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Si le réseau de votre opérateur mobile ne passe pas bien chez vous, il suffit d’activer les appels wifi. Suivez le guide !
Profitez d’appels sans surcoût
Qu’il soit passé en wifi ou sur le réseau mobile de votre opérateur, un appel est traité d’une manière identique, et la même tarification s’applique. Autrement dit, si les communications sont fixes dans votre forfait (deux heures, par exemple), les appels wifi seront déduits. Et lorsque vous sortez de chez vous en pleine conversation et que vous n’êtes plus couvert par votre wifi, le réseau mobile prend le relais, sans interruption.
- Faites un geste pour la planète
L’impact environnemental du numérique est un sujet de préoccupation croissant. Les réseaux fixes et mobiles représentent moins de 1 % de la consommation électrique totale en France (source : Arcep), mais l’énergie qu’ils nécessitent augmente, en moyenne, de 5 % chaque année. Sachant que celle consommée par les réseaux mobiles est deux fois plus importante que celle des réseaux fixes, utiliser le wifi à la maison pour ses usages sur smartphone est un geste de sobriété énergétique.
Six mois après l’entrée en vigueur du nouveau label ISR (investissement socialement responsable), la réforme a-t-elle porté ses fruits ? La précédente mouture était notamment accusée de favoriser le greenwashing.
Identifier les sociétés financées
Si l’on souhaite véritablement soutenir des entreprises du secteur de l’environnement, il faut donc s’y prendre autrement. En commençant par identifier les actifs présents dans les fonds (qu’ils soient certifiés ISR ou porteurs des labels Greenfin ou Finansol). Tous les distributeurs de produits financiers ont l’obligation de fournir à leur client la liste des fonds entrant dans la composition des contrats d’assurance vie, PER, PEA, etc. Mais ils doivent aussi communiquer, sur demande, le nom des principales sociétés entrant dans la composition du fonds. Il ne faut pas hésiter à réclamer ces informations à sa banque ou son assureur. Puis à identifier la nature exacte des activités des entreprises, en consultant notamment leur site officiel.
En pratique, peu d’entreprises véritablement vertes sont présentes dans les fonds commercialisés par les grands réseaux bancaires ou assurantiels. On les trouve plutôt du côté des produits d’épargne proposés par les acteurs de l’économie sociale et solidaire, notamment la Nef (une coopérative bancaire éthique) ou le Crédit Coopératif.
Publié le 26 juin 2025
« Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. » Dans Le Cid, Pierre Corneille fait dire à Rodrigue cette phrase pour signifier que l’expérience et la maturité ne remplacent pas toujours le talent. Qu’en est-il en matière de placements ? L’Autorité des marchés financiers (AMF), le gendarme de la Bourse, aime à rappeler que les performances passées ne présagent pas des résultats futurs. Quant aux enveloppes d’épargne les plus détenues, comme l’assurance vie, elles font en général la part belle aux nouveaux contrats, qui concentrent les efforts d’innovation des compagnies. Par ailleurs, l’imagination des financiers étant prolifique, l’épargnant est confronté à une offre de produits foisonnante. Mais faut-il céder à l’attrait de la nouveauté ? Comment faire le tri entre simple effet de mode et solution d’avenir ? On vous aide à y voir plus clair.
SOMMAIRE
- On y va sans crainte
Alors que les fonds eurocroissance remplissent leur mission sans faire d’étincelles, les derniers-nés en euros s’avèrent prometteurs. PER et ETF, eux, sont plébiscités.
L’eurocroissance - Pour une prise de risque limitée
Les fonds croissance, ou eurocroissance, ont été lancés en 2014. Mais face à l’échec commercial du dispositif, ce dernier a été remanié par la loi Pacte de 2019. Le concept reste toutefois le même : ces supports visent à offrir une garantie, totale ou partielle, uniquement à l’échéance d’une durée fixe connue à la souscription, 8 à 10 ans la plupart du temps, en échange d’une rémunération plus élevée que sur un fonds en euros. Fin 2024, les encours de ces produits, défendus par une poignée d’assureurs, dont Generali, Axa et, récemment, Allianz, atteignaient 11 milliards d’euros. Malgré une forte progression depuis trois ans, cela ne représente qu’une goutte d’eau parmi les 2 000 milliards d’euros investis en assurance vie. « Ces produits n’ont jamais vraiment décollé et l’offre est limitée, mais ceux qui existent remplissent leur contrat », souligne Samuel Hellio, conseiller en gestion de patrimoine à Caen (14). Ainsi, le fonds eurocroissance d’Axa France, garanti à 100 % à une échéance définie par le client, a rapporté 2,84 % par an, en moyenne, sur les cinq dernières années. Chez Generali, le support G Croissance 2020, dont le capital est garanti à 80 %, affiche un rendement annuel moyen de 2,57 %. Ces supports permettent aux épargnants les plus frileux de diversifier leur contrat avec une dose de risque limitée et pilotée par l’assureur.
Notre conseil De tels supports présentent un intérêt si vous comptez utiliser votre assurance vie pour un projet précis. Dans ce cas, vous pourrez faire coïncider la garantie du fonds avec la date à laquelle vous envisagez de récupérer vos capitaux.
Les fonds en euros - Des produits prometteurs
Depuis deux ans, les taux d’intérêt ont fortement augmenté, ce qui a entraîné un renchérissement de la dette pour l’ensemble des acteurs économiques. Ce phénomène touche notamment les obligations, ces titres de dette cotés, émis par les États comme par les entreprises. Cette situation s’avère favorable aux épargnants, dans la mesure où les fonds en euros sont majoritairement composés d’obligations. Les assureurs peuvent désormais investir dans des titres mieux rémunérés. Une poignée d’acteurs a d’ailleurs tiré parti de ce contexte pour créer de nouveaux fonds en euros. « Ceux-ci n’ont pas d’historique, donc pas de stock d’obligations à taux réduit en portefeuille, ce qui leur assure un potentiel de performance intéressant pour les 8 à 10 prochaines années », estime Samuel Hellio. Les premiers résultats (lire le tableau ci-dessous) sont encourageants, mais avant de souscrire, il convient d’examiner attentivement certains éléments. D’abord, si on souhaite bénéficier de ces fonds, il faut ouvrir un contrat auprès d’un nouvel acteur. Or, la fiscalité de l’assurance vie étant allégée à partir de la huitième année, cela implique de repartir de zéro dans le décompte. Autre point de vigilance : les conditions d’accès à ces supports. Par exemple, chez Corum, il est impossible d’y engager plus de 25 % du contrat. Il est donc essentiel d’en étudier toutes les caractéristiques : frais, supports d’investissement, etc.
Notre conseil Si vous ne voulez pas souscrire une nouvelle enveloppe, intéressez-vous aux bonus de rémunération accordés par nombre d’assureurs. Certains les ajoutent au rendement annuel des contrats investis pour partie en unités de compte. Le surplus de taux est potentiellement très significatif. D’autres proposent un gain supplémentaire aux épargnants qui reversent de l’argent frais sur leur contrat. « Cela permet d’avoir une rémunération allant jusqu’à 4 % en ce moment », évalue François Louarn, directeur général délégué de La Financière d’Orion. Vérifiez bien les conditions afin de dénicher les bonnes affaires.
Le PER - Un succès solide
Né en octobre 2019, le plan d’épargne retraite (PER) s’est fait une place de choix. Plus de 11 millions de Français en détiennent au moins un, à titre individuel ou via leur entreprise. Il remplace tous les produits retraite existant auparavant (Perp, Madelin, Perco, etc.), afin de proposer une solution unique et simplifiée. La loi a apporté deux améliorations majeures à ce support. D’abord, les fonds sont récupérables sous la forme d’un capital lorsqu’on prend sa retraite, là où le Perp et le Madelin imposaient une sortie en rente viagère. Ensuite, les montants versés sont déductibles des revenus imposables. « De ce fait, il concerne uniquement ceux qui payent l’impôt sur le revenu », souligne Amandine Chaigne, présidente d’Ade-ci Family Office. D’autant que cet atout a ses contreparties : les sommes sont bloquées jusqu’à la fin de la vie active et les retraits seront, eux, imposés. Le PER intéressera donc plus particulièrement les épargnants avec une tranche marginale d’imposition d’au moins 30 %. Et il sera encore plus adapté aux professionnels, comme les libéraux, qui anticipent une forte baisse de revenus à la retraite, susceptible de les conduire à descendre d’une tranche dans le barème de l’impôt. Ceux-là feront coup double. Car en versant sur un PER l’économie d’impôt réalisée, ils pourront investir davantage et bénéficier à long terme de gains substantiels. « Pour que l’opération soit pertinente, il faut avoir au moins 10 ans devant soi, investir régulièrement et opter pour des placements performants », précise Samuel Hellio.
Notre conseil Listez vos vieux contrats retraite et, s’ils n’ont pas de clauses spécifiques, tel un rendement garanti, transférez-les sur un PER. Vous profiterez ainsi des atouts d’une enveloppe moderne, et notamment d’une gamme de supports bien plus riche.
Les ETF - Plébiscités (à juste titre) par les jeunes
Même s’ils existent depuis plus de 30 ans, les ETF ont émergé récemment, pour devenir la coqueluche des jeunes investisseurs. De quoi s’agit-il ? Les ETF, pour exchange-traded funds ou fonds indiciels cotés, sont des fonds reproduisant la performance d’un indice de marché, comme le CAC 40 pour la Bourse parisienne ou le S&P 500 pour les grandes valeurs américaines. Et ce à moindres frais. Ils se différencient des fonds classiques, dits actifs, qui visent, eux, à battre les indices grâce à une sélection de titres prometteurs, mais dont la gestion est bien plus onéreuse et sans garantie de succès. C’est ce que prouvent, année après année, les études qui comparent les résultats des deux approches. « Entre un ETF et un fonds actions de sa banque, il y a un différentiel de frais de gestion d’environ 1,5 %, ce qui entraîne une vraie différence de performance sur le long terme », justifie Samuel Hellio.
Cependant, les ETF ne constituent pas une martingale. Investissant sur les marchés financiers, notamment en actions, ils en supportent les mouvements à la hausse comme à la baisse. « À long terme, ces placements sont rentables. À court terme, il faut toutefois être en mesure de supporter la volatilité de la Bourse », souligne Thaïs Castang, du cabinet de gestion de patrimoine L&A Finance. D’autant qu’il n’existe aucun gérant aux commandes pour ajuster le portefeuille quand les marchés déraillent. Ces produits présentent en revanche l’avantage d’être simples à comprendre, et permettent de diversifier aisément un portefeuille boursier. Par exemple, les ETF reproduisant le MSCI World, l’indice représentatif des grands marchés développés, intègrent 1 350 titres de sociétés cotées dans le monde. « Mais attention, car les trois quarts sont des valeurs américaines. Donc, la diversification géographique n’est pas optimale », pointe Amandine Chaigne. De ce fait, mieux vaut combiner plusieurs supports.
Notre conseil Malgré les atouts des ETF, soyez sélectif et menez une analyse poussée pour comprendre ce que vous achetez et les risques inhérents. « Mieux vaut cibler des ETF avec un encours suffisamment important, d’au moins 300 millions d’euros, car c’est un gage de bonne santé », recommande Olivier Herbout, cofondateur de la plateforme d’investissement Ramify.
- On se montre prudent
Le private equity, les fonds obligataires datés et les nouvelles SCPI peuvent être très intéressants, mais ils restent des supports risqués.
Les fonds de private equity - Ils cherchent encore leur public
Autrefois réservé aux grandes fortunes, l’investissement dans le capital d’entreprises non cotées – le private equity – se démocratise peu à peu. Désireuses d’élargir leur clientèle, les sociétés de gestion spécialisées travaillent désormais à proposer des fonds adaptés aux particuliers, accessibles en direct ou via un contrat d’assurance vie. « L’offre va progressivement s’étoffer, mais la construction d’un produit et son référencement chez les assureurs prennent du temps », souligne Olivier Herbout. Ce type de fonds présente plusieurs atouts, à commencer par la perspective de rendements supérieurs à ceux des marchés cotés. Selon l’association professionnelle France Invest, le private equity a généré une performance moyenne de 13,3 % par an sur les 10 dernières années. « On oublie parfois de dire qu’il y a des écarts de performances énormes d’un produit à l’autre, rappelle cependant Samuel Hellio. Il est aussi possible de perdre beaucoup ! » De fait, le private equity demeure un investissement risqué, à manier avec précaution. La plupart des professionnels préconisent de ne pas y consacrer plus de 5 à 10 % de son patrimoine financier. « Il faut, en outre, redoubler de vigilance quant aux entreprises financées et à la qualité des sociétés de gestion, pour s’assurer de la viabilité de l’investissement, recommande Thaïs Castang, de L&A Finance. Pour cela, vérifiez l’ancienneté de la société de gestion et ses performances passées. Étudiez aussi l’orientation et la stratégie du fonds. » Prenez garde également aux frais, souvent élevés, qui peuvent peser sur le rendement final. Enfin, il est conseillé d’aborder ce type de placement avec un horizon de long terme, généralement de 8 à 10 ans. « Certains produits permettent de sortir plus rapidement, mais attention : si le marché se complique, il y aura un embouteillage à la sortie, et les retraits risquent d’être bloqués », prévient Samuel Hellio.
Notre conseil Selon la somme à placer, mieux vaut diversifier son investissement sur plusieurs fonds, dotés de stratégies distinctes et gérées par des sociétés différentes. En cas d’accident sur l’un d’entre eux, les autres permettront de limiter les pertes.
Les fonds à échéance - À bout de souffle
Ces deux dernières années, les fonds obligataires datés (ou à échéance) ont rencontré un franc succès. Ces supports investissent dans des titres de dette émis par des entreprises sur les marchés, appelés obligations, avec une particularité : ils ont une durée de vie qui est définie à l’avance (2029 ou 2031, par exemple) et acquièrent des obligations arrivant à échéance à cette même date. « Cela permet de figer un taux de rendement et, par conséquent, de donner de la visibilité aux investisseurs », explique le conseiller Samuel Hellio. Le principal risque ? La faillite d’une entreprise financée, qui ne serait alors plus en mesure de rembourser sa dette, ce qui viendrait réduire les performances promises. C’est pourquoi ces fonds sont habituellement très diversifiés, répartis sur une centaine de sociétés. Depuis la remontée des taux d’intérêt, les rendements affichés étaient particulièrement attractifs. Néanmoins, dans un contexte de baisse progressive de ces taux, le niveau de rémunération ne compense plus aussi bien le risque lié à une éventuelle faillite. Une fois les frais déduits – ceux du fonds et, le cas échéant, ceux du contrat d’assurance vie –, la performance nette pour l’investisseur devient moins compétitive. Il est donc essentiel de la comparer à celle de votre fonds en euros afin de juger de la pertinence de ce type de placement.
Notre conseil Si vous ciblez ce type de produits, privilégiez des sociétés de gestion expérimentées, à l’instar de La Française, Tikehau Capital ou encore Edmond de Rothschild Asset Management.
Les nouvelles SCPI - Une option séduisante
Par le passé, les Français ont largement plébiscité les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI), ces fonds investis dans l’immobilier professionnel. Toutefois, en 2023, la crise immobilière a commencé à impacter la valeur de ces produits. Les plus affectées ? Les SCPI spécialisées dans l’immobilier de bureau, confrontées à une double peine : la hausse des taux d’intérêt et l’évolution des usages liés au télétravail. Certains véhicules historiques ont accumulé les problèmes, contraints de baisser le prix de leur part et d’annoncer de possibles réductions de leur distribution pour l’année en cours. Cerise sur le gâteau, les porteurs de parts rencontrent souvent des difficultés à sortir de ces fonds, faute de nouveaux souscripteurs. Pourtant, dans ce contexte, 19 SCPI ont été créées rien que l’an dernier… L’objectif ? Profiter d’un marché en repli pour acquérir des biens à des prix attractifs, potentiellement très rentables dans les prochaines années. D’ailleurs, ces nouvelles SCPI ont, pour la plupart, affiché des taux de distribution 2024 nettement supérieurs à la moyenne (4,72 %). Se précipiter sur ces nouveautés semble donc tentant, mais il faut faire preuve de prudence.
« Il faut regarder au cas par cas, car il y a sur le marché beaucoup de sociétés de gestion récentes avec de nouvelles équipes, analyse Amandine Chaigne, d’Ade-ci Family Office. Le problème, c’est la pérennité des performances annoncées, car un placement immobilier s’envisage sur au moins 15 ans. » En effet, tous ces nouveaux produits ne survivront pas, faute d’atteindre une taille critique. Il est par conséquent préférable de privilégier les SCPI lancées par des sociétés de gestion solides et bien établies. Un bon indicateur ? Leur taille après 12 mois d’existence : elles doivent avoir dépassé les 100 millions d’euros de capitalisation.
Notre conseil Avant de souscrire, prenez le temps de lire les derniers bulletins trimestriels de la ou des SPCI ciblée(s). Ces documents, relativement courts et faciles d’accès, regorgent d’informations pratiques sur le produit : son encours, ses dernières acquisitions, le nombre de locataires, etc.
Certains ingrédients présents dans les crèmes à visée cosmétique augmentent les effets du soleil sur la peau et, par là même, le risque de taches ou de brûlures. Des précautions s’imposent.
Antirides, hydratant, exfoliant, antitaches, anti-imperfections… Ces différentes vertus sont obtenues grâce à des actifs cosmétiques intégrés aux produits à appliquer sur la peau. Certains d’entre eux sont dits photosensibilisants, car ils augmentent la sensibilité de la peau aux rayons du soleil. Deux mécanismes principaux sont à l’œuvre : une fragilisation de la peau, notamment via la détérioration de la barrière cutanée, et la composition même du produit, qui interagit avec les rayons UV. En conséquence, la peau rougit, voire brûle. Un comble quand on voulait justement l’embellir !
Le rétinol
C’est l’autre nom de la vitamine A. Le rétinol et ses dérivés, les rétinoïdes, sont utilisés pour leur action antioxydante et kératolytique, c’est-à-dire qui élimine la couche de kératine de la peau. Cet actif stimulerait aussi la production de collagène. Il est très en vogue contre l’acné, les rides et ridules ou même l’eczéma. Mais son effet exfoliant a pour conséquence de rendre la peau plus fine, plus fragile, et donc plus vulnérable aux méfaits du soleil.
Les acides exfoliants
« Ces produits, un peu à la mode actuellement, visent à se débarrasser des imperfections du visage (taches, acné, petites cicatrices). Pour cela, ils décapent la première barrière cutanée, rendant la peau plus fragile », explique le dermatologue Erwin Benassaia. Il s’agit des alpha-hydroxy-acides (AHA) tels que l’acide glycolique, l’acide lactique, l’acide citrique et l’acide malique, et des bêta-hydroxy-acides (BHA) tels que l’acide salicylique, utilisé contre l’acné, les pellicules ou comme conservateur.
Le peroxyde de benzoyle
Antibactérien et exfoliant, c’est un antiacné puissant, avec une action kératolytique et anti-inflammatoire. Il est présent dans les médicaments contre l’acné sous forme de pommade, tels que Curaspot, Cutacnyl ou Acuspot. Certains sont uniquement sur ordonnance quand d’autres, contenant 5 % de peroxyde de benzoyle ou moins, sont en vente libre. La notice fait état du risque de photosensibilisation.
→ Avec l’application QuelProduit, vérifiez la composition de vos produits cosmétiques
L’hydroquinone
Cet agent éclaircissant agit sur l’hyperpigmentation et les taches brunes en réduisant la production de mélanine. Or, ce pigment responsable de la coloration de la peau est aussi sa protection contre les UV. Interdite dans les cosmétiques, l’hydroquinone existe encore sur prescription médicale (elle est notée « méquinol »). Elle est aussi vendue illégalement pour se blanchir la peau.
Les huiles essentielles
Certaines huiles essentielles, notamment d’agrumes (citron, pamplemousse, orange, bergamote…) contiennent des furocoumarines, qui sont des substances photosensibilisantes. Leur application est déconseillée en journée, au risque de voir apparaître des taches pigmentaires. Pour les repérer, regardez dans la liste des ingrédients. Attention, elles ne sont pas toujours notées « essential oil », mais peuvent être notées « fruit oil » ou « leaf oil » selon la partie de la plante utilisée. On peut aussi les repérer indirectement grâce à leurs allergènes, dont la présence doit toujours être mentionnée, qui figurent en toute fin de liste : géraniol, limonène, linalol, etc.
Bon à savoir Essentielles ou non, les huiles ne font en général pas bon ménage avec le soleil, car elles créent un effet loupe qui renforce le danger des UV. Souvenez-vous de l’huile de monoï ou de la graisse à traire pour bronzer, dont l’usage est heureusement aujourd’hui tombé en désuétude.
Mieux se protéger
Appliquer de la crème solaire par-dessus les cosmétiques contenant des actifs photosensibilisants ne suffit souvent pas. Aussi, il vaut mieux éviter ce genre de produit en été et lors des périodes de fort ensoleillement. Si nécessaire, les appliquer uniquement le soir, avant le coucher. Sans oublier de protéger la peau en journée avec un chapeau et en renouvelant régulièrement l’application d’une crème solaire d’indice suffisant.
Et dans les parfums ?
Dans les années 1960, les eaux de Cologne et les parfums avaient engendré des cas de « dermite du parfum », des taches liées à des substances photosensibilisantes. Aujourd’hui, la réglementation a évolué et les formules sont censées ne plus en contenir. Attention toutefois à l’alcool des parfums, qui peut simplement dessécher la peau.
Une nouvelle pâte à tartiner annonce contenir des « fibres végétales solubles » qui lui permettent de se proclamer « sans sucres ajoutés » et d’afficher un Nutri-Score A. En parallèle, on voit arriver sur le marché un substitut annonçant « le goût du sucre sans le sucre ». Mais que valent ces produits ?
Des salariés de l’UFC-Que Choisir, volontaires pour se livrer à une dégustation improvisée, se penchent sur leurs assiettes. Dedans, une cuillerée de la nouvelle pâte à tartiner de Lucien Georgelin. Sur le pot, deux promesses s’affichent : « Sans sucres ajoutés » et « Riche en fibres ». Deux caractéristiques qui lui permettent d’afficher un Nutri-Score A, du jamais vu pour ce type de produit. Dans les assiettes, une pâte marron foncé, brillante, fluide. Les réactions sont unanimes sur deux points : la nouvelle pâte est effectivement beaucoup moins sucrée que l’originale. Mais son goût manque d’intensité et de longueur en bouche, avec « une saveur quasi inexistante » et « qui s’évapore vite », estime Gaëlle. Il y a aussi cette texture « un peu surprenante, qui colle au palais » selon Marie, et une astringence inhabituelle. « C’est un truc de régime, non ? », suppose Juliette. C’est un peu l’idée…
Un mystérieux « mélange de fibres végétales solubles »
Car il n’y a que 8,5 % de sucre dans le produit. Cet ingrédient, présent habituellement en quantités astronomiques dans une pâte à tartiner (il constitue plus de la moitié du Nutella, par exemple), est remplacé par de mystérieuses « fibres végétales solubles », qui constituent tout de même 42 % de la recette ‒ soit le premier ingrédient quantitativement. Que Choisir n’en saura pas plus, Georgelin opposant le secret de fabrication. Pourtant, la réglementation imposerait davantage de précisions sur la nature de ces fibres (lire l’encadré).
Plusieurs alternatives au sucre blanc
Le sucre étant l’ennemi n° 1 d’une alimentation saine, diminuer les quantités ingurgitées par la population est un enjeu majeur de santé publique. Mais quelles options s’offrent aux industriels de l’agroalimentaire, pour remplacer le saccharose, qui compose le sucre blanc traditionnel ? Plusieurs ingrédients existent.
Les édulcorants intenses au très fort pouvoir sucrant : aspartame (additif E951, classé peu recommandable dans notre évaluation des additifs), acésulfame-K (additif E950, classé peu recommandable), sucralose (additif E955, également classé peu recommandable), stévia (additif naturel issu d’une plante), etc. Ayant un très fort pouvoir sucrant, ils s’utilisent en très petite quantité. Ils n’apportent donc pas de matière et ne possèdent pas les propriétés du sucre telles que la caramélisation à la cuisson.
Les édulcorants dits « de charge » ou « massiques » car ils peuvent remplacer la matière du sucre dans les recettes : sorbitol, maltitol, xylitol, lactitol, mannitol, isomalt, érythritol... C’est par exemple la voie choisie par Süvy, un nouveau substitut proclamant avoir « le goût du sucre sans le sucre » tout en étant « riche en fibres » : il est composé de cristaux d’érythritol (un édulcorant produit à partir de la fermentation de glucose par des bactéries) insérés dans des fibres composées de polydextrose (un sucre complexe synthétisé à partir de glucose). L’intérêt ? Ce produit peut remplacer le sucre en tant qu’ingrédient à part entière, pour contribuer à faire lever la pâte, pour caraméliser, foisonner, etc. Mais il y aurait là aussi quelques critiques sur l’exactitude de l’information au consommateur.
Les fibres végétales (de chicorée, d’agave, de blé, de maïs, de tapioca, etc.) ou l’inuline (extraite de fibres de chicorée, d’agave, de topinambour, etc.), qui apportent de la matière et du volume, mais peu de calories. En revanche, leur goût sucré est moins intense que les alternatives précédentes. C’est cette option qu’a choisie Lucien Georgelin pour sa nouvelle pâte à tartiner, mais aussi plusieurs confitures. Interrogé, l’industriel précise seulement qu’il s’agit « d’un mélange de plusieurs fibres végétales, sélectionnées pour leurs bénéfices à la fois technologiques et nutritionnels [qui] jouent un rôle important dans la texture et la viscosité du produit, tout en contribuant à une digestion saine et à la sensation de satiété ».
Les purées de fruits secs, mais cette option reste très calorique.
Quid de l’intérêt pour la santé ?
Enlever le saccharose pour lui substituer des ingrédients encore plus transformés, est-ce une bonne idée sur le plan nutritionnel ? Les édulcorants intenses sont sur la sellette, en particulier l’aspartame. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses), tout comme l'Organisation mondiale de la santé (OMS), estiment qu’ils ne présentent aucun intérêt dans la lutte contre le surpoids. Des études suggèrent par ailleurs de potentiels effets nocifs.
Concernant les fibres solubles ou les édulcorants de charge, le bilan est plus nuancé. Ils ont certes un avantage, mais aussi plusieurs limites. Ces substituts permettent de réduire le nombre de calories ingérées, ce qui présente un intérêt dans la lutte contre le surpoids et l’obésité. « Mais attention à l’effet de "halo santé", qui fait que le consommateur sous-évalue le contenu calorique de l’aliment, du fait d’allégations positives telles que "sans sucres ajoutés", rappelle Mélanie Deschasaux-Tanguy, chargée de recherche en nutrition humaine à l’Inserm. Ce halo santé peut le pousser à manger trop de ces substituts (ou des aliments en contenant), au détriment de denrées naturellement riches en fibres. »
Une appétence entretenue pour le goût sucré
« Par ailleurs, proposer des aliments au goût sucré entretient l’appétence pour le sucre, donc la consommation globale de produits sucrés, alors que ces derniers n’ont aucun intérêt nutritionnel. » Ces substituts se retrouvent essentiellement dans les aliments ultratransformés (gâteaux, chewing-gums, céréales du petit-déjeuner, etc.), dont les autorités de santé appellent à réduire fortement la consommation. Par ailleurs, ils sont parfois présentés comme « naturels » par les industriels. C’est faux : ils sont peut-être issus de matières premières naturelles, mais sont synthétisés en usine. Rappelons que rien ne remplace la consommation d’aliments bruts.
Attention, aussi, au confort intestinal. « Ces fibres solubles fermentent dans le tube digestif, sous l’effet des bactéries de la flore intestinale. Elles donnent des acides gras à chaîne courte, qui sont des nutriments des cellules du côlon. Elles contribuent donc à entretenir le "bon" microbiote de notre système digestif, avec une action anti-inflammatoire, ajoute Mélanie Deschasaux-Tanguy. Mais attention à la tolérance intestinale, surtout si ces fibres sont en grande proportion dans l’aliment. Leur fermentation produit des gaz, dont peuvent souffrir les personnes sensibles, avec aussi des effets laxatifs. Dans la pâte à tartiner Lucien Georgelin par exemple, elles sont présentes à hauteur de 42 %, c’est une très forte proportion. » Une cuillère étalée sur la tartine, ça va, mais avaler le pot entier ferait courir le risque d’une mauvaise surprise !
Information au consommateur : transparence attendue et allégations encadrées
La réglementation européenne d’information au consommateur (Inco) oblige les industriels à une certaine transparence concernant les allégations et les ingrédients d’une denrée, en encadrant strictement les étiquetages. Les informations indiquées sur les emballages des deux produits évoqués dans l’article, la nouvelle pâte à tartiner Lucien Georgelin et le substitut au sucre Süvy, ne nous semblent qu’en partie conformes. Questionnée, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) indique ne pas pouvoir se prononcer sur des produits particuliers.
Allégation « Riche en fibres ». Elle est autorisée à condition que le produit contienne au moins 6 g de fibres (quelle que soit leur nature) pour 100 g de produit, ou au moins 3 g de fibres par 100 kcal. La pâte Lucien Georgelin est très largement au-dessus, à 43 g/100 g. Süvy n’indique pas la teneur dans son produit.
Allégation « Sans sucres ajoutés ». Elle est autorisée si le produit ne contient ni monosaccharides (glucose, fructose, galactose), ni disaccharides (saccharose, lactose, maltose) ajoutés, ni denrée alimentaire utilisée pour ses propriétés édulcorantes.
Mention « Contient des sucres naturellement présents ». Elle doit figurer sur l’étiquette si des sucres sont naturellement présents. Georgelin le fait.
Liste des ingrédients. Une dénomination légale, un nom usuel ou un nom descriptif doit être utilisé. Le terme « fibres » n’est pas assez précis, sa nature devrait apparaître dans la liste. Georgelin ne semble donc pas dans les clous à ce sujet. Quant à Süvy, il en donne une longue description, même si elle peut sembler obscure.
Tableau nutritionnel. Il est obligatoire et doit indiquer les nutriments ‒ glucides, lipides, protéines, vitamines, minéraux ‒ et la valeur énergétique de l’aliment. Süvy utilise deux termes différents qui désignent le même nutriment, « carbohydrates » et « glucides ». Ce qui lui permet une pirouette qui nous semble non réglementaire : le premier, qui est à un taux de 98 g/100 g, n’est pas connu des consommateurs, alors que le second, qui affiche 0 g/100 g, est identifié et assimilé au sucre. L’affichage nous semble non conforme puisqu’il devrait mentionner « glucides : 98 g/100 g, dont sucre : 0 g/100 g ».
Naturel. À l’instar de la réglementation s’appliquant aux arômes, l’origine naturelle d’un ingrédient peut être revendiquée, sous réserve qu’il soit obtenu selon les procédés traditionnels de fabrication. Concernant Süvy, si l’erythritol est considéré comme obtenu de façon naturelle (par fermentation), ce n’est pas le cas du polydextrose, issu d’un processus industriel.
Comment s’adapter au changement climatique? Le géographe Samuel Robert participera mercredi à Nice à l’assemblée générale de l’Agence d’Urbanisme Azuréenne. Il imagine la Côte d’Azur de demain.
Quels sont les principaux défis climatiques sur la Côte d’Azur?
Le réchauffement climatique se traduit dans les villes de la Côte d’Azur par le problème des îlots de chaleur urbains mais aussi des températures nocturnes élevées l’été. De plus, on observe une récurrence de précipitations violentes qui causent des inondations, des glissements de terrain et des éboulements comme le long des routes des vallées. Enfin, l’élévation lente du niveau de la mer et des événements météo extrêmes vont accroître l’érosion du littoral qui sera touché également par les submersions marines
Faut-il construire moins… ou autrement?
Le littoral de la Côte d’Azur est déjà très urbanisé. Est-ce dans l’intérêt des habitants de continuer de construire et pour faire quoi? Par exemple à Nice le taux de résidences secondaires est de 13,8% et le taux de logements vacants de 12,9%, ce qui signifie que plus d’un logement sur 4 n’est pas accessible aux Niçois. De plus les rares espaces disponibles qui pourraient être construits ne sont pas forcément épargnés par les risques, comme la plaine du Var exposée aux inondations.
Si on veut accueillir de nouveaux habitants alors que le territoire est saturé, on n’est pas dans une vision soutenable. Le modèle de la Côte d’Azur fondé sur l’économie de l’accueil est à repenser.
Comment repenser le modèle économique?
Une réorientation économique ne se décrète pas, elle se construit dans la durée. D’ailleurs la Côte d’Azur y a déjà réfléchi avec la création de la technopole de Sophia Antipolis. Mais le tourisme pèse lourd, et cette spécialisation est si forte que ça ne changera pas du jour au lendemain. Il est possible de diversifier avec les services à la personne, la Silver economy (ndlr: autour du 3e âge), l’informatique, la santé… A minima il faut réduire l’emprise de l’économie résidentielle, par exemple les Airbnb qui sont des logements soustraits à la population active. C’est une décision réglementaire qu’il faut faire accepter.
Comment verdir la ville pour lutter contre les îlots de chaleur?
Beaucoup de villes comme Lyon par exemple réintroduisent des arbres et désimperméabilisent les sols. Les végétaux filtrent la poussière, la pollution, créent de l’ombre et régulent la température. Quand ils sont bien conçus, les aménagements végétaux laissent pénétrer l’eau dans les sols. Mais, beaucoup de végétaux en ville sont sans connexion avec les sols car ils sont dans des fosses. Dans ce cas-là, la difficulté c’est que la végétation a besoin de beaucoup d’entretien. Les arbres, notamment, doivent être arrosés car ils ne peuvent pas puiser d’eau ni de nutriment dans les sols. Or l’eau sera un problème majeur dans le futur dans les Alpes-Maritimes et le Var. Avec la raréfaction des précipitations et la réduction de l’enneigement, si ces arbres nécessitent beaucoup d’eau, cela posera un problème d’adaptation. Il est donc important de se poser la question de quels arbres on choisit et de comment ils sont implantés et entretenus.
Quelles solutions pour mieux protéger les habitants face aux crues éclair?
Aujourd’hui on est encore trop dans une logique de réponse technique aux risques. On monte des digues et des murs, et on pense qu’on est à l’abri. Ce n’est pas vrai. Dans les années 1990, l’aéroport, le MIN, le Cadam, dans le lit majeur du Var ont été inondés. Pour répondre à ce risque on a reconstruit et surélevé les digues et on a bâti le nouveau quartier Nice-Méridia. On a choisi une réponse technique mais on a aussi augmenté la vulnérabilité du territoire.
Il faut arrêter de construire là où il y a un risque. Faut-il investir pour un super centre commercial (ndlr: Cap 3000) à l’embouchure du Var? Etait-il judicieux de construire au bord de mer, à Menton, le musée Jean Cocteau, aujourd’hui fermé à cause des inondations? La localisation de l’hôpital Lenval à Nice est-elle optimale? Des équipements d’une telle importance ne peuvent se situer dans des endroits exposés. C’est compliqué de décréter une relocalisation, mais sur les 20 ou 30 prochaines années, il faudra planifier des procédures pour réduire la vulnérabilité du territoire.
Quelles zones sont les plus vulnérables à la mer qui monte et comment s’y préparer?
La route du bord de mer entre Saint-Laurent-du-Var et Antibes, mais aussi l’aéroport de Nice. Il est évident qu’on ne peut pas fermer et relocaliser l’aéroport, ce serait la mort économique de la région. Mais on peut proposer une adaptation organisationnelle, c’est-à-dire qu’avec l’aide d’un système d’alerte efficace, on le ferme en cas d’événement extrême, puis on remet en état l’infrastructure quand il est passé. En matière de changement climatique on doit penser l’impensable. Par exemple, que fait-on si une tempête exceptionnelle projette un avion contre la verrière du Terminal 2?
En 2050, à quoi pourrait ressembler une Côte d’Azur qui aurait engagé sa transition écologique?
Une manière pour la Côte d’Azur d’avancer sur la transition écologique et sociale serait de réduire le logement vacant en diminuant les flux touristiques dont on pourrait se passer. Airbnb ne nourrit pas utilement l’économie régionale et génère de nombreux déplacements notamment en avion. De plus comme les actifs n’arrivent pas à se loger sur le littoral ils s’éloignent de leur lieu de travail, ils prennent la voiture et génèrent des bouchons. Résultat, la Côte d’Azur a un mauvais bilan carbone. En travaillant sur le logement, on pourrait améliorer un peu la situation.
Publié le 10 septembre 2025
L’Union européenne (UE) intègre 6 nouveaux types de produits pouvant prétendre à l’Écolabel bio européen – sous la condition du respect des cahiers des charges, élaborés conjointement entre les services de l’UE et les secteurs concernés.
L’Écolabel européen est le seul label officiel reconnu au niveau de l’ensemble des États membres. Il est attribué par un organisme certificateur agréé, qui vérifie le respect d’un cahier des charges par le fabricant prétendant à cet agrément. L’objectif est de « minimiser les impacts environnementaux tout au long du cycle de vie des produits, tout en garantissant leur haute qualité ». Les cahiers des charges sont spécifiques à chaque catégorie de produits. La Commission européenne précise que « tous les critères sont élaborés en consultation avec les principales parties prenantes, notamment les associations de consommateurs et les experts du domaine concerné ».
Un arrêté européen a été promulgué le 5 septembre pour actualiser la liste des secteurs pouvant y prétendre. Il comporte 6 ajouts :
articles chaussants ;
lubrifiants ;
matelas ;
produits d'ameublement ;
revêtements durs ;
revêtements de sol à base de bois, de liège et de bambou.
La liste totale comporte désormais 24 secteurs :
- produits cosmétiques ;
- produits de soin pour animaux ;
- détergents textiles ;
- détergents vaisselle à la main ;
- détergents pour lave-vaisselle ;
- détergents pour lave-vaisselle industriel ou destinés aux collectivités ;
- détergents textiles à usage industriel ou destinés aux collectivités ;
- produits de nettoyage pour surfaces dures ;
- milieux de culture et amendements pour sols ;
- produits de protection hygiénique absorbants ;
- coupes menstruelles réutilisables ;
- peintures et vernis d'intérieur ou d'extérieur ;
- papier tissue et produits tissue ;
- papier graphique ;
- produits en papier imprimé, produits de papeterie et sacs en papier ;
- hébergements touristiques ;
- services de nettoyage intérieur ;
- textiles ;
- articles chaussants ;
- lubrifiants ;
- matelas ;
- produits d'ameublement ;
- revêtements durs ;
- revêtements de sol à base de bois, de liège et de bambou.
À noter L’alimentation n’est pas couverte par l’Écolabel, mais par le label bio européen, symbolisé par une feuille verte étoilée. En France, il est complété par le label AB.
Si certains ont connu la consigne des bouteilles de vin ou de limonade dans leur enfance, pour la plupart d’entre nous, cette pratique ne fait plus partie des habitudes… mais cela pourrait bientôt changer.
L’habitude n’a pas été difficile à reprendre pour Nicole Duprat : « Je me souviens que quand j’étais petite, la consigne se faisait beaucoup dans les épiceries. » Alors, lorsque des caissettes destinées à la collecte du verre ont fait leur apparition, il y a environ cinq ans, à l’entrée de son magasin Biocoop à Jacou, près de Montpellier (Hérault), cette fidèle cliente n’a pas hésité. « Ça m’a semblé tout naturel de rapporter mes bouteilles en verre afin qu’elles soient nettoyées et réutilisées », poursuit l’octogénaire.
Le plastique pour optimiser la logistique
Effectivement, le réemploi du verre prévalait durant les années 1930-1940 dans un contexte de crise économique, de guerre et de pénurie de matériaux. Une loi de 1938 avait même rendu obligatoire la consignation des emballages de bières et de boissons gazeuses comme les limonades. Mais, à partir des années 1950 et jusqu’aux années 1980, elle a été peu à peu délaissée avec l’arrivée des contenants à usage unique en plastique, jugés plus pratiques pour les consommateurs et les distributeurs, et plus attractifs pour les marques, qui ont saisi là l’occasion de se démarquer en matière de packaging.
Le système a tout de même perduré dans les cafés, hôtels et restaurants : 30 à 40 % de leurs bouteilles sont encore consignées avant d’être lavées et à nouveau remplies. En Alsace, dans les supermarchés, aussi : 25 millions de bouteilles y sont réutilisées chaque année. Chez nos voisins outre-Rhin, le dispositif a persisté à l’échelle du pays.
« En Allemagne, la distribution de boissons a lieu principalement dans des magasins spécialisés, alors qu’en France, 65 % de leurs ventes se font en grandes et moyennes surfaces, avec un modèle qui s’est construit sur l’optimisation de la logistique. Or, une palette de cartons peut accueillir 1 200 bouteilles en plastique, alors qu’un casier contient deux fois moins de bouteilles en verre », expose Yann Priou, directeur général de l’entreprise de réemploi du verre Bout’ à bout’, située près de Nantes (Loire-Atlantique).
Avec l’abandon de la consigne, les bouteilles ont été condamnées à être jetées à la poubelle. Elles sont ensuite broyées et fondues afin d’en fabriquer de nouvelles, le recyclage du verre étant alors considéré comme une solution plus simple à gérer pour les industriels. Leur destin est en train de changer. De nombreuses initiatives en faveur de leur réutilisation fleurissent sur le territoire ces dernières années.
C’est en particulier le cas dans les magasins spécialisés en bio, tels que Biocoop depuis 2021. L’enseigne propose aujourd’hui plus de 130 produits de sa marque en réemploi (jus de fruits, limonades, sauce soja…) ainsi que des bières de fournisseurs locaux. Et 600 de ses 740 points de vente font également office de points de collecte où rapporter les contenants en verre vides. Les 140 restants devraient le devenir d’ici à la fin de l’année.
Cet acte n’est pas encore systématiquement assorti d’une consigne. « Pour le moment, dans notre boutique, c’est gratuit, cela reste un geste citoyen », soulignent André et Mathis Kurzaj, les gérants du Biocoop Jacou, qui comptabilisent tout de même un taux de retour de 40 %, avec environ 1 000 bouteilles récupérées tous les mois. Tout citoyen qu’on soit, une petite incitation aide toujours… « Les magasins de Lyon, qui sont passés à la consigne payante, atteignent 70 % de retour », notent-ils. En parallèle, des entreprises comme La Tournée, en région parisienne, et Le Fourgon, dans une vingtaine de villes françaises – de Lille (Nord) à Saint-Étienne (Loire) en passant par Toulouse (Haute-Garonne) –, proposent, depuis 2021, la livraison à domicile de centaines de produits en bouteilles et en bocaux consignés : boissons, pâtes, fromage, compotes… et même des produits ménagers comme la lessive. Les contenants usagés sont ramassés au passage, pour être remis en circulation une fois propres, et leur montant est recrédité sur la cagnotte des clients. Le concept a déjà séduit plus de 70 000 adeptes. Et ça ne s’arrête pas là. La consigne se déploie petit à petit à plus large échelle en gagnant la grande distribution.
Les distributeurs s’y mettent
C’est ce qui est expérimenté, depuis juin dernier et jusqu’à fin 2026, dans 1 000 super et hypermarchés de Bretagne, de Normandie, des Pays de la Loire et des Hauts-de-France, dans le cadre d’une initiative baptisée « ReUse ». Huit distributeurs sont embarqués dans l’aventure – parmi lesquels les principales chaînes, dont Auchan, Carrefour, E.Leclerc, Intermarché, Monoprix et Système U.
Environ 16 millions de consommateurs peuvent y trouver du consigné, essentiellement des boissons (eaux minérales, jus de fruits, limonades, vins, bières…) ainsi que des compotes, des confitures et des sauces, dont les bocaux sont à rapporter en magasin contre le montant de la consigne (10 à 20 centimes d’euro). Deux usines, l’une près de Nantes et l’autre de Lille, se chargent de la collecte, du lavage et de la remise en circuit.
Derrière cette expérimentation plane la loi Antigaspillage pour une économie circulaire (Agec) de 2020, qui a fixé un objectif de 10 % de réutilisation des emballages d’ici à 2027. Ce dont nous sommes encore loin, d’après le dernier bilan de l’Agence de la transition écologique (Ademe) datant de 2023, qui le chiffre à 2,22 %. Car le but est avant tout écologique. Toujours selon l’Ademe, le réemploi des contenants en verre consignés devient avantageux dès quatre utilisations par rapport à ceux à usage unique, quels que soient la distance moyenne de transport et le type de produit. Sur 20 utilisations, soit le nombre maximum estimé, avec un trajet moyen d’acheminement de 260 km, une bouteille réemployée évite 79 % d’émissions de gaz à effet de serre, et consomme 76 % d’énergie et même 33 % d’eau en moins. « Cela peut sembler contre-intuitif. Toutefois, cela s’explique par le fait que le recyclage du verre nécessite beaucoup d’eau pour refroidir les fours dans lesquels sont fabriquées les nouvelles bouteilles », pointe Sophie Graziani-Roth, cofondatrice d’Oc’Consigne, près de Montpellier, une société coopérative d’intérêt collectif développant la réutilisation des emballages et des bouteilles en verre dans l’est de l’Occitanie.
Le gain environnemental est également valable comparé au plastique à usage unique (-70 % d’émissions de gaz à effet de serre, affirme l’ONG Zero Waste France), bien qu’il soit moins évident de le confronter au plastique recyclé, faute de données suffisantes. Sans compter les bénéfices sanitaires du verre par rapport au plastique. « Depuis 30 ans, les études montrent que beaucoup de micro, voire de nanoplastiques se déportent sur la nourriture et l’eau stockés dans ce type d’emballages », indique Pauline Debrabandere, chargée de plaidoyer au sein de Zero Waste France. En prime, la consigne pour réemploi présente également un intérêt économique.
Des économies à la clé
« Elle a un rôle à jouer dans la redynamisation des économies locales, en créant des emplois non délocalisables dédiés au lavage, par exemple », ajoute Pauline Debrabandere. Et ce dispositif permet même parfois aux producteurs de réaliser des économies. « Les bouteilles réutilisées nous coûtent quelques centimes moins cher que les neuves, dont le prix a beaucoup augmenté à cause du covid et de la guerre en Ukraine », indique Léo Roux, l’un des cofondateurs de la brasserie Sacrilège, à Montpellier. Malgré ses nombreux atouts, ce système se heurte à plusieurs points de blocage.
« C’est un vrai défi que de passer d’un modèle linéaire, où l’on produit et jette, à un autre où, dès le départ, on va concevoir un emballage robuste, organiser des collectes, des lavages… Ça affecte la chaîne d’organisation de toute l’industrie », analyse Célia Rennesson, fondatrice du réseau Vrac & réemploi, l’association regroupant les acteurs du secteur. Cela représente de gros investissements pour les industriels, qui sont obligés de modifier leurs lignes destinées au plastique et non au verre. « Cette transformation globale de leurs modes de production leur coûte cher. C’est le véritable premier frein, aujourd’hui », martèle Pauline Debrabandere. Si bien que l’adhésion des marques au dispositif prend du temps.
« C’est plus ou moins rapide en fonction de leurs capacités et de leur stratégie. Certaines ne considèrent pas le réemploi comme une priorité », observe Yann Priou, de Bout’ à bout’. D’un point de vue logistique, les enseignes aussi doivent s’adapter, en particulier en ville où la place manque pour stocker des contenants en verre avant leur collecte. Si bien qu’elles attendent d’être prêtes avant d’adhérer. Or, si l’on veut que le modèle économique du réemploi soit viable, il faut que le plus grand nombre de professionnels possible jouent le jeu. Actuellement, les usines de lavage sont loin de tourner à plein régime. « Nous avons lavé 1 million de bouteilles depuis deux ans, dont 600 000 l’an dernier, alors que nous avons une capacité de 3 500 bouteilles par heure », souffle Sophie Graziani-Roth, d’Oc’Consigne. Même constat du côté de Bout’ à Bout’, qui a investi dans la plus grande des cinq usines de lavage du pays, s’étendant sur 2 500 m2 près de Nantes. « En 2024, on a nettoyé 3,5 millions de bouteilles, alors qu’on pourrait en faire 10 fois plus », avance Yann Priou. D’où la nécessité d’aller plus loin au niveau législatif, estime Zero Waste France. « Plus qu’un objectif incantatoire, il conviendrait de mettre en place une obligation de reprise des contenants consignés dans les grandes surfaces et d’offre d’une partie de leur gamme de produits en réemploi », assène Pauline Debrabandere.
Du côté des clients
Pour les consommateurs également, cela implique de prendre le pli de la consigne. Mais les contenants réutilisables restent encore trop peu visibles dans les rayons. Pas de quoi remplir le panier de courses de ceux qui sont déjà convaincus du bien-fondé de la démarche, ni attirer l’attention de ceux qui ignorent leur existence… « S’il n’y a que trois articles en magasin, les clients ne vont le faire qu’une fois. Il est impératif qu’une majorité de produits passent sous ce mode d’achat afin d’attirer le plus grand monde », déclare Célia Rennesson, de Vrac & réemploi. Néanmoins, l’essai n’en est qu’à ses prémices. « On vient juste de se lancer. On a besoin de 18 mois pour avoir un retour d’expérience et nous ajuster », continue Célia Rennesson. « Nous avons 80 références opérationnelles dans les magasins participants, et près de 200 en cours d’intégration, annonce Yann Priou. L’expérimentation devrait prendre une nouvelle dimension cet automne. » Avec à terme, l’espoir d’un déploiement national à l’horizon 2027.
Bien consigner : la marche à suivre
D’abord, il faut repérer le pictogramme signifiant « Rapportez-moi pour réemploi », qui figure sur les étiquettes de la plupart des produits consignables. « On peut les rincer juste un peu, surtout dans le but d’éviter d’attirer les insectes autour de l’endroit où on les range, précise Sophie Graziani-Roth, d’Oc’Consigne. Mais surtout, il est important de les stocker à l’abri du soleil et de la pluie. Autrement, cela risque d’altérer la colle des étiquettes et de les rendre plus difficiles à partir au lavage. » Pour les mêmes raisons, rien ne sert de les enlever soi-même. En revanche, n’oubliez pas de retirer les bouchons, histoire de ne pas ajouter une étape de tri supplémentaire aux centres de lavage. Enfin, ne vous inquiétez pas de la propreté des produits consignés que vous achetez : « En matière sanitaire, elles sont soumises aux mêmes normes d’hygiène que la production de bouteilles neuves. Les centres de lavage ont les mêmes obligations de contrôle des risques biologiques », assure Pauline Debrabandere, chargée de plaidoyer au sein de Zero Waste France.
Reportage - La boucle du réemploi
« Nos bouteilles ont plusieurs vies » : ces pancartes parsèment le rayon boissons du Biocoop de Jacou (Hérault). De quoi repérer en un coup d’œil les produits concernés. Parmi eux, les bières Sacrilège, fabriquées à Montpellier. Une fois vidées, les bouteilles peuvent être rapportées en magasin Biocoop ou à la brasserie. L’usine de lavage de la région, Oc’Consigne, située à Lattes, les récupère et les achemine au centre de traitement. « Les bouteilles, qui proviennent d’une centaine de points de collecte de tout l’est de l’Occitanie, sont d’abord triées par modèles, puis lavées avec une eau à 80 °C mélangée avec de la soude, rinçées et séchées avant d’être inspectées », détaille Sophie Graziani-Roth, cofondatrice d’Oc’Consigne. Celles respectant les critères de qualité esthétiques et microbiologiques sont ensuite remises dans le circuit pour une nouvelle vie.
L’un évoque l’Inde, l’autre, la Thaïlande. Mais d’où proviennent ces variétés de riz ? Quelle est la différence entre les deux, et comment s’assurer de leur qualité ? Pour y voir plus clair, Que Choisir a testé 20 références.
Riz Thaï - Classement https://www.quechoisir.org/comparatif-riz-thais-n575/
- Autour du Riz Thaï riz blanc variété pur Hom Mali
- Alter Eco Riz thaï
- Taureau ailé Le thaï du plateau de l’I-San NON BIO NON EQUITABLE
Riz Basmati - Classement https://www.quechoisir.org/comparatif-riz-basmati-n573/
- Autour du riz Basmati blanc India variété traditionnelle Ranbir
- Lustucru Basmati sélection 10 min NON BIO NON EQUITABLE
- Comptoir du grain (E.Leclerc) Basmati suprême NON BIO NON EQUITABLE
- Taureau ailé Le basmati BIO NON EQUITABLE
De nombreuses solutions existent pour payer moins d’impôts, mais encore faut-il, pour profiter pleinement de l’avantage fiscal promis, en maîtriser le fonctionnement et en connaître les limites. Décryptage.
Ordre et limite d’imputation. Si vous engagez des dépenses ouvrant droit à des réductions d’impôt et à des crédits d’impôt, le fisc commencera par imputer les premières sur vos impôts de 2026, puis il imputera les seconds sur les impôts restants. Mais vos réductions d’impôt seront prises en compte uniquement dans la limite du montant de vos impôts et la fraction excédentaire sera perdue. Elle ne vous sera pas remboursée et vous ne pourrez pas l’imputer sur vos impôts des années suivantes. Au contraire, si vos crédits d’impôt dépassent vos impôts diminués de vos réductions d’impôt, le fisc vous remboursera l’excédent.
Un plafonnement à optimiser. Certains bonus fiscaux ne sont pas soumis au plafonnement global et ils augmentent d’autant vos capacités de défiscalisation. C’est le cas des réductions d’impôt pour don, investissement immobilier en Malraux, versement d’une prestation compensatoire ou de primes sur un contrat de rente-survie ou d’épargne handicap, frais de scolarité ou frais de séjour en Ehpad, ainsi que des crédits d’impôt pour équipement du logement ou versement de cotisations syndicales. Ces dispositifs sont avantageux si vous êtes lourdement imposé. Vous pouvez les utiliser pour alléger vos impôts au-delà de 10 000 € par an en les cumulant avec des avantages soumis au plafonnement.
Des plafonnements à cumuler. Depuis janvier 2024 et jusqu’à fin 2028, vous avez droit à une réduction d’impôt de 30 %, ou de 50 % si vous investissez dans le capital d’une PME ayant le statut de jeune entreprise innovante (JEI), en direct ou via un fonds commun de placement dans l’innovation (FCPI). Ce bonus est soumis à un plafonnement spécifique fixé à 50 000 € par foyer sur la période 2024-2028. Vous pouvez aussi l’utiliser pour alléger vos impôts au-delà de 10 000 € par an en le cumulant avec des avantages soumis au plafonnement.
Bon à savoir : les réductions et crédits d’impôt sont généralement conditionnés au respect d’engagements stricts et les risques associés à certains outils de défiscalisation sont importants. Prenez-en connaissance avant de vous lancer, car défiscaliser ne vous aura servi à rien si le fisc remet en cause votre bonus ou si vos pertes dépassent vos économies d’impôts.
Le monde de la finance verte s’étoffe avec l’apparition, ces dernières années, de nouveaux organismes de paiement, comme Helios. Ces banques 100 % en ligne promettent transparence et prise en compte de l’environnement dans la gestion des fonds confiés par leurs clients. Promesses tenues ? Nous faisons le point.
Helios et Green-Got
Des engagements concrets
Les deux fintechs Helios et Green-Got offrent aux particuliers la possibilité d’ouvrir un compte courant, mais aussi de placer leur épargne dans une assurance vie. Dans les deux cas, elles jouent la transparence en indiquant la destination des sommes placées, sous l’une ou l’autre de ces formes.
L’épargne
S’agissant de l’argent épargné au sein de leur assurance vie, les prestataires de paiement affichent des engagements précis : 100 % des fonds disponibles via l’assurance vie ont une dominante verte, et une grande majorité affichent un label solidaire et responsable officiel (ISR, Greenfin ou Finansol). On trouve par exemple le fonds Mandarine Global Transition de Mandarine Gestion, le fonds BNP Paribas Funds Aqua de la BNP ou encore le fonds Novaxia FA (fonds privé spécialisé dans l’immobilier durable). Tous interdisent déjà les investissements dans les énergies fossiles et l’armement. En outre, Helios comme Green-Got affirment faire eux-mêmes un tri supplémentaire au sein des fonds labélisés, afin de déterminer (avec l’aide d’experts de la finance verte comme Carbon4) les plus vertueux en termes de transition énergétique.
Les dépôts bancaires
S’agissant des fonds déposés en compte courant, là aussi, l’information concernant l’utilisation est transparente. Comme ni Green-Got ni Helios ne possèdent pour l’instant d’agrément bancaire (ce ne sont que des prestataires de paiement), ils ne peuvent conserver les dépôts de leurs clients. Les sommes sont donc reversées à des banques d’adossement, le Crédit mutuel pour Green Got et le Crédit agricole pour Helios. L’argent est déposé sur un compte de cantonnement ou d’attente. « Depuis le lancement de nos comptes de paiement, il y a 3 ans, 85 millions d’euros de liquidités sont actuellement déposés chez Green-Got et ont donc été retirés des banques traditionnelles exposées aux énergies fossiles », affirme notamment la start-up Green-Got.
Quels effets ?
Première question que l’on se pose rapidement : existe-t-il un intérêt concret à mettre de l’argent sur un compte cantonné auprès du Crédit mutuel ou du Crédit agricole ? Car cet argent n’est pas réinvesti, il dort, en quelque sorte. De façon générale, les sommes en comptes courants ne sont pas utilisées par les banques de dépôt. Elles possèdent malgré tout un impact sur la capacité de financement de ces établissements. Leur montant est en effet pris en compte pour calculer le ratio de solvabilité à court terme de la banque. Ce ratio entre actifs et passif détermine la limite jusqu’à laquelle elle peut prêter. Donc, en retirant son argent des banques commerciales, on leur retire théoriquement une part de leur capacité d’investissement. « Dans les banques traditionnelles, votre argent ne dort pas, il pollue », résume à sa façon Helios sur son site.
Les néobanques vertes offrent une alternative intéressante aux consommateurs soucieux de l’impact de leur argent. Reste à savoir si leur montée en puissance suffira à peser réellement sur l’impact des grandes banques traditionnelles sur les énergies fossiles et les industries lourdes.
Suivi de l’activité physique quotidienne, gestion des appels, affichage des messages du smartphone, géolocalisation… Les montres connectées ont des fonctionnalités incroyables. Dommage que ces bijoux technologiques, pourtant vendus plusieurs centaines d’euros, ne tiennent pas la distance : 7 ans après le passage en caisse, seules 30 % des montres connectées sont encore au poignet !
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Honor Watch 5 15 jours d'autonomie NFC
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Contrairement aux casques audio qui se posent sur les oreilles, les écouteurs sont intra-auriculaires. Ne vous y attachez pas trop : 5 ans après l’achat, la moitié des écouteurs sont hors service.
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Hiver comme été, si vous trouvez que la montagne est belle, c’est en partie grâce à la mobilisation de milliers de bénévoles. Chaque année, ils s’affairent pour ramasser les déchets laissés par les entreprises et les touristes.
Bilan sur les années passées
En 2024, grâce aux 82 opérations de ramassage organisées sous l’égide de Mountain Riders, 18 tonnes de déchets ont été retirées des massifs français. C’est bien, mais on est loin du compte : selon l’association, pas moins de 142 tonnes de détritus seraient abandonnées chaque année en montagne. « La situation s’améliore dans certains territoires. Malheureusement, ce n’est pas le cas partout », se désole Marion Bouhet. Et la tendance n’est pas bonne : alors que l’association anticipait une diminution globale de 10 % de la quantité de déchets sauvages collectés en 2024 par rapport à 2023, elle a finalement augmenté, à périmètre constant, de 3,3 %.
Le constat est le même chez les autres acteurs du secteur. Depuis qu’elle a été lancée, il y a 28 ans, l’opération « Nettoyons la nature », mise en place par les centres E.Leclerc dans toute la France, n’a jamais réussi à passer sous la barre des 100 tonnes de déchets récoltés par an. En 2024, le chiffre a même atteint 165 tonnes, contre 110 en 2022. Idem pour l’association World Cleanup Day. Celle-ci orchestre, à l’occasion de la Journée mondiale du nettoyage de la planète dont elle est à l’origine, des opérations de ramassage des déchets (des « clean-ups ») partout dans le monde, à la fin du mois de septembre, avec l’aide de partenaires locaux (associations, écoles, collectifs d’habitants, entreprises…). En sept ans d’existence, l’antenne française a mobilisé 180 000 participants et récupéré pas moins de 6 800 tonnes de débris dans tout le pays. « Nous serions ravis de nous autodissoudre si notre action ne s’avérait plus nécessaire, mais les choses ne s’améliorent visiblement pas, souffle la vice-présidente de World Cleanup Day France, Anne Gril. Chaque année, il y a toujours autant de détritus à ramasser, ce qui confirme qu’il y a encore beaucoup à faire en matière de sensibilisation contre les déchets abandonnés. »
Objectif zéro déchet
Pourtant, aucun d’entre eux n’imagine un instant renoncer. Mountain Riders maintient même son objectif ambitieux de zéro déchet sauvage en montagne en 2030. Afin de relever le défi, elle a notamment édité une charte que les collectivités locales, les fédérations professionnelles ou les sociétés gestionnaires de stations de ski sont invitées à adopter. L’association s’engage à accompagner les signataires dans la mise en œuvre d’un plan d’action visant à abaisser leur production de déchets. Pour l’heure, 150 structures ont intégré le dispositif, et des expérimentations voient peu à peu le jour. Ainsi, certaines stations ont commencé à instaurer des espaces sans tabac et à déployer des collecteurs de mégots. Des communes ont installé des fontaines à eau et incitent les touristes à utiliser des gourdes plutôt que d’acheter des bouteilles en plastique. D’autres ont promis de tirer moins de feux d’artifice dans l’année, de façon à limiter la quantité de résidus métalliques générés par ces spectacles pyrotechniques…
Des professionnels s’engagent également. Par exemple, des restaurateurs ont disposé sur leurs tables des sucriers pour remplacer les dosettes individuelles, tandis que d’autres accompagnent désormais leurs cafés de meringues faites maison plutôt que de carrés de chocolat emballés. D’autres encore ont adopté des systèmes d’écocups (des gobelets réutilisables) à la place des canettes en aluminium. Des actions sont aussi menées à destination des acteurs de la construction : il faut qu’ils prennent conscience de l’importance d’attacher leurs matériaux, afin d’éviter qu’ils ne s’envolent, et de remporter ceux qu’ils n’ont pas utilisés. Si elles sont rares et doivent prouver leur faisabilité, ces bonnes pratiques ont le mérite d’exister.
Le fléau des mégots
Reste également à faire comprendre aux millions de visiteurs qui fréquentent les massifs tous les ans que tous leurs gestes comptent et que le moindre déchet, aussi anodin ou petit soit-il, a un impact sur l’environnement. C’est le cas des papiers. Outre la pollution visuelle qu’ils génèrent, mouchoirs et papier-toilette peuvent mettre jusqu’à un an avant de disparaître. Or, prévoir un contenant pour ne pas les abandonner dans la nature n’a rien d’insurmontable. Quant aux mégots, en dépit de leur apparence inoffensive, ils nécessitent entre 5 et 10 ans pour se dégrader. Surtout, en se décomposant, ils rejettent des substances toxiques, dont l’arsenic et l’ammoniaque, qui polluent les sols et l’eau. World Cleanup Day France affirme en avoir ramassé plus de 8 millions en 2024 ! Un chiffre à la fois élevé et dérisoire par rapport aux 7,7 milliards de mégots jetés par terre chaque année dans l’Hexagone, selon l’Agence de la transition écologique (Ademe).
L’enjeu est pourtant de taille. « Quel que soit l’endroit où l’on se trouve, il est important de ne laisser aucune trace de son passage. Mais ça l’est encore plus en montagne, car c’est là que débute le cycle de l’eau, conclut Marion Bouhet, de Mountain Riders. Diminuer les déchets sauvages sur les hauteurs, c’est limiter leur présence en aval, dans les rivières, dans les fleuves et le milieu marin. »
Malgré le tollé que cette décision provoque, Microsoft persiste à vouloir stopper les mises à jour gratuites de son système d’exploitation Windows 10 à partir d’octobre 2026. Voici ce qu’il faut savoir pour passer sans trop d’encombres le cap de cette obsolescence logicielle.
Souscrire au programme ESU, pour Extended Security Updates (mises à jour de sécurité étendues) afin de bénéficier des futurs patchs. Aux États-Unis, où il est déjà disponible, il est facturé 30 $, soit environ 26 € par machine pour les particuliers, mais 61 $ pour les entreprises et les organismes publics et 1 $ pour les associations.
Comment bénéficier de l’extension des mises à jour gratuites ?
En attendant de faire votre choix, vous pouvez profiter du prolongement des mises à jour gratuites jusqu’au 13 octobre 2026. Mais attention : pour en bénéficier, vous devez agir. Après avoir effectué les mises à jour disponibles dans l’onglet Mises à jour de sécurité, vous devez vous inscrire au programme Mises à jour de sécurité étendues en cliquant sur « S’inscrire maintenant », dans le même onglet. Si vous avez déjà un compte Microsoft (c’est le cas de la plupart des utilisateurs de Windows), vous devez vous y connecter. Dans le cas contraire, il faut en créer un et vous y connecter régulièrement. Si vous ne souhaitez pas rester connecté à votre compte Microsoft (pour éviter de céder certaines données, par exemple), c’est possible, mais dans ce cas, vous serez invité à payer la somme de 31,49 €.
Utilisée quotidiennement par de nombreux amateurs de café, la cafetière à expressos est souvent mise à rude épreuve. Pourtant, quelques gestes simples suffisent à préserver ses performances et lui éviter une usure prématurée. Encore faut-il les connaître. Tour d’horizon des bonnes pratiques.
Réparez plutôt que jeter
Avant de songer au remplacement, pensez réparation : repair cafés, services agréés, plateformes de pièces détachées… Ces options sont souvent plus économiques, et bien meilleures pour la planète.
Recommandation Fréquence
Utiliser une eau filtrée À chaque utilisation
Détartrer la machine En cas d’alerte et selon l’usage
Nettoyer les accessoires Après chaque utilisation
Surveiller les signes d’usure Régulièrement
Respecter les consignes d’utilisation En continu
Privilégier la réparation En cas de panne ou dysfonctionnement
Quelques changements simples peuvent avoir un impact conséquent sur la consommation d’un véhicule, son entretien, la sécurité et l’environnement. Gagnant sur tous les plans !
Une conduite réservée aux gens cool !
Regards de travers, noms fleuris et doigts levés… La route est un terrain propice aux agressions comportementales et verbales. En 1994, des chercheurs américains ont développé une échelle de colère au volant, la Driving Anger Scale (DAS), qui théorise le lien entre la personnalité, les comportements agressifs et les transgressions du Code de la route. En 2008, une étude, française cette fois, a montré que les gens ayant un score DAS élevé étaient aussi ceux qui, globalement… s’énervent vite dans la vie. Tout le contraire du bon candidat à l’écoconduite (source : Observatoire national interministériel de la Sécurité routière, juin 2024) !
Ses ventes menacées par la nouvelle classe de médicaments anti-obésité, les aGLP-1, l’industrie agroalimentaire prépare sa riposte.
Une récente étude menée pour le compte de l’Agence de la transition écologique (Ademe) dévoile la quantité astronomique d’habits qui s’accumulent dans nos dressings.
172 ! C’est le nombre de vêtements et paires de chaussures que renfermerait en moyenne le placard d’un Français. L’Observatoire société et consommation (Obsoco) est parvenu à ce chiffre surprenant ‒ qui n’inclut pas les sous-vêtements ‒ en deux temps. Il a d’abord posé à 4 000 personnes (1) des questions portant sur leurs habitudes de consommation. Interrogées sur le nombre de pièces dont elles disposaient, qu’elles soient couramment portées ou dorment dans les penderies, elles ont répondu 78. Puis les enquêteurs se sont rendus au domicile de 40 personnes pour un inventaire poussé. Elles estimaient leur stock à 91 habits et paires de souliers contre… 195 en réalité ! Soit un facteur multiplicateur de 2,2 entre impression et faits qui permet d’aboutir à 172 pour l’ensemble. Et devinez quelle catégorie de personnes, parmi le sous-groupe de 40, avait les placards les plus surchargés ? Les adeptes de la seconde main, avec le record faramineux de 266 pièces en moyenne !
Publié le 26 juin 2025
L’assurance multirisque habitation est obligatoire. Cependant, si tous les contrats offrent un même socle de garanties, leur mise en application diffère. Faites le point, pour ne pas débourser un euro de trop.
Mauvaise nouvelle : en 2025, les tarifs des assurances multirisques habitation (MRH) ont augmenté sur tout le territoire, avec des progressions moyennes de plus de 10 %. Cette flambée est principalement due aux hausses des coûts d’indemnisation. En effet, la guerre en Ukraine a fait bondir le cours des matières premières, renchérissant les réparations. Le nombre de sinistres a, lui aussi, suivi une courbe ascendante, notamment dans les copropriétés anciennes peu ou pas entretenues. En outre, à cause de l’aggravation des risques climatiques, l’État a imposé une majoration de la prime catastrophe naturelle (Cat-Nat), qui finance le régime d’indemnisation des victimes et pèse sur tous les contrats. Le 1er janvier 2025, elle est passée de 12 à 20 %. Alors, pour être certain que le prix de votre MRH correspond bien à la couverture dont vous avez besoin, suivez nos conseils.
Analysez la qualité de votre contrat
Les compagnies d’assurances fixent leurs tarifs en fonction de leur perception du risque (incendie, dégât des eaux, cambriolage…). Or, leurs calculs sont réalisés à partir de statistiques qui leur sont propres. C’est la raison pour laquelle, par exemple, un assureur qui s’avère bon marché à Lille (59) peut afficher des tarifs moins intéressants à La Rochelle (17), ou qu’une compagnie comptant une majorité de propriétaires de maisons dans son portefeuille n’aura pas les mêmes montants moyens de sinistres qu’une société qui assure surtout des petits appartements.
Il est donc important d’intégrer cette donnée avant de choisir son assureur. Toutefois, attention : si le prix d’une MRH est un point capital, ne vous laissez pas séduire par le tarif le plus bas possible, car il faut impérativement examiner un deuxième paramètre : la couverture offerte par le contrat en cas de sinistre. Là également, le marché est très hétérogène, car certaines compagnies insèrent de hauts niveaux de franchises, quand d’autres limitent les garanties, ou encore en incluent en option payante, ce qui fait grimper la note.
Avant de souscrire, il convient donc d’analyser la qualité du contrat et, surtout, de vérifier qu’il correspond à ses besoins. « Le principal sujet avec l’assurance est son utilité réelle, et non sa rentabilité immédiate », met en garde Carole Thoumelin, responsable du pôle offre et marketing chez Pacifica (une filiale du Crédit agricole). Inutile de disposer d’options facturées si vous ne vous en servez jamais ou, a contrario, de risquer des franchises élevées alors que votre budget serré ne vous permet pas d’assumer une série de petits sinistres.
Le dernier facteur jouant sur le prix des contrats est le type et la qualité du service. Fréquemment négligé, ce critère s’avère pourtant essentiel. De fait, si vous avez souscrit via un courtier de proximité, ce dernier sera apte à vous conseiller sur les formules, et à vous épauler en cas de problème. Si vous n’êtes pas technophile, que vous habitez un bien qui sort de l’ordinaire (maison de caractère, nombreuses dépendances, secteur à risque…) ou que votre patrimoine est particulier (collection d’ouvrages anciens, matériel hi-fi ou électronique dernier cri…), mieux vaut opter pour cette solution.
En revanche, pour un petit appartement sans mobilier ni objet de valeur, vous aurez intérêt à préférer une assurance basique ou celle d’un néoassureur, souscrite en ligne en trois clics, bien moins coûteuse. La condition ? Accepter un conseil générique et un règlement de sinistres dématérialisé, ou réalisé via une plateforme téléphonique.
Faites jouer la concurrence
Pour toutes les raisons précédemment évoquées, les écarts de cotisation annuelle varient, sur une formule comparable, du simple au triple. Malgré tout, beaucoup de consommateurs se contentent, lorsqu’ils reçoivent leur échéancier de primes chaque année, de relever les hausses et de les accepter avec fatalisme. C’est une erreur ! Dans le domaine de la MRH comme de l’automobile, la fidélité n’est pas récompensée. En effet, pour attirer de nouveaux clients, tous les assureurs appliquent des prix d’appel la première année. Ensuite, ils augmentent les tarifs et les anciens contrats perdent leur compétitivité. Si on veut éviter de se retrouver piégé, « il faut régulièrement, c’est-à-dire a minima tous les deux ans, faire le tour de la concurrence, afin de vérifier que sa couverture n’est pas facturée trop cher par rapport au marché, qui évolue assez rapidement », conseille Julien Fillaud, directeur d’Hyperassur. Pour cela, passez par des comparateurs (LeLynx, Lesfurets, Meilleurtaux, UFC-Que Choisir…), ou rendez-vous sur le site de votre assureur, pour mettre votre contrat en balance. À la clé : des économies atteignant parfois 40 %.
Regarder ce que propose le marché a un autre avantage majeur : cela vous donne l’occasion de réévaluer vos besoins et d’adapter votre couverture en choisissant, éventuellement, une formule qui vous convient mieux. Le but ? Éliminer les options, anciennes ou nouvelles, inadaptées à votre profil, et en souscrire d’autres correspondant à l’évolution de votre situation (immobilière, mobilière…). À titre d’exemple, de plus en plus de contrats MRH disposent désormais d’une garantie, souvent payante, qui assure les vélos électriques contre les vols. Séduisante sur le papier, elle s’avère inutile si vous roulez avec une bicyclette musculaire. « L’analyse méticuleuse et régulière de son contrat permet de trouver de nouvelles assurances plus protectrices à tarif équivalent, ou d’autres, moins chères, qui offrent des garanties comparables », affirme Julien Fillaud.
Soyez aussi vigilant sur les garanties incluses dans la MRH, car « il existe des formules qui n’intègrent pas de couverture vol. Elles sont destinées à ceux qui estiment que le contenu de leur habitation ne mérite pas cette protection particulière », souligne Carole Thoumelin. Il s’agit essentiellement des contrats d’entrée de gamme, surtout adaptés aux petits logements avec peu de valeurs mobilières à assurer. Évitez-les si vous possédez beaucoup de meubles, du matériel hi-fi, de l’électroménager et que vous vivez dans une grande maison.
Adaptez les garanties de base
Un contrat multirisque habitation assure a minima contre les dégâts des eaux, l’incendie et les catastrophes naturelles. Il donne, en outre, une garantie responsabilité civile qui couvre les dommages que vous ou un membre de votre foyer assuré pourriez provoquer chez autrui. À cela s’ajoute, dans la grande majorité des cas, une garantie vol. Cependant, malgré un tel socle commun, chaque contrat prend en compte de manière différente, ensuite, les sinistres et leur règlement.
Premier point : les montants couverts diffèrent. Le capital mobilier assuré peut aller du simple au triple pour la même surface de logement. Les assureurs l’évaluent entre 10 000 et 30 000 € en moyenne par pièce. D’autres ajoutent parfois à ce montant un plafond global d’indemnisation qui peut être très bas, et largement insuffisant pour une grande maison. À ce propos, vérifiez la définition du nombre de pièces, car certaines compagnies considèrent qu’un grand séjour de plus de 30 ou 40 m2 compte pour deux, et d’autres non.
Attention, en cas de déclaration erronée de votre part, votre indemnisation risque d’être réduite proportionnellement. Soyez bien attentif sur ces points, parce que même si les plafonds d’indemnisation paraissent importants, ils ne seront pas forcément suffisants pour remplacer tout ce que vous pourriez perdre lors d’un sinistre grave (un incendie, notamment). Si vous possédez des meubles de valeur ou encore un niveau élevé d’équipement (bibliothèque de livres anciens, écran plat dernier cri, matériel informatique coûteux, électroménager haut de gamme, vêtements griffés…), choisissez sans hésiter une formule qui garantit des montants supérieurs. Vous paierez plus cher, toutefois vous serez mieux protégé en cas de grosse catastrophe.
Deuxième point : examinez si le capital couvert inclut les objets de valeur. En général, ils dépendent d’une couverture à part, avec un plafond différent. La plupart du temps, il s’agit des biens en métal précieux, de ceux qui intègrent des pierres précieuses, mais aussi des œuvres d’art (tableaux, statuettes, tapisseries, fourrures, montres onéreuses…) et de collection. Certains contrats intègrent, en plus, les caves à vins avec des grands crus. Sachez que « ne sont jamais considérés comme des objets de valeur le matériel hi-fi, vidéo, informatique et les appareils électroménagers », énonce Julien Hue, directeur de l’offre assurance dommages à la Macif. Voyez également s’il existe un plafond par bijou ou objet de valeur, car c’est parfois le cas.
Pour être certain d’être parfaitement couvert, faites une évaluation rapide de ces biens spécifiques et, si besoin, demandez à votre assureur d’augmenter les plafonds de couverture. En outre, ménagez-vous des preuves de leur existence : photographiez-les et, surtout, faites-les expertiser assez régulièrement par un professionnel qui vous délivrera un avis de valeur. Cette précaution est salutaire. « Si conserver des factures est utile pour l’indemnisation, cela ne donne qu’une indication du prix initial du bien, et pas forcément de la valeur actualisée », remarque un courtier en assurances.
Troisième point : après un sinistre, vérifiez si votre assureur va vous rembourser vos affaires pour leur valeur à neuf ou de remplacement, ou s’il calculera le dédommagement après avoir déduit une vétusté – en général, de 5 à 25 % si c’est le cas. « Une grille de vétusté doit être précisée dans le contrat. Elle indique les taux appliqués, qui varient selon la nature des biens. Elle ne sera pas la même, par exemple, sur du mobilier et du matériel électronique », précise Carole Thoumelin.
Gare à la garantie équipement à neuf, car il existe des subtilités : certaines formules, les plus chères, vous protègent de façon illimitée quel que soit l’âge du bien sinistré ; d’autres ne couvrent que quelques biens à neuf ; d’autres encore les soumettent à un coefficient de vétusté. Ces dernières fixent des durées au-delà desquelles le mobilier n’est plus remboursé, s’il a plus de 10 ans par exemple. À fuir si vous êtes adepte de meubles chinés et de pièces vintage. Enfin, regardez le montant des franchises du contrat, car si elles sont élevées et que vous subissez un petit sinistre, comme un dégât des eaux sans gravité, votre assurance ne vous indemnisera rien, ou très peu.
Tenez compte des conditions particulières
Avant de signer, lisez les conditions qui précisent les modalités à remplir pour être pris en charge. Par exemple, si votre logement se trouve en rez-de-chaussée, les fenêtres doivent fréquemment être munies de barreaux ou de volets pour que la garantie vol s’applique. Même obligation, parfois, sur votre porte d’entrée, à doter d’une serrure trois ou cinq points, voire d’une porte blindée au-delà d’un certain capital assuré. Autre exemple : vous êtes tenu de prouver que vous faites ramoner chaque année vos conduits de cheminée et débroussaillez votre terrain. Prêtez attention à ces points car si vous ne les respectez pas, l’assureur peut refuser de vous dédommager ou minorer votre indemnisation. Pensez aussi à lui déclarer tout changement dans votre domicile – par exemple, si vous installez une véranda, construisez une piscine ou créez un petit studio au-dessus de votre garage. Le montant de votre prime augmentera parfois légèrement, mais vous serez correctement protégé. Si vous quittez votre logement durant plusieurs semaines, les assureurs exigent également que l’eau soit coupée, afin de vous couvrir en cas de dégât des eaux. Examinez bien ce point, car les exigences en matière de durée d’inoccupation varient selon les contrats.
Pour finir, si vous avez une maison, vérifiez que votre assurance couvre bien les dégâts ou les vols susceptibles d’avoir lieu dans votre jardin et vos dépendances (mobilier d’extérieur, vélos…). Mais aussi les dommages touchant les murs de soutènement, les portails, les plantations…
Profitez, ou pas, des « petits plus »
La plupart des assurances proposent des petits « plus ». Privilégiez ceux qui vous faciliteront la vie. Par exemple, l’intervention d’un serrurier si vous avez perdu vos clés. A contrario, d’autres s’avéreront inutiles ou inefficaces. C’est parfois le cas de la garantie protection juridique : certaines mettent en relation avec un service de conseil, mais uniquement pour ce qui relève de l’habitation (conflit de voisinage, problème de bail…), tandis que d’autres offrent une couverture dans divers domaines (soucis avec une administration…) et vous épaulent dans vos démarches. À vous de voir si vous avez besoin de cette aide, quelquefois en doublon avec une autre police d’assurance déjà souscrite.
Il existe aussi toute une panoplie de garanties que les assureurs ont intégrées au fil du temps. Si votre contrat a plus de 10 ans, il n’est plus au goût du jour et vous avez peut-être intérêt à en changer pour en profiter. À titre d’exemple, la garantie tout risque accidentel va couvrir un téléviseur heurté par la fenêtre à cause du vent ou un appareil photo abîmé en vacances. La garantie dommage électrique permet d’obtenir le remplacement de machines victimes de courts-circuits ou de surtension. La garantie perte de denrées remboursera le contenu de vos réfrigérateur et congélateur en cas de panne de courant. La garantie bris de vitre prend parfois en charge le remplacement de la porte vitrée de votre insert ou de votre four… Les contrats les plus haut de gamme assurent également les instruments de musique contre la casse et le vol hors du domicile, sous certaines conditions. Ils sont à privilégier lorsqu’on est musicien ou que son enfant prend des cours au conservatoire.
Enfin, des assureurs proposent une garantie civile dans le cadre des loisirs ou des séjours à l’étranger. Elle couvre vos enfants s’ils pratiquent une activité extrascolaire, et la famille si vous partez en week-end ou au sport avec votre matériel. Elle fonctionne souvent, mais mieux vaut le vérifier si vous voyagez hors de France. Très utile pour les foyers actifs et les globe-trotteurs, elle aura un intérêt moindre si on est célibataire et sédentaire.
Mobilier et immobilier - 3 points de vigilance
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Dans le détail des clauses
Avec une garantie valeur de reconstruction matériau à l’identique (pierres de taille, ardoises vernissées…), l’assureur règle les réparations d’un sinistre sur la même base. Mais s’il s’agit d’une garantie valeur de reconstruction (matériaux modernes), il rembourse sur la base de ce qui est actuellement utilisé (parpaings, tuiles usinées…). -
Recours à l’expert d’assuré
Vous êtes victime d’un sinistre grave dépassant plusieurs milliers d’euros ? Faites-vous assister d’un expert d’assuré. Mieux vaut recourir à ses services dès la déclaration du sinistre, mais il peut aussi intervenir en cours de route, jusqu’au règlement du dossier. Ce professionnel indépendant connaît les subtilités des contrats, maîtrise le droit des assurances et possède de solides connaissances techniques. Il discutera donc d’égal à égal avec l’expert de la compagnie d’assurances et négociera votre indemnisation. Il fera aussi en sorte que votre affaire ne traîne pas pour toucher rapidement ses honoraires. Ces derniers oscillant entre 5 et 12 % du montant du sinistre, il a intérêt à ce que la somme proposée par votre assureur soit juste. Pour choisir un expert, privilégiez les cabinets adhérents de l’Upemeic ou de la Fedexa : ces deux syndicats vous fourniront une liste d’affiliés respectant un code de déontologie. -
Couverture pour les bailleurs
Si vous mettez un bien en location, votre locataire doit souscrire une multirisque habitation (MRH). En complément, prenez une assurance propriétaire non occupant (PNO). C’est elle qui couvre les dommages immobiliers du logement et ceux que le locataire pourrait causer à un tiers. Selon la nature du sinistre, vous la ferez jouer en complément ou non de la MRH. Vous l’actionnerez, par exemple, si le locataire est responsable d’un dégât des eaux alors qu’il a dénoncé son bail, si le bien est inoccupé entre deux locataires ou si une fuite sur une canalisation privative abîme votre parquet et le plafond des voisins. Les contrats PNO (environ 10 €/mois pour un deux-pièces) offrent une responsabilité civile avec une garantie défense pénale et recours (DPR), ainsi qu’une couverture classique (incendie, dégâts des eaux, catastrophe naturelle…). Certains intègrent une protection contre les vices de construction, utile s’il s’agit de neuf. Enfin, les plus pointus (souvent les plus chers) proposent la garantie perte de loyers en cas de sinistre rendant l’appartement inhabitable. Ils vous donnent aussi accès à une plateforme juridique spécialisée pour répondre à vos questions (résiliation de bail…).
https://www.quechoisir.org/comparateur-assurance-habitation-n44712/