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Alors que des vidéos témoignant des violences policières lors des manifestations du 25 mars 2023 contre les méga-bassines de Sainte-Soline ont été publiées par Médiapart et Libération, on s'intéresse à la répression croissante des militants écologistes depuis 2019 avec la journaliste Émilie Petit.
Un investissement pour l’avenir. Le 13 novembre, l’association cannoise NaturDive a reçu un chèque exceptionnel de 50 000 euros de la part de la Fondation Crédit Mutuel Alliance Fédérale, dans le cadre de son troisième appel à projet Biodiversité lancé en janvier 2025.
Un appel qui portait sur le thème « Faune et flore en danger : protéger et préserver les espèces menacées ».
L’association a été récompensée pour son projet consacré au corail de Méditerranée Cladocora caespitosa.
« Notre projet vise l’étude et la compréhension de l’écosystème que nous avons découvert dans le port de la Rague à Mandelieu-la-Napoule, où l’on dénombre plus de 200 colonies, expose Damien Eloire, directeur adjoint et cofondateur de l’association. Nous allons essayer de comprendre pourquoi ces colonies sont beaucoup plus résilientes que celles situées à l’extérieur du port. »
Un corail endémique, en danger d’extinction
Ce corail joue en effet un rôle essentiel pour la Méditerranée, et sa protection est devenue primordiale.
« En termes de biodiversité, c’est un corail unique, endémique, que l’on ne trouve qu’en Méditerranée et qui a été classé espèce protégée en juillet 2025 parce qu’il est en danger d’extinction, rappelle celui qui est aussi docteur en écologie marine. Il est très important de préserver ces coraux, car ils représentent des ressources encore inexplorées en termes de molécules, potentiellement utiles pour de futures recherches dans les domaines de la médecine, des technologies ou encore de la cosmétique. »
Un programme de recherche sur trois ans
Grâce à ses plongeurs professionnels et à ses biologistes marins, l’association cannoise agit, au quotidien, « pour la protection et la restauration des écosystèmes marins, développe la connaissance naturaliste et scientifique pour une meilleure compréhension des milieux, tout en menant des actions d’éducation à l’environnement et de sensibilisation du grand public ».
Elle va désormais pouvoir lancer un programme de recherche qui s’étalera sur trois ans.
« Nous allons cartographier les colonies de Cladocora caespitosa sur la Côte d’Azur, mettre en place des méthodologies pour déplacer ou bouturer des colonies, développer des solutions de restauration innovantes afin d’assurer leur survie et d’accroître la résilience des milieux portuaires, et mener des actions d’éducation à l’environnement et de sensibilisation pour promouvoir leur préservation. »
Avec ce projet, NaturDive fait partie des 60 lauréats (sur 230 candidatures) sélectionnés par la Fondation Crédit Mutuel Alliance Fédérale, qui a décidé d’allouer un total de 2 millions d’euros.
Près de Marseille, un discret centre de primatologie héberge et élève depuis des décennies des centaines de primates destinés à des expériences scientifiques en laboratoire.
Quelque 3.500 singes ont été utilisés en 2023 à des fins scientifiques en France, notamment en neurosciences, immunologie ou encore pour certaines phases précliniques de tests de vaccins et médicaments. La majorité d’entre eux ont fini euthanasiés pour leur éviter une souffrance trop importante.
Depuis mai 2025, DJ Baguette propose un Tour de France des boulangeries, en posant ses platines au milieu des pains et croissants. Cette semaine, il s'installe à la Roquette-sur-Siagne et Menton.
Un bon moyen de "renforcer les liens"
C'est déjà le principe de son métier de DJ, mais lui ne se contente pas des boîtes de nuits : depuis le printemps 2025, Dorian Gamon (alias DJ Baguette) innove en proposant un Tour de France des boulangeries, avec des mix de près de 4h derrière la vitrine.
Une vraie symbolique de créer du lien social au sein d'un commerce de proximité. Pourquoi pas une boucherie ou un fleuriste ? L'idée germe déjà dans la tête de Dorian, qui projette également de sortir un single qui reviendrait sur son expérience.
Pendant plus de quatre mois, Lisa et Agathe ont parcouru l’Europe à la rencontre de femmes agricultrices engagées. Une aventure humaine et militante qui se poursuit aujourd’hui sous une nouvelle forme.
Alors que le vent d’automne commence à caresser la Croisette. Lisa Calderari vient de poser son vélo, le regard encore porté vers l’horizon. Il y a quelques mois, elle quittait Paris avec Agathe Billon, son amie de route, pour traverser l’Europe à la rencontre de femmes agricultrices engagées dans l’agroécologie.
Après plus de 7.000 km, les deux voyageuses ont terminé leur périple à Cannes, ville d’origine de Lisa, où leur projet se prolonge désormais autrement.
« On voulait comprendre comment ces femmes vivent leur lien à la terre, ce qu’elles portent comme espoir et comme difficulté », raconte Lisa Calderari.
De ferme en ferme, entre les plaines de Belgique, les montagnes d’Europe de l’Est et les campagnes françaises, les deux jeunes femmes ont sillonné un continent contrasté, à hauteur de pédale, en quête de récits, de visages et de sens.
Des femmes enracinées et libres
Leur voyage, lui, n’a rien eu d’une simple escapade champêtre. Sur leurs vélos mécaniques, sans assistance, Lisa et Agathe ont roulé à la force des jambes et de la volonté, jusqu’aux plaines écrasées de chaleur d’Europe de l’Est.
« En Bulgarie, il faisait plus de 40 °C. On était malades, épuisées, mais on avançait quand même, quelques kilomètres par jour, avant de se baigner dans une rivière pour tenir le coup », raconte Lisa.
Les pannes, les bivouacs improvisés, les détours forcés par la canicule ont forgé une endurance nouvelle.
Mais ce n’est pas la sueur ni les kilomètres qui ont marqué les deux jeunes femmes : ce sont les rencontres.
Car partout, du nord au sud du continent, elles ont croisé des femmes de caractère, pionnières discrètes d’une agriculture plus libre et plus humaine.
« Certaines faisaient du maraîchage sur sol vivant avec des techniques innovantes, d’autres refusaient catégoriquement le plastique pour protéger la terre. »
En Slovénie, elles ont découvert la biodynamie et cette approche presque spirituelle du vivant ; en Bulgarie, elles ont été bouleversées par le parcours de Catherine, une Germano-Bulgare passée par l’ONU avant de tout quitter pour fonder une ferme biologique dans un pays encore peu sensibilisé à ces enjeux.
« Elle aurait pu le faire en Allemagne, là où tout le monde comprend son projet. Mais elle a choisi de se battre là où personne n’y croit », admire Lisa.
Ce périple a aussi révélé à quel point la place des femmes dans l’agriculture reste inégale selon les régions.
« En Europe de l’Ouest, elles sont sous-visibilisées. En Europe de l’Est, l’héritage communiste a, paradoxalement, ancré plus tôt l’idée que les femmes pouvaient être cheffes d’exploitation. »
Mais partout, un même fil rouge : la volonté de soin du sol et de partager leurs méthodes.
En travaillant à leurs côtés, les deux ingénieures ont compris que ces femmes ne se contentaient pas de cultiver la terre : elles en redéfinissent la philosophie.
« L’agriculture, quand elle est portée par des femmes, devient souvent plus collective, plus sensible, plus tournée vers la vie. »
Cannes, terre d’ancrage du projet
De retour en France, le voyage n’a pas marqué la fin de l’aventure, mais le début d’une nouvelle étape.
À Cannes, Lisa et Agathe ont trouvé un prolongement concret à leur projet. La Ville, séduite par leur démarche, leur a offert un appui précieux, en les mettant en relation avec des acteurs culturels et institutionnels désireux d’accompagner la diffusion de leur futur documentaire.
« À Cannes, on a senti une vraie écoute, une envie d’aider à faire connaître ce qu’on a vécu sur les routes », confie Lisa.
Le 29 novembre, elles interviendront donc à Cannes Université lors d’une table ronde consacrée à la jeunesse et à l’engagement.
L’occasion de partager leur expérience et d’inspirer d’autres jeunes à oser se lancer, à leur manière, sur les chemins du changement.
« Ce voyage nous a appris que l’écologie, ce n’est pas seulement une affaire d’environnement. C’est aussi une question de lien, de solidarité, de manière d’habiter le monde », souligne Lisa, avec la conviction tranquille de celles qui ont vu, écouté, compris.
À travers leur documentaire en préparation, elles veulent désormais donner une voix à ces femmes rencontrées aux quatre coins de l’Europe, pionnières d’une autre agriculture, résiliente et solidaire.
Leurs pas se sont arrêtés à Cannes, mais leur élan, lui, continue. Car parfois, les plus beaux voyages ne se mesurent pas en kilomètres, mais dans la trace qu’ils laissent, entre la terre et celles qui la font vivre.
Équiper cent ports de Méditerranée avec des nurseries à poissons; placer des bouées d’amarrage sur les sites sensibles; lancer la restauration écologique. Des solutions fondées sur la nature font florès.
Il y a une douzaine d’années, on en était au stade expérimental. Désormais, ces initiatives sont en passe d’être généralisées. Les nurseries à poissons, d’abord installées en pointillé le long des quais, devraient bientôt gagner toutes les zones portuaires.
C’est l’objectif que se fixe l’Agence régionale de l’eau qui a déjà co-financé ce type de structures immergées dans 56 ports, entre 2019 et 2024. Il en reste 34 à équiper.
Alors qu’elle lance son 12e programme d’intervention sur la période 2025-2030, l’Agence affiche "l’ambition de restaurer 100% des fonctions de nurseries côtières qui ont été détruites par les aménagements du littoral des régions Provence-Alpes-Côte d’Azur et Occitanie". Là où le littoral a été artificialisé. Là où les jeunes poissons ne trouvent ni le gîte, ni le couvert.
20 à 40% de juvéniles en plus
"Il faut imaginer un quai. Sur un quai vous avez zéro juvénile. Il n’y en a aucun, car le poisson de quelques centimètres se ferait manger, expose Pierre Boissery, expert des milieux côtiers à l’Agence de l’eau. Les nurseries côtières offrent des petits abris. Dans les ports équipés, nous observons de 20 à 40% de juvéniles en plus."
Des recherches sont en cours, pour mieux connaître la diversité des espèces et savoir où vont ensuite ces poissons quand ils grandissent. Mais d’ores et déjà, l’expérimentation est confortée et "évaluée".
"On n’a pas d’ambiguïté à inciter les acteurs locaux à mettre en place ces solutions", poursuit Pierre Boissery. D’ici la fin de la décennie, une centaine de ports méditerranéens français devraient être dotés de nurseries pour les poissons.
Pour les herbiers de posidonie aussi, la protection a largement progressé. Selon l’Agence de l’eau, "le nombre de mouillages des navires de plus 24 mètres sur l’herbier a baissé de 93% par rapport à 2022."
La nouvelle réglementation, qui interdit aux bateaux de grande plaisance de jeter l’ancre dans les herbiers, porte ses fruits. Dans les secteurs les plus fragiles, organiser le mouillage de tous les navires n’est plus un tabou. Un programme important est lancé à Antibes, visant à protéger totalement 75 hectares de posidonie.
Quant aux techniques de restauration des herbiers, elles sont de mieux en mieux rodées. "Déjà, il faut rappeler qu’on n’arrache pas de l’herbier vivant pour le planter là où il a disparu. On ramasse des morceaux d’herbiers arrachés par les ancres et on les replante sur des sites favorables." Si l’herbier transplanté est encore vivant trois à quatre ans plus tard, il a de fortes chances de tenir.
Taux de survie de 80%
"Les observations dans les Alpes-Maritimes montrent que les herbiers sont en croissance", poursuit Pierre Boissery. 4.000m² ont été repiqués dans le secteur de Beaulieu et Villefranche, avec un taux de survie de 80%, "donc la technique est opérationnelle". Méthode également appliquée dans un projet mené aux îles de Lérins.
Certains sites très dégradés témoignent de l’immense perte de posidonie, le long de nos côtes depuis un demi-siècle. Désormais, le fort déclin est enrayé.
À l’échelle de la Méditerranée française, la moitié des herbiers sont stables, un quart est en progression (entre les caps de l’Estérel et de Brégançon) et le dernier quart en recul (entre Fréjus et Sainte-Maxime, et entre Antibes et Menton).
Mais tout le milieu marin n’est pas aussi bien protégé. Les fonds sableux, les macro-algues et le coralligène, pour lesquels "on est encore en manque de connaissance", font l’objet de recherche et expérimentation. Le coralligène est un écosystème à part entière, comme l’herbier de posidonie, mélange d’algues calcaires et d’organismes vivants.
Retenir les plastiques
Parmi les programmes que l’Agence de l’eau maintient et même élargit, il y a "les aides à la réduction des apports de plastiques à la mer, notamment par temps de pluie."
Grâce à "des filets de rétention", les macro-déchets transportés par les réseaux d’assainissement peuvent être empêchés de partir à la mer. Si elles souhaitent s’équiper, les collectivités peuvent être aidées à hauteur de 50% du coût total.
Soutenir les écosystèmes, leur bonne santé, leur richesse naturelle, est le seul atout dont nous disposons face au changement climatique.
"On peut préserver ou améliorer la qualité des milieux, mais il y a des sujets qu’on ne maîtrise pas aujourd’hui, notamment la température des eaux qui est un sujet immédiat, alerte Nicolas Mourlon, directeur général de l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse. Empêcher l’augmentation de la température, on n’y arrivera pas, mais le milieu se défendra mieux s’il est en capacité de développer l’ensemble de ses fonctions. S’il est solide, si les espèces bénéficient de surfaces de quiétude, pour se reproduire et se nourrir."
Cela permettra aux écosystèmes d’être davantage résilients – et donc de capturer le carbone, ou d’empêcher l’érosion des côtes.
Enfant de Chateauneuf-Villevieille, Mélodie Colaciuri a voulu s'impliquer dans la vie de son village. Elle le fait d'une façon étonnante : elle y propose ses services de coiffeuse ... dans son camion équipé comme un salon de coiffure !
"Libre, consciencieuse et avenante"
Une journée par mois ou plus (en fonction des besoins) la coiffeuse s'installe avec son camion-salon de coiffure dans les petits communes du haut pays niçois : Coaraze, Lucéram, Touët de l'Escarene, Duranus, St Blaise, ou encore Bendejun et Berre les Alpes.
Cette façon de travailler, sans patron, loin de la ville et des grands magasins qu'elle n'affectionne pas, c'est ce qui convient parfaitement à Mélodie. "J'ai de tous les âges (...) On fait de très belles rencontres (...) On apprend beaucoup sur la vie des gens."
Sans ferme ni expérience, Julien Villon s’est reconverti en éleveur. Depuis 2018, grâce à un travail acharné, le trentenaire a réinvesti avec une quarantaine de vaches les pâturages délaissés du haut pays Niçois.
Plus aucune vache n’avait pâturé les champs du hameau de Bouchanières depuis plus d’un demi-siècle. De cette époque révolue, il ne restait alors qu’un téléphérique désaffecté reliant les collines bucoliques à la commune de Guillaumes, dans la haute vallée du Var.
Parti de zéro, sans ferme ni diplôme, le trentenaire natif du village n’en démord pas: il va devenir vacher et faire remonter les troupeaux sur les estives abandonnées... Idéal fantasque ou courage pionnier? Le temps a tranché en faveur de l’éleveur. Le voilà propriétaire d’une quarantaine de vaches paissant paisiblement sur 80 hectares de prés. Élevé pour sa viande, le cheptel de la rustique race Aubrac, s’abrite désormais dans un hangar flambant neuf, érigé quasi exclusivement par le néofermier aux mains de maçon.
"Pour la fin d’année, il ne reste plus qu’à construire un petit magasin. Je ne fais que de la vente directe, en circuit court. Ça serait donc la vitrine de l’exploitation", se réjouit l’autodidacte.
"La montagne a retrouvé les paysages du siècle dernier"
"Mais tout ça, c’était loin d’être gagné", poursuit-il d’un air bonnard avant de retracer son parcours du combattant: "Je travaillais pour les routes du Département puis j’ai voulu donner un sens nouveau à ma vie. Quand j’étais petit, mes grands-parents élevaient des chèvres à Bouchanières et je trouvais qu’il y avait un potentiel inexploité depuis la disparition des derniers troupeaux."
La bonne intuition ne suffira pas à convaincre les vieilles familles, hésitant à louer (et encore plus à vendre) leurs champs. Du moins, jusqu’à ce que les vaches usent assez leur première colline, lui redonnant son vieux visage familier, blondeur d’estive étouffée jusqu’alors de broussailles et de bosquets. "La montagne a retrouvé les paysages du siècle dernier. En faisant place nette, les bêtes ont restitué cette vue aux anciens. Je pense que certains ont été émus de retrouver les vaches de leur enfance... et aussi le vrai goût d’une viande produite sans OGM [1]", se réjouit le Guillaumois.
"Être éleveur c’est être vétérinaire, comptable, commerçant, secrétaire"
Il se voit alors confier l’entretien de parcelles séculaires qui n’étaient plus fauchées. "C’était un grand gage de confiance. Et puis, les restaurateurs locaux ont commencé à jouer le jeu. Il fallait se montrer à la hauteur tandis que je découvrais un job très polyvalent. Être éleveur c’est être vétérinaire, comptable, commerçant... et secrétaire, avec une contrainte administrative très lourde. Heureusement qu’entre agriculteurs on se serre les coudes et que la mairie m’a soutenu."
Reste encore à ne pas oublier la famille: "Je commence la journée à cinq heures du matin, puis je rentre vers sept heures préparer mes deux fils pour les emmener à l’école avant de remonter à la ferme où je travaille jusqu’à la nuit. Quand ils sont en vacances, ils aiment bien m’accompagner et s’amuser à la ferme." De quoi leur donner envie de reprendre le flambeau? "Ils feront bien leur choix. C’est une vie dure... et en même temps si gratifiante", glisse celui qui a été élu président de la commission élevage de la chambre d’agriculture des Alpes-Maritimes. Un sacerdoce, assure-t-il, "pour faciliter le plus possible la vie des éleveurs, favorisant l’installation des jeunes et les reconversions professionnelles." Ça sent le vécu. Il en rigole puis reprend son sérieux, une flamme dans l’œil: "C’est le seul moyen de redonner vie à nos estives."
Festival de mouans La 38e édition s’est achevée ce dimanche sur un bouillonnement d’idées et d’intenses échanges autour de tous les thèmes d’actualité
« Mouans-Sartoux me fait penser à une île enchantée au milieu de la Terre. Il y a cette sublime Méditerranée, ces flux de touristes, et puis il y a Mouans-Sartoux. Et depuis toujours, on se demande : est-ce que cette fragilité, on va pouvoir la sauver ? Ce climat de bienveillance, où l’on est comme des frères, comme des marins sur des bateaux. Ici, c’est le bateau Terre en réduction, celui où l’on prend soin de la terre, sans se prendre au sérieux, tout en sonnant l’alerte. »
Volubile en évoquant ce festival où il se sent comme un poisson dans l’eau, Erik Orsenna, doublement honoré par l’inauguration de la médiathèque portant son nom à Châteauneuf de Grasse et l’attribution du Prix du livre engagé pour la planète pour Adopte ta rivière (éditions L’iconoclaste) est forcément inspiré par le thème de cette 38e édition : Quel monde demain.
« Je suis économiste des matières premières et, il y a 20 ans, j’ai réalisé que la première des matières premières, à savoir l’eau, on s’en foutait. Car j’avais écrit un livre intitulé L’avenir de l’eau, et on m’a dit : ‘‘ce que tu racontes est intéressant, mais ça ne nous concerne pas. Nous sommes un pays tempéré, jamais nous ne souffrirons de sécheresse ni d’inondations’’. J’ai donc décidé de m’occuper des fleuves et des rivières, parce que ce sont des êtres vivants, alors que l’eau est une matière. Et que cela pouvait davantage émouvoir. »
Les rivières après la grammaire
Dans la foulée, l’Académicien crée en 2017 l’ONG Initiatives pour l’Avenir des Grands Fleuves (IAGF). Eprouve l’envie de sensibiliser les grand-enfants : les CM2-6e.
De la même façon qu’il avait apprivoisé les plus revêches avec La grammaire est une chanson douce, il passe une année complète sur le terrain avec des classes de CM2, au bord de la rivière la plus proche de l’école. Pour y observer la faune, la flore, les méfaits de la pollution aussi.
C’est ainsi qu’est née l’idée de ce véritable conte qu’est Adopte ta rivière, dont la magie a si bien opéré que grâce à l’association du même nom, une centaine d’écoles en France sont en cours d’adoption d’une rivière.
Quant à son livre Ces fleuves qui coulent en nous (éditions Julliard) il est né de l’idée selon laquelle il y avait des similitudes entre le métier de son épouse, médecin vasculaire, et le sien : « Je m’occupais des fleuves, de la planète, et elle des artères, des veines qui régulent le corps, et selon une vieille philosophie du Moyen Âge, la planète et le corps, c’est la même chose. »
À partir de là, cet éternel explorateur nous embarque dans un fabuleux voyage, parfaitement sourcé auprès d’experts tels que le professeur de géologie Pierrick Graviou, où il est question de similitudes entre le réseau cosmique des galaxies et celui des cellules neuronales de notre cerveau.
D’Hildegarde Von Bingen, cette sainte musicienne et naturaliste, dont une miniature a inspiré Leonard de Vinci pour son Homme de Vitruve.
Du combat de Robert Hue pour sensibiliser le public à la maladie génétique de la drépanocytose.
Mais aussi et surtout de cette idée, qui traverse d’un bout à l’autre cet ouvrage : « Ces fleuves qui coulent en nous ne sont pas faits que d’eau, mais aussi d’émotions. Et le plus vital, c’est celui de l’amitié. » Dixit Erik Orsenna.
Au Cannet, l’association d’aide aux malvoyants Valentin Haüy a fêté ses 90 ans.
Nos bénévoles, voyants et non-voyants sont à la recherche de renfort pour soutenir notre développement.
Quelle est la mission principale ?
Accueillir les personnes qui perdent la vue pour les aider dans la vie quotidienne à se déplacer en sécurité, à utiliser leur téléphone et à lire. Elles participent à des activités adaptées qui visent à rompre la solitude, retrouver une vie sportive, culturelle ou artistique en partageant des moments agréables.
Nous avons établi de solides relations avec les communes pour leur offrir notre expertise. En participant aux commissions dans l’action sociale et rendre villes et bâtiments publics plus accessibles et sécurisés. Nos séances de sensibilisation dans les établissements scolaires pour montrer à la jeunesse comment aider les personnes aveugles et malvoyantes sont aussi très appréciées.
Notre grande évolution est de rapidement monter en compétence dans l’informatique spécialisée et pouvoir conseiller et former nos bénéficiaires dans la vie inondée par les applications numériques.
Des objectifs pour l’avenir ?
Le monde évolue très vite. Nous cherchons les moyens de faire des projets innovants.
Nos formateurs étudient ainsi la puissance des nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle pour rendre la vie plus accessible.
Après avoir pratiqué l'apnée en compétition, Julie Gautier a trouvé sa voix dans la réalisation de films dans l'eau. Réalisatrice, plongeuse, chorégraphe et artiste française, elle met en valeur la beauté de la danse et du mouvement dans l’eau.
Enseigne la danse subaquatique
De la coupe à la ligne de code, Rienzo Gimenez et Julian Bessiere, deux Antibois, ont imaginé Hairtogo, une application simple et pratique pour réserver un coiffeur à domicile, dans les Alpes-Maritimes, sans prise de tête.
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Les parkings P8 (Terminal 1) et P9 (Terminal 2) sont les plus économiques. Une navette gratuite vous y récupère toutes les 15 minutes pour vous déposer au plus près de votre point de départ sur le Terminal, en moins de 8 minutes.
2.Gagnez du temps avec le service voiturier
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3.Réservez en ligne pour plus de flexibilité et de sérénité
En réservant votre place à l’avance, vous accédez à des tarifs avantageux et surtout, vous évitez le stress de la recherche de dernière minute. À l’Aéroport Nice Côte d’Azur, tous les parkings sont réservables en ligne.
Du Parking P2 (Terminal 1) au P5 (Terminal 2), au contact direct des terminaux, les options ne manquent pas.
Certains parkings comme P3, P4 ou P6 sont situés à quelques minutes à pied seulement des terminaux.
Parkings premium G1 et G2, situés juste sous les terminaux. Vous pourrez bénéficier d’un ascenseur avec accès direct au terminal, de places de parkings élargies, couvert et sécurisé, le tout, dans une ambiance premium et confortable.
Autre avantage de la réservation en ligne : votre plaque est automatiquement reconnue à l’entrée, et votre stationnement s’adapte même à votre vol retour sans frais supplémentaires si vous avez renseigné vos horaires.
"Chaque année, nous décomptons environ 2000 bateaux supplémentaires lors de nos campagnes d'information" . Jamila Poydenot est coordinatrice de la campagne Écogestes Méditerranée de l'association Inf'eau mer qui s'est donné pour mission de diffuser auprès des plaisanciers, les bons gestes à adopter..
Ancrage: protégez les herbiers de posidonie
Les herbiers de posidonie sont de véritables poumons sous-marins et un habitat essentiel pour de nombreuses espèces. Un ancrage malheureux peut arracher ces herbiers marins… qui malheureusement ne repoussent pas.
Avant de partir, téléchargez les applications gratuites Donia ou Nav&Co. Elles fournissent des cartes détaillées des herbiers marins et des zones de mouillage autorisées.
Une fois sur place, repérez les zones de sable. "Si vous n'avez pas d'application, fiez-vous à la clarté de l'eau, explique Jamila Poydenot. Les fonds clairs indiquent généralement du sable, tandis que les zones sombres sont souvent des posidonies".
Enfin, pour un mouillage respectueux, la ligne de mouillage (chaîne et cordage) doit faire au minimum cinq fois la profondeur à laquelle vous vous trouvez, afin de laisser du mou. Quand vous remontez l'ancre, faites-le verticalement. "Lorsque vous quittez la zone de mouillage, mettez votre bateau à l'aplomb de l'ancre et remontez-la à la verticale. Cela évite de la faire "raguer" sur le fond marin et de l'endommager".
Près de 400 mètres carrés de terrain ont été rasés, sur le boulevard du 8-mai. De quoi laisser place à un nouvel aménagement de voirie. Un marché de préparation des travaux d’aménagement du village a débuté à la mi-mai. Il regroupe la démolition des trois maisons, un aménagement très ponctuel d’agrandissement de la voirie sur la partie en face de l’église et, sur l’autre partie, la création d’un parking en bicouche qui permettra de compléter les stationnements en attendant que les travaux définitifs débutent.
À terme, des trottoirs des deux côtés de la départementale seront réalisés. "L’objectif est d’abord de créer une mobilité douce pour joindre Mougins et Mouans-Sartoux, explique le premier adjoint, Clément Thiery. Elle va partir de la place José-Thomas et longer le parking Estable." La fin des travaux a été décalée au premier trimestre 2026, car "refaire le parking en fin d’année n’était pas propice aux commerces en raison des fêtes", poursuit-il.
Une voie de contournement et une place repensée
Le projet de voie de contournement est toujours d’actualité. "Il reste deux terrains fonciers à acquérir, confie le premier adjoint. La voie de contournement deviendra une nécessité quand il y aura 100 logements supplémentaires au Cœur Saint-Georges. Sagec livrera la route fin 2026 début 2027. L’idée est de continuer jusqu’au bout."
À la place du parking provisoire d’entrée de ville, un giratoire devrait voir le jour. "Une route avec piste cyclable rejoindra le chemin du Lac. Le contournement permettrait d’avoir une continuité de trottoir jusqu’en haut du boulevard du 8-mai et de supprimer le feu."
Beaucoup de Roquettans attendent aussi le nouvel aménagement de la place José-Thomas. La réflexion est lancée. "Le projet avance bien, souligne le maire Raymond Albis. Il est prévu une partie piétonne et une dizaine d’arrêts minutes pour les commerces".
"L’idée est de laisser un bel espace pavé et arborisé au maximum tout en laissant l’accès ‘‘entrée et sortie’’ du village pour les riverains", ajoute le premier adjoint. Un aménagement qui pourrait permettre aux commerçants d’agrandir leur terrasse et d’organiser des manifestations. "Un schéma fera l’objet d’un atelier avec la population d’ici la fin des vacances", annonce le maire.
Un parking de 80 places et des trottoirs mis à neuf
Du côté de l’école, le parking des Oliviers devrait être terminé dans la première quinzaine de septembre. Il sera ouvert dès la rentrée des classes, avant la pose des enrobés. Environ 85 places désimperméabilisées seront disponibles, en zone bleue ou blanche. En face, autour du nouveau lavoir, les aménagements paysagers (gazon, plantations d’oliviers…) se poursuivront après les grosses chaleurs.
De l’autre côté du village, sur le boulevard du 8-mai, des trottoirs ont été créés, d’autres repris, du chemin des Bastides jusqu’à l’école, avec places de parking et jardinières. "C’était une attente forte, souligne le premier adjoint. Beaucoup de familles venaient à l’école à pied mais les trottoirs n’étaient pas praticables, surtout en poussette."
À noter aussi au village, la réouverture du terrain de pétanque. "Nous avons remis un coup de propre sur le terrain et enlevé les cyprès, précise le premier adjoint. Il est de nouveau utilisé par les habitants du village et accueillera bientôt une nouvelle association." La Maison des associations a été climatisée début août. Enfin, au Cœur Saint-Georges, les travaux d’aménagement des chemins du Lac et des Cassiers devraient se poursuivre mi-octobre, après la consolidation du chemin des Cassiers par la Sagec. Trottoirs et jardinières devraient agrémenter les lieux.
Enfin, la maison intergénérationnelle devrait voir le jour à l’été 2026, et les logements libres (2 fois 55 logements) devraient être achevés fin 2026.
"Quel métier je vais pouvoir désormais apprendre à mes enfants? C’est la question que tous les parents se posent", lance Anne Leroy. C’est pour accompagner les plus jeunes dans la découverte de l’intelligence artificielle (IA) que cette Cannoise d’origine a décidé de proposer un dispositif numérique, testé jusqu’à la fin des vacances scolaires.
Consultante dans le secteur de l’hôtellerie-restauration autour des problématiques digitales, Anne Leroy propose, en parallèle, différents supports web, le dernier en date au sujet de la ménopause.
Cette fois, c’est le thème de l’intelligence artificielle qui l’a questionnée: "En tant que maman, cela m’a interpellé. J’en parle beaucoup avec mes enfants. Dans mon travail, j’ai une casquette projet numérique. Donc l’IA, je l’observe au quotidien."
Depuis le mois de mai, elle lui a même dédié une plateforme en ligne, appelée Plai Ground, qui propose une véritable initiation à l’intelligence artificielle, tout en se basant sur l’apprentissage.
Entièrement gratuit, cet atelier-jeu à destination des 6 à 10 ans est accessible sur ordinateur ou téléphone portable. "Sur une fenêtre de tchat, l’objectif, pour l’enfant, est de réaliser un article de blog sur sa passion ou ses activités. Pour permettre cette production, des petites questions lui sont proposées telles que ‘Quelle est ta passion?’, ‘Quel est ton sportif préféré?’"
Un dispositif intéressant au niveau pédagogique?
L’IA regroupe ensuite toutes les réponses et en fait un article: "Il existe six niveaux d’explications et des étapes intermédiaires demandent si l’enfant connaît ce qu’est une intelligence artificielle. Tout cela est catégorisé par âge."
Appelé cahier de vacances numérique, "c’est plus un prétexte pour la période", le logiciel est à disposition des enfants jusqu’à la fin de la pause estivale.
À ce moment-là, un point sera fait pour tirer les enseignements de cette période d’essai. "C’est pour cela que j’ai besoin des retours de parents. Il y a un petit questionnaire en place dans la plateforme", explique Anne Leroy.
Et ensuite? L’idée est de créer une application dans le même esprit. Avant, peut-être, d’étendre le dispositif à l’enseignement: "J’ai poussé l’information auprès de l’Éducation nationale. Ce serait intéressant au niveau pédagogique."
http://www.plaiground.blog/
Contact Anne Leroy (cannoise)
Article de Jules Cottalorda (jcottalorda@nicematin.fr)
Le concept est simple: chaque mois, une vingtaine de nouveaux talents sont invités à monter sur scène pendant 2 ou 3 minutes. "Drag performer, magie, chant, one man show, stand up… On est ouvert à toutes les propositions et aux artistes de tout âge, précise la fondatrice de La Scène du 107, Clémentine Joléo, ancienne journaliste à TF1. "C’est cette dynamique de cabaret qui rendra le spectacle plus riche."
L’objectif: encourager les talents locaux et les artistes de la région à réaliser leur rêve. Sans attendre 107 ans! "Ce que j’aimerais par-dessus tout, c’est dénicher de nouveaux talents et leur offrir la chance que je n’ai pas eue, confie Clémentine. Donner à des jeunes qui n’ont pas toujours les moyens ou le soutien nécessaire, l’opportunité de se produire et de se faire entendre."
Une mission pour celle qui a déjà lancé sa propre maison d’édition (1) pour aider les jeunes à trouver leur voie et favoriser leur entrée dans le monde des adultes. "Dans mon livre Destination 107, j’ai raconté 107 histoires positives de création d’entreprises françaises pour montrer que la passion déplace les montagnes et inspirer les nouvelles générations d’entrepreneurs".
À La Scène du 107, une fois le spectacle terminé, spectateurs et artistes pourront échanger autour d’un verre, dans une ambiance détendue, propice aux rencontres.
"Créer du lien" et devenir "une salle de rodage"
"L’idée ce n’est pas seulement de regarder un spectacle, préviennent les organisatrices, c’est vraiment de créer du lien. Nous voulons que chaque personne passe non seulement une bonne soirée, mais qu’elle puisse repartir avec des souvenirs, de nouveaux contacts et l’envie de revenir."
Dans un lieu privilégié dont l’adresse ne sera dévoilée qu’au dernier moment. "Il y a un petit côté secret qu’on souhaite entretenir", précise Clémentine.
Espérant que La Scène du 107 redynamise la scène locale. "Le top du top ce serait que nous devenions une salle de rodage, ajoutent-elles. C’est ça notre doux rêve. Comme les petites salles de Paris où les humoristes ou autres artistes lancent leur spectacle avant les plus grandes scènes."
La première audition est prévue le 30 août.
L’origine du projet
L’histoire de La Scène du 107 a débuté en 2019. "À TF1, j’avais carte blanche pour remplir les 300 places de l’amphithéâtre pour l’émission Le Club, raconte-t-elle. J’aimais accueillir les gens, les inviter à prendre une coupe et des petits fours, discuter avec eux, leur faire passer une soirée inoubliable… La scène du 107 est née un peu de cette idée de faire des événements."
Même si la pandémie a mis en pause ses projets, Clémentine a redonné vie à son rêve avec encore plus d’énergie. À ses côtés, Gloria Joléo, sa fille de 15 ans, et Stéphanie Aznar, une amie de longue date. Toutes deux ont déjà l’expérience de la scène… et du succès.
À seulement 9 ans, Gloria a été présélectionnée pour The Voice. Artiste complète, elle maîtrise la musique, les marionnettes, le chant, le théâtre, la comédie musicale, le chant lyrique… Stéphanie Aznar a fait les premières auditions de la Star’Ac et Popstars. "On a tous un don caché, souligne cette chanteuse de variétés et latino jazz. Il suffit parfois d’une scène pour l’exprimer."
(1) Éditions du Bila Bila
Candidatures à envoyer à: lascenedu107@gmail.com (avec une captation vidéo récente ou lien vers un extrait de spectacle, une courte présentation de votre parcours et vos coordonnées). Clôture des candidatures: 23 août 2025.
Lauréat du programme national Mieux manger pour tous, le CCAS a engagé une dynamique ambitieuse pour améliorer significativement l’aide alimentaire aux publics précaires. Plusieurs leviers ont été mis en place à l’épicerie solidaire Robert Moro.
À commencer par des commandes groupées en partenariat avec les partenaires locaux. Les fruits et légumes sont fournis par le producteur Vidal et l’association de la Maison du commerce équitable.
Les produits frais (beurre, œufs, crème, fromage, etc.) sont vendus à prix coûtant par Biocoop Mougins, partenaire du CCAS depuis quelques années. Résultat: la part (en poids) de produits bio vendus à l’épicerie sociale est passée de 5% à 48%.
"On ne maîtrisait pas les produits qu’on recevait"
"L’idée est venue d’un constat: nous étions tributaires de La Banque alimentaire qui avait augmenté sa tarification. C’étaient des produits qu’on ne maîtrisait pas, qui ne plaisaient pas forcément à la population qu’on recevait, et souvent aux dates limites, livre la directrice du CCAS. Comme on n’arrivait pas à vendre les produits le jour même, on redistribuait gratuitement aux associations".
Mais la vraie révolution, c’est l’implication des bénéficiaires qui peuvent eux-mêmes passer commande. "On est passé d’une démarche où ils venaient chercher les restes des magasins à une démarche ou ils commandent et paient au prix de l’épicerie sociale. C’est un vrai changement de paradigme", assure Delphine Girard.
Un maraîcher embauché
Second levier: l’embauche d’un maraîcher depuis le 1er juillet. Financé par le CCAS, ce quatrième poste d’agriculteur à la ferme municipale permettra d’augmenter le volume de production de produits bio, local, de saison et en circuit ultracourt, pour les crèches et l’épicerie sociale.
Le prix de l’Association des cadres territoriaux de l’action sociale (Actas), remporté en juin dernier par le CCAS et financé par la société Upcoop, permettra de financer une partie du poste, en expérimentation sur douze mois.
Le retour des bénéficiaires est très positif. "Ils ont été associés à la démarche, ajoute la directrice. Il y a eu une vraie participation de leur part. Ils ont réappris à cuisiner avec des légumes et des fruits frais". L’enjeu, à présent, est de pouvoir continuer... "L’accès à l’épicerie sociale dure seulement trois mois. Après, ces personnes vont se retrouver dans la grande distribution".
Un dispositif de commande groupée ouvert à tous à l’étude
Depuis deux ans, le CCAS et la Maison d’éducation à l’alimentation durable (Mead) travaillent sur un dispositif expérimental de commande groupée, ouvert à tous les Mouansois.
L’objectif: rendre accessible une alimentation de qualité aux publics éloignés des dispositifs classiques d’aide. "Un diagnostic territorial approfondi a permis d’identifier les freins à l’accès à une alimentation de qualité (budgétaires, cognitifs, socioculturels) et de mettre en lumière les publics dits « invisibles": travailleurs pauvres, familles monoparentales, retraités... », retrace Remy Giorgioni, directeur du pôle Précarité du CCAS de Mouans-Sartoux.
Prix ajustés en fonction du revenu des familles
L’expérience devrait mobiliser trente familles sur une période de six mois. Une réponse innovante, inclusive et durable à la précarité alimentaire. "Les prix seront ajustés en fonction du revenu des personnes", précise Delphine Girard, directrice du CCAS qui prévoit le lancement du projet pour 2026.
Une première réunion publique a permis d’anticiper les types de produits demandés. "Nous avons obtenu une liste très variée de produits: à la fois de l’épicerie sèche, du frais, des fruits et légumes... poursuit-elle. Cet été, nous allons à la rencontre des commerçants bio locaux pour déterminer comment travailler ensemble sans concurrence et négocier avec eux ce qu’il serait possible de mettre en place.". En septembre, l’étude de marché sera présentée aux élus.