Les sanctions sont plus lourdes dans certains espaces et pour les espèces protégées. Pour savoir où vous mettez les pieds, l’outil en ligne Géoportail vous permet d’y voir plus clair sur le type de forêt où vous comptez aller.
#2 Privilégier les sentiers balisés, surtout au printemps
"Sortir des chemins autorisés accélère l’érosion des terrains fragiles et dégrade la végétation du sous-bois", prévient l’Office national des forêts. Surtout au printemps, période où la végétation repart, mieux vaut donc s’en tenir aux sentiers balisés.
Interdiction, par ailleurs, de s’aventurer dans une réserve biologique intégrale, "des espaces laissés en libre évolution, sans intervention de l’homme pour favoriser la biodiversité", dixit l’ONF.
En région Paca, c’est le cas, par exemple, de la réserve biologique intégrale des Maures, 2.531 hectares sous haute protection situés à cheval sur les communes varoises de Collobrières, Bormes-les-Mimosas et Grimaud. Un espace reconnaissable à une signalétique rouge "ACCÈS INTERDIT" sans équivoque.
Plus vertueux pour la nature, les sentiers balisés sont aussi plus sûrs. "Les parcelles forestières abritent du bois mort et une végétation masquant les irrégularités du sol: ces facteurs rendent la marche difficile pour les promeneurs et constituent un risque pour leur sécurité", selon l’ONF.
#3 Garder son chien à l'œil… voire en laisse!
"Tout au long de l’année, les chiens doivent impérativement rester sous la surveillance de leur maître et ne pas s’éloigner à plus de 100 mètres", pose l’ONF. Toutefois, la règle est plus stricte à l’arrivée du printemps.
"Du 15 avril au 30 juin, un arrêté ministériel impose aux propriétaires canins de tenir leurs animaux en laisse en dehors des allées forestières. L’allée forestière se comprend au sens large comme les routes, chemins ou sentiers forestiers, notamment les GR, mais aussi tous les chemins de promenade. En revanche, les cloisonnements forestiers, les pare-feux et les limites de parcelles ne sont pas considérés comme des chemins. En cas de non-respect, le contrevenant encourt une amende pouvant aller jusqu’à 750 euros", met en garde l’ONF. Vous voilà prévenus.
#4 Pédaler ou circuler sans sortir des sentiers battus
Avis aux amateurs de petite reine: il est possible de pédaler en forêt "à la condition de circuler exclusivement sur les routes et chemins forestiers", selon l’ONF.
À noter que, dans les sites très fréquentés, "les vélos et les cavaliers peuvent être autorisés uniquement sur les chemins larges (au moins 2,50 mètres) et les itinéraires balisés."
N’en déplaise aux aventuriers: circuler en dehors de ces espaces balisés, c’est prendre le risque d'abîmer la végétation, d’entraîner le tassement des sols, d’en accélérer l'érosion et de déranger les animaux de la forêt.
En voiture ou en deux roues, les axes autorisés à la circulation sont extrêmement réduits. "Les routes fermées à la circulation sont signalées par un panneau d’interdiction ou une barrière. Même ouverte, elle équivaut à une interdiction de circuler. [...] Ne pas respecter la réglementation est passible d’une amende maximale de 1.500 euros et d’une suspension du permis de conduire pouvant aller jusqu’à trois ans. Le véhicule peut être saisi", précise l’ONF.
#5 Laisser les briquets, allumettes et autre silex à la maison
Le sujet est très sérieux tant la forêt est menacée par les flammes. "En 2022, plus de 7.000 feux ont été déclarés en France, représentant 63.000 hectares de forêt brûlés, dont 17.000 hectares sur le seul bassin méditerranéen. 90% des feux sont d’origine humaine", martèle l’Office national des forêts.
En balade dans la nature, fumer est donc une très mauvaise idée. Allumer un feu de camp ou faire un barbecue est strictement déconseillé.
"Le geste est passible d’amende et/ou de peine d’emprisonnement en cas d’incendie. Des réglementations plus strictes peuvent s’appliquer localement", met en garde l’ONF.
#6 Ne jamais jeter ses déchets verts ni ses restes alimentaires
En forêt, il va sans dire que jeter ses déchets est une hérésie. Mais il en va de même pour ses déchets verts, ce trognon de pomme ou encore ce morceau de jambon échappé du sandwich!
"Les uns favorisent le développement de plantes envahissantes, les autres sont un danger pour les animaux qui perdent leur instinct sauvage et risquent de s’empoisonner. Abandonner des déchets en forêt est passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 1.500 euros", précise l’ONF.
#7 Demander une autorisation pour y organiser un événement
Cours de sport, rassemblements, nettoyages, festivités... Il est possible d'organiser un événement en forêt domaniale, à condition d’en avoir l’autorisation.
"Toutes les demandes de manifestations doivent faire l’objet d’une sollicitation à l’ONF. Cela évite que des marcheurs, des cavaliers et des vététistes ou des associations se marchent sur les pieds", précise l’Office national des forêts.
Pour entrer en contact avec l’ONF, c’est par là. https://www.onf.fr/onf/+/249::contacter-lonf.html
Pour télécharger la charte du promeneur éditée par l’ONF, c’est ici. https://www.onf.fr/+/19c::charte-du-promeneur-jagis-pour-la-foret.html
Des douleurs atroces dans le bas-ventre qui conduisent à des problèmes sexuels, une fatigue intense, un isolement social voire une difficulté à accomplir ses tâches au travail... Les conséquences de l’endométriose peuvent être dévastatrices. "Si certaines femmes n’ont aucun symptôme et découvrent la maladie au moment où elles essayent d’avoir un enfant [l’endométriose peut être responsable d’infertilité, Ndlr], d’autres ont des douleurs aussi bien pendant les cycles menstruels qu’en dehors", résume Magalie Ramel-Thierry, docteur en biologie et nutrition à Nice.
Et, malheureusement, à ce jour, il n’existe aucun traitement définitif: si l'hormonothérapie et la chirurgie peuvent endiguer son évolution, elles ne sont pas curatives. Parmi les alternatives non-médicamenteuses pour atténuer les douleurs, il y a la piste de l’alimentation anti-inflammatoire.
À l’occasion de la journée "Endométriose & douleurs pelviennes: outils virtuels et nouvelles approches" (lire ci-contre), qui se déroulera le vendredi 26 mai au Centre universitaire méditerranéen (CUM) de Nice, Magalie Ramel-Thierry animera une conférence sur cette méthode. En amont de l’évènement, elle nous explique les bienfaits de l’alimentation non-inflammatoire pour l’endométriose.
Pourquoi ce rééquilibrage?
Pour comprendre les bénéfices, il faut remonter au mécanisme de l’endométriose. "Cette maladie résulte de la prolifération de l’endomètre (1) à l’intérieur de l’utérus ou à l’extérieur de celui-ci. Cette multiplication peut atteindre différents organes génitaux, urinaires ou digestifs. Dans des cas plus rares, elle peut remonter au niveau pulmonaire", résume Magalie Ramel-Thierry. Le système immunitaire réagit à cette croissance tissulaire et un phénomène inflammatoire va se produire; des kystes ovariens et des lésions peuvent alors apparaître. "C’est là que l’alimentation anti-inflammatoire peut être d’une grande aide. Dans la littérature scientifique, il a été prouvé que cette méthode nutritionnelle diminue les niveaux de molécules inflammatoires, contribuant ainsi à réduire les douleurs et à stabiliser les lésions."
Quel régime?
Le but est avant tout d’avoir une alimentation équilibrée. " Plutôt qu’éliminer des aliments, il s’agit d’augmenter les apports en molécules antioxydantes. Ce rééquilibrage doit s’adapter à chaque femme et ne pas être trop restrictif. En effet, certaines souffrent déjà beaucoup de leur endométriose. Il ne faut pas rajouter une frustration au moment des repas: manger doit rester un plaisir, et non, une contrainte."
Quels sont les aliments conseillés?
"Comme les inflammations liées à l’endométriose affectent souvent le système digestif, l’objectif est de privilégier les aliments qui renforcent le microbiote intestinal, diminuent les inflammations et améliorent l’immunité", synthétise Magalie Ramel-Thierry. Dans l’alimentation anti-inflammatoire, on privilégie ainsi tous les fruits (surtout les fruits rouges comme les myrtilles, les fraises ou les framboises mais aussi les pommes et raisins qui sont riches en polyphénols) et les légumes (surtout les légumes verts en favorisant une cuisson douce pour ne pas altérer la qualité des nutriments). "L’essentiel est d’opter pour des produits de qualité biologique, locaux et/ou de saison."
Également bénéfiques: les poissons gras, riches en oméga-3 (maquereau, sardine, hareng...). Les légumineuses (lentilles, haricots rouges noirs ou blancs), les oléagineux (noix, amandes, noisettes, pistaches) et les céréales complètes ont également des propriétés anti-inflammatoires. Autre allié de ce rééquilibrage: le curcuma. "C’est l’une des plantes les plus antioxydantes." Quant aux femmes touchées par l’endométriose et qui ont un projet de grossesse, elles peuvent privilégier les aliments riches en folate ou acide folique (légumineuses et céréales notamment).
Et ceux à limiter?
L’exposition aux perturbateurs endocriniens favorise le développement de l’endométriose. C’est pourquoi, il faut éviter les produits ultra-transformés, les fast-foods et les gâteaux et plats industriels. "Souvent ces aliments sont très riches en sucre, or ce dernier déstabilise le microbiote et favorise les inflammations." On réduit également les produits laitiers et ceux à base de gluten.
" L’objectif n’est pas de perdre du poids mais bien d’opérer un rééquilibrage alimentaire, insiste la spécialiste. Les écarts, de temps en temps, sont tout à fait autorisés. On peut manger une part de pizza dans la semaine." Et pour les petites fringales, il est toujours possible d’opter pour des aliments plus sains, sans se priver. " À l’heure du goûter, il vaut mieux manger un bon carré de chocolat de qualité avec un fruit plutôt que des gâteaux industriels."
Enfin, si la viande rouge est pro-inflammatoire, elle reste autorisée une fois par semaine. "Car les femmes qui sont touchées par l’endométriose perdent souvent beaucoup de sang. Elles ont donc besoin de consommer de la viande – en petites quantités."
Existe-t-il des contre-indications?
"Aucunes contre-indications. En revanche, si jamais une personne présente une pathologie spécifique, on peut adapter et personnaliser le rééquilibrage alimentaire."
1# Eviter les emballages et contenants en plastique
Pour lutter contre la pollution plastique, rien de tel que d’éviter d’acheter des produits emballés. Les boutiques de vente en vrac permettent de se servir directement dans ses propres contenants. Si l’habitude n’est pas toujours facile à prendre, vous pouvez y aller par étape et commencer par privilégier les contenants et objets réutilisables comme les gourdes, les sacs de courses en tissu mais aussi les produits lavables comme les cotons à démaquiller ou encore les éponges. Sur son site, l’association Zéro waste, qui se décline sur tout le territoire, propose des astuces, des tutos et prodigue des conseils pour réduire les emballages.
https://www.zerowastefrance.org/
2# Privilégier le verre et recourir à la consigne
Selon une enquête Ipsos publiée récemment, 90% des Français adhèrent à la consigne de la bouteille de verre. Ils sont ainsi plus de 9 sur 10 à se dire "prêts à rapporter leurs emballages de boissons consignés". Le principe est simple : vous payez un tout petit peu plus cher en échange du prêt du contenant. Né dans le Var, le réseau de La consigne de Provence offre cette possibilité dans plusieurs points de dépôts de ce département et des Alpes-Maritimes. L’association, qui nettoyait 3000 bouteilles par an lors de son lancement en 2018, en nettoie désormais 30 000. Pour avertir le consommateur, une petite mention est apposée sur les produits : “Rapportez-moi pour réemploi.”
https://www.laconsignedeprovence.fr/
3# Appliquer les consignes de tri et de recyclage
Seuls 25% du plastique est recyclé mais appliquer autant que faire se peut les consignes de recyclage, c'est déjà enrayer une partie de la pollution plastique. Car tous les plastiques ne sont pas recyclables. Parmi ceux que vous pouvez recycler, on trouve ceux de type PET ou PEHD. Les premiers représentent les plastiques les plus répandus et sont souples et légers, explique le site Selectra. Ce sont les bouteilles à boisson, les détergents, les bouteilles d’huile de cuisine. Les seconds se présentent plutôt sous une forme opaque et solide. Ce sont les produits cosmétiques, les bouteilles de lait et les emballages semi-rigides. Pour trouver des informations liées à votre commune, vous pouvez vous rendre sur le site de Citeo qui explique les consignes de tri.
https://www.citeo.com/
4# S’informer (sans stresser) et sensibiliser son entourage
Plusieurs sites permettent d’en savoir plus sur l’utilisation des plastiques et la crise qu’ils provoquent. Parmi eux, “The plastic solutions review”, un site (en anglais) qui offre un digest des solutions mises en œuvre pour lutter contre le plastique. Les scientifiques qui l’animent analysent aussi la pertinence des solutions proposées pour lutter contre la pollution plastique. Le site de l’Ademe, également, regorge de bonnes idées et de conseils, parmi lesquelles, les “fausses bonnes idées” pour lutter contre la pollution plastique. Enfin, des sites spécialisés comme 60 millions de consommateurs permettent aussi de trouver des informations claires concernant le plastique.
Site de The plastic solutions review https://plasticsolutionsreview.com/about-the-plastic-crisis/
Site de l'Ademe https://www.qqf.fr/infographie/75/ocean-plastique-montagne-solutions
5# Participer à des initiatives de nettoyage
Vous pouvez aussi joindre des groupes locaux pour nettoyer les plages, les parcs ou les rivières et sensibiliser autour de vous à la pollution plastique. Qu’elles aillent sous l’eau ou sillonnent les plages pour collecter les déchets, les associations spécialisées offrent l’opportunité de mettre la main à la pâte. Surfrider, plogging, nous avons sélectionné quelques-uns des acteurs locaux.
https://www.clubanao.org/
https://agirrr.fr/
https://surfrider.eu/
Manaa est la contraction de Marine Fontaine et Anaïs Penalver. Deux amies qui se sont lancées, il y a bientôt un an, dans un projet de boutique de seconde main et de restauration.
Ouvert depuis le 9 mars, le concept-store situé rue Jean de Riouffe à quelques pas de la gare attire les curieux. Les deux amies avaient un seul objectif en créant ce commerce: inciter les Cannois à mieux consommer.
Et pour réussir leur pari, elles ont innové avec un concept de vente de vêtements qui appartenaient à des influenceurs sur les réseaux sociaux.
"Les créateurs de contenu reçoivent énormément de vêtements de la part des marques pour en faire la promotion. Ils vont porter un jean pour faire une story et après ils ne le remettront jamais."
Cela évite le surstockage et permet de proposer des vêtements, souvent de marques, à des prix abordables. Un mur divise la boutique de 75m2 pour laisser place à un bar à soupe en hiver et à salade en été.
Elles vendent également des pâtisseries et des boissons variées. Toute la nourriture est faite sur place par Marine et Anaïs chaque matin. Elles n’utilisent que des produits bios, locaux.
"L'écologie se devait d’être au centre du projet"
"Pour nous l’écologie se devait d’être au centre du projet, assure Marine Fontaine On propose aux gens ce que nous, on aimerait trouver."
Les deux femmes travaillent avec l’entreprise de panier de légumes des Alpes-Maritimes Panéolocal et ont directement contact avec un crémier de la région.
Pour être sûre de ne rien gaspiller, Manaa est également inscrite sur l’application Too Good To Go pour vendre à prix réduit leurs produits arrivant proche de la date limite de consommation.
Tout a été aussi réfléchi pour consommer le moins possible. "Pour la déco on a essayé de faire le plus de choses nous-même ou alors de les chiner chez Emmaüs."
À l’entrée de la Biocoop de Cagnes-sur-Mer, posées le long de la vitrine donnant sur l’artère principale du centre-ville, 5 caisses noires s’exposent. À l’intérieur, des bouteilles de vin, de bières, de jus de fruits vides attendent sagement le passage du camion qui les amènera vers leur nouvelle vie.
Dans cette enseigne bio, comme dans tout le réseau des Biocoop de France, on tente de remettre la consigne au goût du jour. "Environnementalement, ça tombe sous le sens pour nous de nous engager dans cette démarche", martèlent Emilie et Yann Bellamy, gérants de ce magasin depuis novembre 2019. Ancrée dans les mœurs des consommateurs français jusqu’à l'avènement du tout plastique, dans les années 60-70, ce système de réemploi se cherche un second souffle à l’heure où la prolifération des déchets épuisent les ressources de la planète.
"Quand on leur parle de l’initiative, nos clients les plus âgés nous disent : enfin, on revient au bon sens!", raconte Emilie. "On a commencé la consigne fin 2022, sur l’impulsion de la coopérative Biocoop France. La problématique, c’était de trouver l’entreprise ou l’association qui, en local, puisse collecter et nettoyer les bouteilles en verre. Dans notre groupe de gérants de Biocoop des Alpes-Maritimes, on s’est mis à chercher. Et on a trouvé La consigne de Provence, ils se sont mis en lien avec le siège social de Biocoop et ça s’est progressivement mis en place concrètement dans les magasins", détaille Yann.
Opérationnel depuis décembre 2018, le service La consigne de Provence est le fruit d’une réflexion de fond menée par Ecoscience Provence, une association varoise basée à Brignoles et engagée dans la préservation de l’environnement. "À sa création en 2005, l’association avait tout un volet d’action sur la protection des cétacés et on s’est vite rendu compte que la vraie problématique pour eux, c’était la pollution", retrace Marion Leclerc, chargée de communication chez Ecoscience Provence.
Alors, dès 2012, l’association s’intéresse au réemploi et cofonde le réseau national Consigne, qui fédère aujourd’hui plusieurs centaines de porteurs de projets dans le pays et à qui l’on doit la création du pictogramme "Rapportez-moi pour réemploi" qui identifie les contenants derrière lesquels une filière de consigne locale existe.
Un projet d’unité de lavage de bouteilles dans le Var
Local, c’est la condition sine qua none de ce come back du réemploi pour La consigne de Provence. "Pour des questions écologiques évidemment, on ne va pas collecter des bouteilles en verre pour aller les laver à l’autre bout du pays ou du monde", dixit Marion Leclerc. Le nettoyage de ces contenants en circuits courts est aussi le gage d’une démarche soutenable économiquement, pointait en 2018 un rapport de l’Agence de la transition écologique (Ademe).
Faute d’un volume collecté suffisant à son lancement, l’association a opté pour faire nettoyer ses bouteilles au sein de l’association Locaverre dans la Drôme. "On planche sur un projet d’unité de lavage dans le Var qui pourrait voir le jour d’ici 2024-2025 en partenariat avec plusieurs acteurs économiques du coin", évoque-t-on chez Ecoscience Provence.
Pour collecter le maximum de bouteilles en verre, l’association varoise opère un travail de fourmi, sur plusieurs fronts. À commencer par le secteur du vin, tête de gondole de l’économie varoise.
"En faisant un diagnostic de la filière, on s’est rendu compte que la production de raisin était bien moins polluante que la bouteille et son emballage en termes d’empreinte carbone. Car même si le verre se recycle, le procédé n’est pas neutre : il réclame de l’énergie pour chauffer la matière, du sable, de l’eau... La consigne, c’est - 51% d’eau, - 76% d’énergie et - 79% d’émission de gaz à effet de serre par rapport au recyclage, éclaire Marion Leclerc. Et puis on ne met pas son assiette au recyclage après chaque repas, alors pour sa bouteille en verre plutôt que de la laver?"
Cahier des charges, normes sanitaires… Avant d’étendre son idée, La consigne de Provence a travaillé en partenariat avec le domaine viticole La Marseillaise, à La Crau. Aujourd’hui, l’association compte plusieurs vignobles dans ses 110 partenaires. Une goutte d’eau, toutefois, à l’heure où le secteur des vins de Provence revendique 160 millions de bouteilles produites par an (selon les chiffres de la Région Sud), dont 40 millions resteraient en Paca.
Car des freins forts subsistent dans l’industrie du vin provençal… "Le premier, c’est que les vins provençaux, rosés notamment, sont très appréciés et se démarquent aussi par l’outil marketing qu’est la bouteille: chaque domaine a la sienne et ont peu à peu délaissé la 'bouteille syndicale' traditionnelle, bien plus facile à nettoyer. Pour qu’une bouteille soit réemployable, il faut qu’elle pèse environ 500 gr afin de tenir dans le temps, au fil des lavages et des passages sur la chaîne d'embouteillage, qu’elle utilise une colle spéciale afin que l’étiquette se décolle facilement quand on la trempe dans un bain de soude et d’eau chaude, qu’elles ne soient pas trop anguleuses car cela rend le séchage difficile…", égraine Marion Leclerc.
Malgré les difficultés, la dynamique de la consigne est bien là. "En 2018, on collectait et lavait entre 1500 et 3000 bouteilles par an. Lors du dernier lavage en janvier 2023, il y en avait plus de 30 000", explique Marion Leclerc.
Parmi les autres points de collectes de l’association varoise, des restaurateurs et des magasins. "Il y a quelques années, on démarchait. Maintenant, on nous démarche. Lorsqu’un producteur ou un magasin nous appelle, il y a une phase de diagnostic. La boutique nous fournit une liste de références et on étudie celles qui sont éligibles au lavage. Pour les domaines, une chargée de projet se rend sur place pour étudier tous les plans verriers, faire des préconisations…", explique Marion Leclerc.
Et les arguments économiques viennent de plus en plus se conjuguer aux écologiques: "pour les domaines , on fait des lavages producteur par producteur. Pour eux, c’est l’assurance de récupérer leur stock et d’avoir des bouteilles dans une période où les verriers ont de vraies difficultés d'approvisionnement en matière première."
Gratifications, bons d'achats, dons ou simple engagement citoyen
Quant aux magasins, la consigne est avant tout un engagement sociétal. "On lave les bouteilles qu’on récupère chez eux et c’est à nous de leur trouver des débouchés. L’an dernier par exemple, grâce à une convention tripartite entre Hyper U - Ecoscience Provence et Valdepom, l'association Valdepom06 a récupéré des bouteilles en verre Hyper U pour ses jus", détaille Marion Leclerc d’Ecoscience Provence. L’enjeu est maintenant de faire rentrer le geste dans les mœurs des consommateurs.
"Nos premières caisses ont mis des mois à se remplir", explique Emilie Bellamy, co-gérantes de la Biocoop de Cagnes-sur-Mer, qui ne manque jamais d’expliquer la démarche dès qu’un client pose sur le tapis de sa caisse une bouteille éligible au réemploi. "Mais les choses bougent: avec les petites affichettes rondes fournies par La consigne de Provence et apposée devant les articles consignés dans les rayons, certains achètent en fonction de ça", abonde Yann.
Dans le réseau Biocoop, le geste vertueux n’est d’ailleurs pas récompensé par un bon d’achat, un rabais ou des points fidélités et c’est un choix. "On veut vraiment que les gens aient une prise de conscience", dixit les commerçants cagnois, qui renvoient désormais leurs 12 de caisses au lavage tous les mois environ. Croisée à la caisse, Cathy, une habituée de cette Biocoop du centre-ville, est enthousiaste: "le retour de la consigne, je trouve ça très bien. Je ne connaissais pas le logo apposé sur les bouteilles mais je vais être plus attentive à l’avenir", assure la cliente.
À Saint-Maximin, dans le Var, l'association Ecoscience Provence expérimente aussi une autre forme de collecte: depuis mars 2023, une machine à collecter les bouteilles à pris place dans l’enceinte du supermarché Super U.
"Pour une bouteille déposée éligible au nettoyage, le consommateur reçoit 10 cts en bon d’achat ou peut en faire don à une association. Si la machine n'identifie pas un code barre de bouteille compatible, celle-ci est restituée au client", détaille-t-on au sein de l’association varoise, qui cherche à embarquer d’autres enseignes de la grande distribution dans la démarche de location de ses machines et reste pragmatique.
"Il faut encore convaincre, oui. Tout changement prend du temps. Mais aujourd’hui, quand on voit nos progrès ou encore ceux de nos homologues dans la Drôme, en Occitanie, quand on voit que Bout-à-Bout, entreprise de réemploi du verre, vient de lever plus de 7 millions d’euros pour ouvrir une unité de lavage [près de Nantes], on se dit qu’il y a de l’espoir", conclut Marion Leclerc.
Vous avez envie de prendre part à la démarche? Pour trouver les points de collectes La consigne de Provence près de chez vous, c'est par ici. https://www.laconsignedeprovence.fr/consommateurs/consommer-autrement/
Pour la première fois depuis trois ans, un A380 s’est posé ce jeudi sur les pistes de l’aéroport Nice Côte d’Azur. La compagnie Emirates opère désormais chaque jour sa liaison Nice-Dubaï avec cet avion hors norme dont vous ne savez peut-être pas tout...
Son poids, sa longueur, son envergure
L’A380 d’Emirates et ses deux ponts se déploient sur une longueur de 73mètres. Son envergure est de presque 80mètres. Il pèse entre 510 et 575 tonnes en fonction de la charge embarquée. A titre comparatif, le poids de la Tour Eiffel équivaut à celui de 20 avions A380.
Distance parcourue
Cet avion peut parcourir des distances allant jusqu’à 15000km, ce qui en fait l’un des avions ayant la plus grande autonomie au monde.
Nombre de passagers
L’A380 peut en théorie accueillir autour de 800 passagers. Mais toutes les compagnies qui l’exploitent baissent la jauge pour faire bénéficier à leurs passagers du meilleur confort possible. Ainsi Emirates opère son vol Nice Dubaï avec un A380 doté de 514 places dont 424 en classe économiques, 76 en classe business et 14 en première classe. Chaque mois ce sont près de 31.000 places qui sont ainsi disponibles à bord de cet appareil entre Nice et Dubaï.
Confort à bord
Là aussi, chaque compagnie imprime son identité et différencie son confort à bord. L’A380 d’Emirates accueille un "sky-High Bar" sur son pont supérieur, mais aussi deux espaces douche-spa accessibles aux passagers de première classe qui bénéficient d’un service "suite" à bord qui leur permet de choisir les heures de repas et de coucher, des mets raffinés et une sélection unique des meilleurs vins du monde dont 37 variétés de vins et champagnes français. Pour s’occuper de tous ses passagers, Emirates dispose de 24 membres d’équipage dans chacun de ses A380 entre Nice et Dubaï.
Un avion aux couleurs du rugby
L’avion qui a atterri ce jeudi à Nice s’est présenté avec la nouvelle identité visuelle de la compagnie et une livrée aux couleurs de la Coupe du monde de rugby 2023 en France, dont Emirates est le sponsor officiel. Immatriculé A6-EOE, c’est le même A380 qui a récemment transporté le trophée Webb Elis qui sera remis à l’équipe vainqueur de l’épreuve à l’automne prochain depuis l’Afrique du Sud (dernier vainqueur) et Paris, via Dubaï. Tous les matches de la coupe du monde pourront d’ailleurs être regardés par les passagers Emirates en direct durant leur vol.
Le fret aussi
Grâce à son impressionnante capacité de charge, l’A380 peut embarquer, en plus de ses passagers, un fret important. Depuis le 1er janvier 2023, Emirates a transporté plus de 1,1 million de kilos de fret aérien (fleurs, parfums, huiles, médicaments, pièces détachées) au départ de Nice vers le monde entier. L’apport de l’A380 va permettre d’accroître sensiblement ce tonnage.
7 kg. C'est en moyenne ce que chaque Français jette en fruits et légumes abîmés à la poubelle chaque année. Une pomme flétrie, une banane à la peau norcie, des fraises trop mûres… Ces fruits gâtés finissent le plus souvent à la poubelle. Pas chez Stéphanie Faustin. Cette Niçoise auteure d'une collection "Les fruits zéro déchet", s'est lancée depuis 2015 dans la lutte contre le gaspillage et les déchets. Après la banane et la pomme "zéro déchet", elle a concocté un nouveau livre de recettes "Les fruits rouges zéro déchet" qui vient de paraître.
On lui a demandé de nous partager quelques recettes et astuces pour ne rien gâcher.
Fruits rouges: tout peut servir
"Dans les fruits rouges, on peut tout utiliser en cuisine, à condition d'acheter bio, prévient Stéphanie Faustin. C'est plus cher, mais il y des choses dont on peut tirer parti." Par exemple, détaille-t-elle: "les pédoncules de fraises, sur lesquels un peu de chair reste toujours attachée, peuvent être utilisés en gelée, pour aromatiser de l'eau ou faire des sirops. Quant aux tiges de cerises, elles peuvent parfumer des tisanes."
L'astuce: plutôt que de jeter vos noyaux de cerises, ils peuvent vous servir, une fois nettoyés. "En billes de drainage au fond des pots de vos plantes ou encore, détaille Stéphanie Faustin, glissés dans un pochon, ils feront des balles anti-stress".
Si vos fraises, framboises, myrtilles ou cerises sont trop mûres, comment les utiliser pour ne pas les jeter? "Elles peuvent se consommer en glace ou en pancakes."
Pancakes aux fruits rouges
Pour 8 à 10 pancakes
2 poignées de fruits rouges bien mûrs
100 g de farine de blés anciens T80
15g de fécule
10 g de sucre de canne complet
1 belle pincée de bicarbonate de soude alimentaire
1 c à soupe d'huile douce adaptée à la cuisson
20 cl de lait végétal (sans sucres ajoutés)
1 c à café de jus de citron ou de vinaigre de cidre
Préparation: 15 minutes
Cuisson: 15 minutes
Coupez en morceaux les fruits qui seraient un peu gros: framboises, fraises et mûres notamment.
Dans un saladier, mélangez au fouet la farine, la fécule le sucre et le bicarbonate.
Ajoutez l'huile et le lait, puis le jus de citron ou le vinaigre, mélangez de nouveau.
Dans une crêpière bien chaude légèrement huilée, déposez de petits tas de pâte.
A la surface de la pâte, disposez quelques petits fruits rouges et faites cuire à feu moyen pendant environ 2 minutes, ou jusqu'à ce que des bulles se forment, avant de retourner les pancakes et de poursuivre la cuisson quelques instants supplémentaires.
Bananes trop mûres: préparer une glace maison
Vous avez des bananes à la peau un peu trop noircie? Vous pouvez préparer une glace à la banane.
"Nul besoin de sorbetière et un seul ingrédient peu suffire. Une fois congelée puis mixée, celle-ci se transforme en délicieuse crème glacée onctueuse et savoureuse", explique l'auteure.
Glace à la banane
Pour 1 personne
1 grosse banane bien mûre
Assortiments au choix: pépites de chocolats ou fruits frais
Préparation: 5 minutes
Congélation: au moins 2 heures
Epluchez et tranchez la banane. Congelez les tranches pendant au moins 2 heures, en prenant soin qu'elles ne se collent pas entre elles.
Quand les tranches ont bien durci, sortez-les du congélateur et mixez-les.
Ajoutez un assortiment et dégustez sans attendre.
A noter: la glace ne doit pas être recongelée. Elle se déguste dès sa réalisation.
L'astuce: Si vous ne savez pas quoi faire de vos peaux de bananes (bio), elles peuvent servir en dehors de la cuisine. "C'est un bon fertilisant qui peut donc être mis dans le sol, si on a un jardin."
Pommes: épluchures et trognons en sirop
Les pommes se gâtent facilement. Il suffit d'un petit coup sur le fruit. "Si un petit bout est pourri, il suffit de l'enlever, le reste est toujours bon à consommer." Et quand les pommes sont toutes flétries? "On peut les faire en compote. Ou préparer une tarte aux pommes sur lit de compote, en tapissant le fond de la tarte de la compote et en mettant les pommes moins abîmées en tranche dessus."
Pour ceux qui consomment des pommes bio, Stéphanie Faustin propose une recette originale à base d'épluchures et de trognons. "A consommer comme un sirop classique, pour imbiber un gâteau, napper un dessert…"
Sirop d'épluchures et de trognons de pommes
Pour environ 30 cl
250 g d'épluchures et trognons de pommes
250 g de sucre de canne blond
50 cl d'eau
1 giclée de citron
3 cm de gingembre en fines lamelles
Préparation: 5 minutes
Cuisson: 35 minutes
Mettez tous les ingrédients dans une casserole et portez à ébullition.
Baissez ensuite un peu le feu et faites mijoter à petits bouillons pendant environ 30 minutes.
Le liquide doit devenir sirupeux, se concentrer, les fruits deviennent confits, plus brillants.
Retirez du feu, filtrez en pressant les fruits pour en extraire le jus. Mettez en bouteille et laissez refroidir avant d'entreposer au frais. Se conserve ainsi environ 2 mois.
Pour en savoir +
Fraises, myrtilles, framboises, cerises, mûres, cassis et groseilles. Autour de ces 7 fruits rouges, Stéphanie Faustin propose 25 recettes, dans son livre "Fruits rouges zéro déchet", éditions Rue de l'Echiquier, qui vient de sortir.
https://www.ruedelechiquier.net/auteurs/112_st%C3%A9phanie-faustin
Résines Esterel Azur est un Chantier d'insertion, structure de l'Insertion par l'Activité Économique. Autrement dit, les bâches du festival de Cannes, on va les recycler, même les "upcycler" pour en faire des trousses. C'est écolo, €co et valorisé.
Pour l'ouverture du 76e Festival de Cannes, c'est tout un branle-bas de combat qui s'organise, ne serait-ce que pour l'installation des grandes bâches, affiches officielles du Festival. Si cette année Catherine Deneuve orne l'affiche, une fois terminé, le Festival peut simplement jeter les bâches… Ou bien les upcycler !
Résines Esterel Azur pour "upcycler" les Festival de Cannes
Dans le quartier de La Bocca, à Cannes, Résines Esterel Azur donne un second souffle aux affiches du Festival de Cannes. D'affiches du Festival, elles deviennent sacs, pochettes et paniers qui sont fabriqués et vendus sur place par des personnes en insertion professionnelle. Si le tout est fabriqué dans les ateliers par ces personnes en réinsertion professionnelle, les objets fabriqués à partir de ces bâches sont à retrouver dans la boutique Résines Estérel Azur, rue Saint-Vincent-de-Paul à Cannes-La-Bocca.
Résines Esterel Azur, c'est une association avant toute chose. Du 100 % Made in Cannes puisque l'atelier se trouve non loin de la boutique/point de vente. L'association accompagne des personnes en recherche d'emploi et qui le sont depuis longtemps. L'objectif n'est pas de les introduire dans le milieu de la maroquinerie ou de la mode, mais simplement de leur donner une activité intuitive, intéressante le temps pour eux de retrouver un emploi dans lequel ils retrouveront confiance.