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Espèce emblématique de la Méditerranée, la posidonie protège le littoral de l’érosion en freinant la houle de fond et absorbe le dioxyde de carbone contribuant ainsi à ralentir les effets du réchauffement climatique. Seulement voilà, en plus d’être victimes de la pollution, les herbiers sont trop souvent arrachés par les ancres des bateaux.
La solution? Des mouillages écologiques. Ainsi sont nées les ZMEL (zones de mouillage et d’équipements légers) qui délimitent et aménagent, sur le domaine public maritime naturel, des aires d’accueil pour les bateaux, sur points de fixation ou sur ancres, dans les secteurs fréquentés par les plaisanciers dont les fonds abritent des espèces protégées.
À Villefranche, la posidonie reprend
Parmi les sites équipés des Alpes-Maritimes: la rade de Villefranche-sur-Mer.
"Protéger les posidonies, c’est fondamental, explique Nicolas Frouté, responsable ZMEL à la mairie. 52 bouées ont été installées pour l’été 2022. Certaines sont louées à l’année, d’autres à titre temporaire d’avril à octobre. Depuis, on a vu clairement la posidonie reprendre dans la rade qui est aujourd’hui très propre. La ZMEL est une belle alternative pour gérer l’affluence et la démocratisation de la plaisance. Elle offre un espace de liberté et sécurisé. C’est une jolie promesse de développement."
Dans les Alpes-Maritimes, quatre ZMEL sont opérationnelles: à Villefranche-sur-Mer donc, mais aussi au cap d’Antibes, à Cannes (embouchure du Béal) et à l’île Sainte-Marguerite (Lérins). Et trois projets sont lancés: un nouveau sur les îles de Lérins, à Théoule-sur-Mer et au Port du Crouton à Antibes.
Thierry, Patrick, Jérôme, Frédéric et les autres sont de jeunes retraités. Ingénieurs de formation, ils ont décidé de mettre leur temps libre et leur expertise au profit du maraîchage.
A Bar-sur-Loup (06), sur plus de 6000 m2 de terre, ils expérimentent des pratiques innovantes pour cultiver en optimisant les ressources en eau et en énergie.
L'objectif: arriver à une agriculture urbaine décarbonée, capable de répondre aux enjeux du réchauffement climatique.
"Nous menons une expérimentation à petite échelle dont le but est d'être utile," pose modestement Thierry Dumontel.
Sur la parcelle des Petits Loups maraîchers, il a mis en oeuvre avec ses comparses plusieurs actions innovantes, portées par leur association Meeed.(1)
Un tracteur diesel transformé en électrique
L'ingénieur à la retraite commence le tour de l'exploitation par le tracteur bleu garé à l'entrée. Il soulève le capot.
"En mai, on a remplacé le moteur diesel par un électrique. Pour alimenter ce moteur, on a un pack de batteries.
On donne ainsi une seconde vie, et 20 ans d'utilisation de plus, à un matériel qui a eu une empreinte carbone initiale.
Combien coûte cette transformation? "En matériel, le coût s'élève à environ 6000 euros. Sachant qu'un tracteur électrique neuf à l'achat représente environ 42 000 euros. C'est donc compétitif. Le but, c'est de montrer qu'on peut travailler le sol avec un engin à propulsion électrique." Silencieux, non polluant, et "zéro carbone et autonome car nos batteries sont alimentées par nos panneaux solaires qui se trouvent sur l'exploitation."
Il propose de nous montrer l'installation, soutenue par des financements européens.
Une exploitation alimentée par l'énergie solaire
Pour arriver au local technique, Thierry, Frédéric, Jérôme et Isabel qui comptent parmi les 10 chevilles ouvrières de l'association, cheminent le long des rangées de poireaux, navets, fenouils, salades, cébettes, choux-fleurs…
"On produit l'équivalent de 40 paniers par semaine, pour les membres de l'association qui s'engagent à consacrer 64 heures par an au jardin," explique Jérôme Destors.
Cette cinquantaine de familles apprennent un savoir-faire.
Notre souhait, c'est de transmettre la volonté de se réapproprier une partie de l'agriculture locale.
Au fond de l'exploitation, sur le toit du local technique, l'association a installé 12 m2 de panneaux photovoltaïques. "On a fait valider l'installation par des étudiants de l'école des Mines Paris-PSL à Sophia, commente-t-il. L'énergie produite charge des batteries lithium. Elle sert à alimenter le tracteur, les lumières, les outils portatifs mais aussi notre système d'irrigation, puisqu'on pompe l'eau."
Un système d'arrosage innovant, pour économiser l'eau
Pour permettre à leur exploitation d'être la plus économe en eau, les ingénieurs ont développé un logiciel. "L'irrigation est informatisée depuis un an.
L'installation considère l'évapotranspiration du jour, grâce aux données de notre station météo, et calcule les besoins en eau, chaque jour, de chaque plante.
"On va, par exemple, faire un calcul pour la carotte, la salade…"
Pour connaître les besoins des différents légumes plantés et ainsi configurer le logiciel, ils se sont appuyés sur une étude d'une étudiante en agronomie.
Ce système nous permet d'ajuster précisément la distribution d'eau sur chaque ligne.
Si la technique de calcul est connue, les ingénieurs retraités l'ont mise en œuvre.
"Notre plus-value est là, pour l'instant ce type de système n'est pas disponible dans le commerce."
Une installation innovante doublée d'une application que Jérôme Destors affiche sur son smartphone.
"On l'a développée pour pouvoir contrôler à la fois les pompes qui gèrent l'alimentation en eau et les vannes qui arrosent chacune des lignes."
A distance, il peut ainsi ouvrir et couper l'arrosage.
Pour éviter de gaspiller l'eau, ils ont mis en place un goutte à goutte, au pied des plants. "On arrose ainsi le minimum avec le moins de perte en évaporation."
Pour quelle économie ?
"On a réduit notre consommation d'eau de 30 à 40%", répond Thierry Dumontel, avant de nous emmener vers le lieu de stockage des légumes.
Une chambre froide économe en énergie
"On s'est équipé d'une chambre fraîche adiabatique." Il nous explique le principe de ce système connu des anciens.
L'évaporation de l'eau est rafraîchissante.
"Ainsi, dans quelques mois, quand il fera chaud, nous pourrons y stocker les paniers, on aura une température plus fraîche de 5 à 6° par rapport à l'extérieur et surtout une meilleure humidité. Ce modèle correspond à nos besoins où les paniers sont récupérés dans la journée."
Pour l'heure ce local est occupé par… des endives. "En hiver on avait de l'électricité disponible, mais pas de besoin, alors on en a créé, sourit Thierry Dumontel. La culture d'endives a besoin d'une température de 18°C et d'humidité. On chauffe les racines grâce à l'énergie de nos panneaux solaires."
Et demain?
Ces jardiniers ingénieurs veulent partager leurs expériences, montrer que des solutions alternatives sont viables et ainsi essaimer.
"Notre apport technologique peut aider les agriculteurs et maraîchers à prendre en compte la gestion de l'eau et la gestion de l'énergie. On collabore avec des maraîchers en installation: nous passons du temps pour les aider à définir leurs besoins et dans leurs choix."
Car le souci de ces ingénieux retraités est de faire œuvre utile.
On a 5 projets en gestation avec d'autres maraîchers en France qui sont attirés pour dupliquer cette expérience.
"Pour le tracteur électrique en rétrofit, ils s'adresseront à des entreprises qui commencent à s'y intéresser." Il espère que des sociétés industrielles niçoises et azuréennes y participeront.
"On vient d'apprendre que des aides sont possibles pour des solutions de retrofit, c'est une très bonne nouvelle".
Une initiative qui s'inscrit dans le cadre de l'association Meeed (Maraîchage Efficient en Eau et Énergie Décarbonée) qu'ils ont créée et présidée par Frédéric Charron.
Contact: Frédéric Charron. Tél : 06.24.39.57.67.
Un exosquelette imprimé en trois dimensions, flanqué d’une intelligence artificielle pour redonner leur mobilité aux personnes en situation de handicap moteur, c’est l’objet de la startup Somanity fondée par Mathieu Merian en 2023 qui, déjà à 17 ans créait my3D, une entreprise dans le prototypage et l’impression 3D. D’avoir un ami atteint de sclérose en plaques a poussé le jeune fondateur a accéléré la faisabilité de son projet.
En plus de redonner de la mobilité aux personnes atteintes d’un handicap moteur, le souhait de Mathieu Merian est aussi de rendre accessible au plus grand nombre sa technologie et donc de proposer un prix qui ne soit pas prohibitif. Ce sera le cas. Moins de 10 kE contre 250 kE environ actuellement. Cerise sur le gâteau RSE: "Nous sommes convaincus que la valeur d’aider les autres passe aussi par celle du respect des ressources. Notre exosquelette se devait donc d’être totalement neutre en carbone et respectueux de l’environnement." Mathieu Merian a tout d’un grand et sa techno rencontre un franc succès puisqu'en fin d'année dernière déjà il recevait plusieurs distinctions. Celle de la startup de l’année par le groupe Nice-Matin par exemple, celle d’Université Côte d’Azur en catégorie « Artificial intelligence for humanity », également.
Pour accélérer la mise sur le marché de son exosquelette, Somanity souhaite boucler un premier tour de table de 2 millions d'euros. Il recherche donc des investisseurs. Objectif : obtenir les certifications légales d’ici 2025 et commercialiser le produit en 2026. Le marché est malheureusement conséquent, avec 75 millions de personnes concernées par un handicap moteur dans le monde (2,5 millions en France).
Envie de participer à cette aventure? Contactez Somanity pour entrer au tour de table au 09 88 28 85 85 ou contact@somanity.com.
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Nouveau prestataire découvert chez SAP Labs France à Mougins
C’est un de nos articles, intitulé "Les résidents de la Villa Saint-Camille, à Théoule-sur-Mer, attendent vos cartes postales ", et paru en septembre dernier, qui a attiré son attention. Le directeur de l’établissement, Vincent Terol, se chagrinait effectivement de voir la mine boudeuse de ses résidents quand ils refermaient leurs boîtes aux lettres sans y extirper le moindre courrier.
"On aimerait qu’ils puissent enfin ouvrir une lettre, nous avait-il raconté. Nos résidents n’ont, pour la plupart, pas de famille. Ce serait super que des enfants, comme des adultes, leur envoient des cartes postales comme ils le feraient avec leurs propres grands-parents."
Stéphanie Dodeux, originaire de Nice, n’a pu qu’apprécier l’action de la direction de cette résidence seniorale puisqu’elle a créé, en 2022, un collectif national en ce sens: Les Cartes Joviales. Elle lance alors un appel à toutes les personnes de notre territoire (Cannes, Grasse et Antibes), "bienveillantes, attentives à donner plus de sens à leur quotidien et au monde qui les entoure", à "envoyer une fois par mois une carte postale avec un petit mot" à des adultes et enfants "isolés ou hospitalisés" pour leur "apporter de la joie et des sourires".
Joyeux expéditeurs
Les intéressés, désireux de prendre la plume, peuvent rejoindre l’organisation en devenant "de joyeux expéditeurs". Une heure par mois, ils doivent écrire de courts textes, laïcs, sur une dizaine de cartes postales. "Elles doivent faire voyager la personne à travers le visuel et le petit mot, créer une visualisation extérieure pour faire sortir les destinataires de leur problématique", précise Stéphanie Dodeux. Le collectif, de son côté, "fournit les adresses, les cartes et les timbres".
Joyeux donateurs
Ceux qui ne souhaitent pas correspondre mais veulent tout de même rejoindre le mouvement peuvent devenir de "joyaux donateurs" en envoyant des cartes postales tout en couleurs de nos belles cités, ou des timbres. Mieux encore, des cartes postales timbrées.
Joyeux coordinateurs
Pour recréer du lien et consolider un réseau, la créatrice des Cartes Joviales recherche également des coordinateurs par département et par ville. "Nous mettons à votre disposition des outils pour vous aider." Des mails et lettres types, des listings d’adresses…
Joyeux relais
Les hôpitaux, Ehpad, associations et établissements de santé peuvent contacter le collectif pour étudier, ensemble, la mise en place du projet. Les écoles, aussi, sont les bienvenues dans le cadre d’un projet pédagogique. Les enfants, surnommés "les petits timbrés", pourraient envoyer des "dessins et des petits mots". "Cela illustre notre démarche de lien, essence même du projet intergénérationnel."
L’entraide n’a pas d’âge.
Savoir+
Contact: stephanie@lescartesjoviales.fr
Découvrez nos formules d'habitat intergénérationnel adaptées aux étudiants et aux seniors. Notre association vous aide à trouver dans Nice un logement économique ou à répondre à votre besoin de maintien à domicile. Contactez-nous!
Découvert par article France bleu azur
https://www.francebleu.fr/infos/societe/5-bons-plans-dans-les-alpes-maritimes-qu-il-faut-absolument-partager-au-plus-grand-nombre-8908525#xtor=RSS-106
4- Faire de la coloc entre seniors et jeunes
Emma à Nice a tenté l'aventure depuis 2015 avec l'association Ensemble 2 générations. "Rester dans le coup, avoir de la compagnie, échanger,...", elle nous a raconté son expérience de senior qui accueille des jeunes qui font face à la crise du logement.
L’association célèbre ses 50 ans mais souffre toujours d’un manque de visibilité. Peut-être du fait que le sport adapté lui-même est encore mal connu.
"L’Azuréenne des sports adaptés" dont le siège social est à Cannes (4 avenue du Nord, 06.48.18.80.52.) accueille une centaine de sportifs provenant de tout le département. Son président, Jean-Georges Desens, répond à nos questions.
Handi sport et sport adapté, c’est la même chose?
Pas du tout! Le handi sport concerne les déficiences motrices et sensorielles; le sport adapté, lui, englobe le handicap psychique, mental et les troubles autistiques. Cette différence est encore très méconnue. Pourtant, notre fédération est la plus importante en nombre de licenciés (60.000 en France) pour ce qui concerne le handicap. Et nous venons de recevoir, de la part du ministère des Sports, la délégation pour 21 disciplines sportives.
L’actualité de l’association azuréenne?
Notre activité phare est l’aisance aquatique avec les séances "J’apprends à nager". Nous y accueillons, chaque samedi matin, une dizaine de personnes qui apprennent à apprécier et à se débrouiller dans l’eau. Ils sont encadrés par trois maîtres nageurs sauveteurs.
Vous souhaitez aussi développer le sport féminin.
Oui, car beaucoup de nos activités sont pratiquées par des hommes. Nous souhaitons mettre l’accent, cette année, sur la danse moderne.
Quelles activités proposez-vous?
Tennis, basket, futsal, judo, équitation, kayak, pétanque, natation, tennis de table et danse. J’insiste sur le fait que nous proposons deux types d’activités : de compétitions et de loisirs.
Et du coup, vous avez des champions?
Oui, trois champions de France en natation: Johan, Fannie et Nolwenn et des médaillés en judo.
Quelle est votre plus grosse difficulté aujourd’hui?
Les emplois… Le financement des emplois est compliqué…
Et votre premier besoin?
Nous avons un gros besoin de bénévoles. Nous recherchons des gens qui pratiquent un peu de sport et connaissent le handicap. Cela dit nous formons aussi nos bénévoles. Et puis, nous souffrons d’un grand manque de visibilité, donc si quelqu’un peut nous aider à ce niveau-là…
Votre fierté, pour finir?
Je suis particulièrement fier de la participation citoyenne de nos sportifs. Deux d’entre eux - Caroline et Romuald - siègent même au conseil d’administration et donnent leurs préconisations.
En France, 26 000 villages n’ont plus aucun commerce, soit 83% des communes rurales. Conséquence: leurs habitants parcourent 25 km en moyenne pour faire leurs courses.
C’est le constat dressé par Génération villages, un collectif né en novembre qui réunit l’Association des maires ruraux de France, la coopérative UpCoop et l’association Bouge ton coq!. Mais pas question d’en rester là.
Jusqu’au 23 décembre, il lance un appel à volontaires pour faire fleurir des épiceries participatives dans 100 villages de moins de 3.500 habitants.
Lutter contre les clichés qui collent à la ruralité
C’est Bouge ton coq!, créée en 2020 par deux frangins originaires d'une petite commune d’Auvergne, qui a eu cette idée. A l’origine du collectif Génération villages, l’association a développé il y a 3 ans déjà, après un tour de France, une méthode pour lancer des échoppes citoyennes…
"La ruralité, ce n’est pas la zone!"
"La ruralité, ce n'est pas la zone. Les campagnes françaises, ce sont 22 millions d'habitants. Elles fourmillent de gens qui n’ont renoncé à rien, qui parlent avec leur maire, essayent de faire bouger les choses", lance Corentin Emery, responsable de Bouge ton coq!.
Des épiceries pensées comme des alliances
"Un village, c’est la bonne échelle pour prendre des décisions collectives, contrairement aux grandes villes où tout vient un peu d’en haut, des institutions", pose-t-il.
Le modèle des épiceries participatives prend le contre-pied en réunissant des citoyens bénévoles, leur mairie et des producteurs du coin qui tous s’engagent autour d’une association à but non lucratif.
Comment ça marche?
"On voulait une solution simple, rapide. En 4 mois, l’épicerie peut ouvrir." Mode d’emploi: la mairie s’engage à mettre à disposition un local gratuitement. Aucun employé à payer: ce sont des citoyens bénévoles qui, par tranche de 2 h/semaine environ, font tourner la boutique.
"Elle peut ouvrir à partir d’une vingtaine d’adhérents, mais le noyau dur d’un projet est souvent composé de 3 à 5 personnes", détaille Corentin Emery, fort de l’expérience des 150 épiceries déjà créées depuis 2020.
Des produits locaux, sans marge
Côté approvisionnement, "75% des producteurs sont dans un périmètre de 20 km autour de l’épicerie", poursuit Corentin Emery. Pour le reste de l’achalandage (produits d'hygiène, boissons, etc.), Bouge ton coq! forme les bénévoles pour les aider à trouver des fournisseurs, à s’organiser…
Des courses moins chères
Autre avantage du montage associatif: aucune marge n’est pratiquée sur les produits. "Du coup, les courses sont 20 à 30% moins chères", étaye-t-il. De quoi rendre le magasin plus résilient.
"Si les commerces disparaissent des bourgs, c’est parce que c’est souvent dur de se sortir un salaire, de payer ses charges, de tenir… Non marchande, l’épicerie participative contrecarre ces difficultés."
Un accompagnement aux petits oignons
Peur de se jeter dans l’inconnu? Bouge ton coq! ne laisse pas les porteurs de projet sans filet. L’équipe s’entretient d’abord en visio avec chacun d’entre eux, histoire d’évaluer l’envie collective.
"Puis, on les aide à mobiliser leur commune : on se rend sur place pour les accompagner dans l’organisation d’une réunion publique, l’évaluation des éventuels travaux, la communication… On organise le travail en commission jusqu’à l’inauguration. Au démarrage, on apporte 1100€. Sans loyer, les charges restantes (eau, électricité, Internet) sont couvertes par les adhésions à l'association qui porte l’épicerie", détaille Corentin Emery.
Comment candidater?
"Pas besoin d’être 100% prêts pour se lancer, juste d’être motivés", rassure-t-on chez Bouge ton coq!. Pour participer à l’appel à candidature "100 épiceries pour 100 villages", en cours jusqu’au 23 décembre, il suffit de vous inscrire à la première visio en cliquant ici et d’y présenter les grandes lignes de votre projet.
Un manifeste pour soutenir l’initiative
Vous ne vivez pas dans une commune de moins de 3500 habitants ou n’avez pas l’âme d’un citoyen-épicier? Vous pouvez uniquement soutenir l'opération en signant le manifeste rédigé par Génération villages. https://www.google.com/url?q=https://generation-villages.fr/%23manifeste&sa=D&source=docs&ust=1702031856674693&usg=AOvVaw1bEYtcRIL1mlUEeqm5F4-F
"Plus de 11 000 personnes l'ont déjà fait. Cela ne veut évidemment pas dire qu’on va ouvrir 11 000 épiceries, mais que nous sommes nombreux et nombreuses à partager l’envie de changer l’image du monde rural!", conclut Corentin Emery.
Venue du Québec, Marie-France s'est installée à Nice en 2022 avec un projet original : proposer du café bio et éthique à bord d'un beau vélo.
Une vraie "barista"
Il n'y a pas que les glaces ou socca qui sont servies sur des triporteurs : Depuis l'automne 2023, Marie-France Thiébaud, québécoise d'origine, s'est lancée la mission de servir de bonnes boissons chaudes ou froides à emporter, et ce grâce à son gros vélo. Son nom : PIPA, mini coffee shop. Une activité pas évidente à développer, car les ventes ambulantes sont interdites à Nice. Pour exercer, elle se greffe à différents événements. Le prochain a lieu le 16 décembre à Nice, avec le Noël Solidaire sur les rives du Paillon.
Au menu : des boissons chaudes ou froides à base de café de spécialité bio mais aussi du chocolat maison, des thés de la maison parisienne Kodama. Pour les intolérants au lactose ou vegans, elle sert aussi du lait d'avoine.
Imposer la culture végane, ce n'est pas évident, mais c'est possible. C'est le cas du restaurant Green Roses Café, à Mouans Sartoux.
Le Green Roses Café est installé au Parking du cinéma La Strada, 27 All. Monsart, à Mouans-Sartoux.
C'est fin septembre 2023 que le Green Roses Café voit le jour à Mouans-Sartoux. La spécificité ? Du végétarien et végan, du bio, du sans gluten ni lactose. Un projet concrétisé grâce à l'accompagnement d'Initiatives Terres d'Azur. qui leur a accordé 12 500€ de prêt d’honneur.
Particuliers, entreprises ou CSE, la carte-cadeau Résocalis est une alternative locale et responsable. Découvrez vite nos partenaires !
Nouvel article en 2024 https://www.francebleu.fr/emissions/le-chiffre-du-jour/12-mois-que-cette-carte-cadeau-existe-sur-la-cote-d-azur-3281381#xtor=RSS-106
Hébergée provisoirement, depuis le 3 avril dernier à la Frayère, La Plateforme, berceau cannois de l’initiation et du perfectionnement au numérique, "mène depuis quatre ans son action, avec une double approche: former professionnellement aux métiers du numérique de la façon la plus large possible pour favoriser le développement économique, et sensibiliser au sein d’un lieu dédié les populations aux sujets du numérique", explique Cyril Zimmermann, cofondateur de l’établissement.
À partir d’avril 2024, l’école prendra ses quartiers définitifs boulevard de la République. Limitée à 42 étudiants aujourd’hui, la capacité des nouveaux locaux permettra d’accueillir jusqu’à 200 élèves.
"Notre volonté, c’est d’aller chercher des publics différents. Ceux qui voulaient faire de l’informatique mais aussi ceux qui n’y avaient pas pensé. L’idée est donc de faire de l’initiation aux métiers du numérique, de 10 à 17 ans, par de l’éducation au numérique, à l’image numérique, à la programmation. On cible tous les publics et surtout les jeunes filles parce que l’informatique n’est pas une discipline genrée et elles sont les bienvenues", ajoute Cyril Zimmermann.
Évolution perpétuelle
Depuis la semaine dernière, cette nouveauté s’est concrétisée: "On se rend dans les écoles cannoises. On s’est rendu compte que, pour diversifier la population qui se prépare à ses métiers, il faut aller sensibiliser les publics dès le plus jeune âge et ne pas attendre qu’ils sortent du lycée", ajoute le cofondateur. Après un test à Marseille début 2022, et avoir reçu l’appui du conseil départemental pour déployer l’idée à grande échelle, l’initiative va continuer à se développer, davantage encore, dans les nouveaux locaux, plus spacieux. "On a des élèves de 16 à 61 ans, homme et femme… Un public large qui crée des promos qui sont sympa! Notre objectif, c’est lever les freins, et que notre porte soit ouverte à tous", lance Roxan Roumegas, directeur général adjoint de l’établissement.
"Les cursus évoluent, ça fait partie de l’ADN de La Plate-forme. Chaque année, on rencontre des entreprises et des gens du milieu pour adapter au besoin les contenus pédagogiques. On a en général des formations plutôt longues, ce qui permet cette souplesse. La jeunesse de l’école fait que c’est la première fois, à Cannes, qu’on va effectuer ce travail-là", précise Pascal Assens, cofondateur de l’école.
Victor, 28 ans, est conquis: "J’ai trouvé cette école au travers de France Travail. C’est un univers qui m’intéresse énormément, je suis passionné par le numérique. Alors, je me suis lancé!" Un établissement que David Lisnard, maire de Cannes, s’est dit "fier d’accueillir dans le quartier République (...) afin d’y développer des formations en lien concret avec le tissu entrepreneurial local et de stimuler l’innovation dans les domaines de l’économie créative".
À tous ces réfrigérateurs, lave-linge, lave-vaisselle et cuisinières qui traînent dans un coin du garage, dans l’attente d’être débarrassés ou de trouver un repreneur après avoir essayé de les vendre en ligne. Pour ne pas perdre plus de temps, l’agglomération Cannes Lérins propose aux propriétaires de ces équipements, depuis le 4 septembre, une tout autre solution: les donner à l’éco-organisme ECOSYSTEM. Ces appareils ménagers pourront ainsi être réutilisés ou recyclés. "Ce service de proximité a pour objectif d’améliorer durablement le confort et la qualité de vie des personnes. Il garantit également la propreté de la ville", affirme la municipalité.
Comment cela fonctionne?
Les usagers intéressés doivent se rendre sur le site internet www.jedonnemonelectromenager.fr afin de prendre rendez-vous auprès de l’éco-organisme. Dans les 72 heures suivant la prise de rendez-vous, ECOSYSTEM se rend directement à domicile afin de les retirer.
L’avenir des appareils
Ceux déclarés comme étant "fonctionnels et réparables" seront confiés à ses partenaires afin de les réutiliser. Ceux qui doivent être recyclés seront envoyés aux centres de traitement sous contrat avec l’éco-organisme pour être "dépollués et recyclés" dans le respect des normes environnementales.
La liste éligible
Quels équipements peuvent être pris en charge? Le réfrigérateur, y compris américain, le congélateur, le lave-linge, le sèche-linge, le lave-vaisselle, le four, le four à micro-ondes, la cuisinière, la plaque de cuisson, la hotte aspirante et la cave à vin.
Voilà un sujet crucial et complexe. Un sujet confrontant la société à des questions d’équité, d’éthique et de pédagogie… Longtemps marginalisés ou confinés dans des établissements spécialisés, les enfants souffrant d’un handicap se voient de plus en plus offrir la possibilité de partager les salles de classe avec leurs pairs. Cependant, force est de constater que ce chemin de l’inclusion est semé d’embûches. Ainsi les AESH – Accompagnants des élèves en situation de handicap – rémunérés par l’État pendant le temps scolaire. Et par les collectivités pendant le périscolaire.
Problème pour l’enfant: parfois, il bénéficie d’un accompagnant pendant le temps de l’école mais pas au moment des pauses périscolaires. Conséquences: il ne peut pas manger à la cantine ou rester le soir et du coup – finalement – se retrouve en situation d’exclusion.
Problème pour l’accompagnant : parfois il se retrouve sur un demi-poste et face à un souci de revenus.
La convention qui vient d’être signée – "La première au niveau national", a rappelé David Lisnard, le maire de Cannes – entre la municipalité et l’État en la personne de la rectrice Natacha Chicot, a pour objectif d’apaiser cet aspect du problème. L’idée: les AESH sont sous l’autorité unique de l’État et la mairie rembourse la part périscolaire. Plutôt simple sur le papier. Mais apparemment techniquement compliqué. Quoi qu’il en soit la convention est signée et désormais, à Cannes, enfants, familles et accompagnants pourront évoluer plus sereinement.
"Le dispositif va dans le mur"
Cela n’a pas empêché la rectrice de montrer les limites du concept. "Qu’on soit clair, le dispositif va dans le mur."
"Chaque année, a-t-elle expliqué, l’augmentation des besoins est importante malgré les moyens que les collectivités territoriales et l’État mettent." En prenant l’exemple sur les effectifs de son académie: en cinq ans le nombre d’élèves reconnus en situation de handicap a augmenté de 3.200!
"Il faut former les enseignants"
"Soyons clairs: nous n’avons pas un taux de couverture à 100% et c’est une difficulté car les coûts sont importants. Notre académie compte quand même 2.450 AESH..."
Préconisation de la rectrice: "Que l’école devienne inclusive. L’État doit former ses enseignants pour que les élèves aillent vers l’autonomie. [...] Le type de classe dans lequel nous nous trouvons, ULIS (1), est la solution. Et pas une ULIS avec 5, 6 ou 7 AESH. Ce qu’il faut, c’est une classe avec des enseignants formés, un ou deux AESH et des enfants à qui on va de plus en plus permettre de traverser le couloir pour se retrouver dans la classe d’à côté avec ses petits camarades. Parce qu’à force de multiplier les AESH individuels, on continue à enfermer l’enfant dans son handicap."
Permettre à l’enfant de traverser le couloir. Merci pour cette belle image… Il faudra la garder.
- Les unités localisées pour l’inclusion scolaire. Cette année, une 6e ULIS ouvre à Cannes, à l’école de la Croisette.
Découvert par article nice matin
https://www.nicematin.com/economie/la-toulonnaise-okeanys-localise-le-magasin-ou-se-trouve-votre-produit-prefere-869958
Être étudiant, c'est bien sûr s'investir dans le travail, mais c'est aussi bouger et profiter...A condition de savoir où aller.
Seriez-vous parti à Bali ou aux Maldives sans la publication de votre influenceur préféré ? Aujourd’hui, l’organisation des vacances passe essentiellement par les réseaux sociaux. 40% des millenials (les personnes nées entre 1980 et 2000) choisissent leur prochaine destination à l’aide d’Instagram,
selon une étude du cabinet Schofields.
Pour Rémy Knafou, géographe, spécialiste du tourisme et membre du comité d’experts de notre dossier "Destination 2050", le vacancier "s’est toujours documenté pour ses voyages", mais les pratiques ont changé : "Au XIXème siècle, les premiers touristes s'accompagnaient d’un Baedeker. Les célèbres Guides Bleus ont pris la relève, rédigés par des experts et des spécialistes. Puis le fameux Guide du Routard est arrivé. Les contributeurs n’étaient plus des experts reconnus dans leur discipline (l’histoire, l’archéologie, la géographie, etc.), mais des voyageurs professionnels souhaitant partager leurs découvertes et bons plans. La parole experte a progressivement disparu jusqu’à être complètement effacée par l’arrivée d’Instagram et des influenceurs dont la légitimité n’est plus fondée sur un savoir mais sur un nombre d’abonnés et un savoir-communiquer. C’est une transformation profonde du secteur qui s’est imposée d’elle-même."
Le globetrotter rattrapé par la prise de conscience
En pleine pandémie mondiale, difficile de partir à l’étranger. La crise du Covid a cassé cette image du voyage à l’autre bout du monde et certains influenceurs partagent leur déception avec leur communauté. Roxane et Yoann sont partis dans les Cyclades en Grèce durant l’été 2021. Sur leur compte instagram "Roxandyo", le jeune couple de voyageurs montre l’envers du décor et les effets du surtourisme sur cet archipel à leur petite communauté de 3 000 abonnés. "On se croyait dans un parc d’attractions", explique Yoann. "On voyait les gens faire la queue pour la photo Instagram qu’on a tous déjà vu", celle du coucher du soleil sur les toits bleus de Santorin.
Ce couple de voyageurs slow-travelers ont pris le dernier avion de leur vie en 2019, pour la Suède. "Ce voyage a été révélateur et a accéléré notre prise de conscience", témoigne Yoann. "Quand on voit la beauté du lieu, on se dit qu’on participe à sa dégradation en prenant l’avion, ça n’avait pas de sens", ajoute Roxane. Désormais, ces aventuriers ont fait une croix sur ce moyen de transport et ont même parcouru l’Europe sans avion, notamment l’Islande en bateau ou la Norvège en train et en ferry. "Il faut pouvoir se le permettre", reconnaît le couple.
Amanda et Camille ont fait le même constat. A travers leur compte "1duvetpour2", ils publient leurs photos de vacances et leur passion pour la randonnée auprès de 42 000 abonnés. Sensibles à leur impact écologique et à leur mode de vie, ils s’autorisent tout de même un voyage en avion par an. Cette année, leur choix s’est porté vers la Nouvelle-Zélande. Le dépaysement était présent, les paysages magnifiques, mais ils étaient "un peu déçus" de leur expérience. "Au final, on se rend compte qu’on est pas plus mal dans les Alpes ou en Europe là où l’on passe la majorité de nos vacances", se confie Amanda.
Enfin, Aurélie et Yann, connus comme les "amoureuxdumonde" sur Instagram ont partagé leurs voyages aux quatre coins du monde à plus de 150 000 abonnés. Aujourd’hui séparés, Aurélie se confie sur ses nombreux déplacements : "J’ai conscience de faire partie du problème, je ne peux pas l’ignorer. Quand une agence me propose un projet, je regarde toujours si le déplacement peut se faire en train. Je compense comme je peux avec d’autres actions : j’ai réduit la viande, je consomme responsable. J’essaye de faire le maximum."
Dubaï, le mirage du tourisme mondial
Zanzibar, Bali, le Mexique, les Caraïbes, Dubaï … Certaines destinations sont de véritables vitrines internationales du tourisme et la promotion des célébrités y est probablement pour quelque chose. "C’est difficile de quantifier le poids des influenceurs sur une destination comme Dubaï", estime Rémy Knafou, géographe. "Cette ville a été conçue et pensée pour le tourisme avec des moyens financiers colossaux. Dubaï, c’est quand même le comble de l’artificialisation et du conformisme. Si on est un amoureux de la planète, c’est presque une anti-destination".
Lorsqu’on pense aux influenceurs, on pense, entre autres, à certaines stars qui ont posé leurs valises aux Emirats Arabes Unis, mais aussi à Miami, Bali ou encore Hawaï, récemment frappé par des incendies. Ces comptes à plusieurs millions d’abonnés font souvent la promotion d’un mode de vie très polluant. "C’est un imaginaire inaccessible pour une écrasante majorité de la population qui perpétue une représentation délétère des voyages et des destinations touristiques", analyse le géographe.
Une influence qui se paye chère
Mais le tourisme d’influence a aussi, et surtout, un impact écologique. L’empreinte carbone d’un Français moyen est estimée à 9 tonnes de CO² par an. Pour respecter les accords de Paris et maintenir le réchauffement climatique à + 2°C par rapport à l'ère industrielle, nos émissions de CO² ne devraient pas dépasser 2 tonnes par personne et par an. Un simple aller-retour Paris-Dubaï rejette environ 1,7 tonnes de CO² dans l’atmosphère, selon ce calculateur. Ce vol représenterait donc 70 % du budget annuel d’émission de CO² d’un Français.
Un aller retour pour Bali et vous avez déjà atteint votre quota de l’année. Envie de découvrir Sydney ? Certes, mais vous aurez explosé votre empreinte carbone pour les 2 prochaines années. Autrement dit, le voyage au bout du monde, mais surtout le voyage en avion, n’ont pas d’autres choix que de devenir des exceptions.
Certains influenceurs font preuve de transparence dans leurs déplacements et montrent l’envers du décor, mais il y a encore énormément de boulot", estime le géographe. "Je suis malheureusement assez pessimiste sur leurs capacités à transformer leurs habitudes."
Pourtant, la tendance, encore minoritaire, du slow tourisme prend de l’ampleur. Le hastag #slowtravel rassemble plus de 920 000 publications sur Instagram. "Cette tendance devrait naturellement s’imposer car si on continue comme ça, on court à la catastrophe. On n'a pas d’autres choix", insiste Rémy Knafou. D’après lui, ces comportements excessifs et parfois déconnectés de la réalité devraient être "ringardisés d’ici 5 à 10 ans".
Un imaginaire très loin de la réalité
Pourtant, cette image ne représente pas la majorité du touriste lambda. Rappelons qu'environ 80% des Français qui partent en vacances restent en France. Et pour ceux qui partent à l’étranger, les destinations sont souvent tournées vers l’Europe ou l’Afrique du Nord. Les voyages en Thaïlande, aux Etats-Unis ou aux Caraïbes représentent "la minorité d’une minorité" précise Rémy Knafou, mais leur impact sur l’environnement reste colossal.
Une autre réalité, plus récente, est venue frapper le quotidien du touriste : celle du portefeuille. Un voyage de l’autre côté du globe coûte évidemment plus cher que des vacances en France. Certains font donc le choix d’un dépaysement proche de chez soi, pour sortir des circuits touristiques classiques.
Corinne Escaich entretient un blog et un compte Instagram "le boudu.monde" sur la région Occitanie. A 39 ans, cette ancienne institutrice partage ses bons plans et astuces pour montrer la richesse et la culture du sud-ouest à ses 4 000 followers : "Avant, je tenais un blog international de voyage. Je me suis rendu compte que je n'apportais rien de plus que les autres. J’avais donc une carte à jouer sur le tourisme local", explique t-elle, derrière son accent chantant du sud-ouest.
Et ça fonctionne, même si les touristes se montrent parfois plus exigeants : "Je suis une enfant du pays, je connais ma région par cœur, donc ils attendent une expertise de ma part et des connaissances qu’ils ne trouveraient pas ailleurs".
Même chose pour Laetitia Palloure, 33 ans, ou "kikimagtravel", qui montre la richesse des Pyrénées Orientales à son audience. "Je veux montrer qu’on a plein de choses à faire autour de chez soi. Depuis le Covid, j’ai vraiment ressenti un boost d’audience. Les gens veulent retrouver de l'authenticité, connaître leur territoire et je suis toujours très heureuse de leur montrer mes découvertes locales."
Melissa Tavares Gomes, rando.06 sur Instagram, partage les meilleures randonnées du Var et des Alpes-Maritimes à 2600 personnes : "J’ai vu qu’il n’y avait pas d’offre là-dessus. Je choisis toujours des randonnées accessibles en transport en commun. C’est dépaysant, pas cher et ça permet de se dépasser physiquement. Le Parc du Mercantour ou la Vallée des Merveilles sont des endroits magnifiques".
La jeune femme de 28 ans précise les difficultés rencontrées, la durée ou encore le dénivelé de chaque parcours pour s'adapter à tous les publics et ne s’ennuie pas. "Je ne pense pas avoir fait le tour, il y a encore pleins de randonnées à documenter et des sentiers sont ouverts régulièrement".
Enfin, des collectifs insufflent un nouvel imaginaire du voyage. "Itinéraire bis" https://www.itinerairebis.eco/ regroupe des professionnels des médias, du voyage et des influenceurs et met en place des initiatives comme les micro-aventures, les déplacements en train ou le cyclotourisme, pour que "le voyage retourne dans le droit chemin".
Faut-il pour autant faire une croix définitive sur un tour du monde ? Certains prouvent que non, comme Céline, ou "Iznowgood" sur les réseaux. Accompagnée de son van qui tourne à l’huile de friture recyclée, la jeune femme démontre, avec son compagnon, que le voyage peut sortir du continent tout en étant éco-responsable.
"Il va falloir former une nouvelle génération d’influenceurs, conscients de leur impact écologique, qui informent et sensibilisent leur communauté", termine le géographe, "faute de quoi l’avenir sera à la “désinfluence” (cf. hashtag "deinfluencing", sur Tiktok), ce récent et salutaire mouvement d’émancipation des followers".
Découvert par Basilic Podcast #166 GreenGo https://www.youtube.com/watch?v=yfD-Va32lXo
Nous sommes des acteurs économiques du secteur textile qui nous sommes rassemblés en une coalition pour faire un lobbying vertueux dont le but est de lutter contre le réchauffement climatique.
Dêcouvert par Basilic Podcast #167 wedressfair https://youtu.be/dyGkAc85A9w
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